De qui se moque-t-on chez les étudiants ? Les représentants des étudiants à l’échelon de la France sont élus par une minorité, que dis-je, par une infime minorité !
Et cela pour participer à la bonne marche d’un organisme des plus importants, des plus nécessaires à la vie de qui ?… Mais de ces mêmes étudiants !
L’ensemble donc du monde estudiantin est représenté par des délégués élus par une minorité mais vraiment une mi-no-ri-té ! Oui, mais une minorité qui représente quel pourcentage des inscrits ?
49, 99% de participation ? Vous voulez rire ! Pourtant, le CNOUS, n’est pas grand guignol ! Le CNOUS ? Oui, c’est le Centre National des Oeuvres Universitaires et Scolaires qui est l’instance nationale des CROUS, les Centres Régionaux des Oeuvres Universitaires et Scolaires.
Ensuite, les délégués de chaque CROUS éliront 7 délégués pour les représenter au CNOUS.
Après le scrutin, le site du CNOUS, portant le sigle « République Française » des sites de l’État et qui se présente comme « un réseau unique au service de tous les étudiants (…) de 27 établissements publics à caractère administratif répartis sur tout le territoire » fort de « 15 000 agents publics au service de 2,8 millions d’étudiants »-
… n’a pas hésité à faire un titre triomphant après le scrutin biennal qui vient d’avoir lieu en février : « Elections 2024 des représentants étudiants aux conseils d’administration des Crous : une participation en forte hausse »
Oser parler de « forte hausse » lorsque l’on connaît le résultat, c’est se moquer du monde étudiant ! Le monde étudiant qui, lui-même, se moque du monde en général ! Puisque ce monde étudiant a négligé de prendre un peu de son temps pour aller voter !!! Résultat : des représentants qui ne doivent pas plaire à tout le monde ! Puisque ceux qui crient victoire sont nettement de gauche ainsi que des proches des Frères musulmans !
Et dans l’article, les responsables du site choisissent de mettre en valeur une phrase du Président (par intérim) du CNOUS, Clément Cadoret :
« On ne peut que se féliciter de cette mobilisation en nette hausse » ! Et il est même allé jusqu’à se vanter d’être à l’origine de cette « nette hausse » :
« Nous avons revu la date et la durée de ce scrutin pour améliorer le taux de participation, cela a porté ses fruits. » Mais, M. Cadoret, où sont les fruits produits par les responsables du CNOUS ? On se le demande…
Il suffit de dire combien, parmi les 2 800 000 étudiants, sont allés voter.
Allez !
…1 300 000 soit près de la moitié ? Vous riez, on en est loin !
…1 000 000 alors ? Que nenni !
…500 000 ? Ce serait trop beau puisque c’est plus du double de ceux qui ont voté !
…250 000 ? Vous y êtes presque ! Ce sont à peine seulement près de 200 000 étudiants qui se sont dérangés, exactement 199 766 malheureux votants à un scrutin… national ! Les tenants de bureaux de vote ont dû avoir la possibilité soit de s’ennuyer, soit de regarder la TV !
Quelle belle « mobilisation en nette hausse » comme a osé s’en féliciter le président du CNOUS dont le travail a permis d’« améliorer le taux de participation. » Quand on peut peu, on se réjouit de peu ! Voire d’un peu de peu !
Certes, par rapport au dernier scrutin qui, puisque biennal, a eu lieu en 2022 -année encore marquée par les restrictions macroniennes contre l’épidémie COVID-, cette participation avait battu le record avec 4,09% de votants ! Mais auparavant, cela était mieux, disons un tout petit peu mieux : 6,24% en 2018, 7,46% en 2016 et, tout de même 8,52% en 2014… Il y a 10 ans !Donc peu, très peu d’étudiants votent !
Or qui sont, dans un tel cas, ceux qui sont allés voter sinon des étudiants aux idées bien arrêtées c’est-à-dire des gens minoritaires parmi la grande majorité des étudiants, majorité qui, elle, a préféré ne pas voter pour les candidats proches de « ses » idées. Résultat ?
