L’Ukraine et les Occidentaux ont abordé le conflit ukrainien comme un piéton qui, fort de son bon droit, traverse la rue sans regarder.
Malgré les arguments spécieux de nos politiciens et autres plumitifs, l’Occident est en guerre contre la Russie. C’est un conflit qui devait servir au premier chef les intérêts des États-Unis. C’est pourquoi les Occidentaux n’ont rien fait pour mettre en œuvre les Accords de Minsk et se sont opposés à toutes les solutions de négociations proposées par l’Ukraine en février, en mars et en août 2022.
L’Occident a poussé l’Ukraine à continuer à se battre, lui promettant une aide pour « aussi longtemps que nécessaire ». Convaincu par son propre narratif, il a surévalué les forces de l’Ukraine et sous-estimé celles de la Russie. Ce discours avait conduit les Occidentaux à prédire un effondrement rapide de la Russie. C’est la raison pour laquelle Zelensky avait accepté de provoquer la Russie.
De son côté, la Russie pensait sans doute, elle aussi, mener une opération militaire de courte durée. Mais à la différence des Occidentaux, la Russie a atteint ses objectifs en quelques semaines : dès le 25 février, l’Ukraine était prête à négocier. Mais sur l’insistance des Européens, ces négociations sont interrompues quelques jours plus tard. À la mi-mars 2022, Zelensky revient avec une proposition. En substance, la Russie se retire d’Ukraine et cette dernière accepte de ne pas entrer dans l’OTAN. À ce stade, la Russie a atteint ses deux objectifs : la dénazification (atteinte le 28 mars) et la démilitarisation (avec la proposition de Zelensky). L’intervention de la Grande-Bretagne et de l’Union européenne dans le dialogue bilatéral entre l’Ukraine et la Russie ruinera les efforts de Zelensky et repoussera l’atteinte de l’objectif de démilitarisation. Il sera atteint à la fin mai : l’Ukraine a alors perdu l’essentiel de ses moyens et dépend dès lors des Occidentaux. La démilitarisation qui aurait pu intervenir à la fin mars par la négociation est arrivée par la force à la fin mai.
Mais la Russie est plus résiliente que prévu et ne s’effondre pas. L’Ukraine est approvisionnée en continu par ses alliés occidentaux, ce qui fait que la Russie n’est plus seulement en train de démilitariser l’Ukraine, mais l’OTAN ! Car lentement, l’Occident ne parvient plus à soutenir son effort : ses ressources sont épuisées.
Le problème est que l’on savait que l’on se dirigeait dans un cul-de-sac. Les services de renseignement et quelques commentateurs honnêtes avaient analysé la situation et identifié les faiblesses du discours occidental dès le début de la SVO. Ce sont nos médias qui ont systématiquement écarté toutes les informations qui indiquaient que ces analystes avaient raison afin de maintenir la pression sur l’Ukraine.
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Alors que mes analyses du conflit montrant les faiblesses de l’Ukraine ont été qualifiées de « désinformation russe » et irrémédiablement écartées, en novembre 2023, le général Zaloujny confirme presque mot pour mot ces analyses.
C’est pourquoi nous (c’est-à-dire, nos médias et nos politiciens) sommes ainsi devenus – volens nolens – les principaux artisans de la défaite ukrainienne qui se dessine. Paradoxalement, c’est probablement à cause de quelques experts auto-proclamés et stratèges occasionnels de nos plateaux de télévision que l’Ukraine se trouve aujourd’hui dans cette situation !
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À la fin novembre 2023, les positions peuvent se résumer comme suit :
– Zelensky et son entourage savent probablement que leur survie politique (et probablement physique) est liée à la poursuite du combat et ne cherchent donc pas moins qu’une reddition sans condition des forces russes ;
– Les Américains cherchent à obtenir un « gel » du conflit et poussent Zelensky à ouvrir un dialogue avec les Russes, mais se refusent à tout compromis ;
– Les Russes ont compris qu’un gel du conflit n’est qu’une manière de faire une pause qui permettrait le réarmement de l’Ukraine, sans régler aucun des problèmes qui ont conduit à la confrontation.
Les Ukrainiens commencent à comprendre qu’ils sont dans une voie sans issue et qu’ils ne se sont pas ménagé de voie de sortie. Le fait de ne pas avoir défini ce qui pourrait être une « victoire » offre des options, mais personne à Kiev ne semble avoir le courage politique de les saisir. Les déclarations de David Arakhamia au média ukrainien 1+1, montrant qu’il existait une solution en mars 2022 et que Zelensky l’a balayée pour finalement être dans une situation pire un an et demi plus tard, font l’effet d’une bombe. Il est intéressant de voir qu’aucun de nos médias n’a relayé cette interview en Europe. Pourtant, elle a été reprise par le média d’opposition russe Meduza, qui y a ajouté le témoignage d’Olekseï Arestovitch, ancien conseiller de Zelensky, qui confirme que la guerre aurait pu se terminer au début avril 2022 et ainsi « épargner la vie de plusieurs centaines de milliers d’Ukrainiens ». On notera les « centaines de milliers » de vies, que les Occidentaux ont ainsi gaspillées.
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Sur le front, les commandants ukrainiens commencent à refuser les ordres de Zelensky pour avancer. Les critiques échangées entre Zelensky et le général Zaloujny, son commandant en chef, semblent se transformer en une lutte pour le pouvoir. L’attentat contre un aide de camp du général Zaloujny, puis celui contre la femme du chef du renseignement militaire (GUR) semblent être des manifestations de cette lutte.
