J’ai choisi, pour ce coup de coeur dominical, un extrait d’un livre qui ne fait pas partie des classiques, qui n’est pas estampillé comme faisant partie de LA littérature. Que voulez-vous, dans certains milieux un peu snobs lire des romans policiers ça fait trop populo, alors on les lit en cachette, sur la plage, dans le train quand vos proches ne vous voient pas.
Que voulez-vous, il est encore des attardés pour confondre ce que l’on appelait jadis « le roman de gare » et le roman policier, genre qui a pris son essor depuis des dizaines d’années mais qui est vieux comme la littérature, pour notre plus grand plaisir. Parce que le roman policier est devenu un genre majeur, avec des écrivains passionnés, passionnants, absolument géniaux. On aura peut-être l’occasion de revenir plus largement sur ce genre très particulier mais je voudrais juste, aujourd’hui, partager avec vous un extrait de Soeurs, de Bernard Minier, écrivain de talent qui, dans sa série autour du policier Martin Servaz réussit le tour de force de mêler enquêtes, vie privée et mystères qui rebondissent de livre en livre, bien que l’enquête policière soit à chaque fois nouvelle, avec de nouvelles victimes. Chapeau l’artiste.
Un seul inconvénient, quand on a lu le premier de la série, Glacé, on est addict… C’est, à mon sens, l’un des critères, indiscutable, de la réussite d’un livre, quel qu »il soit.
Le passage que j’ai choisi pour vous se trouve à la fin du roman. Le héros, Martin Servaz, qui a perdu ses parents dans des conditions épouvantables 30 ans plus tôt reçoit une lettre que lui a envoyée son père avant de mourir, lettre qui s’était égarée et qui lui parvient enfin.
J’aime cette foi en la vie, cette foi en l’homme. Malgré tout. Malgré les horreurs, les souffrances, les abominations. Et ces paroles viennent d’un homme qui a souffert terriblement, au point de se suicider…
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Quel paradis pourrait-être plus grand que cette Vie ? Très bonne question et Jolie texte que certains fanatiques devrait étudier sérieusement non pas pour entretenir une métaphysique morbide mais le beau et le sublime de la simplicité de l’instant qui se retrouve dans les moindres recoins de notre grande Nation . Excellent pour l’étranger que je suis .
J’aime bien Bernard Minier. Le suspens est tendu du début à la fin de chaque enquête et les aspects techniques abordés au cours des aventures font l’objet de recherches approfondies. Minier ne se moque pas du lecteur . Mon livre préféré est celui qui se déroule en Asie et finit à bord d’un voilier. Oublié le titre…
Je crois exactement la même chose, c’est un peu triste mais tellement plus vraie qu’autre chose, je ne vois pas tellement l’intérêt et le sens d’une vie après la vie car ici-bas le paradis existe déjà même si l’enfer aussi ?
Vraiment tout à fait d’accord et en harmonie parfaite avec cette lettre si vraie car j’éprouve le même sentiment et j’ai cette même soif de vie.
Désolé de parler de moi mais comme je ne comprend pas la mort, je me retrouve parfaitement dans ce passage écrit.
Je m’efforce de vivre chaque jour du temps de vie qui m’est imparti comme si c’était le dernier. Cela m’aide beaucoup à discerner le meilleur de l’accessoire pour me concentrer sur l’essentiel. Churchill disait avec son humour particulier: « Nous sommes tous des vers, mais je suis un vers luisant ». Et aussi: « J’ai aussi appris à savoir me contenter de ce qu’il y a de meilleur ».