Comme l’a titré Valeurs Actuelles :
« Elections universitaires : victoire de la gauche et influence des Frères musulmans, les leçons d’un scrutin déterminant » (1 -lien)
Or, comme le rappelle VA, « Une fois élus, ce sont ces représentants qui géreront notamment les chambres universitaires, les bourses, et décideront de l’emploi du budget de 16,5 millions d’euros, alloué par le gouvernement. »(…)
« C’est le syndicat Union étudiante, créé lors des mobilisations contre la réforme des retraites sujet majeur pour les étudiants, qui arrive en tête, avec près de 31% des votes. La lutte contre « l’extrême droite » et la précarité étudiante sont les deux principaux combats de ce qui est devenu le premier syndicat universitaire de France. »
De son côté, le site diplomeo.com (2 -lien) donne la parole au vainqueur, l’Union étudiante née l’an dernier après scission de la « vieille dame » qu’est l’UNEF :
« Une victoire importante, moins d’un an après sa création. L’Union étudiante, asso créée en avril 2023, a réalisé près de 31,61 % des suffrages, avec 64 sièges à l’échelle nationale. « L’Union étudiante est présente dans 24 différents conseils d’administration des Crous en France continentale et en Outre-mer. Cette percée est historique », indique le syndicat. »
Et diplomeo.com précise que les 182 élus de France « deviennent ce que l’on appelle des « grands électeurs ». Ils seront, par la suite appelés à élire parmi eux 7 représentants étudiants au conseil d’administration du CNOUS, les 3 et 4 avril prochain. (…) Au total, les diverses associations de gauche et d’extrême gauche, (Union étudiante, La Fage, UNEF, Solidaires), ont totalisé près de 80% des voix, soit 162 élus sur 182. »
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Naufrage pour la droite : « À droite, les résultats sont plus nuancés : seulement un syndicat a réussi à obtenir des sièges au conseil d’administration : l’UNI, qui, avec 11 élus, devient la quatrième organisation étudiante de France. L’autre syndicat de droite, la Cocarde, n’obtient quant à elle aucun élu, malgré une forte augmentation de son nombre de voix. »
Et comme Valeurs Actuelles le déplore avec nous :
« C’est pourtant ce dernier syndicat, la Cocarde étudiante, qui a concentré l’attention des médias et des étudiants durant cette campagne. Créée en 2015, à l’université parisienne d’Assas réputée pour son ancrage à droite, l’association s’est très vite développée dans les universités françaises. la Cocarde étudiante a pour vocation de lutter contre le wokisme et l’islamisme dans les universités, tout en étant également investie sur les questions sociales et écologiques. »
Que les étudiants qui pensent à droite ne s’en prennent qu’à eux-mêmes…
Terminons par un sourire afin de vous mettre un peu de baume au coeur avec cette précision : les étudiants d’un seul CROUS n’ont élu aucun représentant des syndicats nationaux de gauche préférant des délégués présentés par des syndicats locaux indépendants. Pour vous aider, voici les noms de ces syndicats : 5 élus du Ghjuvent paolina et 2 du Ghjuvent Indipendentista ! Alors, ce CROUS, où se trouve-t-il ? Gagné, vous l’avez deviné ! En… Corse !
–(1) Lien avec Valeurs Actuelles : https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/elections-universitaires-victoire-de-la-gauche-et-influence-des-freres-musulmans-les-lecons-dun-scrutin-determinant
-(2) Lien avec diplomeo.com : https://diplomeo.com/actualite-elections_crous_union_etudiante_2024
Jacques MARTINEZ, journaliste, à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
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On comprend pourquoi les blancs sont quasiment exclus de l’attribution des chambres U.
Comme je ne connaissais pas l’importance de ces élections, je ne suis jamais allé voter comme tant d’autres.
La lutte contre l’extrême droite. Sauf qu’ils sont élus avec l’aide des fréristes musulmerdes qui sont pires que les nazis. A méditer.
on ne répétera jamais assez : la gauche = perversion de l’esprit – on voit le résultat