C’est un parti pris étonnant que prend la maison d’édition Edilivre pour son concours d’écriture de nouvelles : imposer l’utilisation (raisonnée) de ChatGPT pour « s’écarter des polémiques et des craintes irrationnelles » et « transformer cette technologie en alliée ».
Depuis le 12 septembre et encore jusqu’au 6 octobre, tout un chacun peut prétendre au « Prix de la plume virtuelle » d’Edilivre en écrivant une nouvelle dans laquelle le lecteur est plongé dans « un monde futuriste où la culture a été perdue« . Dans cette histoire, « le héros aura pour quête de refaire émerger la culture disparue. » Pour l’auteur, il faut donc trouver comment : « Trouver des idées, des valeurs, des connaissances et des traditions culturelles qui semblent pertinentes pour la résurrection de la culture.«
À travers cette mission chargée de sens, l’objectif de la maison d’édition est d’explorer « l’écriture assistée par Chat GPT » en imposant aux participants l’utilisation de l’intelligence artificielle. « Nous voulons démontrer que ChatGPT est un outil ! Il ne peut actuellement pas produire des textes littéraires convaincants sans l’intervention et les instructions d’un auteur. », explique la maison d’édition.
Le 20 septembre dernier, Edilivre est allée jusqu’à organiser un webinaire dédié à l’utilisation de ChatGPT pour guider les participants.
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2- Je ne remercierai jamais assez mon professeur de nouvelle à l’université qui m’a fait lire la nouvelle « An occurence at Owl Creek Bridge » (1890) par Ambrose Bierce, un des modèles de HP Lovecraft, le grand modèle de Stephen King.
Des films de SF récents qui ont été trouvés géniaux, le seraient beaucoup, beaucoup moins si les admirateurs la connaissaient. Assez honteux, même.
Chapeau à celui ou celle qui inclura l’utilisation de Chat-J »ai-pété dans sa nouvelle. S’il est censuré d’Editruc, ce en sera que mieux puisqu’il suffira de le publier sur Internet pour prouver que nous sommes en effet dans une dictature futuriste.
On dirait qu’ils nous narguent, mais ça pourrait être de la bonne vielle stupidité ben de chez nous.
Ca me rappelle une nouvelle des années cinquante lue dans le Reader’s Digest de mon beau-père où l’humanité se libère de la tyrannie d’un ordinateur omnipotent, Mutor 8 avec l’aide d’un autre ordinateur, Liberator alors que le lecteur se rend compte à la fin qu’une zone inexplorée de l’univers, domaine de Dieu, restera à jamais inconnue de l’humanité suite à un pacte de raison établi avec le susnommé.
Gageons que la nouvelle commandée ne la surclassera pas en liberté entre les cloutés.
1 – De même, j’ai lu, datant de la même époque de l’age d’Or de la science-fiction, deux nouvelles assez semblables dont l’une intitulée « Une journée éternellement recommencée » sur le thème repris par « la journée de la marmotte », dont les laudateurs canadiens qui s’extasiaient semblaient de bonne foi inculte ignorer que la littérature de science-fiction a généralement des décennies d’avance sur l’industrie cinématographique plagiaire.
Chat J’ai Pété à la rescousse de l’édition ! Edilivre une maison utilisera Chat J’ai Pété pour son concours d’écriture ce qui est absurde et abrutissant comme si la technologie est nécessaire dans le monde de l’édition et l’écriture est sacrifiée !
Bientôt l’IA remplacera aussi les auteurs. Peut-être aussi les lecteurs…
Il remplace déjà les acteurs.