D’un côté, Zelensky continue à exclure toute autre stratégie contre la Russie que combattre, sans réellement définir l’objectif recherché. Il critique vertement le général Zaloujny pour la situation catastrophique sur le terrain, malgré le fait que la conduite de la guerre a été plus politique que militaire du côté ukrainien. L’armée ukrainienne manque de personnel et il faut envoyer les femmes sur le front, tandis que les rumeurs sur une prochaine mobilisation générale se multiplient. Sur le terrain, les militaires ont perdu confiance en la conduite politique du pays.
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Ce que les Ukrainiens ne semblent pas avoir compris (ou ne veulent pas admettre) est que l’Occident ne cherchait pas à les aider, mais à affaiblir la Russie.
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Lire la suite et tout ce qui précède dans l’excellent livre de Jacques Baud !
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■ Zelensky a signé une loi supprimant le statut d’« aptitude limitée » au service militaire, a rapporté le député de la Verkhovna Rada
○ Telegram ANNA-NES.info : https://tinyurl.com/2d3vrve8
■ Zelensky a acheté son manoir de 20 millions de livres sterling au roi Charles III de Grande-Bretagne
► Highgrove House est la résidence de campagne du prince Charles depuis 1980. Ici, lui et la princesse Diana ont élevé leurs enfants, le prince William et Harry. Selon le London Crier, en février 2024, la maison, ainsi que le territoire environnant, ont été vendus au président ukrainien.
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○ https://t.me/boriskarpovrussie/133945
Bon ! Elle se défend mais il est évident qu’elle ne connaît pas le dossier.
Marion Maréchal Le Pen a posté in long commentaire pour défendre ses propos concernant le conflit OTAN-(UK-reine)/RUSSIE qui prouve que nous nous avions bien compris ce qu’elle a dit, et ses vraies positions.
Et au passage elle nous accuse de « complotisme » envers le parti auquel elle appartient.
◙ IMG récupérée sur AGORAVOX
○ https://tinyurl.com/wv6mcr3v
[…] ECONOMIE : Examinons les États qui ont soutenu Washington dans sa guerre de sanctions illégales contre la Russie. L’Allemagne a cédé la place à l’Indonésie et a chuté à la 7ème place, la France à la 11ème place, la Grande-Bretagne à la 12ème et l’Italie et l’Espagne à la 13ème et à la 16ème place respectivement. Le Canada se situe quelque part à côté du Nigeria (au sens économique, bien sûr).
Il est curieux que les États qui ont refusé d’imposer des sanctions contre Moscou aient amélioré leur position. Outre l’Indonésie déjà mentionnée, il s’agit également de la Turquie, du Mexique, de l’Arabie Saoudite et de l’Égypte.
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○ https://t.me/boriskarpovrussie/133930
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■ La Russie se prépare à une nouvelle offensive pour libérer Kharkov – Markov
► Le politologue Sergueï Markov a déclaré que la Direction principale du renseignement d’Ukraine avait diffusé des informations selon lesquelles les forces armées russes au front augmentaient et s’élevaient désormais à 274 000 personnes.
«… Les renseignements militaires ukrainiens ne font probablement que répéter les médias occidentaux, qui écrivent tous que l’armée russe augmente ses forces sur le front et se prépare à une grande offensive au printemps et en été. Très probablement dans le but de libérer Kharkov.
○ https://t.me/boriskarpovrussie/133940
Tiens ! pour changer ; la joie et la convivialité et la cordialité dans un train de banlieue…..
moscovite ☺
○ https://t.me/boriskarpovrussie/133941
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■ Le président de la République de Biélorussie Alexandre Loukachenko a confirmé que le pays se prépare à la guerre .
La république organise la formation nécessaire pour les unités concernées et divers types d’armes et d’équipements sont fournis aux troupes.
○ https://t.me/boriskarpovrussie/133944
excellente réponse à Marion (qui soutient l’Ukraine)
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/reponse-a-madame-marechal-le-pen-253927#reagir
Soutient… pour dire que l’Ukraine doit garder sa souveraineté territoriale.
A priori, ce devrait être le cas pour chaque pays.
Elle refuse tout engagement militaire, même sous forme d’envoi d’armes…
Le reproche que je lui fais, oublier l’avant 2014, Porotchenko, Odessa et le bombardement du Donbass, ceci à une extrémité.
A l’autre extrémité, que l’Ukraine ne peut gagner la guerre (je ne vais pas développer).
J’ajoute, que la Russie n’est pas un pays sans corruption, loin de là, je pense que ces deux pays se font concurrence à ce sujet !
Elle refuse fort justement l’entrée de l’Ukraine dans l’UE et dans l’OTAN (dont il serait bon de sortir)…
Maintenant, pardon d’autres politiques ont quand même des casseroles, comme Philippot souvent défendu sur RR, qui à la fois ignore l’islamisation et appelle Israël à cesser le combat à Gaza (Dans un précédent commentaire j’avais donner un lien Twitter vers Pilippot).
Ce sont les conséquences relatives à notre soutien à l’Ukraine qui nous posent problèmes. Nous avons misé sur le mauvais cheval : l’Ukraine corrompue. La France n’a pas de matières premières, pas d’énergies (Gaz, pétrole) presque pas d’industries et une dette pharaonique (+ de 3100 milliards avec des taux d’intérêt en hausse). Dans ces conditions, c’est la misère qui va se généralisée en France et en Europe. Le pouvoir d’achat va s’effondrer et le chômage va faire un bond en avant. Emeutes, insécurité grave, soulèvement en perspective ? Chaos ??