Art et islam : art arabe », « art persan », « art turc », « art sarrasin » « art mauresque », « art mahométan », « art musulman », « art islamique »…
On semble aujourd’hui privilégier la dénomination « arts de l’islam»[1]. Choix commode mais discutable. En effet, « artS…« au pluriel autorise à rassembler un grand nombre d’éléments, sans trop d’égard pour la diversité de leurs disciplines, de leurs styles, de leurs utilisations ; il permet aussi de hisser les arts mineurs au même niveau que des réalisations de génie. Ajouter « …de l’islam« , permet d’englober toutes les productions situées dans ce qui serait une civilisation étendue de l’Espagne à l’Inde.
Il faut pourtant se garder de porter au crédit de l’islam des œuvres qui ne lui sont en rien redevables.
Poésie
Le terme désignant la poésie (shi’r) est présent une seule fois dans le Coran. C’est lorsqu’Allah tient à affirmer qu’il n’a surtout pas voulu faire de son Prophète un poète car telle n’est pas sa mission : «Nous ne lui avons pas enseigné la poésie; cela ne lui convient pas non plus. Ceci n’est qu’un rappel et une Lecture [Coran] claire. Pour qu’ils avertisse celui qui est vivant et que la Parole se réalise contre les mécréants. » (36 ; 69 et 70).
La poésie préislamique est la source de la littérature arabe. Même si l’islam disqualifie ce qui le précède en l’englobant sous le terme de « période de l’ignorance » (jâhilîya), les érudits se sont bien rendu compte de la richesse du patrimoine poétique préislamique, au point d’en faire, pour des siècles, et encore aujourd’hui, une référence littéraire absolue.
Chaque tribu nomade avait son poète, chaque poète avait son djinn, auprès de qui il allait chercher l’inspiration, en s’éloignant alors seul dans le désert. Âme de la tribu, le poète faisait l’éloge de ses héros, la satire de ses ennemis, mais il était aussi capable de traduire les sentiments d’une vie d’errance, de campement en campement, attaches et séparations, au milieu d’un paysage immobile ouvert à l’infini.
« Laisse-moi seul, mon Umayma
Avec ce chagrin qui se dresse
Endurer de la nuit la lenteur des étoiles. »[1]
Les anciens poèmes arabes étaient déjà, cent ans avant l’islam, récités selon les mètres que l’on connaît, qui sont devenus ceux de la poésie arabe classique. Cette poésie se transmettait oralement, ainsi que la mélodie qui lui était indissociablement liée. C’est un chant très codifié (jeu de longues et brèves, symétrie des hémistiches, retour régulier des rimes) qui engendra la musique arabe et lui impulsa ses cadences.
A l’issue de concours poétiques, on dit que les meilleures œuvres étaient exposées[2], inscrites en lettres d’or sur des banderoles de lin ornant la Ka’ba, d’où leur nom : « Mu’allaqāt »(« Les suspendues »).
Dans le Coran, les poètes sont suspects de mensonge, de folie, de possession démoniaque
Le Coran rapporte que ceux qui doutent de la crédibilité de Mahomet l’accusent de n’être qu’un poète et non l’envoyé de Dieu: « Mais il dirent: « Voilà plutôt un amas de rêves! Ou bien il l’a inventé. Ou, c’est plutôt un poète. Qu’il nous apporte donc un signe [identique] à celui dont furent chargés les premiers envoyés. » (21,5 ou bien 52, 30) et encore, la poésie étant associée à la folie ‹Allons-nous abandonner nos divinités pour un poète fou? » (52, 36).
Allah intervient personnellement pour dissiper une si fâcheuse ambiguïté, jetant sa parole dans la balance : « Mais non… Je jure par ce que vous voyez, ainsi que par ce que vous ne voyez pas, que ceci [le Coran] est la parole d’un noble Messager, et que ce n’est pas la parole d’un poète; mais vous ne croyez que très peu, ni la parole d’un devin, mais vous vous rappelez bien peu. C’est une révélation du Seigneur de l’Univers. Et s’il avait forgé quelques paroles qu’il Nous avait attribuées, Nous l’aurions saisi de la main droite, ensuite, Nous lui aurions tranché l’aorte. » (69, 36 à 46). La sourate 26, intitulée Les poètes, dénigre tout autant les poètes que leur public : « Et quant aux poètes, ce sont les égarés qui les suivent, ne vois-tu pas qu’ils divaguent dans chaque vallée, et qu’ils disent ce qu’ils ne font pas? » (26, 224 à 226).
