De ma conception de l’humour et de la liberté d’expression en général

 

 

Il y a quelques jours, Christine a eu l’amabilité de publier un article dont je suis l’auteur, intitulé « Moi j’adore l’humour de Charlie Hebdo, même quand il parle d’Emile » et qui a, semble-t-il, suscité la polémique. La majorité des lecteurs de RR l’ayant commenté sont restés corrects, même s’ils n’étaient pas d’accord avec mon point de vue. Une petite minorité a néanmoins été particulièrement virulente, certains m’accusant même de faire de la provocation. C’est pourquoi il m’apparaît nécessaire de faire une mise au point. Qu’on se rassure, le présent article n’a pas pour but de régler mes comptes avec les lecteurs de RR, mais seulement d’exposer ma conception de l’humour et de la liberté d’expression en général. Mon précédent article sur les dessins de Félix n’avait nullement pour objectif de provoquer. En effet, à cinquante ans passés, j’estime que j’ai passé l’âge de prendre un malin plaisir à choquer le bourgeois. J’ai seulement voulu exposer ma vision personnelle et mon goût prononcé pour l’humour noir, le « gallows humor » (humour de potence) des Anglais, experts en la matière.

 

En quarantaine pendant deux semaines avec son mari, Gertrude lui tricote quelque chose spécialement pour lui.

 

            Laissons de côté, si vous le voulez bien, Charlie Hebdo et ses dessins controversés pour élargir le sujet de cet article, qui ne se cantonne pas, loin s’en faut, à cet hebdomadaire. Je me dois en outre de préciser que je ne suis pas un inconditionnel de Charlie, auquel je ne suis pas abonné et que je n’ai pas acheté en kiosque depuis des temps immémoriaux. D’ailleurs, c’est grâce à l’article de Christine que j’ai découvert les fameux dessins sur Emile qui, j’en ai bien conscience, ne peuvent pas plaire à tout le monde. Cependant, d’autres genres d’humour peuvent aussi déplaire. Comme, par exemple, l’humour en dessous de la ceinture. Pour ma part, je n’apprécie pas les blagues salaces de Jean-Marie Bigard, particulièrement grasses et lourdes. Elles font pourtant rire d’autres gens. Doit-on alors les considérer comme des obsédés sexuels, des pervers, voire des violeurs en puissance ? Je ne le crois pas. Devrait-on interdire ses spectacles au nom de la morale publique parce que ses histoires égrillardes pourraient offenser les âmes chastes et pures ? Je ne le crois pas non plus.

 

            L’humour peut aussi porter sur des sujets sensibles, comme la religion. Rabelais s’est moqué en son temps de l’hypocrisie de l’Eglise catholique, Molière a pourfendu les faux dévots. On peut ainsi se moquer des croyances et caricaturer le Pape ou Mahomet. Pourtant, certains croyants ne l’entendent pas de cette oreille et s’estiment atteints dans leur foi. En France même, certains députés (comme feu le très médiocre Eric Raoult), souvent pour des raisons électoralistes, ont voulu instaurer un délit de blasphème. Fort heureusement, cette funeste entreprise a échoué. Si elle avait réussi, nombre d’humoristes et de dessinateurs auraient été dans le collimateur de la loi. Vous vous souvenez sans doute de Frédéric Fromet, le pseudo-humoriste de France Inter et sa lamentable chanson « Jésus est pédé ». Bien que n’étant nullement confit en dévotion, cela ne m’a pas le moins du monde amusé. Pourtant, je me serais opposé à ce qu’on le poursuive en justice pour ses propos ou qu’on le fasse interdire d’antenne, ne serait-ce que parce que cela aurait été lui faire trop d’honneur et de publicité. J’estime ainsi que la censure qui s’exercerait, au nom du sacré, même contre ce genre d’humour blasphématoire de bas étage, n’a pas lieu d’être et doit être évitée à tout prix.

 

            La question essentielle est selon moi la suivante : s’il s’agit d’interdire l’humour qui choque, où place-t-on le curseur ? Certains jugeront que la tâche est aisée, car il suffit d’empêcher l’expression de propos cyniques portant sur des drames, comme la disparition du petit Emile ou d’autres de même nature. La tâche semble toutefois plus ardue qu’il n’y paraît à première vue. Car où commence le cynisme et surtout de quelle manière est-il perçu par le récepteur du message ? Des broutilles pourront ainsi être ressenties comme étant inconvenantes, voire blessantes, surtout à notre époque où l’on prise fort la qualité de victime.

