Démarchage téléphonique : le gouvernement n’a pas les couilles de l’interdire

C’est devenu un sujet de conversation “passe-partout”, un moyen de briser la glace pour engager une discussion comme la pluie et le beau temps ou les conneries de Macron… Le démarchage téléphonique !

Combien sommes-nous à débrancher nos lignes fixes parce qu’on en a marre d’être appelés à toute heure, parfois même de la nuit, pour nous vendre tout et n’importe quoi,  à bloquer les numéros les plus exotiques qui font vibrer nos portables pour un oui ou pour un non, avec au bout du fil la voix d’un individu qu’on a juste envie d’étrangler et qui répète “allô, allô, oui bonjour…” sans qu’on sache ce qu’on nous veut ?

Alors, comme les dépités de Macron ont des permanences parlementaires, des plaintes remontent et le gouvernement fait passer un décret.

Sauf qu’au lieu d’interdire purement et simplement le démarchage téléphonique non sollicité, le gouvernement se contente de le restreindre et permet à ces emmerdeurs de vous déranger jusqu’à 20 heures !

Curieux à l’époque où siffler une belle fille dans la rue relève du “harcèlement de rue” avec des sanctions pénales à la clé…

L’atteinte à l’intimité, le sentiment d’appartenance à soi-même, la tranquillité n’est-elle pas plus grande quand ces entreprises qui récupèrent des fichiers de numéros de clients nous importunent sur les mêmes canaux de communication que ceux qui nous permettent de joindre et d’être joints par nos proches et les personnes que l’on souhaite contacter ou à qui on a confié nos numéros tout simplement ?

Être démarché dans la rue, parce qu’on a choisi d’intégrer la sphère publique, sociale, de sortir de son cocon, est une chose ; être dérangé chez soi par un appel non désiré à des fins commerciales en est une autre.

Qu’on ne s’étonne pas que notre société soit malade de cette disparition des frontières entre la sphère privée et la sphère publique. Comme des frontières entre pays.

A l’ère des relations légères, des réseaux sociaux où l’on peut avoir 800 “amis” dont on n’a pas pris de nouvelles depuis 10 ans ou qu’on a juste croisé une fois rapidement dans une soirée festive ou une réunion de travail, la France traverse une grande crise d’identité qui facilite d’ailleurs la crise identitaire du peuple français.

C’est la perte des repères, des relations saines, du respect de l’autre…

Et c’est ainsi que des Justine Vayrac sont tuées par des jeunes autochtones sans histoire qui perdent les pédales dans ce monde où l’agriculteur est perçu comme un “bouseux” qui n’a pas assez de charisme pour rivaliser avec des “influenceurs” qui brassent de l’air à longueur de journée à mettre en scène leur vie privée, vue par des millions d’yeux…

Alors le décret du 13 octobre qui permet le démarchage pendant une bonne partie de la journée en semaine n’apporte pas de solution satisfaisante à toutes ces intrusions dans nos vies privées que sont les démarchages téléphoniques non sollicités, malgré l’enjeu de société majeur qu’est le rétablissement d’une saine distinction des sphères privée et publique.

On n’a pas à être dérangés par des inconnus sur une ligne téléphonique qui peut servir à un proche à appeler à l’aide en cas de problème…

On sait que Macron étant un fanatique de libéralisme économique, n’a que faire en réalité de ces dérangements qui participent de l’esprit “traverser le trottoir”.

Allez chercher le client dans son canapé, tant que ça permet de faire des affaires…

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046421823

“le décret fixe les jours et les horaires durant lesquels les consommateurs peuvent être sollicités par voie téléphonique à des fins de prospection commerciale (y compris en vue de la fourniture de journaux, de périodiques ou de magazines).
Ainsi, le démarchage téléphonique des consommateurs est autorisé du lundi au vendredi, de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 20 heures. Il est, en revanche, interdit le samedi, le dimanche et les jours fériés.
Cet encadrement s’applique aussi bien aux personnes non inscrites sur la liste Bloctel qu’à celles inscrites mais sollicitées dans le cadre d’un contrat en cours. Toutefois, il ne s’applique pas si le consommateur a donné son consentement exprès et préalable pour être appelé, le professionnel devant en justifier.
Par ailleurs, un consommateur ne peut pas être sollicité par voie téléphonique à des fins de prospection commerciale plus de quatre fois par mois par le même professionnel ou par une personne agissant pour son compte.
Enfin, lorsque le consommateur refuse ce démarchage lors de la conversation, le professionnel s’abstient de le contacter ou de tenter de le contacter avant l’expiration d’une période de soixante jours calendaires révolus à compter de ce refus”.

