Carte postale du dévoyé spécial de R. R. au Tadjikistan et en Ouzbékistan

Un petit mot depuis Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan, après avoir visité Samarkande

Le mausolée, à Samarkande, de l’empereur ouzbec Tamerlan, mort en 1405.

Le mausolée de l’empereur ouzbec Tamerlan, mort en 1405. Il avait fait de Samarkande la capitale de son immense empire.

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   Salut amical à tous les R. R. depuis l’Ouzbékistan après avoir quitté le Tadjikistan où le séjour a été ensoleillé et plutôt agréable.

L’Ouzbékistan est donc voisin du Tadjikistan : j’ai traversé la frontière à pied, dans un paysage de plaine, au poste frontière le plus proche de Samarkande.

Les pays voisins de l’Ouzbékistan sont, outre le Tadjikistan : l’Afghanistan (à fuir !), le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Turkménistan.

Les consignes gouvernementales données aux voyageurs préviennent que c’est dangereux de se rapprocher des frontières avec l’Afghanistan, le Kirghizistan et le Tadjikistan d’où je viens : c’est aux frontières qu’il y a des « éléments perturbateurs » comme ils disent pour éviter de prononcer « musulmans radicaux”. 

Contrairement au petit Tadjikistan et à ses dix millions de Tadjiks, l’Ouzbékistan est le plus peuplé des pays d’Asie centrale, avec 35 millions d’Ouzbeks. Et, contrairement aussi au Tadjikistan, ce n’est plus un pays uniquement de montagnes, mais assez varié avec quand même de vastes déserts de sable rouge (80 % de la surface du pays), que traversent deux grands fleuves, le Syr-Daria et l’Amou-Daria, qui alimentaient la mer d’Aral (un immense lac d’eau salée en cours d’assèchement depuis une cinquantaine d‘années à cause des cultures intensives de coton en amont le long des deux fleuves). Cette disparition de la mer d’Aral est une catastrophe écologique.

   Historiquement, c’est l’arrivée d’Alexandre le Grand, en – 329, à la poursuite de Darius III et des Perses qui étaient venus chatouiller les peuples de Macédoine et de la future Grèce, qui reste dans les mémoires. On rappelle aussi les étapes de la Route de la Soie entre la Chine et l’Europe, notamment Samarcande et Boukhara. Le pays était alors peuplé de Parthes, de Scythes, de Perses et de différentes tribus de nomades asiatiques.

L’empereur ouzbec Tamerlan ayant fait de Samarkande la capitale de son immense empire, y a fait édifier au 14 è siècle ce marché incluant une école coranique, dans cette importante étape sur la Route de la Soie.

Sur la Route de la Soie, au 14 è siècle, l’empereur ouzbec Tamerlan a fait construire ce caravansérail (ou hébergement pour les caravanes) dans sa capitale, Samarkande.

Dès le 6ème siècle. ce sont les Turcs,  venant des hauts plateaux de l’Altaï (la Sibérie actuelle) et passés en Mongolie où ils étaient nomades, éleveurs de chevaux, qui envahissent la région de l’Asie centrale. Le Turkménistan voisin où ils se sont installés en rappelle le souvenir. Mais peu après, ce sont d’autres nomades, venant du sud, les Arabes, dès 712 (à l’époque de l’écriture du coran, environ 80 ans après la mort de Mahomet) qui arrivent à leur tour, alléchés par les richesses des riches villes étapes; ils font alors la conquête du pays tout en arabisant et islamisant les Turcs avec qui ils s’allient en prévision de la conquête de « la Ville » (Constantinople, capitale byzantine).

Quelques noms de conquérants liés à l’Ouzbékistan : Gengis Khan, un Mongol, qui prit Samarcande en 1220. Tamerlan, né près de Samarcande et créateur d’un immense empire en Asie centrale dont la capitale fut Samarcande à compter de 1370.

Ici encore, je suis dans un environnement islamique jusqu’au cou : 90 % de la population est musulmane sunnite où subsistent des reliquats des anciennes religions (zoroastrisme et chamanisme). L’ambiance ressentie est à la fois plus touristique, aisée, mais aussi un peu plus religieuse et pesante qu’au Tadjikistan. Il y a davantage de monuments islamiques ( mosquées, tombeaux monumentaux, medersas, …) et donc de rappels à l’ordre ! 

C’est la visite de Samarcande, étape sur l’ancienne Route de la Soie, entre la Chine et la Méditerranée, qui a motivé ma visite. Une ville fondée plus de mille ans avant J. C. et qui s’appelait Maracande lorsque Alexandre le Grand la conquit en – 329. C’est une des plus anciennes villes d’Asie centrale. Les Chinois en firent dès le 5ème siècle un protectorat et une étape de la Route de la Soie. Les Turcs, au 7ème siècle, puis les Arabes dès le début du 8ème s’en emparent et l’islamisent : ils ne savent rien faire de mieux. Marco Polo, dans son « Devisement du Monde » qui relate ses voyages, raconte les merveilles qu’il y voit.

