Les débuts d’année sont l’occasion de prendre de bonnes résolutions et je ne fais pas exception à la règle ; évidemment je ne les tiens pas longtemps, inspiré sans doute par nos hommes politiques, mais passons.
Il y aura tout de même un léger changement en 2023 : chaque premier samedi du mois je vous proposerai un concert généralement composé d’une ouverture, d’un concerto et d’une symphonie. Dans un premier temps ces concerts seront consacrés à un seul compositeur, et par la suite je ferai un petit mélange !
Ce mois-ci sera consacré à Wolfgang Amadeus Mozart, né à Salzbourg le 27 janvier 1756 et mort à Vienne le 5 décembre 1791. Je ne vais pas me lancer dans une biographie de ce compositeur qui en découragerait plus d’un et que l’on trouve facilement sur Wikipédia ! Je préciserai juste que les circonstances du décès prématuré de Mozart ne sont pas vraiment connues. L’une d’elles prétend que le compositeur autrichien aurait succombé à un empoisonnement au mercure par un Salieri jaloux, hypothèse hautement fantaisiste, comme le fait que Salieri ait commandé le requiem à Mozart et qu’il l’aurait aidé à l’écrire, comme on peut le voir dans Amadeus.
Passons maintenant à l’ouverture. J’ai pu remarquer, en suivant des concerts sur YouTube ou sur Arte, qu’à chaque fois que l’on joue une ouverture de Mozart on nous ressert, encore et encore, Les Noces de Figaro. C’est pour cette raison que je vous proposerai l’ouverture de Don Giovanni, sur un livret de Lorenzo da Ponte. L’œuvre fut créée le 29 octobre 1787. Il s’agit d’un « dramma giocoso », que l’on pourrait traduire par « drame joyeux », ce qui sonne bizarrement. Mais dans son opéra, Mozart mêle adroitement éléments tragiques et comiques. Ainsi, juste après que Don Juan a tué le Commandeur, le valet Leporello demande à son maître : « Qui est mort, vous ou le vieux ? » Ces éléments comiques se retrouvent dans l’air du catalogue et dans le finale, avec un Leporello épouvanté par la statue du Commandeur qui apparaît au domicile de Don Juan. Voici donc l’ouverture, qui nous montre bien les deux faces de l’opéra. Une introduction tragique (qui sera reprise au moment de l’apparition de la statue), suivie d’un thème léger et joyeux. Elle sera suivie de l’air du catalogue :
On pense souvent que Mozart a écrit 27 concertos pour piano, on a tort : il en a composé 23, dont un pour deux pianos et l’autre pour trois pianos. Celui que dont je vous transmets le lien est le vingtième, K.467, composé en quelques mois et créé à Vienne le 11 février 1785. C’est Mozart qui tenait la partie de piano en improvisant les cadences qui sont perdues aujourd’hui. Celles que l’on utilise maintenant sont principalement dues à Beethoven. Cette œuvre compte beaucoup pour moi, car c’était le concerto préféré de ma mère ! Remarquez la sonorité particulière des cuivres, qui sont des instruments naturels, sans pistons, tels qu’ils étaient utilisés du temps de Mozart :
Une ouverture, un concerto, passons maintenant à la symphonie ! On pense que Mozart en a écrit 41, mais là aussi on se trompe. Déjà on est certain que la symphonie 37 n’existe pas, car il s’agit d’une ouverture écrite pour Michel Haydn. Mais on n’a pas changé la numérotation pour autant, la numéro 38 reste la symphonie « Prague », la 41 « Jupiter » et la 40, une des plus célèbres, voir la plus célèbre de toutes. D’après Wikipédia, le nombre exact de symphonies écrites par Mozart pourrait se situer entre 55 et 60 ! Bon, on ne va pas chipoter, et voici la numéro 40. Comme pour l’ouverture de Don Giovanni présentée en début d’article, l’interprétation suivante date de 2006, 250ème anniversaire de la naissance de Mozart. La symphonie a été écrite en trois semaines et terminée le 25 juillet 1788.
Et voilà, ce concert est à présent terminé, mais pas l’article !
Pendant la période des fêtes, France 3 nous a proposé des vieux films tous les après-midis, souvent des westerns avec Clint Eastwood ou John Wayne. Cela nous a changé du sempiternel Rex qui n’est plus seulement du réchauffé, mais carrément du surgelé-décongelé et recongelé ! Le dernier long métrage diffusé par France 3 fut le film Hatari tourné en 1962 dans l’actuelle Tanzanie avec John Wayne dans le rôle principal. Je ne résiste pas au plaisir de vous passer cet extrait Baby elephant walk, sur une musique d’Henry Mancini (qui a écrit également le thème de La panthère rose). C’est mignon tout plein !
Le prochain concert du mois sera consacré à Beethoven.
Filoxe
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Si je me retrouve un jour sur une île déserte (plus plausiblement en cellule pour délit d’opinion), j’emmène avec moi tous vos articles ! Celui sur la Réunion, à lire avec un atlas sous les yeux, était également un savoureux voyage !
Quand les musulmans sauront écrire une telle musique, Allah descendra de son nuage pour l’écouter!
bravo pour cet article !
Merci Filoxe pour ce moment de bonheur, dans un monde de brutes!