« L’holodomor » : la parade des irresponsables à l’Assemblée Nationale

Avez-vous suivi  l’événement qui a eu lieu le mardi  28 mars ?  L’Assemblée nationale française a reconnu en tant que génocide la famine provoquée au début des années 1930 contre le people ukrainien par les autorités soviétiques :

 

Fin mars, il été annoncé que L’Assemblée nationale française a reconnu en tant que génocide « l’Holodomor » – « la famine provoquée au début des années 1930 contre le people ukrainien par les autorités soviétiques », la famine qui été à l’origine de plusieurs millions de morts.

 

La proposition de résolution a été adoptée à la majorité écrasante des voix : 168 voix contre 2. Le texte adopté « condamne » ces actes et « affirme son soutien au peuple ukrainien dans son aspiration à faire reconnaître les crimes de masse commis à son encontre par le régime soviétique ».

 

Dans l’élan de solidarité, les députés émus de l’Assemblée ont fait l’appel solennel au gouvernement français à faire de même, afin de « répondre à la forte attente de Kiev au sujet de ce souvenir douloureux, ravivé par l’invasion russe du pays ».

Tout de suite après, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé dans son tweet sa grande satisfaction et « reconnaissance envers les députés de l’Assemblée nationale pour cette décision historique ».

 

A noter que la loi sur « l’Holodomor » (extermination par la faim) est la reconnaissance officielle de la famine de 1932-1933 en Ukraine en tant qu’un acte prémédité perpétré par le pouvoir soviétique, ayant pour l’objectif le génocide du peuple ukrainien, a été adoptée par Verkhovna Rada d’Ukraine, le 28 novembre 2006.

Cette « reconnaissance » n’a été qu’une suite logique de la nouvelle politique ultranationaliste russophobe qui s’est instaurée en Ukraine dès la « révolution orange » de 2004. 

 

Le texte adopté en France avait été cosigné par des membres de sept des dix groupes politiques de l’Assemblée, à l’exception de ceux du Rassemblement National, de La France insoumise et du Parti Communiste. Il est regrettable de constater que si les « insoumis » ont refusé de prendre part au vote, estimant que si « nul ne peut nier la réalité du crime », il est nécessaire, néanmoins, de se poser la question « s’agissait-il d’exterminer le peuple ukrainien en tant que tel ?» le RN, de son côté, a bien joué le jeu du pouvoir actuel et a bien voté en faveur du texte. L’objectif de leur action est parfaitement clair : se maintenir « dans les rangs » du politiquement correct, afin de séduire d’avantage la masse électorale embrigadée et formatée par la propagande des médias meanstream.

 

Si le fait historique de la famine orchestrée par Joseph Staline (Iosif Djougashvili de son vrai nom géorgien) n’est nullement contesté par personne, y compris en Russie, il est à souligner qu’il faut être soit un ultranationaliste russophobe ukrainien, soit un inculte ou imbécile – il est difficile de donner un autre qualificatif – pour croire à ces inepties que la famine de 1932-1933 était initiée et dirigée spécifiquement contre le peuple ukrainien.

 

En attribuant des qualificatifs particulièrement durs à des partisans de la propagande mensongère du prétendu génocide du people ukrainien dans les années 30, la question qui doit bien être posée : quelle est la légitimité sur le sujet de l’auteur de ces lignes ?

 

Ma prise de parole est on ne peut plus légitime.

 

En laissant de côté le fait qu’étant par le passé dirigeant d’un institut de recherche scientifique dans le domaine de l’histoire et disposant de connaissances précises sur le sujet, appuyées sur des documents d’archives historiques, je fais, néanmoins, savoir que je suis le descendant direct de victimes qui ont laissé leurs vies dans famine en question.

 

En effet, mes arrières grands parrains – le père et la mère de ma grande mère, côté maternelle – sont morts de faim en 1933. De même que 2 de leur 4 enfants. Ma grande mère, née en 1928, faisant partie des survivants. Je me souviens de ma grande mère  me racontant dès mon enfance les horreurs de la famine qu’elle a vécu dans sa petite enfance.