Ce gouvernement de démago fait donc comme toujours de la demi-mesure dès qu’il s’engage dans le chemin du bien. On fait un peu pour donner l’impression de se soucier du quotidien des citoyens, mais finalement on peut s’attendre à être toujours emmerdés ne serait-ce parce que le consommateur ne pourra jamais, comme le prévoit le décret, prouver qu’il s’est opposé à ce qu’on l’emmerde téléphoniquement.

Et puis, la plupart du temps on ne connaît pas l’identité de ceux qui sont au bout de l’appareil donc aucune plainte contre eux n’est possible sans démarches complexes…

Poudre de perlimpinpin… c’est signé Macron !

 

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25 Commentaires

  1. Pas de Bloctel, je suis contre.
    Je coupe la sonnerie et je rappelle si c’est un numéro connu et enregistré.Pour la famille, je possède un autre téléphone.Je n’ accepte pas cette inquisition par des personnes que je ne connais point. Tous ces numéros inconnus passent en liste noire.

  2. sans oublier les sms ou courriels frauduleux livraison carte vitale vérifications du compte ameli, faux remboursement etc.. jusqu’à quand va t’on subir ces assauts répétés de ces sales types

  3. je me suis inscrit à bloctel dès le début et reconduis par la suite, mais ça n’y fait rien
    on reçoit ces appels non désirés sans arrêt jusqu’à 20 h on en a marre ; et comme on n’a pas le n° qui s’affiche on est coiné à tous les coups. c’est devenu une plaie. merci de l’info sur la menthon

  4. Le moyen le plus simple et le plus efficace pour en finir avec le démarchage est le suivant : il suffit de ne pas paraitre dans l’annuaire universel.
    Ceci se fait en un clic sur la rubrique ‘ mon compte ‘ ou ‘ gérer mon compte ‘ de son opérateur (se connecter avec numéro de client et son mot de passe).
    C’est gratuit et immédiat.

  5. Perso, je les insulte d’une façon dont je ne peux reproduire la teneur. Ou alors si j’ai un peu de temps je les garde au téléphone, jusqu’à 50mn et…les envoi se faire enculer (dans le texte).

  6. La plupart du temps, on a une mouquère à l’accent blédard au téléphone.
    Autrefois, ils organisaient des expéditions de pillage esclavagiste. Aujourd’hui, depuis qu’on leur a donné le téléphone, ils mènent le pillage depuis “c’est bon comme là-bas, dis”.
    Bloctel est inefficace. Ces gens-là disposent de séries de numéros fictifs.
    Seul le blocage de numéro sur portable marche. A croire que ce harcèlement est une truanderie supplémentaire en for me d’agression pour obliger les gens à payer le racket d’un portable aux complices de nos dirigeants corrompus.

    • bonjour,

      bloctel inefficace ? Dans mon cas, il est très efficace car je confirme ne plus avoir reçu aucun appel depuis que je m’y suis inscrit. A moins que je ne sois devenu sourd…ou totalement débile…

    • Sophie Turpin (dite de Menthon, nom de son mari divorcé) a été taulière d’un centre d’appel au maghreb tout en se faisant passer pour un modèle de “chef d’entreprise” à la française.
      “J’aime ma boite” ose-t-elle encore clamer en 2022….

  7. Tout comme François des Groux, j’ai inscrit mes numéros de fixe et portable sur le site bloctel.gouv.fr, et je n’ai plus reçu un seul appel de démarchage téléphonique au bout de 4-5 jours, le temps que le site prenne en compte ma demande.

    Le plus “drôle” est que le tuyau m’a été donné par une responsable de centre d’appel auprès de laquelle je me suis plaint suite à une cascade d’appels journaliers; elle m’a dit ” si vous voulez que cela cesse, inscrivez-vous sur bloctel”.

  8. Quand ça m’arrive, la conversation ne dure pas longtemps.
    Qui êtes-vous ? (la présentation est souvent incompréhensible).
    Je lance mon anti intrus : “ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE !”
    Je raccroche.

    • Je me suis pour ma part amusé, au contraire, à leur faire perdre le plus de temps possible. Je sais qu’ils ont un chronomètre en main, j’ai le mien. Certaines ont le culot de vous faire répéter le numéro de téléphone que les faibles se sont laisser convaincre de noter. Moi, je me suis toujours trompé. Je leur fais répéter à n’en plus finir et me délecte du ton agacé que je perçois. Qu’une mouquère puisse me prendre pour un idiot me procure une vive joie.
      Un jour, j’en ai fait devenir une presque folle. Comme elle n’arrivait) rien avec son employé, cette voyante algérienne nommé Isabelle (Ah ! Ah! Ah !) a finit par m’avouer à la troisième fois que c’était elle la voyante. Tous les jours, j’essayais de battre le record de lenteur de la fois précédente.
      Les jeux idiots sont à la mode : on pourrait créer des clubs de saboteurs d’enquiquineurs téléphoniques. On échangerait les records de temps sur les réseaux sociaux. C’aurait le bon goût suranné d’être basé sur la confiance quant aux performances.