C’est émouvant et sage. Mais – et je ne suis pas vraiment chrétien -, il est toujours possible que quelque chose de nous subsiste, sous forme d’énergie, et qu’après ce qu’on appelle la mort, nous faisions des expériences inimaginables, plus intenses, avec d’autres sens inconnus dans cette existence. Les images d’Epinal des religions ne pourraient qu’en donner des aperçus limitées, un avant-goût pour les gens simples de tous les temps, mais pourquoi pas. Je ne confonds pas avec la tentation facile que des religieux plus politiques que religieux peuvent être tentés d’avoir ici sur les esprits. C’est plutôt vers la physique que vers les religions qu’il faut se tourner aujourd’hui pour des explications. Ca, ces « ça » ou le rasoir d’Occam : ça se termine et il n’y a plus rien. Mais même ça n’est pas certain, le principe du rasoir d’Occam, utile, a parfois été pris en défaut. En attendant, cape diem bien sûr. Sagement.
« C’est plutôt vers la physique que vers les religions qu’il faut se tourner aujourd’hui pour des explications. » Je suis assez d’accord avec cette affirmation et je trouve même que de façon surprenante, la Bible propose une réponse à la foi physique et même biologique qui me parait très sensée à cette question existentielle:https://www.biblegateway.com/passage/?search=1%20Corinthiens%2015%3A35-49&version=LSG
Lorsque l’on plante une graine en terre, elle doit pourrir avant de donner une nouvelle plante, une fleur, un arbre …
Je suis étonné que personne n’ait réagit à cette affirmation que la graine pourrit avant de se développer. C’est le contraire qui se produit. La graine en terrain favorable se gonfle d’humidité tout en se métamorphosant. Puis le germe apparait et se développe de plus en plus. tout est vivant depuis le début. Une graine pourrie est morte, il n’y a plus rien à espérer, tout au plus une goutte d’humus servant d’engrais à d’autres végétaux bien vivants.
Bien sûr, certains affirment: « Si le grain ne meurt … », il meurt en se transformant comme l’enfant meurt en devenant adulte. Mais l’abruti Saül devenu Paul après avoir disjoncté sur le chemin de Damas a écrit: « ce que tu sèmes ne reprend point vie, s’il ne meurt. », c’est une erreur grotesque, mais avec ce Paul, on n’est plus à ça près.
Bon c’est vrai que ce n’est pas Saül qui parle de pourriture mais l’abruti de gigobleu. C’est une image pour expliquer que les corps physiques se transforment même après leur mort pour donner une nouvelle forme de vie. Paul ne dit pas autre chose. La Bible s’adressant à des millions d’hommes depuis plusieurs siècles utilise souvent des images simples pour être comprises aussi à des abrutis tels que moi. Voici une liste intéressante d’abrutis célèbres:
https://www.choisislavie.com/citations-hommes-celebres.php
Carpe diem ! Bon paradis à tous !
Joli Jacques, merci !
Merci pour ce moment. J’adore les romans policiers. Bien écrits. J’en profite pour souhaiter une bonne fête des mères à toutes les mères de RR, et les autres. Enfin les mères dignes de ce nom. Ça fait un peu téléphoné, mais bon, c’est sincère. Une journée, c’est peu, et pour ceux dont la maman est encore de ce monde, il y a toute l’année.
Merci d’y avoir songé, moi je suis un peu particulière je refuse que l’on me souhaite la fête des mères au motif que si j’ai voulu devenir mère c’est ma fête tous les jours et je ne vois pas pourquoi on me ferait un cadeau un jour dans l’année, pourquoi pas la journée des chiens écrasés (on a déjà l’horrible journée de la femme) hein ? Et puis cette fête instituée par Pétain me dégoûte, ou comment traduire une idéologie nauséabonde où la femme n’existerait que comme mère… Mais je sais que je suis un peu bizarre par rapport à l’ensemble de mes contemporains !
Pareil pour la fête des pères. Pour être père il faut le mériter. Donc pas de jour spécial. Mais les mères ont un lien particulier avec leurs enfants. C’est pourquoi je dis qu’il y a toute l’année pour leur être reconnaissant. Mais pas toutes, les mères indignes par exemple. La mienne ne nous a jamais manifesté d’affection. Je pense qu’elle ne nous désirait pas, moi en particulier. Mes grands-mères, l’ont remplacée .Mes pensées vont vers elles aujourd’hui.