En juin 1941, l’Allemagne nazie envahit la Galicie, l’ouest de l’actuelle Ukraine avec Lviv comme capitale politique et Volodymyr comme centre historique et culturel. On voit où le virtuose du piano à queue a péché son pseudo.
Dans cette région berceau du nationalisme ukrainien, les nazis sont accueillis avec banderoles, flonflons, fleurs et pâtisseries. Les bureaux de recrutement pour les waffen SS ne désemplissent pas. Les blondes à tresses s’offrent aux Allemands. Ceux-ci apparaissent comme des libérateurs qui vont éliminer les Soviétiques dont la présence est pesante depuis 1921.
Un certain Stepan Bandera, agitateur terroriste chef d’une « armée insurrectionnelle ukrainienne », mélange de déséquilibrés, de fanatiques et de voyous (déjà !) profite de l’invasion nazie pour créer la « Légion ukrainienne », sous commandement unifié de la Wehrmacht. Avec uniformes, grades et décorations inspirés des SS.
Dans la foulée, il empoche quelques millions de marks pour créer un état ukrainien dont il se proclame président sous la tutelle du troisième Reich. À l’époque, Hitler privilégie les collabos comme en France, plus facilement acceptés par les peuples soumis que ses gauleiters. Autant de rébellions donc de soucis en moins. Alfred Rosenberg (pendu à Nuremberg) sert de courroie de transmission.
Les structures de l’état fantoche de Stepan Bandera sont calquées sur celles de la Grande Allemagne qu’il admire. Entre autres, un parti nazi qui coiffe l’administration, la presse, la radio, la justice et la police. Avec des milices SS, une Gestapo locale et des auxiliaires paramilitaires qui participent activement aux massacres des juifs.
Leur spécialité : l’exécution par balles. À la mitrailleuse pour la populace. Au Luger pour les bourgeois. Après des tortures abominables. Pas pour des motifs racistes ou politiques mais pour leur faire avouer où ils ont caché leur fric.
Même Adolf trouve Stepan Bandera un peu excessif
Car dans sa cupidité extrême, il fait assassiner de riches Ukrainiens favorables aux nazis et menace des officiers allemands chargés d’enquêter sur ces disparitions.
Prenant prétexte d’une déclaration d’indépendance purement formelle, Hitler le fait placer en résidence surveillée en Allemagne, près de Berlin.
Étrange « prisonnier » libre de ses mouvements, qui exerce son influence par voie radiophonique sur les Ukrainiens nazifiés et tient table ouverte avec les collabos venus prendre ses ordres.
Plusieurs historiens affirment que c’était une couverture pour le protéger des Soviets lors du reflux des Boches à l’Est, et pour le dédouaner vis vis des Américains par la suite, car des documents prouvent que de 1932 à 1934, il a été formé au renseignement dans une section spéciale de la Gestapo avant d’être renvoyé dans son pays natal comme agent de terrain.
Assassin, traître et agent double, le libérateur de l’Ukraine !
Après la guerre, il est protégé par les services secrets britanniques qui lui fournissent la fausse identité de Stefan Popel, et une légende lui permettant de vivre tranquille en Allemagne, avec la complicité mitigée des services américains qui se méfient de ses volte-faces.
Pour s’attacher leurs bonnes grâces, il travaille avec le général Reinhard Gehlen, un ancien nazi recruté par l’OSS, avant de devenir le patron du BND nouveau service de renseignements allemand chargé de recueillir toutes les informations utiles, y compris des données personnelles, sur les ennemis de l’Amérique. Extorsions, chantages, menaces, les Ricains ne sont pas regardants sur les moyens.
Mais avec l’intensification de la traque aux responsables nazis au début des années 1950, Bandera qui a échappé à deux attentats, se réfugie en Suisse où il meurt en 1959 d’une « crise cardiaque » qui lui a fracassé la nuque. Les responsables de cette « mort naturelle » (version officielle) pourraient être le KGB ou le Mossad. Il est à noter que les Boches « dénazifiés » ont enterré en grande pompe à Munich cet « indéfectible ami de l’Allemagne »
Le criminel Stepan Bandera, héros national ukrainien
Une grande partie des Ukrainiens considère toujours Stepan Bandera comme le père de la Nation, oubliant qu’il a été un complice actif des criminels nazis. Ou que cet épisode de leur histoire n’a pas vraiment d’importance. À moins qu’ils l’approuvent. Une solidarité posthume bien suspecte.
À Kiev, l’avenue de Moscou a été rebaptisée avenue Bandera et à Lviv, un grand stade porte son nom. Peu de villes et de bourgades dans l’Ouest de l’Ukraine n’ont pas leur avenue, leur place ou leur théâtre Stepan Bandera. Des défilés en son honneur ont lieu deux fois par an dans ces villes.
Aujourd’hui, Bandera est toujours un héros des chansons populaires et des contes du folklore. Béni dans les églises, encensé dans les écoles, des dictons font référence à son héroïsme. Peu à peu l’agitateur, assassin et tortionnaire, s’est transformé en figure de proue de la fierté nationale ! On se donne les modèles qu’on mérite.
Viktor Iouchtchenko, président élu en 2005, lui avait même attribué le titre de héros national. Quant à l’actuel président, l’histrion Zigomyr coqueluche de notre caste politico médiatique, il participe à des célébrations en l’honneur de Bandera.