L’assassinat politique en islam commence par les poètes
La biographie la plus ancienne de Mahomet, celle d’Ibn Ishaq, a fondé cette tradition et en tire gloire.(3)
Le premier à avoir le prix de la libre expression contre l’islam aurait été Abu ‘Afak . Ce poète juif, alors plus que centenaire, avait composé des vers satiriques contre Mahomet. « Par une nuit chaude où le vieillard dormait à l’extérieur », un disciple du Prophète le « transperça de son épée sur son foie ». Indignée par le procédé, la poétesse, composa , à son tour, des poèmes fustigeant Mahomet, le chef de secte et les tribus qui le suivaient :
« Je déteste les Banu Malik et al Nabit
et de Awf et enculés de Khazraj.
Vous obéissez à un «étranger » qui n’est même pas de chez vous.
Ni un Murad ni un Madhhij.
Espérez-vous quelque chose de positif de lui ? Après le meurtre de vos chefs ?
Comme un homme affamé attendant la soupe du cuisinier ?
N’y a-t-il aucun homme d’honneur qui voudrait l’attaquer par surprise
et briser ainsi les espoirs de ceux qui espèrent tant en lui ? »[4]
Mahomet aurait dit « Qui me vengera d’Asmaa bint Marwan ? ». Ce qui fut fait : de nuit, un des fidèles du Prophète entra chez la poétesse.. Elle dormait, ses enfants autour d’elle, le plus jeune tétait encore son sein. Il écarta l’enfant et transperça la poitrine de la mère. « As-tu assassiné la fille de Marwan? demanda l’apôtre d’Allah » (Ibn Saad, Tabaqat 2 / 30.1). L’assassin répondit : « Ô Messager d’Allah, je l’ai tuée ! Serai-je puni par Dieu pour cela ? » Mahomet aurait rassuré l’assassin : « Deux chèvres ne se donneraient pas des coups de cornes pour ce meurtre. »
Quelques poètes et poétesses persécutés par Mahomet et ses premiers fidèles (d’après la tradition considérée comme authentique) :
Abu ‘Afak | 624 | Le poète juif Abu Afak, centenaire, s’était opposé à Mahomet par la poésie satirique. | Abu Afak fut assassiné, de nuit, dans son lit. | Ibn Hisham & Ibn Ishaq, Sirat Rasul Allah Ibn Saad, Kitab al-Tabaqat al-kabir, Volume 2 |
Asma bint Marwan | 624 | Asma bint Marwan s’était opposée à Mahomet, par la poésie satirique, | Asma bint Marwan fut assassinée de nuit, dans son lit, auprès de ses enfants. | Ibn Hisham & Ibn Ishaq, Sirat Rasul Allah Ibn Saad, Kitab al-Tabaqat al-kabir, Volume 2 |
Al Nadr ibn al-Harith | Après la bataille de Badr Mars 624 | Al Nadir a été capturé pendant la bataille de Badr. Un verset du Coran a été révélé ordonnant l’exécution de Nadr bin Harith. parce qu’il avait écrit des poèmes et des histoires contre Mahomet | Nadr bin Harith fut décapité par Ali. | Coran 8, 31 Ibn Hisham & Ibn Ishaq, Sirat Rasul Allah |
Ka’b ibn al-Ashraf | Septembre 624 | Juif, il avait composé des vers sur ceux qui avaient été tués à Badr. Puis des poème galants, sur « les femmes musulmanes « . | Ka’b ibn al-Ashraf fut assassiné. | Bukhâri 5: 59: 369 , Muslim 19: 4436 |