 

            Deux anecdotes suffiront à éclairer mes dires. En 2006 dans l’émission « Les grosses têtes » de RTL, sous la houlette du truculent Philippe Bouvard, le comédien et humoriste Jackie Berroyer avait chanté une chanson sur la Bretagne, dont je vous livre ici quelques extraits : « Ah ! Connaissez-vous bien la Bretagne, avec ses femmes en coiffe et ses hommes vêtus de pagnes, leurs enfants sont hydrocéphales, les garçons sont aussi méchants que les filles sont sales. Et de Quimper jusqu’à Concarneau, on voit passer des femmes promenant des porcs dans des landaus ». Cette chansonnette plutôt marrante et inoffensive, qui a certainement dû faire un tabac dans les cours de récréation des écoles primaires de notre beau pays (et ce, même en Bretagne !), n’en a pas moins heurté la sensibilité des responsables de l’Union démocratique bretonne, qui se sont sentis insultés et ont même regretté de ne pouvoir poursuivre M. Berroyer devant les tribunaux, les Bretons n’ayant pas véritablement d’existence légale. Les choses en sont tout de même restées là et c’est heureux, car sinon, fini les plaisanteries sur les Auvergnats radins (un chou ch’est un chou !), les Parisiens râleurs et désagréables, les Corses paresseux ou les Ch’tis consanguins !

 

            Ma seconde anecdote évoquera l’humoriste Jean Roucas qui animait dans les années 1990 sur Europe 1 « Les roucasseries du midi » (par la suite, il fut d’ailleurs vilipendé par l’intelligentsia gauchiste bien-pensante pour avoir eu l’outrecuidance de soutenir Marine Le Pen, mais cela est une autre histoire). Ses sketches faisaient intervenir toute une galerie de personnages inventés, dont Ginette, archétype de la brave fille un peu gnan-gnan et n’ayant pas inventé l’eau tiède. Pas de quoi fouetter un chat, me direz-vous. Eh bien vous vous trompez lourdement ! Une auditrice, également dénommée Ginette, protesta avec véhémence. Selon elle, Roucas n’avait pas le droit de tourner ainsi son prénom en ridicule. Là encore, la polémique n’alla pas plus loin. On imagine bien qu’une action en justice de ladite Ginette, dénigrée dans son être profond par les blagounettes de Roucas, aurait eu peu de chances de prospérer. Cette histoire est cependant révélatrice d’un certain état d’esprit, celui de gens qui au nom de leur sensibilité, bien souvent outrageusement surjouée, veulent interdire ou du moins réfréner ce qui leur paraît porter une atteinte démesurée à leur prétendue dignité.

 

            Cette dignité, justement, Guillaume Bats avait su allègrement s’asseoir dessus. Cet humoriste talentueux (c’est mon opinion), disparu prématurément en juin dernier à l’âge de 36 ans, était depuis sa naissance atteint de la maladie dite des os de verre. Cette souffrance physique et morale, bien réelle, il a su la dépasser pour en faire une force et n’hésitait pas, dans ses spectacles à tourner son handicap en dérision. Il aurait assurément détesté la pitié gluante des hypocrites et autres marchands ambulants de compassion feinte. Hélas, les représentants auto-proclamés des minorités opprimées sont loin d’être sur la même longueur d’onde et, tapis dans l’ombre, guettent le moindre faux pas, prêts à bondir sur l’infortuné saltimbanque qui aurait l’insolence de badiner sur leurs victimes chéries. La dérision sur les Noirs qui courent vite, les Arabes voleurs, les juifs obsédés par l’argent et la réussite matérielle, les homos maniérés ? Terminée, vous dis-je, sous peine de subir les foudres de la 17ème chambre correctionnelle de sinistre réputation.