    • Un soir tard, j’ai reçu un appel d’un pseudo-livreur qui ne savait pas où me livrer un godemichet. J’ai vite compris que j’avais affaire à un animateur radio (écho). J’ai fait un peu l’idiot, et il a fini par me presser : “En attendant, qu’est-ce je fais du godemichet”. Erreur fatale. De la même voix polie et compassée, je lui ai répondu : “Eh bien vous pouvez vous le mettre où je pense”. Sans omettre de conclure par “Bonne soirée !” courtois et de raccrocher, puis de décrocher mon téléphone pour éviter le rappel de rattrapage. J’imaginais le reste de son équipe en train de se foutre de sa poire sur les ondes en direct.
      Encore une chose : je suis enseignant et je pense qu’un groupe d’élèves était à l’origine du canular radio. C’était il y a 20 ans mais je pense qu’ils se souviennent toujours de moi. J’ai la faiblesse de penser que j’aie pu susciter des admirateurs parmi eux. Ah, jeunesse…

    • Excellent ! Je pense que dorénavant, je vais employer la même stratégie que la vôtre… Les employeurs des pauvres “malheureux et malheureuses” qui sont des victimes de la misère sociale et souvent pour les secondes issus de l’immigration qui nous appellent, ont pour postulat que notre bonne éducation peut permettre de nous pourrir notre vie privée!
      Quant aux sondages politiques,je n’y réponds jamais et crois utile de vous communiquer le livre suivant : “Une histoire de la manipulation par les chiffres de l’Antiquité à nos jours-ou LE THÉORÈME D’HYPOCRITE” d’Antoine Houlon Garcia & Thierry Magenest / Collection J’AI LU – (284 pages).
      Hautement édifiant!

      • Pour éviter toute confusion : ma réponse de 9h53 s’adressait, bien sûr, au commentaire d’Hagdik…

  9. Tout dépend de mon humeur du jour, soit je ne réponds pas, soit je décroche et ne dis rien les laissant parler dans le vide, soit je me fais un plaisir de les envoyer ch**** que c’est beau à voir ! L’autre jour, on me proposait une formation (arnaque connue et j’ai 65 ans) j’ai répondu à la personne qu’elle même devait se former à ne pas déranger les gens qui ne demandent rien ; non mais des fois !!!

  10. Je ne décroche que pour un appel dont l’origine est dans mes “contacts”.
    Les autres sont priés de laisser un message sur le répondeur, je rappellerai si besoin.
    C’est ma liberté.

    • Voilà, c’est aussi mon principe : si je ne connais pas ton numéro et que tu ne me laisses pas un message c’est que tu n’avais rien à me dire qui puisse m’intéresser.

  11. J’aurais préféré le mot “courage” plutôt que le mot “C…” employé dans le titre.
    Nous n’avons pas à tomber aussi bas que nos adversaires qui veulent faire de ce monde un lieu de pourriture.
    La destruction des valeurs se reflète aussi dans les mots. Et depuis 40 ou 50 ans, en parallèle à la destruction des moeurs, ils ont organisé la destruction du vocabulaire

    Devenir ordurier, c’est d’une certaine façon devenir ce qu’ils ont projeté pour la société. Alors, pourquoi ne pas utiliser un vocabulaire qui rehausse l’individu plutôt qu’il ne l’abaisse ?

    Idem pour le dessin. On le dirait sortit d’un certain magazine du type Charlie.

    • @Pat
      Je suis assez d’accord avec vous. De plus la modération nous oblige à rester le plus poli possible ce qui est normal, autant que les auteurs d’articles soient exemplaires. Comme toujours, viser l’excellence est plus compliqué à atteindre que singer la vulgarité.

    • J’aime beaucoup lire Rabelais, Céline, Jean Genet… faites votre Vaugelas si ça vous amuse.
      Par ailleurs “les couilles” n’ont rien d’ordurier, elles permettent de transmettre la vie.

    • Désolée mais tous les registres de langue ont leur place sur Résistance républicaine selon les besoins. Nous faisons des articles de registre courant la plupart du temps mais n’hésitons pas à utiliser le soutenu, le familier ou le vulgaire si nous le jugeons bon. Nous ne sommes pas à l’école et nous avons passé l’âge de recevoir des leçons.

  12. Je me suis inscrit à Bloctel et pour l’instant, je n’ai pas de démarchage (sauf les prestataires de contrats en cours).

    Parfois, le téléphone sonne et, en décrochant, j’atterris sur un répondeur publicitaire. Je raccroche alors immédiatement.

    De toute façon, si je tombe sur un indésirable, je fais semblant d’avoir de la friture sur la ligne (“Allo ? Allo ? All..”) et je raccroche au nez.

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