Il y a bientôt 35 ans que le mur de Berlin est tombé. « Mur de la honte » pour l’Ouest, « mur de protection antifasciste » pour l’Est, ce rideau avait été tiré au début des années 60 pour enrayer l’exode des habitants de la RDA (République Démocratique Allemande, ou Allemagne de l’Est), vers la RFA (République Fédérale Allemande, ou Allemagne de l’Ouest).
Symbole de la guerre froide et de deux visions du monde irréconciliable, le mur de Berlin a été à l’origine de plusieurs anecdotes méconnues.
La construction du mur de Berlin a été entamée en pleine nuit
Le projet avait été pensé depuis plusieurs mois, mais c’est pourtant en pleine nuit, entre le 12 et le 13 août 1961 que des soldats est-allemands ont commencé a érigé une première barrière entre Berlin-Est et Berlin-Ouest.
Au début, le « mur » n’en était pas vraiment un. Il s’agissait plutôt d’une barrière assez rudimentaire, faite de grillages, de barbelés et de parpaings. Mais cela a suffi pour que des centaines d’habitants de Berlin perdent leurs emplois du jour au lendemain, et que des milliers de familles soient séparées.
Le mur de Berlin n’était pas fait d’un seul mur
Après cette barrière rudimentaire, un véritable mur infranchissable a été construit progressivement… En réalité, il ne s’agissait pas d’un seul mur, mais de deux murs qui se trouvaient à près de 150 m l’un de l’autre. Ceux-ci étaient faits de plaques de béton armé lisse de 3,6 m de hauteur.
Entre ces deux murs se trouvait ce que l’on appelait le « couloir de la mort », avec des tours de garde, des projecteurs, des gardes armés et des barbelés. Plus d’un million de mines ont également été posées entre les deux murs pendant près de 30 ans.
Ces murs de Berlin faisaient au total environ 155 kilomètres de longueur. Il y avait un pan de 43 km qui coupait Berlin en deux, et un pan qui séparait Berlin-Ouest de la RDA, pays dans lequel la ville était enclavée.
Un mur presque infranchissable
Couplés à ce no-mans land rempli de gardes et de mines, ces deux immenses murs de béton armé étaient pour le moins efficaces… Durant leurs 28 ans d’existence, seules 5000 personnes ont réussi à s’échapper de l’Allemagne de l’Est.
Pour passer, il fallait faire preuve d’un grand courage, mais aussi souvent d’imagination. Certaines personnes passaient en se cachant des voitures conduites par des habitants de Berlin-Ouest, d’autres en creusant un tunnel sous le mur, d’autres encore en nageant à travers les canaux.
Malheureusement, beaucoup de fuyards sont morts ou ont été capturés en essayant de traverser.
Quelques fuites mémorables
La plupart des fuyards ont donc réussi à passer le mur en se cachant dans une voiture, en nageant à travers les canaux, ou tout simplement en courant… Mais quelques fuites mémorables ont marqué l’Histoire du mur de Berlin.
C’est le cas notamment du « Tunnel 57 ». Ce tunnel avait en effet permis à 57 personnes de passer à l’Ouest au mois d’octobre 1964. Cet impressionnant tunnel de plus de 140 mètres de long avait été creusé par des étudiants. Le tunnel partait de la cave d’une boulangerie désaffectée.
Autre fuite pour le moins rocambolesque : en août 1988, soit un peu plus d’une année avant la chute du mur, une famille de quatre personnes avait réussi à passer la frontière en montant à bord d’un petit avion d’épandage agricole.
L’histoire retient aussi cet ingénieur en électronique nommé Winfried Freudenberg, qui n’a malheureusement pas connu un sort aussi heureux… Souvent présenté comme la dernière victime du mur, celui-ci s’était écrasé en mars 1989 en tentant de le traverser à bord d’un ballon gonflable qu’il avait lui-même fabriqué.
Le mur n’est pas véritablement tombé le 9 novembre 1989
C’est la date que retiennent généralement les historiens, pourtant le mur de Berlin n’a pas véritablement chuté dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989. Durant cette nuit historique, et dans les semaines qui ont suivi, seuls quelques morceaux de murs ont été cassés à coups de marteaux et de burin.
En réalité, il a fallu près de deux années pour que le mur entre Berlin-Ouest et la RDA soit totalement supprimé. Et il aura fallu près de quatre ans pour que le mur séparant les deux parties de la ville ne soit plus… Même si, comme le savent toutes les personnes qui sont déjà allées à Berlin, il reste aujourd’hui encore quelques bouts de murs, et probablement encore des mines.
Quentin Pak
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Vous avez oublié la chanson de Veronika, une très belle chanson de Jean Pax Méfret. La légende …
Je me permets de la rajouter.
https://www.youtube.com/watch?v=JkRe_u3lSr4
Pour info, j’ai vu il y a quelques années, avant le Covid, un très beau film racontant l’histoire vraie d’une famille qui après plusieurs essais infructueux a finalement pu franchir franchir le mur en volant, avec un ballon me semble-t-il. Une entreprise très risquée. Très beau film, très réussi, dont on a peu parlé. Je ne me souviens plus du titre mais il doit être possible de le retrouve avec le synopsis. Je crois que c’est un film allemand.
Et je n’aurai pas, ce jour là, parié un kopeck que je soutiendrai, 34 ans après, les Russes et que ceux-ci représenteraient un rempart face à un Occident totalement dégénéré et décadent, quand bien même il y avait des signes précurseurs.
À noter un magnifique album concept de Balavoine sur le sujet du Mur et de ceux qui ont tenté de le fuir: » Les Aventures de Simon et Gunther… » .
Bien loin du bouffon qu’il est devenu par la suite.
TRès juste remarque, Jean, qui l’eût dit ? Qui l’eût cru ? Comme quoi rien n’est jamais ni définitif ni perdu
Je rajoute,un très beau film, » Le Vent de la Liberté » relate l’aventure d’Allemands de l’Est qui ont fui le rideau fer……
J’ai avec ma famille,enfant, connu l’Allemagne de l’Est avant le mur de Berlin.C’était beaucoup agréable que le monde que les mondialistes veulent créer avec les frontières ouvertes.De plus c’est un superbe pays,de magnifiques forêts.Mais,vu l’immigration sauvage,je n’y retournerais plus jamais.Les mondialistes gachent tout avec leur idéologie destructrice.
La chute de ce mur a surtout été une bonne affaire pour le merchandising international. Les aspirations des Allemands de l’Est, ils s’en fichaient pas mal.