 

            Je conclurai en affirmant qu’à force de déplacer le curseur de plus en plus loin, jusqu’aux Bretons bafoués ou aux Ginettes meurtries, je crains qu’on ne puisse plus rire de rien, ni de personne. Pour éviter cette catastrophe, il faut à mon sens garder présent à l’esprit que l’humour est souvent caricatural et donne à voir une réalité déformée par l’exagération. Il permet aussi de mettre une saine distance entre soi et des faits divers souvent insupportables, dont nous sommes abreuvés en permanence par les réseaux sociaux ou les chaînes d’info en continu. Je cède enfin la parole à l’un de nos plus brillants humoristes et hommes d’esprits, parti beaucoup trop tôt et dont le successeur se fait toujours attendre, j’ai nommé l’immense Pierre Desproges qui avait eu ces mots d’une justesse incomparable et que j’approuve sans la moindre réserve : « S’il est vrai que l’humour est la politesse du désespoir, s’il est vrai que le rire, sacrilège blasphématoire que les bigots de toutes les chapelles taxent de vulgarité et de mauvais goût, s’il est vrai que ce rire-là peut parfois désacraliser la bêtise, exorciser les chagrins véritables et fustiger les angoisses mortelles, alors, oui, on peut rire de tout, on doit rire de tout. De la guerre, de la misère et de la mort ». Ces paroles n’étaient pas dites en l’air puisque Desproges, alors qu’il se savait condamné par la maladie, avait déclaré : « Noël au scanner, Pâques au cimetière ».

 

            Merci de m’avoir lu.  Bien à vous,

 

            Niko

 

           

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23 Commentaires

  1. Bonjour Niko,
    J’ai la réputation, parmi mes connaissances, de faire preuve souvent d’humour noir, façon de ma part, de rire pour ne pas pleurer devant le merdier grandissant que devient la France. Les paroles s’envolent, les écrits restent. Ce dessin de ce « charognard » de félix est tombé sous yeux de la famille de ce bambin et leur a labouré le coeur (comme si ces parents n’étaient pas suffisamment meurtris).
    Perso, il s’agirait de mon enfant disparu dont un connard se payerait la tête (en
    pensant que cela rapporte du fric au journal) je le chercherais et il prendrait la tannée de sa vie. Je ne sais si cet abruti a des enfants ou des petits-enfants
    je les plains d’avoir un tel géniteur : mini cervelle et pas de coeur…

  2. On dit que vous faites de la provocation, et vous trouvez que c’est une « attaque virulente » contre votre personne.
    . Vous me faites rire, personne ne vous attaque, on constate simplement que vous venez provoquer des gens que vous savez horrifiés par l’enlèvement d’un bambin de deux ans.
    En quelque sorte, vous faites « votre cinéma » et vous vous régalez des réactions. Je me demande si vous n’essayez pas de passer pour un « dur », qui se fiche de tout et ne respecte rien.
    Au passage, personne ici, n’a évoqué le fait d’interdire le torchon qui vous fait rire.
    On s’est juste contenté d’apprécier le Félix à sa juste valeur, celle d’une petite crotte qui essaie d’exister.

    • Dire de quelqu’un qu’il est abject n’est pas une attaque virulente ? Ah bon, il va falloir que j’aille vérifier le sens de cet adjectif dans le dictionnaire, puisque visiblement il s’agirait d’un compliment.
      Encore une fois, mon but n’était pas de provoquer, ni de « jouer les durs » (j’ai passé l’âge), mais si vous le croyez, je ne vais pas passer mon temps à essayer de vous convaincre du contraire. Enfin, question « cinéma », certaines personnes n’ont pas hésité à faire le leur, ou plutôt devrais-je dire « la grande scène du II » avec force trémolos et pleurnicheries que je juge pour ma part particulièrement hypocrites et beaucoup trop surjouées pour être sincères. Quand ce fait divers dramatique sera tombé dans l’oubli (et ça commence d’ailleurs à être le cas), ces belles âmes, se ficheront comme d’une guigne d’Emile, tout comme ils se fichent depuis bien longtemps de Yannis Moré, Marion Wagon ou Estelle Mouzin, des enfants disparus eux aussi.

  3. C’est un peu long à lire. Un long plaidoyer pour justifier vos goûts.
    On n’en demandait pas tant.
    Je serai bref en retour.
    C’est marrant, mais vous arrivez à me faire rire, vous devriez faire des blagues et vous lancer dans la carrière d’humoriste, car vous êtes drôle sans le vouloir ni le savoir.
    En réalité, j’avais pensé que vous étiez un personnage inventé par la directrice, pour faire réagir, et finalement je constate que vous existez vraiment.

