Première partie : https://resistancerepublicaine.com/2024/04/30/lhomologue-russe-de-zuckerberg-pavel-durov-le-plus-riche-de-dubai-et-idealiste-de-la-tech-1/
Revenons aux aventures nomades passionnantes de Pavel qui l’ont finalement mené à Dubai.
Après encore une fois être devenu le meilleur élève de son école, avoir empoché diplômes et quelques titres de compétitions dans divers domaines, Pavel explique, devant le regard éberlué de Tucker, qu’avec son frère, passionnés d’encodage et design de programmes, qu’ils expérimentaient sur un ordinateur PC rapporté d’Italie, il construisait également des sites Internet pour ses camarades étudiants.
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Peu de gens possédaient des ordinateurs à cette époque en Russie. Le résultat de ce foisonnement technologique engendra ce qui fut intitulé « le Facebook de la Russie » que Pavel répugne à désigner ainsi, déclarant qu’il avait réussi à créer un grand nombre d’éléments avant FaceBook, éléments qui ont contribué au développement de l’industrie des réseaux sociaux pour les années qui suivirent. A 21 ans, Pavel se retrouva chef de l’entreprise fut intitulée VK de Vkontakte. Le développement fut fulgurant et le plus important réseau social en Russie, Belarus, Ukraine, Kazaksthan.
Il explique qu’il était seul à tout faire dans sa start up. Il se souvient « que tout cela était très intense qu’il ne dormait pas beaucoup, que l’aventure était tellement excitante et qu’il répondait lui-même aux courriers des clients. » On est très loin des garages US, à partir desquels inventaient et trichaient les Gates, Jobs et autres Zuckerberg.
Il continue et explique qu’en 2011-12, il avait atteint le chiffre de 100 millions d’utilisateurs, ce qui pour l’époque était considérable. Il y promouvait personnellement le libéralisme économique, la liberté d’expression et de manifester. L’opposition au gouvernement russe commençait à utiliser VK, comprenant tous les avantages qu’un réseau social peut représenter pour agiter la vie politique. Les opposants allaient jusqu’à lancer un demi-million de manifestants dans les rues des villes de la fédération. « Nous avons alors été sommés par le gouvernement de supprimer ces communautés contestataires de VK, ce que j’ai refusé ». Il continue : « En 2013, nous avons dû affronter une situation similaire en Ukraine, où les gens descendaient dans la rue pour contester leur gouvernement. A nouveau, mais du côté du gouvernement russe, nous étions sommés de transmettre les références des organisateurs de ces manifestations. » Pavel poursuit en répondant : « Non mais, attendez une seconde, ceci est un pays étranger, nous n’allons pas trahir nos utilisateurs Ukrainiens, parce que vous nous le demandez ! » La résistance de Pavel à leur requête a évidemment irrité les autorités russes. « A la fin de l’année 2013, il ne me restait que 2 options, l’une, de collaborer avec mon gouvernement, l’autre de vendre mes parts, prendre ma retraite et quitter le pays. »
Un peu confus, Tucker lui réplique qu’il était persuadé que TELEGRAM était une partie du gouvernement russe, en s’exclamant que Pavel vient de faire l’illustration du contraire et qu’il était même prêt à quitter son pays. Ce à quoi Pavel réplique qu’en effet les gens ont une connaissance limitée d’où TELEGRAM provient et que ses concurrents en profitent pour faire courir le bruit que la plateforme est un organe du gouvernement russe. Du coup, Tucker qui n’avait pas de compte sur TELEGRAM pour avoir pensé que la plateforme était au gouvernement russe, s’y inscrit en direct. Geste symbolique sympathique de sa part, en solidarité avec la liberté d’expression que promeut Pavel, mais aussi le patron de Tucker, Elon Musk.
Pavel souligne que des dizaines de milliards en pubs sont en jeu et que ses concurrents ne lui font pas de cadeaux. TELEGRAM récolte 2,5 millions d’utilisateurs chaque jour. Ce n’est donc pas surprenant que la concurrence réagisse de manière malveillante. C’est de bonne guerre. On ne prête qu’aux riches … Quand les concurrents de Pavel dépensent des fortunes en marketing, Pavel ne dépense rien. Pourtant il atteint sans aucun marketing, 900 millions d’utilisateurs de sa plateforme.
