La sidérante nullité de nos futurs enseignants : du jamais vu !

Langue de Molière : la sidérante nullité de nos futurs enseignants. Du jamais vu ! 

On s’est longtemps moqué du cancre qui dormait auprès du radiateur, quand il n’était pas puni au coin, avec un bonnet d’âne sur la tête. Mais les temps ont changé. Ce sont les maîtres qui portent aujourd’hui le bonnet d’âne, tant leur médiocrité dépasse l’entendement.

Je croyais qu’on avait touché le fond et qu’il était impossible de massacrer encore davantage la langue de Molière, suite à l’acharnement particulièrement zélé des destructeurs de notre patrimoine culturel. Mais j’ai largement sous-estimé l’ampleur du désastre.

Si la France reste la championne du monde des prix Nobel de littérature, avec 16 lauréats depuis 1901 et si nous restons une grande nation littéraire, le niveau de nos diplômés atteint aujourd’hui des sommets d’inculture jamais explorés jusqu’à ce jour.

Le concours 2022, parmi les bac + 5 qui aspirent à devenir professeur des écoles, a de quoi scotcher le plus tolérant des correcteurs. Au vu des résultats, il est clair que les étrangers qui apprennent le français, maîtrisent notre langue avec beaucoup plus de brio que nos surdiplômés, incapables de comprendre un texte simple, faute de maîtriser un vocabulaire de base. Comment avons-nous pu tomber aussi bas ?

Nos futurs professeurs des écoles ne maîtrisent pas leur propre langue natale. Voilà qui est unique au monde parmi les nations dites « avancées ».

Il faut dire que les références littéraires des candidats sont supplantées par les séries télévisées et les dessins animés. On ne lit plus, on s’abreuve du petit écran, devenu un océan d’inculture et d’entorses à l’orthographe.

Le métier d’enseignant étant de plus en plus dévalorisé et sous-payé, il faut croire que ce sont les plus nuls qui postulent.

Ce sont donc ces « experts » qui vont enseigner les bases du français à nos enfants, c’est à dire forger le socle indispensable pour bâtir une scolarité de qualité. Autant dire que si le maître ne maîtrise pas le sujet, l’élève ne risque pas de s’émanciper…

L’épreuve de français du concours de cette année proposait un poème de Victor Hugo, « Georges et Jeanne ». Compréhension du texte, syntaxe, grammaire, orthographe et capacité de réflexion faisant partie des critères d’évaluation des candidats.

Devant expliquer le mot « chancelant », en parlant des tout-petits qui vacillent encore sur leurs jambes, voici les horreurs que le jury a pu lire :

« Qui chante bien, chanceux, qui fait de la magie, pas sage, qui génère de la lumière ». Pour certains, le mot vient de « chancelier ». Si les inspecteurs n’ont pas fini aux urgences, c’est un miracle.

Quand il s’agit d’analyser la formation de l’adjectif « insensé ». Radical et préfixe sont visiblement des éléments inconnus des candidats, sans doute plus versés dans les exploits de Spiderman.

Nos bac + 5 ont aussi séché sur la grammaire et la conjugaison.

On confond imparfait et conditionnel présent, on mélange adjectifs, pronoms, verbes et sujets.

Sur les liens intergénérationnels que peuvent entretenir les seniors et les enfants, presque la moitié des candidats n’ont pas obtenu la moyenne à cette question.

Leur culture littéraire et les références aux grands auteurs sont d’une telle pauvreté que les candidats se réfèrent uniquement à la culture populaire actuelle, où les émissions de télé-réalité tiennent le haut du pavé. C’est dire le niveau !

Manque d’arguments, pauvreté du vocabulaire, absence de « connecteurs logiques », comme « donc, enfin, car », afin d’enchaîner les éléments d’une argumentation, sont hélas le lot de la majorité des copies.

« Ces productions dégagent une impression de pauvreté concernant les connaissances culturelles, d’absence d’ouverture sociale et de curiosité intellectuelles peu compatible avec le métier d’enseignant », déclare un jury.

« Nous avons atteint un point de non-retour. Depuis les années 1990, des générations de jeunes adultes ont été formées dans une absence de fondamentaux », ajoute le vice-président du Syndicat national des écoles (SNE).

