ADN : Passionnant, ce livre de David Reich sur l’histoire de nos origines

Il y a quelque temps, j’ai lu un livre absolument extraordinaire traitant de l’histoire de nos origines révélées par l’ADN ancien (comment nous sommes devenus ce que nous sommes). Ce livre de David Reich, sorti aux USA en 2018 ,a été traduit et publié en Français en 2019.

David Reich est un américain, biologiste et généticien, pionnier de l’analyse de l’ADN ancien, il est professeur à Harvard. On a le sentiment en lisant ce livre que « wokisme » aidant, David Reich prend un certain nombre de précautions, Il faut parfois lire entre les lignes, c’est en tout cas le sentiment que j’ai eu. Avant Reich, aucun généticien n’avait décrit, dans 1 ouvrage vulgarisé, l’impact de cette nouvelle science et expliqué sa portée.

C’est en lisant récemment un article au sujet d’une recherche génomique qui semblerait démontrer que ce ne sont pas les Africains qui sont venus peupler l’Europe mais des Eurasiens qui seraient à l’origine du peuplement de l’Afrique (tiens donc ??) que je me suis remémoré le livre de Reich et mon projet d’écrire cet article sur ce sujet pour RL et RR. Pour ma part,  je n’ai jamais trop cru à l’exclusivité de cette histoire de population du monde à partir de l’Afrique (Out of Africa exclusively) et de la pigmentation de la peau qui disparaît sous nos latitudes. Essayez d’expliquer à un Chinois qu’il est d’origine Africaine… à mon avis ça va pas le faire non plus.

Bizarrement, on trouve peu d’articles dans la presse française au sujet de ces recherches sur l’ADN ancien et des bouleversements d’idées que ces progrès dans les technologies génétiques nous permettent de découvrir. Si ce livre enterre tout fantasme de pureté raciale puisqu’il démontre les innombrables croisements de population qui ont eu lieu dans le temps,  il décrit aussi les surprenantes inégalités existantes entre les populations.

Pour David Reich il est indéniable que les populations présentent entres elles des différences considérables, non seulement du point de vue de la couleur de peau, mais aussi de la taille, de certaines aptitudes physiques, à digérer le lactose par exemple, au niveau de l’efficacité musculaire, de la vulnérabilité à certaines maladies, mais aussi de la capacité cognitive (10000 gènes actifs dans le cerveau, versus quelques gènes seulement agissant sur la pigmentation de la peau).

David Reich, malgré quelques critiques de spécialistes controversés (Wade), nous prévient. Nous devons nous préparer à faire face aux résultats que les études génétiques nous apporteront ces prochaines années. Celles-ci risquent bien de révéler qu’en dehors des aspects physiques, les traits comportementaux et cognitifs sont aussi influencés par la variation génétique. Pour certains, cela est une bombe à retardement. Aussi quelques politologues américains ont préconisé d’interdire les études sur le génome. Eh ben voyons, comme dirait quelqu’un de chez nous…

En ce qui concerne l’analyse de l’ADN, le grand changement eut lieu vers 2006. En empruntant des technologies médicales, des chercheurs (Meyer et FU dans le cadre d’étude en Chine) découvrirent que sur des échantillons d’infimes portions d’ADN ancien pouvaient être isolés et étudiés (un ADN contaminé à 99.98% pouvait néanmoins être analysé). Ainsi des microtraces d’ADN pouvaient permettre d’étudier des phénomènes génétiques de populations anciennes au-delà de 50 000 ans (limite de la datation carbone 14).

 

En résumé, quelles sont les principales nouveautés apportées par ces progrès dans les technologies génétiques :

 

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-La population des premiers chasseurs cueilleurs présents en Europe a été complétement décimée par l’arrivée de peuple venu du Caucase appelé Yamnayas. Aussi,  on ne retrouve pratiquement pas de traces d’ADN masculin des Européens les ayant précédés  (surtout au Nord de l’Europe) mais uniquement de l’ADN mitochondrial (ADN de la femme) de ces derniers. En clair, les Yamnayas auraient fait une véritable razzia sur les femmes des premiers Européens, et cela il y a 5000 ans.

