L’abbaye Sainte-Marie de la Garde et ses moines fabricants de sandales !

L’entrée de l’abbaye Sainte-Marie de la Garde sous le soleil. – © Divine Box

Aujourd’hui, on vous emmène à Sainte-Marie de la Garde, un magnifique monastère bénédictin situé en  Nouvelle-Aquitaine. Savez-vous pour quel artisanat les moines sont-ils reconnus ? La fabrication de sandales faites à partir de cuir brut ! Oui, vous avez bien lu !  Ça c’est du “made in France”, et garanti sans tannage artificiel ! Les frères commercialisent différents modèles, que ce soit pour des particuliers ou des communautés religieuses ! Comme quoi, l’artisanat des moines continue de nous surprendre… Alors c’est parti, chaussez vos sandales, Divine Box vous fait découvrir l’histoire de l’abbaye Sainte-Marie de la Garde et la vie des bénédictins.

Comment est né le monastère de la Garde ?

 

Aujourd’hui située près d’Agen, la communauté ne vient pas du Lot-et-Garonne, mais elle est originaire de Provence. En effet, la maison-mère des dix-sept moines bénédictins de Sainte-Marie de la Garde est l’abbaye du Barroux.

 

C’est avec Dom Gérard, fondateur de l’abbaye du Barroux, et ancien moine de l’abbaye de Tournay, que toute l’histoire a commencé. À la recherche d’une vie monastique plus traditionnelle, il s’isole en tant qu’ermite. Mais assez rapidement, de nombreux postulants le rejoignent… C’est ainsi qu’une nouvelle communauté voit le jour. En 1989, après de longues années de travaux, la communauté peut enfin s’installer au Barroux. Son essor est considérable : seulement onze ans plus tard, ils sont déjà soixante moines. Il faut donc désormais songer à créer une fondation… et c’est justement la naissance du projet du monastère Sainte-Marie de la Garde, en Nouvelle-Aquitaine !

Les frères récoltent et trient les noix, sur plus de deux hectares de terrain. – © la-garde.org

 

De l’ancien fort à l’abbaye, toute une histoire !

 

Au sommet d’un vallon, au lieu-dit « Lagarde », se trouvait un ancien fort du Moyen-Âge. Et c’est en 2002 que huit moines du Barroux viennent y fonder le monastère Sainte-Marie de la Garde et redonnent ainsi vie aux murs de la vieille bâtisse. Tout est local : les bénédictins utilisent la pierre de Puymirol (une commune attenante), les tommettes agenaises, et créent un clocher-mur. Il s’agit d’un élément architectural, vertical et plat, placé en haut ou à l’avant d’un édifice pour recevoir des cloches. C’est très courant dans cette région ! La chapelle est aussi dédiée à sainte Foy, martyre locale morte en 303.

 

Mais face au dynamisme de la communauté, les moines sont bientôt obligés de faire de nouveaux travaux pour accueillir dignement tous les postulants ! Dès 2010 sont lancés de grands chantiers de restauration des bâtiments actuels, puis de construction d’un cloître et d’une église abbatiale, permettant d’accueillir en tout 40 moines. Pas mal !

 

Et ce qui devait arriver arriva : le 13 février 2021, le monastère Sainte-Marie de La Garde a été érigé en abbaye, pour devenir officiellement l’abbaye Sainte-Marie de La Garde ! Concrètement, cela veut dire que le monastère prend son indépendance par rapport à son abbaye-mère, l’abbaye du Barroux, en termes financiers, spirituels (en ayant son propre père-abbé) et humains.

Les moines quittent la chapelle après un office. – © Divine Box

 

 

Où en est l’abbaye aujourd’hui ?

 

Aujourd’hui, dix-sept moines bénédictins vivent à l’abbaye Sainte-Marie de La Garde, et suivent la règle de saint Benoît : « Ora et Labora » (« Prie et travaille »). Leurs journées sont rythmées par huit offices dont le premier à 3h30 ! Fidèles à la tradition de la vie monastique bénédictine, et comme peu de moines en France dont ceux du Barroux, ils portent la tonsure.

 

En plus des tâches habituelles (hôtellerie, magasin, ménage, cours…), les moines du monastère de la Garde travaillent de leurs mains pour assurer leur subsistance. Ils sont spécialisés dans la confection de sandales en cuir et dans la récolte de noix. Plutôt original comme artisanat monastique !

 

Côté atelier, c’est frère Augustin qui coordonne la fabrication des sandales ! Pour avoir un ordre d’idée, chaque sandale nécessite le travail de trois frères à plein temps, pendant 1h30 environ. Vous imaginez tout l’amour et toute la prière qu’il y a dans chaque paire ? En en plus, ils réalisent plusieurs modèles :

  • Les Hildegarde, pour les femmes (avec un talon)
  • Les Scholastique, pour les femmes (avec un talon)
  • Les Benoît, pour les hommes.

 

Et même si c’est plutôt rare, les moines font aussi parfois des réparations et des modèles sur-mesure : n’hésitez pas à leur demander !

 

Mais il faut aussi savoir que l’abbaye de la Garde possède près de 2 hectares de noyers ! C’est le père Ambroise qui est chargé de rameuter du monde pour la récolte ! Ensuite, les noix sont :

  • soit vendues fraîches
  • soit enrobées de miel
  • soit mélangées dans du miel aux noix. Un délice !

Les sandales en cours de confection dans les ateliers de l’abbaye. – © Divine Box

 

Où acheter les produits de l’abbaye de la Garde ?

 

Si vous souhaitez vous rendre à l’abbaye, les moines se feront une joie de vous accueillir ! Passez-donc les voir, pour vous reposer quelques jours dans leur hôtellerie et goûter leurs délicieux produits. Leur adresse est la suivante : Abbaye Sainte-Marie, Lagarde, 47270 Saint-Pierre-de-Clairac. Mais si c’est trop loin pour vous, vous pouvez aussi cliquer sur ce lien pour acheter en ligne les produits de l’abbaye Sainte-Marie de la Garde.

 

 

 

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1 Comment

  1. ora et labora! la devise des benedictins! prie e travaille ..pas comme les clandestins ..

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