Claude Michelet allait avoir 84 ans
Claude Michelet, auteur de la très populaire saga « Des grives aux loups », est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à l’âge de 83 ans à son domicile de Brive-La-Gaillarde, a annoncé à l’AFP son fils cadet.
« Il est décédé dans son sommeil à Brive où il a résidé une partie de sa vie et où il a mené de front sa carrière d’écrivain et celle de paysan, ce qui faisait sa fierté », a déclaré Jean-Marc Michelet à l’AFP.
Enfant de la Corrèze, cet « écrivain-paysan » né le 30 mai 1938 à Brive, a vendu des millions de livres, porte-drapeau d’une littérature populaire bien loin des grands prix littéraires parisiens.
Après avoir vécu à Paris jusqu’au début des années 50, il s’était installé à Marcillac dans la maison familiale en 1960 où il avait cultivé la terre et élevé des vaches.
Il s’était retiré depuis plusieurs années de la vie publique pour s’occuper de son épouse qui souffrait d’une maladie dégénérative, selon leur fils.
Cet accompagnement d’aidant au quotidien l’avait beaucoup affaibli, tout comme la mort de son fils aîné David en 1995, engagé comme casque bleu volontaire en ex-Yougoslavie, a-t-il souligné.
Les romans de Claude Michelet, dits « de terroir », reflets de la société rurale du siècle dernier, ont eu un grand retentissement dans la conscience collective française.
Dans « J’ai choisi la terre » (1975), il décrit très simplement ses années de labeur ponctuées de réussites et d’échecs. Par ce premier succès, il devient le porte-voix de milliers de petits exploitants souvent désorientés par les réformes agraires.
Avec « Des grives aux loups », succès dès sa parution en 1979, suivi de trois autres romans de famille (« Les palombes ne passeront plus »; « L’appel des engoulevents »; « La terre des Vialhe »), il s’est inscrit dans la tradition des romans populaires du XIXe siècle.
Claude Michelet était père de six enfants dont quatre encore vivants, et le fils d’Edmond Michelet, nommé ministre des Armées par le général De Gaulle à son retour du camp de Dachau. Il lui a rendu hommage dans « Mon père Edmond Michelet » (1971). VM
« Des grives aux loups »
Entre les rivières Dordogne, Vézère et Corrèze, ce roman rural qui sera suivi de deux autres naît avec le XXème siècle.
Cette histoire de notre patrimoine terrien est scandée par les traditions dont le curé, l’instituteur et le docteur sont les piliers.
Le roman et ses suites qui décrivent parfaitement la vie rurale et la mutation des paysans vers les exploitants agricoles avec la mécanisation et les intrants, leur soumission obligatoire à l’Europe et à la dette. Le côté rebelle de Michelet n’est pas pour nous déplaire non plus.
Extrait ici : http://alain-barre.over-blog.com/2020/01/des-grives-aux-loups-5.html
En 2015 paraissait son dernier ouvrage, « Brut de décoffrage ». Non pas un roman, mais une sélection de notes, écrites depuis des années.
Le bonhomme avait un caractère bien trempé.
Chanson du générique d’une mini-série télévisée (1984 ) composée par Charles DUMONT . Adaptation du roman de Claude MICHELET par Philippe MONNIER . suivie de « Les palombes ne passeront plus «
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Étant corrézien par ma mère, très triste d’apprendre cette disparition. Je possède les ouvrages de ce talentueux écrivain. J’ai retrouvé dans ses livres l’atmosphère de la ferme de mes bisaïeux. C’est un peu de cette vie qui meurt une seconde fois avec cette disparition. Un homme droit qui a tracé un beau sillon dans l’histoire de la littérature. Il nous reste Christian Signol, Peyramaure, Gilbert Bordes et quelques autres. Dans les régionaux, Jean Anglade, l’Auvergnat, décédé, et Georges-Clancier, un Limougeot, disparu lui aussi.