 

Il existe, toutefois, un fait qui pose un énorme problème vis-à-vis de la « version » de l’histoire qui vient d’être adoptée par la France : les membres de ma famille sont morts dans cette famine sur un territoire qui n’a strictement rien à avoir avec l’Ukraine. Cela s’est passé sur le territoire de Russie, dans la région du Caucase du Nord.

 

Par ailleurs, en ce qui concerne mon grand-père, le mari de ma grande mère mentionnée, il était ukrainien. Lui-même, de même que toute sa famille, a vécu durant cette grande famine en Ukraine, dans la région de Zaporojié. Et, contrairement à la famille décimée de son épouse russe, sa famille ukrainienne a bien survécu à ces années terribles sans perdre un seul de ses membres.

 

Les historiens dignes de ce nom savent parfaitement : de même que sur le territoire de l’Ukraine, exactement la même famine et exactement pour les mêmes raisons a eu lieu en 1932 et 1933 non seulement dans le Caucase du Nord, mais également dans les régions russes de Basse et Moyenne Volga, dans la région de la Russie Centrale, en Sibérie Occidentale et Méridionale et en Oural. Et non seulement dans les régions énumérées, mais également au Kazakhstan et au Kirghizistan soviétiques.

 

La mortalité due à cette famine a été gigantesque. Les experts ne disposent pas des chiffres précis, mais on estime le nombre de victimes de 7 à 8 millions de personnes. Il est à souligner, que plus de 50% des victimes ont trouvé la mort en dehors du territoire de l’Ukraine.

 

La signification de la reconnaissance par l’Assemblée nationale de cette famine en tant que génocide du peuple ukrainien n’est pas seulement une imbécilité historique dans le cadre des jeux politiques qui font honte à la France.

La portée de cette décision est beaucoup plus grave. C’est la négation de l’existence de plus de 3,5 millions de morts innocents dans cette grande famine en dehors de l’Ukraine, dont les membres de la famille de l’auteur de ces lignes.  

 

Cette « reconnaissance » des raisons qui n’ont jamais existé n’est qu’une parade des incultes et des irresponsables. Les occupants actuels de l’Assemblée nationale qui se montrent non pas en tant que responsables politiques, mais en tant que produits de substitution de ce que doivent être les représentants du peuple français dignes de ce nom. Ils devraient commencer à réfléchir et cesser de faire honte à leur fonction en prenant la seule décision qui sera sage pour leur cas : quitter les banquettes l’Assemblée nationale et revenir sur les banquettes de l’école où les professeurs d’histoire essayeront de combler les trous dans leurs connaissances de l’histoire et essayeront de diminuer leur ignorance, dont la profondeur ne peut être comparée qu’à la hauteur de Chimborazo.

Oleg Nesterenko

Président du CCIE

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16 Comments

  1. Mao, communiste comme Staline, a commis la même saloperie dans l’autre sens en envoyant travailler de force à la campagne les gens des villes qui sont morts également par milliers. Dans les deux cas, les exterminateurs étaient COMMUNISTES.

  2. Vu le niveau des élus, ils peuvent leur faire voter n’importe quoi !

  3. Ils sont tellement bêtes que je ne relève même plus leurs bêtises. Que faire ? Ils iront toujours plus loin enfermés dans leur logique rétrécie et haineuse quand ils font une fixation.

  4. Si on vote pour des « trucs » qui ont presque 1 siècle, ne pourrait-on pas voter pour la réparation des razzias sur les côtes françaises et dues aux mauresques et autres haineux ? Ben pourquoi non ?

  5. Je pense que je n’aime plus mon pays et dès que je le peux, je me tire sur une ile tranquille mais pas trop chaude !

  6. Que vous ayez tort ou raison, vous risquez d’être bientôt poursuivi pour contestation de crime contre l’humanité.

  7. Très bien expliqué et une mise au point nécessaire.
    Cet article devrait être envoyé aux ignares de l’AN ! Cela ne ferait pas de mal qu’ils apprennent l’histoire et cessent de se faire manipuler par un guignol !

