En entendant parler du « Mossad » les terroristes vont à nouveau trembler !

Après le deuil qui a suivi les massacres abominables perpétrés par le Hamas, des élus à la Knesset, des médias de tous bords, comme « l’homme de la rue» n’ont pas mâché leurs mots pour s’étonner du manque d’anticipation du MOSSAD et de l’AMAN (renseignements militaires) jusqu’alors réputés parmi les meilleurs du monde, sinon les meilleurs.

Cette critique sévère a déjà porté ses fruits. Après le resserrage des boulons, le rappel des réservistes et la réactivation des agents de terrain, une restructuration est en cours. Elle se fera progressivement, en fonction des actions militaires, afin de ne pas les gêner. En tout cas, on peut être sûrs que les Israéliens n’attendront pas 30 ans comme les Français, à se lamenter sans rien faire, entre bougies, fleurs et nounours.

Ils ont trop fait confiance à l’électronique au détriment du téléphone arabe

Le travail de renseignement est une tâche de fourmi. On doit être présent sur le terrain. Tous les jours. Noyé dans le paysage. En sachant qu’on s’expose à chaque seconde à des risques mortels. Pour le job, il faut des volontaires motivés et hyper entraînés. Pas des officiers analystes, bureaucrates planqués derrière un ordinateur.

Voir de loin avec des satellites, des drones, des caméras infrarouge, des moyens de détection électronique, sons, vibrations, mouvements, n’est pas inutile. Mais c’est insuffisant… Avant, on sélectionnait des Séfarades au phénotype oriental marqué, parlant parfaitement l’arabe, capables de réciter des sourates appropriées au bon moment, et n’ignorant rien des us et coutumes de l’ennemi.

Pratiquant ce que les anthropologues appellent l’observation participative, ils se diluaient en quelque sorte dans le décor. Leurs sources d’information étaient souvent des ennemis un peu trop bavards ou vantards qui les croyaient des leurs. C’était plus fiable que les indics ordinaires qui, par cupidité, ressentiment ou vengeance trahissent leur camp. Jusqu’à ce qu’ils soient retournés et utilisés pour désinformer, si on ne les égorgeait pas, après leur avoir coupé tout ce qui dépasse.

En dépit de sa barbarie intrinsèque, ce serait une erreur de croire l’ennemi incapable de finesse. Les Palestiniens sunnites les plus compétents vont se former en Syrie dans une école d’espionnage des plus modernes, mise en place par des nazis en fuite dans les années 1950 sous la houlette de l’infâme Aloïs Brunner, et dont les meilleurs élèves assurent aujourd’hui la relève… Pour échapper aux frappes aériennes, cette école nomadise. D’une ville à l’autre, d’un souk à une mosquée, d’un consulat à un campement de Bédouins.

Des établissements d’enseignement et d’entraînement similaires existent en Égypte et en Jordanie, théoriquement en paix avec Israël, où ils ne serviraient qu’à l’entraînement des cadres locaux. Mais tout porte à croire qu’ils accueillent en douce des stagiaires du Hamas…

Les suivre à la trace, une fois détectés, et les éliminer, est sans doute plus productif que des protestations diplomatiques. Tout le monde n’est pas comme le gouvernement français qui « condamne » les coups tordus à tours de bras, mais sans jamais bouger le petit doigt.

Les chi’ites du Hezbollah vont, pour leur part, se former à l’art du sabotage et des attentats spectaculaires en Iran. Mais jusqu’à présent, la relative facilité avec laquelle la CIA et le Mossad les ont infiltrés, pour véroler leurs ordis, saboter leur programme atomique et liquider leurs plus belliqueux leaders donne un aperçu de la « qualité » de leur enseignement. Ces gens sont tellement perturbés par une haine viscérale, anti-juive, anti-USA et anti-monde entier, qu’ils combinent mal réflexion et action.

Les préparatifs du Hamas sous le nez des renseignements israéliens

« Quand la prudence fait défaut, le peuple tombe.» Telle est la devise fondatrice du MOSSAD, extraite de l’Ancien Testament.

« Par la ruse tu mèneras la guerre » est leur slogan opérationnel emprunté au Livre des Prophètes. Mais il semblerait qu’en octobre 2023, cette assertion pleine de sagesse ait davantage inspiré les Arabes que les Israéliens. Il ne faut pas craindre de le dire : Le MOSSAD s’est reposé sur ses lauriers. Peut-être une bureaucratisation excessive y a-t-elle contribué ? Ou l’euphorie de fallacieuses promesses de paix ?

Il est loin le temps où ils allaient kidnapper le criminel de guerre nazi Adolf Eichmann en Argentine… Où ils plaçaient sous alias Eli Cohen parmi les proches du président syrien Hafez al Assad… Où ils liquidaient, un par un, partout dans le monde, les terroristes coupables de la tuerie des jeux olympiques de Munich, et éliminaient à Tunis l’adjoint d’Arafat… Sans compter le nombre incalculable de pourritures islamistes victimes d’accidents ou de disparitions inexpliquées… En ce temps-là, rien qu’en entendant le mot «MOSSAD» la plupart des terroristes déprimaient, maussades. Entre insomnies et perte d’appétit, les moins braves souillaient leur sarouel, au moindre bruit suspect.