Abdullah bin Khatal | Pendant / après la conquête de la Mecque (630) | Abdullah bin Khatal pour avoir tué un esclave et s’être enfui, aussi bien que pour les poèmes qu’il avait récités contre Mahomet. | Deux musulmans l’ont exécuté, après l’avoir trouvé caché sous les rideaux de la Ka’aba. | Bukhâri 5: 59: 582 ,et 3:29:72 Ibn Hisham & Ibn Ishaq, Sirat Rasul Allah Ibn Saad, Kitab al-Tabaqat al-kabir, Volume 2 |
Fartana | Pendant / après la conquête de la Mecque (Jan 630) [80] [85] | Fartana (une fille d’esclave d’Abdullah ibn Khatal), chanta des poèmes insultant Mahomet. | Fartana fut tuée. | · Abu Dawud 14: 2678 · Ibn Hisham & Ibn Ishaq, Sirat Rasul Allah · Ibn Saad, Kitab al-Tabaqat al-kabir, Volume 2 |
Quraybah | Pendant / après la conquête de la Mecque (Jan 630) | Quraybah (une fille d’esclave d’Abdullah ibn Khatal), chanta des poèmes insultant Mahomet | Quraybah s’est convertie à l’ islam et a été épargnée. | · Abu Dawud 14: 2678 · Ibn Hisham & Ibn Ishaq, Sirat Rasul Allah · Ibn Saad, Kitab al-Tabaqat al-kabir, Volume 2 |
Huwayrith ibn Nafidh | Pendant / après la conquête de la Mecque (630) | Un poète qui aurait « déshonoré » l’islam | Huwayrith ibn Nafidh tué par Ali. | · Ibn Hisham & Ibn Ishaq, Sirat Rasul Allah |
Ka’b ibn Zuhayr ibn Abi Sulama | Pendant / après la conquête de la Mecque (630) | Ka’b ibn Zuhayr ibn Abi Sulama avait écrit des poèmes satiriques sur Mahomet | Mahomet a dit : « Laissez-le, car il est devenu un musulman se repentant, après le rejet de son passé », Il a été gracié. | · Ibn Hisham & Ibn Ishaq, Sirat Rasul Allah |
Al-Harith bin al-Talatil | Pendant / après la conquête de la Mecque (630) | Al-Harith bin al-Talatil s’était moqué de Mahomet au travers de sa poésie | Al-Harith bin al-Talatil fut tué par Ali. | · Ibn Hisham & Ibn Ishaq, Sirat Rasul Allah |
Abdullah ibn Zib’ari | Pendant / après la conquête de la Mecque (630) | Abdullah ibn Zib’ari avait écrit des poèmes insultants à propos de Mahomet | Abdullah ibn Zib’ari se convertit à l’Islam, Il a été gracié | Ibn ishra |
Hubayrah | Pendant / après la conquête de la Mecque (630) | Hubayrah, s’était moqué de Mahomet au travers de sa poésie | [Hubayrah s’est enfui, quand la Mecque a été conquise, puis il mourut à Najran, « comme un infidèle ». | Tabari volume 39, Biographie de compagnons du Prophète et de leurs successeurs |
Source : liste des meurtres ordonnés ou soutenus par [Mahomet] https://fr.search.yahoo.com/yhs/search?hspart=trp&hsimp=yhs-007&type=Y235_F163_226213_101023&p=liste+des+meurtres+mahomet
La poésie du Coran : Allah est le critique littéraire le plus enthousiaste de sa propre poésie ; le Coran, texte auto-référentiel (5], le déclare sans ambages : « C’est un Livre dont les versets sont parfaits en style et en sens, émanant d’un Sage, Parfaitement Connaisseur » (11, 1). Allah lance d’ailleurs un défi, sûr de l’emporter : « Composez donc une sourate semblable et appelez, pour vous aider, tous ceux que vous pouvez en dehors de Dieu, si vous êtes véridiques. » (10, 38 et aussi 2, 23-24 ).
