Pour voir ou revoir (écouter) la première partie, c’est ici.
Coucou, Manu1er-lumière-éternelle, me revoilou ! Il y a tellement peu de culture française entre 1815 et 1915 que je n’ai cité sur ce drapeau français (oui je sais que que tu préfères le drapeau européen !) que 14 noms de compositeurs. Ah je sens que ton petit popotin frétille de plaisir, mais je vais simplement te présenter quelques musiques, ça va, pas trop déçu ?
On va commencer par une ouverture d’Offenbach. Ça va te plaire, Offenbach est un migrant né à Cologne le 20 juin 1819, en plus il était juif ! Pas trop déçu mon Manu, car Jacques (originellement Jakob, quelle horreur !) est un exemple d’intégration, il a même été surnommé Le petit Mozart des Champs-Élysées. Il décède le 5 octobre 1880 dans la capitale française. Voici l’ouverture Orphée aux Enfers, un de ses opéras-bouffe les plus célèbres (Opéra bouffe, peut-être mais assis ! J’ai l’esprit badin aujourd’hui…).
On continue cette exploration musicale avec Berlioz.
La musique de Berlioz n’a pas toujours eu la faveur de ses compatriotes et c’est encore vrai aujourd’hui, on lui reproche d’être un peu trop « bruyant ». Le morceau que je propose va démentir cette affirmation, avec le magnifique Spectre de la rose, extrait des « Nuits d’été » :
En voici une autre version, elle m’émeut (comme dirait la vache…) à chaque fois. Elle est interprétée par Yvonne Minton, l’orchestre étant placé sous la direction de Pierre Boulez :
Avec Gounod, nous allons pouvoir admirer cette fantastique « Gloire immortelle de nos aïeux », extrait de l’opéra Faust :
Voici un de nos compositeurs les plus célèbres, Georges Bizet. Même toi, Ô Manu1er-lumière-éternelle tu as entendu parler de Carmen ! Au fait, Brigitte te lance-t-elle des fleurs et joue-t-elle des castagnettes comme la sulfureuse bohémienne ? De toutes façons, pour cette fois ne sera pas Carmen, mais les deux suites de L’Arlésienne : assez rare, c’est une femme qui dirige l’orchestre, mais pas question pour moi de la nommer cheffe, je suis de la vieille école :
Le magnifique intermezzo de la seconde suite a été transcrit en un superbe Agnus Dei :
Puisqu’on est dans le religieux, restons-y, tu en dis quoi, Manu ? Avec le Requiem de Gabriel Fauré. Je sais bien qu’il est mort en 1924, mais cette œuvre ayant été écrite avant 1915 (1887), je suis bien dans la période indiquée ! Pour la petite histoire , j’ai eu la chance de faire de la chorale avec des orchestres professionnels, j’ai donc eu la chance d’apprendre les trois requiem les plus connus (Mozart, Verdi, Fauré) avec l’orchestre Paul Kuentz. Et j’ai également travaillé le Fauré avec l’orchestre des pays de la Loire sous la direction de Marc Soustrot. Sans avoir l’air d’y toucher, le requiem de Fauré est certainement le plus difficile à assimiler, le numéro deux (Offertoire) est redoutable !
On termine ce voyage (pour l’instant car la période 1815-1915 est très riche) avec Vincent d’Indy, surtout connu pour sa Symphonie sur un chant montagnard français, ou « Symphonie cévenole« , pour piano et orchestre, créée le 20 mars 1887 aux Concerts Lamoureux. Je n’ai pas trouvé de vidéo sur laquelle on voit l’orchestre jouer, mais si vous avez la possibilité de visionner celle que je vous propose, alors profitez bien de nos belles montagnes. Manu tu peux t’autoriser un petit moment amoureux avec ta maman, euh Brigitte.
Et un flash mob pour finir, un ! Encore un grand moment d’émotion !
Au fait, Manu1er-lumière-éternelle, ces articles musicaux sont dédiés en priorité aux lecteurs de Résistance Républicaine que je considère comme des amis. Toi, je…comment tu dis déjà ? Ah oui je t’emmerde !
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Merci beaucoup pour ces extraits magnifiques ! J’ajouterai volontiers : https://www.youtube.com/watch?v=rI7TiG5F1LI (Lalo – Le Roi d’Ys – par Henri Legay), https://www.youtube.com/watch?v=ZjGBkrFZJrM (En fermant les yeux… de Massenet, par Benjamin Bernheim), https://www.youtube.com/watch?v=m1nJT5z7W5E (l’Ave Maria de Gounod par Fritz Wunderlich), ou encore https://www.youtube.com/watch?v=Io5Afn6n8Xg (Michel Sénéchal dans l’air de M. Triquet de Eugène Onéguine de Tchaikovski : une époque où la culture française rayonnait jusqu’aux confins des campagnes russes…)
Oui merci pour ce Monsieur Triquet extrait d’Eugène Onéguine. Dans mon article précédent j’avais présenté l’air de la Comtesse dans la Dame de Pique qui reprend un extrait d’un opéra de Grétry. Dans son Casse-Noisette, Tchaïkovski ne cite pas moins de trois chansons françaises. À cette époque là culture française rayonnait un peu partout. Quelle tristesse de constater où elle est arrivée aujourd’hui avec cet histrion qui renie son existence !
Il manque Massenet, d’Auber, Le Sueur, Franck…
Le XIXème siécle a été une période très riche pour la musique française, l’accès à la culture s’est démocratisée et de nombreuses salles de spectacle se sont ouverte. Les bourgeois veulent de la musique française chantée en français (si on veut de l’italien, on va aux Italiens) avec des ballets où l’on voit les jambes des danseuses avec qui on finira la soirée. Il y a donc une forte demande en compositeurs et les écoles de musique sont pleines. Pléthore de ces compositeurs français, prolifiques et célèbres en leur temps, sont maintenant totalement retombés dans l’oubli. Même des plus célèbres comme Gounod on ne joue plus que son « Faust ». Ce qu’il faudrait à la musique française du XIXème c’est l’équivalent d’un William Christie pour la musique baroque.
Je ne voulais pas surcharger mon article en trop de liens. Massenet, Franck et d’autres sont prévus pour le l’article suivant !
Merci à vous.
Jules Michelet, « Journal », 7 mars 1852 : « Et pourquoi avons-nous droit, nous seuls et non d’autres, je dis : nous, la France pensante ? Parce que nous seuls nous sommes le sensorium, le cerveau actif du monde. Deux nations produisent seules : l’Allemagne pour l’Allemagne et la France pour le monde. Le monde est un mendiant qui attend l’aumône de la France. Là est notre droit, à nous. Nous pensons, et nous donnons l’aliment de notre pensée. Toutes les nations ramassent sous la table les miettes de notre banquet. »
Superbe citation, merci
Intéressant de voir comment certaines personnes et non des moindres , étaient conscientes de la valeur de la culture française, sur laquelle crache macron, l’inculte, l’ignorant.
Actuellement, il semblerait que le cerveau actif du monde soit au ralenti, inondé, noyé, enseveli, étouffé par des cerveaux reptiliens agressifs et sous équipés, au QI de 70.
Vivement la LIBERTE retrouvée !!