Les peuples Européens et Asiatiques sont les seuls à conserver des gènes de Néandertaliens. On se doutait qu’il ait pu y avoir croisement entre les Homo Sapiens et les néandertaliens mais sans preuve. Dans les faits, les européens ont environ 2% de gènes Néandertaliens, c’est bien l’étude de l’ADN ancien qui nous a amené ces preuves.

-ces études démontrent aussi l’existence des Denisoviens, une branche Asiatique des Neanderthaliens laquelle se serait mélangée avec des populations primitives de nouvelle Guinée par exemple, ces derniers ayant aujourd’hui jusqu’à  plus de 10 % de ces gènes.

 

 

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Les Européens sont issus de  3 populations très différentes rassemblées au cours des 9000 dernières années.

-partant d’Eurasie, l’homo sapiens aurait colonisé l’Afrique, l’Europe et l’Asie (cette théorie vient d’un autre généticien suédois (Ulfur Arnason).

-L’évolution humaine serait faite d’une mosaïque foisonnante qui a vu se mélanger, apparaître et disparaitre des espèces vers une lignée unique qui a inventé le feu, le langage et est passée en 500000 ans des premières étincelles crées avec 2 morceaux de silex jusqu’à envoyer des fusées dans l’espace.

-Ces différentes fusions humaines ont tout de même eu un impact dans le développement de groupes humains avec des caractéristiques propres générant des différences indéniables

Jusqu’à récemment, le monde « scientifique » considérait que les différences entre les populations humaines étaient si peu marquées qu’elles méritaient en fait d’être ignorées. Certains anthropologues et sociologues considèrent la recherche génétique comme problématique même si elle est menée avec les meilleures intentions du monde. N’en déplaise à beaucoup, la révolution génétique a commencé et celle-ci apporte des preuves tangibles qu’il existe des différences non négligeables entre les populations.

Le professeur Paabo, suédois, pionnier de la recherche génétique,  récent prix Nobel et directeur de recherche de l’université de Liepzig (donc mal placé géographiquement pour traiter la question des races),  ainsi que l’anthropologue Franck Livingston conviennent que la meilleure façon d’analyser la situation est de considérer qu’il n’y avait pas de races mais seulement des clines, soit des différences évolutives entre les populations. D’après Reich, on pourrait classer la population mondiale en 30 grands sous groupes de populations partant de 6 groupes principaux,  avec des identités génétiques différenciées. Il est évident, lorsqu’on observe les êtres humains et l’histoire de leur évolution, que la sélection naturelle a pu faire apparaitre des traits physiques, cognitifs et comportementaux bien au delà d’une simple différence de couleur de peau. Des choses que l’on préfère cacher au public, d’où le peu d’informations sur le sujet dans la presse.

Une légère évaluation de la moyenne  d’une caractéristique peut entrainer des différences très importantes aux valeurs extrêmes. Reich cite l’exemple de l’aptitude au sprint des africains de l’Ouest, ceux-ci ont 100 fois plus de capacité au sprint que les Européens les plus rapides (augmentation de 0.8 écart type de l’attitude moyenne).  A contrario, les statistiques concernant le QI montrent une moindre performance cognitive générale des Africains, (ces études ont valu bien des problèmes à Charles Murray (the bell curve). Si l’hybridation a été telle qu’il n’y a pas de race pure, les différences évolutives font qu’indépendamment de la couleur de peau, il existe des groupes humains avec d’énormes disparités entre eux.

The full Charles Murray : race and QI

Ainsi les soi-disant anti-racistes nous rabattent les oreilles à longueur de journée sur la base du simple concept de couleur de peau, alors que la vraie différence entre les humains n’est pas là.

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Avec David Reich, nous sommes dans la génétique, encore doit-on tenir compte de l’impact de l’évolution culturelle sur les individus. Notre environnement nous fait hériter de traits psychologiques influençant grandement notre comportement sociétal et nos capacités intellectuelles. Sur ce sujet, je vous invite à lire le livre de Levavasseur (L’identité socle de la cité-édition de L’Iliade), c’est un petit ouvrage facile à lire et plus court que le livre de Reich, et, à mon avis, un bon complément.