Versets du Coran à l’encre d’argent sur papier pourpre © Bibliothèque nationale de France
Il n’est donc pas question de ramener la révélation divine au niveau d’une inspiration poétique humaine : « Il s’agit bien de la parole d’un noble messager divin. Ce n’est en rien la parole d’un poète. Comme vous avez peu de foi ! » ( 69, 40-41). C’est pourquoi les commentateurs musulmans affirment qu’il y a une différence radicale entre les versets du Coran et les versets de la poésie préislamique, déclarant par exemple : « Si de nombreux passages du Coran possèdent une forme rimée ou assonancée, ils n’entrent jamais dans le cadre des mètres poétiques ».[6]
Pourtant la recherche récente, assistée par l’informatique, démontre, au contraire, que « le Coran et la poésie arabe qui le précède recourent à la même « combinatoire métrique » .[7] Lorsque, les stylisticiens se penchent sur ce texte prétendument d’essence divine… ils y retrouvent les codes d’une « poièsis », au sens d’une « fabrication » humaine antérieure .
La poésie islamique : les poètes sont maudits « à part ceux qui croient et font de bonnes oeuvres, qui invoquent souvent le nom de Dieu… » (26, 227).
Ceux-là célèbrent Mahomet, la résurrection, le djihad, la supériorité de telle secte sur les autres (chiisme). Le thème de l’amour mystique fut développé chez les soufis, dans des rituels, accompagnés de musique et de danse, dont le succès se répandit au-delà de leurs couvents et confréries. Cependant, l’exaltation d’un lyrisme où pouvaient se superposer amour profane et amour divin, n’était pas sans risque. Le célèbre mystique Hallâj, qui vécut à Bagdad, en fit les frais. Il fut exécuté en 922 pour avoir prononcé, dans son extase : « Je suis la Vérité », ce qui a été compris comme la prétention d’être Dieu, puisque « La Vérité » en islam est l’un des 99 noms de Dieu.
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Le supplice de Al-Hallâj ; Supplément persan 1559, fol. 53, BNF ; Madjâlis al-Ashshâq (Les séances des amants) de Husayn Gazurgâhî, Iran, fin du XVIème siècle.
Plus habile, l’illustre poète soufi andalou Ibn Arabî (1165-1240) aurait, lui, utilisé l’islam comme voile afin d’échapper aux poursuites et aux exécutions (8]). Dans L’interprète des désirs, il chante sa passion pour la belle Nizâm : célébrer la beauté d’une femme serait célébrer la beauté de Dieu… ou serait-ce l’inverse ?
« Mon cœur devient capable de toute image :
Il est prairie pour les gazelles, couvent pour les moines,
Temples pour les idoles, Mecque pour les pèlerins,
Tablettes de la Torah et livre du Coran.
Je suis la religion de l’amour, partout où se dirige ses montures,
L’amour est ma religion et ma foi. »[9]
La pression de l‘islam par les fatwas : les poètes et les écrivains jugés blasphémateurs par un décret religieux (fatwa) vivent sous cette menace jusqu’à la fin de leurs jours car une fatwa ne s’éteint jamais. Le cas le plus emblématique est celui de Salman Rushdie. Le titre seul de son roman, Les versets sataniques, avait fait de lui un homme à abattre… pour des gens qui ne l’avaient même pas lu. La fatwa prononcée à la radio par l’ayatollah Khomeyni le 14 février 1989, assortie d’un prime de 3 millions de dollars, a suscité manifestations, incidents diplomatiques, attaques, autodafés et attentats[10] à travers le monde.
25 février 1989 manifestations devant le siège de Viking/Penguin à New-York, éditeur des « Versets Sataniques », demandant l’exécution de l’auteur Salman Rushdie. ©AFP – RON HAVIV
Salman Rushdie, dans la clandestinité, en 2019.
«Pourquoi ne trouvons- nous pas un seul grand poète que l’on peut qualifier de croyant musulman?» s’interroge Adonis ? [11]. Adonis est le pseudonyme d’Ali Ahmed Saïd Esber, poète et critique littéraire syrien d’expression arabe et française et grand connaisseur de la poésie arabe préislamique . Il répond «Avec l’islam, la poésie a dû se séparer de la pensée, et le poète n’a plus eu que le droit de dire ses émotions. Dès lors, les Arabes ne peuvent pas imaginer un poète qui soit aussi un penseur, parce qu’ils n’ont pas l’habitude de lire une poésie qui soit en même temps une pensée. Pour eux, le poète doit être comme un chanteur.»[12]
« Où étais-tu ?