De plus, le niveau des académies est extrêmement disparate. Dans celle de Rennes, très recherchée, le seuil d’admissibilité était de 11,8/20 en 2022. Il n’était que de 5,45/20 à Créteil.

Devant un tel naufrage de notre école, je ne peux m’empêcher de penser aux dévoués Hussards noirs de la République, chargés depuis Jules Ferry, de promouvoir les valeurs patriotiques et citoyennes dans le cœur de nos enfants. Il a suffi de trente années de délires soixante-huitards pour dilapider le plus beau des héritages légué par nos aînés, celui du savoir et de la culture.

C’est pire qu’un crime, c’est un sacrilège qui va détruire l’avenir des générations futures. Quel gigantesque bond en arrière !

( source : Figaro du jour )

Jacques Guillemain

https://ripostelaique.com/la-siderante-nullite-de-nos-futurs-enseignants-du-jamais-vu.html

 1,533 total views,  2 views today

image_pdf

15 Commentaires

  1. On voit pas mal de fautes dans nos commentaires… et pourtant ce ne sont pas des ados (Personnellement je trouve que j’en fais de plus en plus 🤢)
    Autour de moi je constate également qu’il n’y a presque plus de bibliothèques dans les foyers, mais plusieurs téléviseurs.

  2. Dernièrement une perle entendue sur la trois, une liaison pour le moins inattendue.
    “Peu z’à peu”, un journaliste des infos de midi.
    Les nombreuses fois où le nom “espèce” s’accorde avec le genre du mot masculin qui le suit. Espèce est du féminin et ne s’accorde pas en fonction du complément.
    UNE ESPECE d’ignorant par exemple.
    Rappel : eh bien, eh bien, eh bien, élève Ducobu, vous me recopierez vingt lignes.

  3. Zemmour a une fois de plus raison …Il ne cesse de dénoncer la baisse du niveau ! Il suffit d’écouter les journalistes du service public qui parlent sans cesse “franglais” pour être atterré. Le français se transforme en une sorte de “créole”. Si vous parlez correctement le français, vous vous exposez à l’incompréhension. Récemment une élève de 1ère m’a demandé le sens du mot : “osciller”…

    • “Récemment une élève de 1ère m’a demandé le sens du mot : « osciller »…”

      Au moins, elle a eu suffisamment d’ouverture d’esprit pour demander des explications sur ce qu’elle ne connaissait pas. (Ce qui n’est pas le cas autres qui n’ont rien compris et n’ont pas eu le réflexe d’en savoir plus).

      Il faut donc encourager cette élève et lui apprendre comment progresser. Car elle fait partie des plus aptes dans notre société (le pouvoir de reconnaitre qu’on ne sait pas, mais qu’on veut savoir ce dont il s’agit)

  4. Et ben… On ne touche plus le fond, là, on creuse encore et encore… Ceci dit, il ne faut pas s’attendre à autre chose de la part de générations entières qui ont été biberonnées au foot, au rap, à la télé-réalité et autres débilités depuis 20 ans.

  5. L’enseignement est de plus en plus médiocre en France à cause des Gauchistes qui ont détruits les valeurs essentielles de l’enseignement qui sont l’écriture , les mathématiques , l’histoire , l’éducation civique , les sciences , les langues modernes et anciennes avec le Grec afin que les gamins aient un bagage suffisant pour réussir dans la vie mais le Wokisme et toute les saloperies qui proviennent des Amerloques pourri le cerveau des enfants .

  6. Dans les années 70, une concierge avait mis un panonceau dans le couloir d’entrée de l’immeuble où j’habitais, où était écrit : La mutinerie est cassée. Bon, elle était pintée du matin au soir, d’où la petite erreur, mais elle ne faisait pas de fautes d’orthographe. Aujourd’hui, ça donnerait : la mutynerie ait Kassé. On mesure le chemin parcouru.