En 1360, un autre voyageur, ibn Battouta, l’admire : « une des plus grandes, des plus belles et des plus magnifiques cités du monde ». On y visite aujourd’hui des quantités de mosquées, de médersas (écoles coraniques) et de mausolées, couverts de mosaïques et de faïences polychromes.  Mais aussi, dans le quartier juif, la tombe du prophète Daniel, ramenée de Perse par Tamerlan.  Deux églises orthodoxes (Saint-Alexis et St-Georges), une catholique (St Jean-Baptiste) et une arménienne (Ste-Marie) subsistent dans le quartier russe. Et plusieurs musées (dont un archéologique) et des galeries d’art.

   Pas davantage portés sur la priorité du devoir de conquête que les Tadjiks, les Ouzbeks d’aujourd’hui sont plutôt calmes. Ils ne tiennent pas à subir le sort des talibans de l’Afghanistan voisin et autres énervés de l’islam archaïque et perdant. Au moins ils laissent les étrangers visiter tranquillement leur pays. C’est aussi tout ce qu’on leur demande. Ils apprendront bien un jour que l’islam est une fumisterie, une supercherie, une erreur du passé, et ils le laisseront disparaître sans drame. Contrairement à leurs voisins talibans que cette disparition prévisible inquiète, contrarie et énerve, les Ouzbecs essaient de relier islam et modernité. C’est cette casuistique, sorte de pirouette intellectuelle, qui est possible dans les pays musulmans mais que nous ne voulons pas en France, car elle nie le lien réel et essentiel entre ”islam” et ”islamisme” qui ne sont en réalité que deux degrés de la même idéologie. 

    Les Ouzbecs rencontrés légitiment leur islam ostentatoire comme étant le lien qui leur procure la sécurité et la force politique. Leurs ennemis désignés sont les ”islamistes” dont les talibans. Nous n’avons pas à utiliser cette casuistique en France, car elle fait partie de l’arsenal des conquérants musulmans. Une fois l’islam installé dans un pays convoité, ce pays est destiné à être entièrement islamisé. De notre côté, nous devons viser une France sans islam, seule possibilité de ne pas basculer dans leur vision du monde qui est destiné selon l’islam à être entièrement islamisé.  L’Ouzbékistan, oui si les Ouzbecs ne trouvent pas mieux que l’islam pour les unir et les motiver. La France, non, car les Français ont mille fois mieux que l’islam pour les unir et leur offrir des perspectives d’avenir et d’être heureux. Une France sans islam est un souhait raisonnable et un projet nécessaire.

         A bientôt sur R.R., lorsque je serai de retour au pays et après une petite escale en Turquie où le sultan réussit encore à s’imposer !

Cordialement.

Jacques Lenormand

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5 Commentaires

  1. J’ ai une amie qui est partie visiter le Labitkistant! elle n’ est toujours pas revenue. Les beaux paysages, sans doute.

  2. Le style architectural qui caractérise ces mosquées était-il antérieur à l’invasion islamique .?
    Ces populations sont-elles ethniquement blanches ou indiennes ??

  3. Bonjour à toi, Jacques :-)) merci pour cet article, mais je dois dire que tout ce qui me rappelle le NAZISLAM m’exaspère au plus haut point !!!

    Je voudrais être sûr de bien comprendre : tu vas dans ces pays en tant que touriste ?

    Je pense, comme je l’ai déjà écrit, que le NAZISLAM est en train de se détruire de l’intérieur, de par le diabète appelé internet, maladie incurable, qui est en train de submerger tous ces pays, c’est pourquoi, tout comme les mondialistes, “ils” veulent contrôler le réseau mondial …

    ll n’est qu’à regarder ce qui se passe en IRAN …

    Nous ne pouvons voir cette désagrégation du NAZISLAM parce que tout ce qui nous envahit, sont des “soldats du NAZISLAM, des bons abrutis du bulbe, comme cette merde sait si bien en fabriquer …
    Et comme aucun journapute ne rapportera d’informations de ces pays-là …

  4. Surveillez quand même vos arrières. Vous n’êtes pas en pays ami.

  5. l’Ouzbékistan et le Tadjikistan sont des pays qui ont un passé historique très riches en monuments et en culture mais elles sont connus comme le point de départ de la Route de la Soie qui va de l’Asie vers l’Occident à savoir l’Europe…. Sympa,!

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