Dans son roman policier « M, le bord de l’abîme », Bernard Minier s’attaque à l’intelligence artificielle

En mars 2019, Bernard Minier publie « M, le bord de l’abîme ».

 

Bernard Minier n’est pas de notre bord. N’empêche, son roman « M le bord de l’Abîme » nous alerte parfaitement sur les dangers de l’intelligence artificielle.

« Et que se passera-t-il quand des centaines de millions de personnes auront délégué (à DEUS) leur pouvoir de décision ? … Et si, à ce moment-là, quelqu’un derrière DEUS décidait de modifier le programme afin de leur dire pour qui voter, quoi penser, quoi acheter, à qui confier leur argent ? »
C’est le retour terrifiant  de Big Brother puissance 10 que nous propose Bernard Minier comme avenir réjouissant … Une vaste manipulation planétaire est en route … ça on le savait, mais chacun d’entre nous se pensait suffisamment outillé pour y faire face …

Résumé :

Moïra,  informaticienne française chevronnée, débarque à l’aéroport de Hong-Kong. Elle vient d’être recrutée par la très importante société Ming, spécialisée dans les technologies informatiques de pointe dont l’intelligence artificielle.

Peu après, elle est accueillie en visioconférence par son patron qui lui donne pour mission de superviser « l’affective computing » de « DEUS », le nouveau chatbot (assistant virtuel) bien plus avancé que tous ceux de ses principaux concurrents Apple, Google, Amazon et Facebook. Il s’agit pour Moira de faire de « DEUS » le plus humain de tous les assistants virtuels.

 

Petite compilation d’articles et interviews sur ce roman.

« M le bord de l’Abîme » est un thriller technologique dans lequel le lecteur s’aperçoit que la réalité actuelle des nouvelles technologies rejoint déjà la science-fiction et commence même à la dépasser.

Bernard Minier nous entraîne dans les arcanes d’une entreprise de la Big Tech qui pourrait être Google ou Microsoft.

Il nous fait partager l’hybris pour ne pas dire la folie qui s’empare de dirigeants psychopathes quand ils s’imaginent faire l’œuvre de Dieu, n’avoir plus aucune limite autant dans leur pouvoir sur l’humanité que dans la capacité à l’asservir à tout jamais par le contrôle des nouvelles technologies, de l’internet des objets et de l’intelligence artificielle

« Aujourd’hui, l’IA est partout, assure Bernard Minier. On bascule vers quelque chose de totalement nouveau dont on ignore les limites. Tout ce que je décris existe. »

Ming rappelle évidemment les Gafa.

« Ces entreprises veulent avoir un droit de regard sur nos vies », poursuit Bernard Minier. Les assistants vocaux comme « DEUS » dans sa version ultime puisent ces informations et connaissent tout de nous. L’objectif est d’en rendre le public dépendant ».

« Les gens en auront besoin à chaque instant de leur vie et le laisseront prendre les décisions importantes à leur place », résume un personnage du livre.

 L’objectif est de créer un chatbot capable de dialoguer et d’anticiper les désirs de ses utilisateurs. On veut créer une empathie avec l’utilisateur, apporter des émotions au logiciel, donner à « DEUS » une sensibilité pour qu’il devienne l’outil incontournable, indispensable pour chaque utilisateur, qu’il devienne le plus humain de tous les assistants virtuels. 

« Par petites touches, nous abandonnons de notre liberté tout en étant consentants. Au bout du compte, voudrons-nous encore avoir le choix ? Pas sûr. Avec l’Internet des émotions, ces assistants développent même un simili sens de l’humour. Tout cela se répand comme une épidémie. C’est extrêmement inquiétant », poursuit un Bernard Minier bien décidé à prendre ses distances avec la technologie.

Je n’ai pas fait un roman d’anticipation. Toutes les technologies évoquées dans le livre existent ou sont en cours de développement. Les recherches sont de plus en plus transgressives, et les conséquences de plus en plus antidémocratiques, puisque ces sociétés décident du destin des peuples à leur place. »

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8 Commentaires

  1. Nous n’avons pas eu besoin de l’IA pour nous mettre sous la coupe de l’UE.
    Ce ne sera que le point final d’une transition commencée avec Monnet et Schuman.
    Les serfs, nouvelle génération, sont prêts à l’emploi.
    La grande répétition a commencé avec la « crise » covid.

  2. Le roman de Bernard Minier que je préfère, avec une bonne dose d’exotisme.

  3. L’intelligence artificielle est une nouvelle forme de malédiction technologique où l’homme se fait grand remplacer par la machine à savoir l’ordinateur et son avatar Chat GPT ou J’ai Pété qui pour moi est un outil malsain . Le livre de Bernard Minier nous alerte sur ce danger de la technologie !

  4. Lorsque tout sera sous INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, les Milliardaires nous auront tous en esclavage et nous n’y pourrons plus rien ! Le dépeuplement de la planète fonctionnera à fond, seuls les personnes qui leur seront nécessaires comme esclaves pour les servir « survivront » ! Il n’est pas nécessaire de sortir de polytechnique pour s’en rendre compte !!!

  5. Les années 2020 sont bien les années de la science-fiction de notre jeunesse. Nous vivons une ère non pas historique mais de choix anthropologique. Espérons que des gens aussi puissants que les monstres malveillants les plus connus (Souabe, Sauron, GueI »tes) soient en face et en train de lutter contre ces horreurs programmées. Je crois que c’est le cas, autant en Russie qu’aux Etats-Unis. Là, je ne donnerai pas de noms mais vous les trouverez si vous voulez les connaître.

  6. Nous aurions bien besoin d’une intelligence artificielle à l’Elysée et dans les ministères, et chez Renaissance, l’intelligence naturelle semblant leur faire défaut.

    • Sauf que l’IA en question sera programmée « progressiste », en résumé selon l’expression à la mode :WOKE !

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