  8. Merci Monsieur pour cette mise au point ; je n’ai pas fait de longues études mais je connaissais ce que vous exposez, sans doute parce que j’ai plus de 70 ans ..ceci explique cela ! c’est d’une évidence, j’ai même vu des films de paysans mourant de faim, ailleurs qu’en Ukraine car ils étaient considérés comme « capitalistes  » ayant leur terre !c’ était insuportable pour les communistes! cette manipulation extraordinaire devra être su, il suffit d’envoyer à chaque député, votre article afin de leur montrer que nous ne sommes pas dupe ! je m’y engage

  9. Toutes ces crapules génocidaire qui se disent Ukrainiens nous font marrer. Rien les arrêtes quitte à refaire l’histoire pour là encore et toujours provoquer les uns et les autres afin de les assujettir à leur idéologie de malade mentaux avec en prime notre « pognons » pour se balader tranquillou dans cette Europe de dégénérés symptomatique .

  10. L’Holodomor ce n’est pas seulement l’extermination des Ukrainiens mais aussi les Russes et tout les autres habitants de l’URSS de 1932 à 1933 qui a ordonné par Mr Joseph Staline mais qui est instrumentalisé par le régime de Kiev avec le Cocainomane Zelenski et ses potes UkroNazis sans oublier les pressions exercer par les ambassadeurs Ukrainiens fidèles au régime du malade mental Zelensky qui veulent faire payer les Russes suite à ce conflit de Proxi provoquer par les Amerloques qui veulent détruire la Russie mais les parlementaires Français sont tombés dans le chantage mémorielle des Ukrainiens qui sont capables de tout pour éliminer les Russes. Les diplomates Ukrainiens et le lobby Ukrainien mènent une guerre d’influences pour bannir les Russes des compétitions sportives, du monde de la culture et de réécrire l’histoire afin de victimiser les Ukrainiens comme étant des victimes des bourreaux Russes. La Folie Ukrainienne se terminera bientôt !

  11. Les Ukrainiens veulent à toute force donner une interprétation nationale à ce qui relève d’abord d’une interprétation sociale : le pouvoir soviétique a affamé non pas un territoire de l’URSS (l’Ukraine) mais une classe de l’URSS (la paysannerie – la paysannerie soviétique, et non spécifiquement ukrainienne). Ceci à la fois comme fin et comme moyen (1) comme fin, pour briser une paysannerie perçue comme arriérée, attachée à la religion et à la propriété privée, hostile à la collectivisation (2) comme moyen, car la nourriture dont on privait les paysans était requisitionnée au profit du prolétariat des villes, vraie base du pouvoir soviétique, et base de la politique d’industrialisation. L’Ukraine, région très agricole, a souffert parce qu’agricole et non parce qu’ukrainienne. En beaucoup plus rapide, donc en beaucoup plus brutal, Staline a fait ce que les capitalistes anglais ont fait au XIXème siècle avec les « enclosures » : obliger la campagne à nourrir la ville, en réduisant la petite paysannerie à la misère.

    • C’est quand même l’Ukraine qui a été la plus touchée alors que c’était la région agricole la plus riche. C’était par amour pour le prolétariat ? Vous êtes de ceux pour qui « l’URSS » était l’état des ouvriers ???
      A ce compte-là, les Irlandais ont tort de reprocher la famine du milieu du XIXe siècle à la classe dirigeante anglaise.

      • Si vous me comprenez ainsi, c’est que j’ai dû très mal m’expliquer…

  12. à cette époque-là de plus une partie de la Novorossya et le Donbass avaient été laissés rattachés à l’Ukraine par pour raison politiques , depuis la fin de 14-18, il est donc bien certain que nombre de russophones de la RSS d’Ukraine ont dû être touchés également.

  13. L’Histoire détricotée et retricotée pour s’adapter aux intéressés actuels, toujours pareil.
    Merci pour cet article.

  14. L’Holodomor a été le fait d’un homme et d’un système politique aujourd’hui tous deux disparus. Et les victimes de Staline ne sont pas seulement ukrainiennes. Et il n’y a pas eu que l’élimination par la faim. Ça sent la manipulation historique à plein nez. Et dans le but que l’on sait. Jeter un peu plus l’opprobre sur la Russie.

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