 

 

 

 

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En résumé

S’ il n’y a pas de races, il y a des clines, des différences évolutives  entre les individus, lesquelles leur donnent plus ou moins d’habilité dans certains domaines par le principe de l’évolution naturelle favorisant le passage de gènes liés à des caractères avantageux. Il y a aussi le marquage culturel effectué à  travers les siècles par l’histoire de chaque peuple  qui nous confère des traits psychologiques différents formant nos identités. Dans les 2 cas et de la même manière que certains défendent la diversité animale il paraît indispensable aussi de conserver la diversité humaine. C’est étrange d’ailleurs, ce sont souvent ceux qui défendent la diversité animale  qui refusent de considérer la diversité humaine, ou alors pour les animaux ils veulent préserver la diversité et pour les hommes ils insistent pour tout mélanger…

 

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9 Comments

  1. Regardez aussi les silhouettes ( ici, pays de mon mari, en Champagne: ce que j’appelle les  » femmes-tronc », avec des petites pattes maigrelettes de grenouilles et un gros torse, proportionnellement trop long,absence totale de  » chute de reins »; pieds souvent déformés ; incapacité à prononcer correctement les O et le A ; et les goûts  » culinaires »( détestation des fruits et légumes et du poisson ; mangeurs de viande et oeufs crus : je ne pense pas qu’il s’agisse de coutumes régionales, mais bien d’une différence de races de primates..

  2. En tout cas ,clines ou pas ,les Européens sont toujours des Européens Blancs ,ils ne deviennent pas noirs méme s »ils ont vécu en Afrique pendant des centaines d’années Les Africains restent des Africains ,ils ne deviennent pas des Scandinaves méme s’ils ont été esclaves pendant des centaines d’années dans différents pays du globe .Les Chinois restent des Chinois et ainsi de suite .Les métisses sont la preuve qu’il y a des Races et on ne voit pas pourquoi ce serait redhibitoire de le dire . Il y a des races Humaines faisant partie de l’Espèce Humaine et toutes ont leur valeur propre ,leurs défauts et leurs avantages Pourquoi nier l’évidence ? Les Humains ne sont pas des clones-clines On nous prèche l’acceptation de la différence ,c’est donc que cela existe .Et c’est tant mieux .

  3. Qu’on les appelle race ou cline, quelle importance !
    Résumé de ce qu’on connait déjà.
    Je n’ai jamais cru à la théorie farfelue de l’homme venant d’Afrique.
    Chacun ses dadas.
    A noter que dans notre merveilleuse république garante des « droits de l’homme », la recherche ADN a été interdite.
    On n’a même plus le droit de commander son test aux USA, pourquoi ??

  4. Si la diversité animale existe alors la diversité humaine existe aussi puisque nous sommes aussi des animaux. D’ailleurs il n’y a qu’à voir les attaques en meutes qui font la une de nos journaux quotidiens. Pour des cueilleurs on est plutôt agressifs même sans grosses canines. Peut être que manger de la viande nous détruit le cerveau… Vas savoir.

  5. Le métissage imposé par la politique est un crime contre l’humanité . Le métissage d’une rencontre c’est différent , c’est un choix . La publicité impose aux femmes blanches de choisir un mâle africain ou arabe . C’est peut-être aussi par excès une forme cachée de crime de race . Je me suis désabonné de Netflix car dans 80% des films un héros noir a une femme blanche et souvent un personnage important qui n’a jamais pu être un noir ex ( roi d’Angleterre ) est lui aussi un noir . Comme si les noirs n’avaient pas de héros et histoires à eux . Cela signifie que les noirs sont nul et n’ont aucune histoire à raconter , bizarre ?

  6. Pour rigoler, probable que la source de la famille des hominidés (des problèmes de définition, les scientifiques se discutent) serait en en Europe, déjà avec le Grécopithèque* (7,2 millions d’années), 3 millions d’années de plus que tout Australopithèque !
    * : dent caractéristique des hominidés.
    Il existe une autre possibilité plus ancienne, l’Ouranopithèque (Plus de 8 millions d’années, voire 10) !
    Bien sûr, pas trop de bruit, cela vient mettre une limite déjà au tout « Out of Africa » !

  7.  » les bushmen d’Afrique du sud sont parfaitement adaptés à la vie dans le désert mais leur contribution à l’aéronautique est relativement modeste » .

  8. Tout à fait d’accord avec vos conclusions dans votre résumé : les espèces humaines doivent être conservées au même titre que les espèces animales

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