Me voici de retour après un break, non une pause d’une semaine. Cela m’a permis de découvrir un véritable trésor sur YouTube, grâce à un organiste britannique du nom de Jonathan Scott. Celui-ci joue sur son instrument des œuvres pour orchestre que, dans la plupart des cas, il a transcrit lui-même. Le résultat est bluffant comme vous allez pouvoir le constater avec cette ouverture de Wagner, Tannhäuser, version orchestrale avec le grand Herbert !
Le même morceau, mais à l’orgue :
L’image d’illustration peut surprendre, mais dans un premier temps je tiens à signaler qu’à l’époque de cette carte postale, Creil était une ville 100% française, aujourd’hui c’est tout juste s’il ne faut pas y entrer avec un passeport et un visa, ou se mettre à l’apprentissage de l’arabe. Dans un deuxième temps dans ma jeunesse j’ai habité longtemps à proximité et le samedi j’y prenais des cours de piano. Or, pendant un mois, mon professeur a voulu m’initier à l’orgue, c’est comme ça que je me suis retrouvé avec deux claviers pour les mains et un troisième pour les pieds ; c’est ça l’orgue, tous les membres sont sollicités (sauf un, mais pour cela, prenez conseil auprès d’un certain Zelensky). C’est très difficile quand vous êtes habitué au piano de vous retrouver devant un orgue, ne serait-ce que pour taper les notes. Au piano vous appuyez sur une touche, vous entendez la note, point barre. À l’orgue, tant que vous n’avez pas retiré votre doigt, la note continue à jouer. Puis alors, jouer avec ses pieds, déjà avec les mains (surtout avec deux claviers) c’est compliqué mais avec les panards, c’est Waterloo ! Et je vous déconseille de jouer en tongs. Bref c’était juste une initiation, rien de plus. Et d’ailleurs je ne connais aucun interprète célèbre à la fois pianiste et organiste.
(L’église de Creil est l’église Saint-Médard, je ne sais pas pourquoi, mais cela me penser à la chanson ci-dessous) :
Retour à la musique avec Saint-Saëns et sa symphonie avec orgue. On croit souvent le compositeur n’a écrit que trois symphonies. En fait, il y en a cinq, deux étant sans numéro d’opus. Voilà le finale dans sa version d’origine :
Revoilà ce finale de la symphonie avec orgue…sans orchestre !
Et maintenant, Vivaldi avec l’été :
La version pour orgue, à présent :
Un autre morceau et pourtant trop peu écouté, La Marche militaire de Schubert, d’abord à l’orchestre, puis à l’orgue :
Nous finissons ce concert en nous rendant à Vienne, avec Le beau Danube bleu :
Et bien sûr, la marche de Radetzki !
En guise de bonus, et comme on n’a pas souvent l’occasion de rire, un de ces grands moments qui n’existe plus !
On se retrouve prochainement avec le concert du mois : Richard Strauss
Filoxe
STOP ! J’allais oublier ! L’orgue de Creil :
Maintenant, j’ai fini !
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« je ne connais aucun interprète célèbre à la fois pianiste et organiste ».
Glenn Gould qui est un cas très particulier avait enregistré l’Art de la Fugue de J-S B.
Cet enregistrement ne manque pas d’intérêt, mais Glenn Gould n’était pas vraiment un organiste, ce qui est ici évident.
Par contre l’œuvre en question qui est un sommet de l’Art du Maître ne semble pas avoir été réellement écrite pour l’orgue, certainement pour clavecin, mais ne comporterait aucune indication d’instrument.
Votre article est sans parti-pris mais me heurte concernant Wagner envers qui je conserve une allergie viscérale exacerbée (période de rhume des foins ??)
je suis mélomane depuis de nombreuses années , Dieu sait si je l’ai écoutée, étudiée , chantée e même dansée , La Musique , mais ce soir , merci , Filoxe , j’ai encore appris quelque chose ! Merci . Malgré tout l’orgue convient plus ou moins bien à certains chefs-d’oeuvre . Questions de goût/sensibilité ?
Mozart savait jouer à la fois sur grandes orgues et avec des pianos. D’ailleurs il a inventé le piano. Peut-être parceque un orgue était trop grand entrer chez lui ?
Je n’ai qu’une chose à dire : merci Filoxe. Zelensky est un inculte, quand on lui a demandé de jouer du piano à queue, il a pris cette demande au pied de la lettre.