    • Je vous adore, Frejusien. C’est dommage que vous soyez si loin (j’imagine que vous vivez dans le Var), car nous aurions pu avoir une discussion à bâtons rompus autour d’un verre bien frais de rosé de Provence (ou d’autre chose). Je vous assure que je suis bien réel et que je ne suis pas une création de la « directrice », ni une intelligence artificielle (ce serait présomptueux de ma part). Mon article n’avait pas pour but de faire rire, mais si j’y ai réussi, je suis ravi d’avoir détendu vos zygomatiques. Quant à une carrière d’humoriste, je ne m’y risquerais pas. L’humour noir que j’affectionne me vaudrait de trop nombreuses attaques en justice à l’instar de Patrick Timsit qui avait comparé les trisomiques à des crevettes (tout est bon sauf la tête). Si c’est pour être le nouveau Kev Adams, très peu pour moi ! Bien cordialement et sans rancune

      • Bon ben ! vous avez encore réussi à me faire rire.
        Vous êtes bien vivant finalement.
        Vous avez dû vous apercevoir que vous n’avez pas grand chose en commun avec les commentateurs ici présents.
        Pour les trisomiques, j’ai mangé des crevettes sauce cocktail à midi, je risque de ne pas les digérer, merci ! hum !

  4. Et se moquer de la disparition d’un enfant innocent, probablement mort, c’est se rendre quelque part un peu complice du responsable de cet acte. Ceux qui s’en prennent aux enfants sont des lâches et ne méritent pas de vivre. Dommage que la peine de mort a été abolie. Elle devrait s’appliquer aux responsables d’infanticides et d’enlèvements, sans pitié. La société serait ainsi débarrassée de ses scories qui gâchent des vies à jamais. Surtout que ce type d’individus récidivent. S’en prendre à des enfants est la pire des lâchetés. Je suis aussi partisan de la peine de mort pour les pédophiles.

    • Désolé Argo, mais là c’est un peu abuser. C’est tout à fait votre droit de ne pas aimer les dessins de Félix, mais de là à dire qu’il est complice de l’enlèvement (le cas échéant, on ne sait pour l’instant rien des causes de la disparition de l’enfant), c’est pousser le bouchon un peu loin. Quant à la question de la peine de mort, c’est un autre sujet. A moins que vous ne souhaitiez faire pendre Felix haut et court, car selon le code pénal, le complice est puni comme auteur…

      • En se moquant de la disparition de cet enfant, c’est ignoble. Si je m’étais moqué de la tuerie de Charlie Hebdo, ou du Bataclan , j’aurais été accusé d’incitation au terrorisme. Comme quoi on ne peut pas rire de tout. Je n’ai jamais dit qu’il fallait condamner le sieur Félix, ne déformez pas mes propos. Ni le pendre. Je suis ainsi, les enfants, les personnes âgées, les femmes maltraitées, les vulnérables je n’aime pas qu’on y touche. Et pour la peine de mort, elle existe encore en France, pour les victimes. Et tout le monde s’en fiche. La sollicitude va seulement aux coupables.

        • Je ne pense pas que vous auriez été accusé d’incitation au terrorisme. C’est la provocation directe à des actes de terrorisme ou l’apologie publique de ces actes qui est incriminé par l’article 421-2-5 du Code pénal. Se moquer de la tuerie de CH ( par exemple : « La rédaction de Charlie fête la nouvelle année en boîte ») ne rentre pas à mon avis dans les prévisions de l’article précité. Quant à la pendaison du sieur Félix, il s’agissait d’une boutade de ma part. Je me doute bien que, même si vous détestez ses dessins, vous ne lui souhaitez pas de connaître une telle fin.

  5. Que l’on fasse de l’humour sur les personnages politiques – comme les chansonniers du Caveau de la République ou des Trois Baudets -, d’accord, mais pas sur la mort d’un innocent. Je me souviens d’un minable, qui se croyait humoriste, qui disait que le petit Grégory avait été noye dans « l’eau de Vologne ». J’ai perdu un petit frère, qui avait l’âge du petit Émile, eh bien, inutile de vous dire que ce deuil a été vécu comme une véritable catastrophe par mes parents, catastrophe qu’ont du vivre les parents de cet enfant. Quand on en est à faire de l’humour dans ces conditions, c’est que l’on est en manque d’imagination et uel que soit le style littéraire adopté.

  6. L’humour de Charlie Hebdo, sur Emile ,et l’émoie qui a suscité parmi les lecteurs de RR ,régissent dans une émotion certaine ,surtout quand il s’agit de la disparition d’un enfant de 2 ans ,alors, faut il imaginer la détresse, l’angoisse que traverse sa famille à l’inverse de l’humour ? ,on ne manquera pas aussi de souligner, après autant d’obstructions, sur la projection du film Sound Of Freedom aux USA ,et pour l’instant bloquer en France ,on se demande bien pourquoi ? Votre édito, certes sont pavés d’arguments qui se tiennent ,mais faut il rire de tout pour autant ?