Finalement, Pavel vend sa compagnie, VK, avec un gros pincement au cœur, son bébé, dans lequel il a investi tant d’efforts et d’enthousiasme, pour quitter la Russie vers des cieux qu’il estime plus cléments philosophiquement pour son entreprise et la mission qu’il s’est assignée : apporter la liberté à autrui. À la suite des descentes de police chez lui, il prend la décision définitive de partir. Il avoue qu’il refuse de recevoir des ordres de quiconque et qu’il veut rester libre. Ce qui fait de lui un très grand résistant aux censures dans le monde. Vu son importance géopolitique, il encourt aussi de très gros risques personnels. Il en est conscient, c’est ce qui ressort de cette interview. Ce qui le rend encore plus admirable. Il faut ajouter à cela qu’il a quitté une situation très confortable pour l’inconnu, lorsqu’il a quitté la Russie. Plus exceptionnel encore est, qu’il n’a jamais pensé à se lancer dans une telle aventure pour gagner de l’argent et devenir riche. Il n’a été guidé que par son immense soif de liberté qu’il déclare vouloir partager avec les autres.
C’est là que les Mark Zuckerberg, Jack Dorsey, Larry Page, Bill Gates sont à vomir. Eux, n’hésitent pas de collaborer avec leur gouvernement et d’autres qui le leur demandent, pour censurer, censurer, censurer, tous ceux qui ne pensent pas comme il faut. On se souviendra de la visite de Zuckerberg à Berlin, convié par Merkel qui lui demandait de supprimer toutes les têtes qui dépassent en Allemagne. C’était durant l’invasion migratoire en 2015. Elle s’alarmait du développement fulgurant des déclarations racistes sur FaceBook. Zuckerberg obtempéra au gouvernement allemand. Plus récemment, les Twitter Files mis à jour par le rachat de Elon Musk de la plateforme de Jack Dorsey, qui prouvaient que le FBI et autres agences intel avaient leurs ronds de serviettes en son sein, pour espionner les utilisateurs.
Seul de la bande à avoir résisté, lorsque la CIA lui demandait d’inventer un élément pour espionner les utilisateurs de iPhone, APPLE.
TELEGRAM venait de naître, lorsque Pavel était encore en Russie et, par suite des diverses intimidations policières du gouvernement à exiger qu’il supprime les comptes des agitateurs, il se concertait avec son frère Nikolaï, constatant que VK n’avait aucune sécurité. Puisqu’on leur demandait de fermer les comptes de gens qui déplaisent au régime. « C’est le génie de mon frère qui a permis de sécuriser la plateforme naissante. ».
J’entends déjà les cris d’orfraie contre « Poutine le dictateur », dans le pays duquel la liberté d’expression n’existe pas. La preuve ! Et aux USA, c’est plus libre, quand les GAFAM collaborent avec Washington pour espionner, censurer et sanctionner les citoyens ? Ces plateformes sont un instrument de pouvoir inédit. Pavel, comme les GAFAM l’ont bien compris. La différence de mentalité entre le Russe et ces Américains, c’est que Pavel n’a aucunement l’intention de se transformer en ploutocrate, ni d’obéir à qui que ce soit, tandis que Bill Gates s’est déjà transformé en ploutocrate depuis qu’il a fondé la Fondation Bill et Melinda Gates pour se consacrer aux « vaccins » plus destinés à réduire la population mondiale qu’à soigner. L’épisode du Covid l’a démontré et d’autres expérimentations ignobles qu’il a effectuées en Inde, où les vaccinés mouraient plutôt que de guérir. Des faits que Robert F Kennedy Jr dénonce depuis toujours. Le fils de Robert Kennedy fut donc considéré comme conspirationniste, quand aujourd’hui les faits lui donnent raison. Qu’est-ce qu’un conspirationniste ? Quelqu’un qui a raison avant tout le monde …
Le premier lieu d’exil choisi par Pavel et son frère Nikolaï, pour fonder une entreprise fut Berlin. S’ensuivit un nomadisme mondial avec Londres, Singapour, San Francisco, bref, ils se sont rendus un peu partout. A la question sur les raisons pour lesquelles ils ne sont pas restés dans un de ces endroits, est que, selon Pavel, les obstacles bureaucratiques leur semblaient pratiquement insurmontables. « J’apportais ce qui se fait de mieux au monde. Je proposais d’engager du personnel, mais, par exemple, en Allemagne, il me fut objecté que je ne pouvais pas offrir un emploi à des ressortissants extra européens. Nous étions obligés de passer des annonces dans les journaux d’offres d’emplois. Si nous n’obtenions pas de réponse dans ce délai, nous étions autorisés à engager du personnel extra européens ». Non sans humour, Tucker lui demande pourquoi il ne se sont pas présentés comme « réfugiés », ils auraient obtenu tout ce qu’ils voulaient ! Rire de Pavel qui lui lance : « Mais enfin, nous sommes des entrepreneurs à succès, nous pouvons aller n’importe où ! » Tucker toujours taquin : « Si vous vous étiez déclaré « réfugiés », ils vous auraient gardés ! Donc, après tous ces endroits que vous avez explorés, vous vous êtes retrouvés à San Francisco. Qu’est-ce qui s’est passé pour que vous n’y soyez pas resté ? »
C’est là qu’intervient l’anecdote qui explique les raisons pour lesquelles je vous ai présenté plus avant la plastique avantageuse de l’entrepreneur génial.
