Hommage aux artisans qui perpétuent un savoir-faire ancestral : un atelier de matelas en laine

Photo : la maison Le Briand, Paris 11è, litier matelassier

https://le-briand.fr/matelas-laine/

et hommage à Jeannine...

Un petit témoignage personnel…

Tout à commencé avec un incendie dans l’immeuble de Jeannine, une dame centenaire avec laquelle je suis en contact.

Deux étages plus bas, une locataire alcoolique fraîchement arrivée s’était endormie avec sa cigarette allumée qui avait mis le feu.

Photo de la porte, enfoncée par les pompiers en l’absence de Jeannine, selon la procédure de sécurité en cas d’incendie, au cas où quelqu’un serait présent dans le logement.

Morceaux de fenêtres ayant brûlé, en bas de l’immeuble

 

Il faut savoir que lors d’un incendie, une minuscule poussière noire envahit les moindres recoins de chaque pièce.

Une société de décontamination a donc été mandatée par l’assurance et je me suis occupé de tout, mon amie Jeannine s’étant retirée dans sa maison de campagne du Limousin le temps que son appartement en ville redevienne habitable.

Il a fallu sortir chaque objet des placards pour tout nettoyer

 

Cette personne possède une vitalité hors du commun pour son âge – par exemple, à l’automne dernier, elle a fait sa gelée de coings comme chaque année. Pas mal, quand on sait la force qu’il faut pour fermer les bocaux. Elle est vraiment en grande forme pour son âge et la tête n’est pas en reste.

Elle a toujours des projets et d’ailleurs, l‘année dernière, elle a acheté le petit bâtiment voisin de sa propriété pour le transformer en atelier ! Il faut dire qu’elle est maintenant toute seule dans la rue de son village, comme elle dit, et que l’immobilier ne vaut pas cher dans ce coin de la Haute-Vienne.

Jeannine a une grande conscience des choses à faire ou ne pas faire pour éviter de tomber malade.

Suite à l’incendie, nous voilà donc à discuter de son matelas, qu’elle possède depuis très longtemps, et qu’elle souhaiterait changer, vu que les poussières noires ont dû s’y infiltrer.

Mais cette dame qui sait ce qu’elle veut ne dort pas sur n’importe quel matelas ! Elle ne jure que par son matelas en laine qui d’après elle la maintient dans cette forme exceptionnelle.

Le matelas de Jeannine…le secret de sa longévité !

Elle me sermonne de ne rien connaître à la vie- et nous voilà donc à rechercher le fabriquant de matelas en laine chez qui elle avait acheté le sien.

Bien-sûr, nous découvrons qu’il n’existe plus, car depuis que les ignorants comme moi se fournissent en synthétique, les matelas en laine sont devenus bien rares.

Photos JF

Pour faire partie des heureux élus vous aussi  :

https://fabricantmatelas.com/matelas-laine/

Un savoir-faire ancestral…

« Il y avait autrefois des matelassiers à chaque coin de rue… »

 

Photos : Le Briand

Le reportage qui suit m’a rappelé cette anecdote.

Une très belle pensée, dans ce témoignage :

« Si ce savoir-faire se perd, ce ne sera pas grave en soi. Par contre, ce sera très dommageable intellectuellement… ».

L’artisan développe ensuite son raisonnement, nous rappelant que dans atelier, tout est fait avec seulement deux mains.

J. Ferry

Vidéo tournée dans l’atelier des établissements Le Briand, artisan-matelassier :

 

 

 

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2 Commentaires

  1. Je confirme, même sans avoir l’äge de Jeanine, j’ai un jour commandé au salon bio de Stasbourg un matelas pure laine vierge aux ateliers Laurent Laine.
    La première nuit, après l’avoir reçu a été fantastique, c’est très « tactile », je ne sais pas comment le décrire mais une sensation de bien-être jamais connu avant ce matelas, et toujours renouvellé chaque nuit.
    Bref, un excellent investissement, et pas si cher que ça, vu le confort et le repos qu’il me donne.

  2. Je me souviens de l’artisan qui venait refaire les matelas dans les années 50. Il s’installait pour la journée sur la terrasse de l’immeuble, étalait une bâche et décousait la toile. Après avoir bien aéré la laine, il recousait une toile neuve. Le soir chacun voulait essayer le nouveau matelas et c’était de franches parties de rigolade. Mais ça c’était avant.

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