    • Moi je le crois, ne serait-ce que pour mettre une distance avec une actualité déprimante (ce ne sont pas les faits divers sordides qui manquent), un peu comme les croque-morts qui affectionnent l’humour macabre pour ne pas sombrer dans la dépression. Mais encore une fois, c’est affaire de sensibilité personnelle. En tout cas, bien que n’étant pas d’accord avec moi, vous êtes resté courtois et je vous en remercie.

  7. Travail de réflexion bien pensé sur le sujet de l’humour; bien écrit en bon français; sans virulence; sans fautes. J’apprécie ces qualités d’écriture et d’équilibre ici.

  8. La liberté d’expression est une chose fondamentale pour exprimer son esprit critique et son opposition à une majorité qui pense qu’ils ont toujours qui n’hésitent pas à censuré toutes oppositions à leur doxa, la liberté d’expression c’est aussi l’humour pas celui de Charlie Hebdo qui est ultra Gauchiser et méprisant à l’égard du Français moyen avec l’épisode du petit Émile qui a disparu ainsi que les parents du petit garçon qui ont été Diaboliser à cause de leur opinion politique notamment une Gauchiasse d’un media quelconque qui posait une question est-ce que le père d’Émile est d’extrême droite montre que Charlie Hebdo ce n’est pas du vrai journalisme.

  9. Je partage certains éléments de ta plaidoirie Niko. J’aime l’humour, j’en ai besoin pour vivre.
    Mais apprécier, voire applaudir, les saloperie de charlie-hebdo au sujet de la dispartion de ce petit enfant, c’est trop, et là je ne te suis plus.

  10. Ce n’est pas parce qu’une action est autorisée qu’elle est recommandable. Dans le cas du petit Emile, ses deux parents se sont donné la peine de lui donner la vie à un âge jeune, afin d’en faire un vrai Français à l’heure où ça devient de plus en plus rare et pas une monstrueuse créature mondialisée avec un prénom à la noix et une éducation matérialiste qui n’en fera rien de bon. Il y a suffisamment d’occasions de se plaindre que les vrais Français ne se reproduisent pas assez pour faire face au défi démographique auquel nous expose la prolifération des envahisseurs pour ne pas esquisser un rictus à la perte de ce petit être qui a dû beaucoup souffrir injustement. Parfois il suffit de se mettre à la place des autres pour savoir ce qui, en matière d’humour, relève du bon goût. Son père était en fin d’études d’ingénieur quand il l’a eu donc à un moment où on n’est pas forcément très disponible, ce qui est d’autant plus à son honneur. Lui il s’est donné les moyens d’assumer sa progéniture contrairement à d’autres qui réclament toujours plus d’argent de l’Etat pour leur descendance.

  11. L’autodérision soit, mais rire de la mort probable d’un enfant, c’est dégueulasse. Et si quelqu’un avait fait la blague suivante lors de l’attentat contre Charlie Hebdo : Bal tragique à Charlie Hebdo, douze morts, que n’aurait-on pas dit… Je persiste et je signe : on ne peut rire de tout. Et mélanger les blagues salaces et la mort d’un tout petit, c’est pitoyable. Et votre tentative de vous rattraper l’est aussi.

  12. Je le répète,se moquer d’un groupe de gens, non nommés personnellement ou de personnages légendaires n’est pas répréhensible en soi et même légal,mais utiliser des victimes comme ce petit garçon, pour s’en mettre plein les poches même si,
    au passage, on pretexte ainsi passer un message, est une ignominie sans nom! Et vos explications n’auront pour but que d’enfoncer le clou ! L’humour n’exclut pas la décence et l’autocensure est de mise pour ne pas alourdir notamment la peine de la famille, c’est la différence entre un être civilisé et un sauvage sans scrupules !

    • Imaginer la détresse de ce bout de chou , peut-être enlevé par un malade , et pleurant
       » Maman ! Maman ! je veux ma maman moi ! » Peut-on ensuite en rigoler ? si on est un monstre , oui !

    • «  »! une ignominie sans nom . Et vos explications n’auront pour but que d’enfoncer le clou ! L’humour n’exclut pas la décence et l’autocensure est de mise pour ne pas alourdir notamment la peine de la famille, c’est la différence entre un être civilisé et un sauvage sans scrupules ! » »
      Bravo, je plussoie 1000%

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