Alors qu’il rentrait d’un rdv chez Twitter, afin d’y rencontrer Jack Dorsey, il était environ 20 heures, il fut attaqué par trois malabars qui voulaient lui piquer son téléphone. S’en est suivie une bagarre sanglante, de laquelle il a réussi à s’extraire en soulignant encore une fois que les agresseurs étaient 3 et bien plus grands que lui. Il précise pour la honte des États-Unis, que c’est le seul pays où il s’est fait attaquer dans sa vie ! Il faut voir la mine de Tucker, qui vaut le détour. « J’étais très choqué, continue Pavel. Je voyage partout dans le monde et jamais il m’était arrivé une telle histoire. C’est là que nous avons pensé qu’il ne faudrait peut-être pas rester en Amérique. Cependant, il y avait un second facteur qui était bien plus alarmant. Nous attirions l’attention du FBI et autres agences intel, partout où nous nous sommes rendus aux USA ».
La dernière fois que Pavel s’est rendu aux States avec l’un de ses ingénieurs, ce dernier fut approché par des agences de cyber sécurité de l’état fédéral pour l’acheter. Ils envisageaient de lui faire créer un moyen pour eux de pénétrer la plateforme TELEGRAM. Ainsi, le gouvernement US, comme d’autres d’ailleurs, auraient eu la possibilité d’espionner les propriétaires des comptes sur TELEGRAM. Pavel précise que lui, personnellement, avait préalablement été approché par ces agences pour les mêmes raisons. « Une fois, lorsque je débarquais de l’avion, j’étais attendu par une équipe du FBI, qui me soumettait à un interrogatoire. Un autre jour, je prenais mon petit déjeuner à 9 heures du matin et le FBI débarquait au domicile que je louais. Nous attirions trop l’attention dans ce pays. Ils savaient que nous avions quitté la Russie, ils voulaient en savoir plus sur TELEGRAM, bref, ils exigeaient d’obtenir plus de détails. »
Le FBI espérait engager une relation durable avec le patron de TELEGRAM pour toutes les raisons que le lecteur pourra imaginer.
Après ça, c’est toujours le méchant Poutine qui se rendrait coupable de ce genre d’agissements ? Les US sont blancs comme neige … n’est-ce-pas …
« Nous n’étions donc pas dans le meilleur environnement pour pouvoir nous concentrer sereinement sur le développent de notre entreprise, poursuit Pavel, nous n’avions aucune envie de perdre notre temps avec des exigences gouvernementales, c’est alors que nous avons décidé « d’essayer pour 6 mois » les Émirats Arabes Unis (EAU) il y a quelques années. Il s’est avéré que c’est un endroit formidable. Nous n’avons plus jamais regardé en arrière et sommes restés. Les possibilités de faire du business ici sont extrêmement élevées. Nous pouvons engager les meilleurs ingénieurs du monde venus de toutes parts du globe, à condition de leur payer un bon salaire. C’est nulle part ailleurs comme çà, sans aucune comparaison avec l’Europe. Des impôts minimaux. Les infrastructures sont exceptionnelles. Vous obtenez beaucoup, tout est presque parfait, les hôtels, l’aéroport, vous l’avez constaté vous-même. Mais, le plus important est, que c’est un endroit neutre. Ils ne sont pas alignés sur les supers puissances mondiales, vous pouvez être copain avec tout le monde, venant de tous les horizons. C’est l’endroit idéal pour que notre plateforme reste libre et d’assurer le maximum de sécurité à tous nos comptes, tout en préservant leur totale confidentialité. Depuis 7 ans que nous sommes installés ici, nous n’avons eu aucune pression du gouvernement, qui était très solidaire et coopératif, un énorme contraste avec tous les lieux par lesquels nous étions passés. »
A suivre !
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Si je comprends bien, c’est à ce monsieur qu’on doit Télégram qui a la réputation d’être inviolable alors que les créations américaines sont toutes des machines à nous espionner. Un beau bras d’honneur aux mondialistes et un bon point à la Russie capable de fabriquer de tels génies que nul ne peut acheter
Oui, un entrepreneur génial en effet ! Et honnête bien que multimilliardaire ça court pas les rues. Merci Sylvia pour cette découverte.