Voilà le genre de personnage que nos alliés imposés par l’OTAN ont choisi pour symbole. Poutine n’exagère pas quand il affirme vouloir dénazifier l’Ukraine.
Mais il y a pire que ces remugles de l’histoire. Des néo nazis violents tiennent toujours le haut du pavé. Encouragés par l’Amérique et ses crétins dociles, français, anglais, allemand et polonais.
Le régiment Azov
Au lendemain des référendums de Lougansk et de Donetsk, où les séparatistes du Donbass s’étaient exprimés démocratiquement à plus de 90% pour leur rattachement à la Russie. le ministre de l’Intérieur du gouvernement ukrainien décida de former une milice d’environ 400 mercenaires, le bataillon Aïdar, pour « rétablir l’ordre à l’Est ».
L’armée régulière étant réticente à mener des opérations d’intimidation et de représailles contre des compatriotes (il y a beaucoup de familles mixtes russo-ukrainiennes) le job fut confié à des barbouzes et des nervis puisés dans les bas fonds de la société, voire extirpés des prisons.
Mais en mars 2015, le procureur général ouvrit une enquête criminelle contre Serhiy Melnychuk député ultra nationaliste accusé d’avoir créé un gang composé de combattants du bataillon Aïdar, coupables d’ enlèvements, de tortures, de rackets, de vols et de viols. Ces mercenaires devenus incontrôlables menaçaient les pouvoirs de Kiev et lançaient même des contrats contre des ministres qu’ils trouvaient trop laxistes. Tolérés dans la clandestinité, on les utilise encore pour des « opérations spéciales » comprendre assassinats discrets d’opposants.
L’armée d’Azov leur succéda. Mieux encadrée et plus présentable, mais tout aussi vérolée. On lui attribua l’étiquette d’extrême droite, un fourre-tout journalistique bien éloigné de la réalité. Même si son premier chef fut Andriy Biletsky un suprémaciste antisémite fondateur d’un parti national-socialiste, sorti de prison après 28 mois de détention pour violences aggravées, envoyé en mission par le gouvernement de Kiev pour « mater les rebelles de l’Est ». Promu lieutenant-colonel après quelques massacres, puis élu député, il conseille à présent le clown Zygomyr.
Ses acolytes proviennent d’origines très diverses : Proxénètes, arnaqueurs, receleurs, dealers, ivrognes, pickpockets, hooligans du foot, caractériels virés de l’armée… Que du beau linge ! Leur idéologie nazie s’affiche par des tatouages de croix gammées, symboles d’une sincère admiration pour Hitler dont ils vénèrent la mémoire, et une valorisation de la violence aveugle comme solution à tous les problèmes.
Cette armée de bric et de broc a adopté tout naturellement pour emblème les écussons d’une division waffen SS. Légèrement redessinés ces derniers mois, sans se démarquer vraiment de la version d’origine. Avec la bienveillance sinon les encouragements des autorités de Kiev. Ça en dit long sur leur éthique victimaire.
Il leur fallait des sicaires pour assassiner, terroriser et racketter les russophones de l’Est. Ils les ont trouvés. Mais peu à peu, encensés par les médias d’État, puis présentés comme des chevaliers blancs par la propagande, ces voyous ont fini par se prendre pour un corps d’élite. Aidés une fois encore par les autorités de Kiev qui en ont fait un régiment officiellement intégré à la garde nationale. Sans leur demander de renoncer à leurs références nazies ni à leurs emblèmes « vintage ».
Très forts pour massacrer des civils et profiter du désordre pour perpétrer leurs rapines… Très entraînés à utiliser leurs victimes comme boucliers humains en prétendant les défendre… Très doués pour assassiner leurs prisonniers de guerre après avoir accusé les Russes…
Ces immondes nazis protégés par l’Eurocrature se planquent dans des souterrains comme les rats d’égouts qu’ils sont, lorsqu’ils ont affaire à de véritables combattants.
Après le déshonneur en Serbie et l’humiliation en Afrique, l’armée française touche le fond de l’ignominie en acceptant de servir de tels alliés.
Christian Navis
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Quel beau palmarès !
Merci pour ces informations qui démentent la propagande impériale.
Un excellent article qui rappelle une histoire ancienne devenue terriblement,horriblement contemporaine.le soutien au regime corrompu ukrainien ,qui recycle ,tradition oblige ( Les Nazis avaient Bien compris l’utlite de l’etsatz Dan’s tous Les domaines) tout le passe de souffrance de chaque peuple pour s’eriger en victime ultime,est UNE honte et un crime commis par toutes ces elites occidentales qui continuent le lavage de cerveau de leurs peuples.
Scandaleuse imposture et manipulations en tous genres qui permettent a des heritiers du racisme , de la supremacie raciale ,du nationalisme le plus frolate et le plus fanatique d’etre presente comme le juste combat d’un etat-nation legitime.Et cela accompli au nom meme d’un renouveau patriote et democratique qui est systematiquement refuse a de trop nombreux et veritables etats-nations!!
Hormis ces considérations historiques incontestables, je constate que les bourgeois à cette époque ont bénéficié d’un traitement de faveur, exécution au pistolet au lieu de la mitrailleuse pour le peuple. Chez nous les nobles étaient jadis décapités et le menu peuple roué, pendu ou écartelé. Il y a là une injustice fondamentale qu’il aurait convenu de réparer. Ce que la République a fait en instituant le rasoir national comme moyen d’exécution.