Hommage à Seiji Ozawa, totalement oublié par les journaleux incultes !

Le 14 octobre 1990, la radio RFO Réunion nous apprenait le décès de Leonard Bernstein (à cette époque je résidais à Saint-Pierre, dans le sud de l’île). Cette information fut reprise au journal télévisé de 19h30, toujours sur RFO Réunion. Visiblement le journaliste ne savait pas du tout de qui il parlait. Après avoir écorché le nom de Bernstein, il nous appris que celui-ci était célèbre pour « avoir écrit la musique de…de..Love Story ! » (sic). Si j’évoque cette histoire, c’est qu’au moins la disparition de Bernstein a été évoquée sur les ondes. Pour Seiji Ozawa, RIEN ! C’est mon frère qui m’a annoncé la nouvelle le 15 février, et encore il pensait que j’étais au courant. Il est vrai qu’en ces temps où le wokisme règne en maître sur le monde occidental, qui se soucie de ce grand monsieur qui a travaillé avec Bernstein et Karajan ? Et d’ailleurs qui sont ces deux-là ? Une nouvelle race d’insectes, de plantes endémiques de la Papouasie intérieure ? Bref, de quoi me faire perdre mon calme légendaire, non mais !

Comme à mon habitude, je ne vais pas m’étendre sur la biographie d’Ozawa, que l’on peut trouver en cliquant sur le lien ci-dessous (ceci-dit quand Wikipédia nous apprend qu’Ozawa est mort d’une insuffisance cardiaque, j’ai un doute, à mon avis il y a eu autre chose).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Seiji_Ozawa

On va commencer tout de suite avec l’ouverture Egmont de Beethoven :

Et voilà Ozawa présenté par Bernstein en 1962 :

Ozawa a dirigé l’orchestre de Boston pendant de nombreuses années, le voici dans le premier concerto pour piano de Tchaïkovski :

Et d’ailleurs puisque j’ai évoqué l’orchestre de Boston, on retrouve Tchaïkovski dans cette Danse russe du lac des cygnes, souvent omise dans le ballet (version de concert, donc très rapide).

Le voici à présent avec Martha Argerich dans la Fantaisie chorale de Beethoven :

Et maintenant la deuxième symphonie Résurrection de Gustav Mahler, en 1995 :

EN BONUS

Voici une interprétation magistrale des Carmina Burana avec l’orchestre philharmonique de Berlin et un chœur japonais chantant sans partition, bravo à eux ! Si ma mémoire est bonne, ce concert date de la fin 1990 :

Nous voilà à Vienne en 2002, lors du concert du Nouvel An :

Nous allons revenir à Beethoven et son ouverture Egmont, avec un chef de 87 ans, extrêmement diminué, qui dirige pour les astronautes de la station spatiale internationale. Les larmes d’Ozawa ont fait jaillir les miennes.

Pour mon prochain article, je vous proposerai en bonus un concert donné le premier juillet 2015 (fondation Louis Vuitton).

R.I.P. MONSIEUR OZAWA, VOUS RESTEREZ TOUJOURS PRÉSENT DANS NOS MÉMOIRES ET DANS NOS CŒURS. 

Filoxe

 

 

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13 Comments

  1. Immense perte pour la musique classique. Grand Monsieur dont le style de direction était vraiment « unique ».
    La vie est trop courte.

  2. C’est ce grand musicien qui a fait vraiment initié le Japon à la musique classique. Avec Martha Argerich dans la fantaisie chorale OP 80 de Beethoven, c’est juste merveilleux. Reposez en paix Monsieur OZAWA.

  3. Comment voulez vous qu’on rende hommage à ce grand musicien dans notre pays où des gauchiasses imbéciles et décérébrées viennent nous dire que les amateurs de musique classique sont des fachos? Souvenez vous de la mort du Pr Montagnier, aucun officiel, personne, aucun média pour rendre hommage à un homme qui a fait briller la France par un prix Nobel. En France on déteste tous ces grands hommes et femmes qui se sont hissés au firmament par leur travail et leur passion. La France est devenue le pays du nivellement par le bas, plus tu es con, vulgaire et inculte plus on te porte au pinacle.. Encore un indicateur de la décadence de notre pauvre France

  4. Ce chef d’orchestre a reçu le 1er prix à Besançon réputé pour la distinction de JEUNES CHEFS D ORCHESTRE en Septembre tous les ans ..j’ai donc dû le voir .

  5. Grand merci à vous , vous nous permettez de nous élever spirituellement quand on vit tous les jours, le rabaissement au niveau du caniveau ! je pense par exemple dans la famille Macron, à Véran si petit, infâme, qui maltraite un chercheur comme Raoult ..entre autre

  6. Oui, ami Filoxe, tu as parfaitement raison de souligner la disparition de Seiji Ozawa. À titre personnel je le savais, car je me tiens très à jour de l’actualité de la musique classique.
    Tu n’es pas sans ignorer que j’ai failli être violoniste professionnel après avoir fini le conservatoire de Paris en classe supérieure. Donc, la musique classique est toute ma vie avec mes passions que sont l’Astronomie et les Sciences.
    Seiji Ozawa fait parti des très grands chefs de toute l’Histoire de la musique classique. Et il le restera. Ses directions sont profondes, sensibles, humaines, et proches de tout le monde. Il s’en dégage un sentiment d’intimité et de perfection.
    Le départ de Seiji Ozawa est une grande tristesse pour la musique classique même s’il a fait son temps terrestre durant 88 ans.
    Dans ton article, tu mets la vidéo du 1er concerto pour piano de Tchaïkovski. Petit oubli : le pianiste est Evgeny Kissin, grand pianiste russe naturalisé britannique puis israélien.

    • Pourquoi ? Les japonais, un grand peuple, sont à mille lieues de nos délires. Ils n’ont pas ces connards de woke, pas d’immigration; leurs travers (lesquels?) peut être…, mais ils respectent et sont attachés, eux, au beau, au sensible….Regardez ce qu’ils ont produit en peinture, poésie,….après, une société idéale…Où en la machine ronde ?

    • Oui. Vraiment merci d’avoir mis en plus quelques vidéos de ce GRAND Maitre de la musique, c’est grâce à lui que j’ai appris à aimer la musique classique. Quelle tristesse… Je vous rejoins en tout au sujet de ce chef.
       » R.I.P. MONSIEUR OZAWA, VOUS RESTEREZ TOUJOURS PRÉSENT DANS NOS MÉMOIRES ET DANS NOS CŒURS. « 

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