Quelle lumière pleure sous tes cils ?
Où étais-tu ?
Montre-moi, qu’as-tu écrit ? »
Je n’ai pas répondu. Je n’avais plus de mots
Ne trouvant pas d’étoile sous le brouillard de l’encre
J’avais déchiré mes feuilles »[13]
En conclusion, en n’hésitant pas à soumettre ou même à assassiner les poètes, l’islam aurait pu tuer la poésie. Mais la poésie, en retour, pourrait bien rendre la pareille à l’islam, partout où des poètes, chanteurs ou écrivains, usent de leur liberté d’expression, souvent au risque de leur vie.
[1] Al-NABIGA al DUBYANI (mort en 604) in Vers choisis de poésie arabe classique, choix, traduction et commentaires par Joseph DICHY, AraDic Editions, 2022, p. 46.
[2] G. LECOMTE . « al-Muʿallaḳāt. » Encyclopédie de l’Islam. Brill Online, 2 01 4. Reference. BULAC (Bibliothèque universitaire des langues et civilisations). 11 mars 2014 < http://referenceworks.brillonline.com [archive] .prext.num .bulac.fr/entries/ency clopedie-de-l-islam /al-m uallakat-SIM_52 69>
[3] Ibn Hisham & Ibn Ishaq, Sirat Rasul Allah
[4] https://exmusulman.org/asma-bint-marwan.html
[5] Hassan BOUALI, sur« Anne-Sylvie BOISLIVEAU, « Le Coran par lui-même. Vocabulaire et argumentation du discours coranique autoréférentiel », Leiden, Brill, 2014, 432 p. », in Archives de sciences sociales des religions, n° 168, 31 décembre 2014, p. 146 (ISSN 0335-5985, lire en ligne [archive)
[6] Tayeb CHOUIREF, Le Prophète et son approche spirituelle de la poésie, « La fonction éminente de la poésie dans la société antéislamique » https://consciencesoufie.com/le-prophete-et-son-approche-spirituelle-de-la-poesie/
[7] Georges BOHAS, Les stratégies métriques dans le Coran, Geutner, Paris, 2021. On y trouvera notamment une analyse détaillée de la métrique dans la sourate 18, al Kahf, « La caverne », pp. 11 à48.
[8] ADONIS, « Le réquisitoire du grand poète syrien Adonis contre la religion musulmane », Monde / Culture, 25 avril 2016. https://www.slate.fr/story/117143/poete-adonis-requisitoire-religion-musulmane
[9] Ibn ARABÎ, Le chant de l’ardent désir, choix de poèmes, présentation et calligraphie par SAMI-ALI, Sindbad, Actes Sud, 1989, p.39.
[10] En juillet 1991, le traducteur italien des Versets sataniques, Ettore Capriolo, est grièvement blessé dans un attentat à Milan, tandis que Hitoshi Igarashi, le traducteur japonais, est tué de plusieurs coups de poignard à Tsukuba. En 1993, William Nygaard, l’éditeur du roman en Norvège a été abattu dans une rue d’Oslo. Le 12 août 2022, Salman Rushdie a failli perdre la vie dans un attentat au couteau à Chautauqua, dans l’état de New-York.
[11] ADONIS, « Le réquisitoire du grand poète syrien Adonis contre la religion musulmane », op. cit.
[12] Ibid.
[13] ADONIS , in « Le charmeur de poussière », Mémoire du Vent, poésie/Gallimard, Paris, 2002, p.46.
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Grand merci Agathe pour ce sujet délicat, ce délicat sujet. Moi qui pense qu’il me faut chaque jour calligraphier ma vie. Merci d’avoir sorti de l’ombre ces poètes assassinés et leur poésie vivante montrant un coin d’Éternité. Merci.
Article certainement très intéressant et bien documenté.
Il aurait dû paraître à un autre moment pour qu’on ait le temps de s’y pencher.
Merci encore pour ce très bel article intéressant et bien documenté, il vient rejoindre le non moins talentueux article sur la musique arabo-andalouse que vous écrivites tantôt.
Merci le chti.