  7. C’est partout un peu le même constat : zapping, snobisme verbal introduisant des mots globish à chaque phrase.
    Fuite d’une comparaison défavorable avec des générations passées, refus de tout ce qui à leurs yeux pourrait être un peu rance, vieillot, dépassé, comme parler ou écrire correctement. Alors que leur snobisme est on ne peut plus rance, périmé, ridicule dés sa conception…bon à envoyer directement dans les poubelles de l’histoire.
    Impatience, incapacité à se plonger dans une lecture.
    Incapacité ou refus très répandu à apprendre des textes par coeur.
    On peut leur réciter du matin au soir la fable “Le renard et les raisins” et beaucoup d’autres encore, ça ne sera pas de trop et ça ne suffira pas. Ce sont des symptômes d’Alzheimer précoces qui les guettent, amateur qu’ils sont en plus de nourritures faciles, rapide, sucrées…
    Qu’est ce qui pourrait les sauver et nous tous avec du destin funeste qui se prépare.

  8. Enfin, augmentations de salaires parait-il ?

    Je peux témoigner pour en avoir dans ma famille, de vrais “Bac+ 5” de haut niveau (des universitaires genre D.E.A scientifiques ou autre discipline), et quand on voit le salaire… D’ailleurs là aussi c’est “tout le monde pareil”, ce n’est pas pour cela qu’ils sont plus payés que ceux qui sont loin d’avoir leur niveau….

    Bref, c’est le tout et n’importe quoi habituel !

    Les syndicats (et ceux, donc pas futés) avec leurs revendications au raz-des-pâquerettes surtout dans le sens de leurs intérêts, y ont joué un grand rôle.

    Tout dans l’Administration est ainsi.

  9. Rien ne valait en Primaire ces bonnes institutrices très cultivées après le BEPC qui adoraient leur métier et le pratiquaient avec amour, proches des enfants à leur manière il faut le reconnaitre.

    Mais on avait des résultats un Certificat d’Etude représentait bien le véritable niveau des élèves (bon niveau d’ailleurs en Français et le reste appris d’ailleurs). Donc, a-t-on vraiment besoin d’un niveau universitaire incapable de se mettre à la portée de l’intellectuel d’un enfant ?

    Résultat, il faut le dire, de dérives corporatistes (“tout le monde pareil”, quel que soit le niveau intellectuel mobilisé.) sur fond de revendications salariales donc.

  10. Bon déjà Bac “+5” ne veut rien dire, je ne le dirai jamais assez surtout à l’Education Nationale on l’on sait “bidouiller” les niveaux en utilisant cette perversité du nombre d’années à la place du véritable niveau intellectuel des formations qui est loin d’être identique. Le quantitatif se substituant donc au qualitatif dont on fait fi (merci Mitterand !).

    Beaucoup de professions qui sont loin de ce niveau intellectuel universitaire (premier sens) en ont profité ce qui leur permet des revendications salariales injustifiées…

  11. =======
    ○ Valeurs occidentales.
    « La pédophilie n’est pas un crime. C’est une sorte d’identification personnelle.”
    → Un membre de la Chambre du Parti démocrate des États-Unis a déclaré que la pédophilie est normale et a qualifié de cruelles les personnes qui condamnent les amoureux des enfants.
    https://t.me/boriskarpovblog/4742

  12. Nation de prix Nobel, c’est vite dit ! Justement, Annie Ernaux ne casse pas trois pattes à un canard. Quant aux soixante-huitards, on peut leur trouver des défauts dans le domaine du bobo migrants-écolo mais ils sont généralement très cultivés. A mon avis, le métier d’instituteur est délaissé car les plus ambitieux veulent de l’argent, beaucoup d’argent, surtout en période de vaches maigres et déclin économique, et cette profession n’est pas réputée pour permettre d’en gagner assez (même si les revalorisations de ces dernières années ont beaucoup changé les choses). Toutes les carrières publiques sont concernées. Par ailleurs, 90% des jeunes passent leur vie sur les réseaux sociaux, même les enfants ont des téléphones portables et ils n’ont plus goût à l’école qui était autrefois le principal moyen de s’ouvrir au monde pour les enfants.

    • Maxime les jeunes font du zapping et vivent dans le présent et puis ils ont pris l habitude des correcteurs d orthographe, traducteurs de langues, calculettes, travaux scolaires déjà sur…internet, y a plus qu à recopier…et comme à l école on ne leur demande ni effort ni de réfléchir…A l age adulte c est : “on me doit”

  13. J’ai laissé échapper un “quoi” de stupeur qui a surpris ma fille, en lisant les définitions sidérantes de “chancelant”. Quelle déchéance.

Les commentaires sont fermés.