Or là, le MOSSAD s’est laissé dépasser. Probablement aveuglé par une surestimation des moyens technologiques d’Israël pour prévenir les menaces, toujours présentes, en perpétuel bouillonnement à Gaza.

Ce fut une erreur lourde de conséquences d’avoir privilégié, ces dernières années, l’emploi de matériel militaire de pointe automatisé, fourni ou inspiré par les Étasuniens qui connurent pourtant bien des déboires avec leurs gadgets sophistiqués, en Irak et en Afghanistan. Sans même parler du 11 septembre que personne n’avait vu venir.

Les yeux, les oreilles électroniques, les capteurs sensibles et les algorithmes des soi-disant intelligences artificielles, gèrent les systèmes de surveillance, d’alerte et de riposte, à condition de leur affecter des paramètres précis… Mais ils ne remplacent en aucune façon des patrouilles au sol quadrillant les zones sensibles et mettant la pression sur les velléités des terroristes… Pas plus que ces machines ne se substituent à un maillage du terrain par des agents dormants mais pas endormis, à l’écoute du téléphone arabe.

Excès de confiance ou aveuglement imbécile ?

Après tant de succès, le renseignement israélien a oublié quelques principes élémentaires de Sun Tzu, fondateur de l’art de la guerre : «Attaque ton ennemi quand il n’y est pas préparé (…) Frappe le premier mais ne le sous-estime pas (…) On excelle à vaincre ses ennemis avant que les menaces de ceux-ci ne se concrétisent. »

Or là, il semblerait qu’on ait laissé aux barbares tout le temps de se préparer sans réagir, parce que certains marchaient à côté de leurs rangers. Ou ne prenaient pas les menaces au sérieux. Sinistre cécité. Des fuites de hauts responsables militaires confirment que les préparatifs de ces massacres de grande ampleur se sont déroulés sous le nez des renseignements israéliens. Et qu’aucune mesure adaptée n’a été prise. Parce qu’ils n’y ont pas cru. Et qu’ils ont interprété de travers tous les signaux qui auraient dû les alerter.

Pour commencer, ils avaient des images des camps d’entraînement du Hamas. En plein air. Pas dans les souterrains. Datées et authentifiées non par les services secrets (un comble !) mais par une équipe de reporters de CNN. Ceux-ci avaient repéré plusieurs sites de commandement et au moins six bases de préparation de commandos suicide à l’intérieur de Gaza, dont une construite 18 mois avant l’attaque, à seulement 700 mètres de la frontière avec Israël ! Mieux, des images de propagande de la branche militaire du Hamas montraient leur « ninjas » surarmés prenant la pose, vantant leur force et leur volonté d’en découdre. Mais on a cru à un bluff.

Une enquête de Barak Ravid, ancien agent de renseignement de l’Unité 8200 vouée aux opérations clandestines, journaliste très respecté en Israël, s’appuie sur les récits de trois hauts responsables. Ceux-ci affirment que, la veille des massacres, des services secrets israéliens ont constaté une augmentation de l’activité du Hamas à Gaza et envisagé la possibilité d’une attaque en préparation. Prévenus, le chef d’état-major et le directeur du Shin Bet (sécurité intérieure) ont envoyé deux équipes réduites des forces spéciales à la frontière. Une réponse totalement insuffisante, que Ravid qualifie d’erreur d’appréciation.

Il y a peut-être encore pire. Bien que les dirigeants israéliens démentent, des agents infiltrés en contact avec les Égyptiens aurait informé Tel Aviv, trois jours avant les massacres, qu’une opération se préparait. Comme ce genre d’alerte est assez fréquente, Netanyahou n’y aurait pas prêté grande attention, considérant que l’armée avait déjà fort à faire en Cisjordanie. Où les ennemis d’Israël menaient des opérations de harcèlement. En fait, de diversion, on le comprendra après.

Bien entendu, le premier impératif du gouvernement israélien est l’unité nationale afin d’assurer la sécurité de ses citoyens et d’éradiquer la menace des terroristes islamistes. Mais une fois le nettoyage effectué, on peut prévoir de méchants règlements de comptes au sommet de l’État. Où « Bibi » n’a pas que des amis.

Christian Navis

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3 Commentaires

  1. Ils se sont endormis dans le ronron sécuritaire que confère une certitude de supériorité.
    Mais les biques ont fait de gros progrès, et il ne fallait pas les négliger.
    En tout cas, d’après un reportage sur la rave party, l’armée a mis 3h30 pour arriver sur les lieux.
    Le site de la fête n’étant qu’à 5km de la frontière, il aurait sans doute dû, être plus sécurisé.
    Les policiers affectés à leur sécurité, n’étaient armés que de simples pistolets, prévus pour superviser des troubles possibles entre festivaliers mais jamais contre des kalash.
    On a un proverbe qui dit  » toujours se méfier de l’eau qui dort. »

  2. A Mr Navis

    Merci pour toutes ces très intéressantes et précises informations !
    Je ne doute pas que le Mossad, l’Aman et le Shin Beth vont se ressaisir.

    Que vive et sorte vainqueur Israël

  3. Qui est cette bond-girl ?
    Ou est-ce Anne Parillaud dans Nikita ?

    P.S.
    A la B.B.C. à propos de l’hôpital bombardé : à part Israël nous ne voyons pas qui aurait pu faire cela…

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