Bonjour, Manu1er-lumière-éternelle ! Alors comme ça il n’y a pas de culture française ? Tu risques d’être très déçu car je vais te mettre « le nez dedans », ne serait-ce qu’avec les compositeurs bien de chez nous. Et pour que tu comprennes bien de quoi je parle, je te dédie ce premier article…les suivants aussi, d’ailleurs. Dans un premier temps, tu pourras (et mes fidèles lecteurs aussi !) prendre connaissance d’œuvres composées entre 1515 et 1815. Évidemment le choix de la première date n’est pas innocent : je pense que même toi, tu as entendu parler de 1515. Mais pourquoi 1815 ? Parce que ça fait un compte rond, mais aussi cela apporte un certain équilibre : Marignan et 300 ans après, Waterloo. Mais assez causé, tout de suite une œuvre de Clément Janequin (1485 – 1558), La bataille de Marignan, interprété par l’ensemble Madrigal au château de Pierrefonds. Les paroles sont à part (orthographe d’origine respectée) :
On fait un saut dans le temps avec Jean-Baptiste Lully (1632-1687), et son ballet Le Bourgeois gentilhomme, écrit pour la pièce éponyme d’un autre Jean-Baptiste, connu sous le nom de Molière et dont nous allons célébrer le 400ème anniversaire de sa naissance. Oui oui, je sais Manu que la langue de Molière est trop compliquée pour tes copains de la Californie française, le 9.3 ! Nous allons suivre cette musique interprétée par l’orchestre Les Siècles, dirigé par François-Xavier Roth :
La musique que je vous propose, vous l’avez tous entendue, même toi, Manu1er. C’est le prélude du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier (1634 – 1704) et nous allons remonter dans le temps pour retrouver notre bonne vieille ORTF :
Pour la petite histoire, on ne joue plus ce prélude comme ci (avec les notes liées), mais comme ça :
On continue avec André Ernest Modeste Grétry (1741 – 1813), belge puis français (tiens, un migrant !). Le nom ne te dit peut-être rien, toi Manu1er-lumière-éternelle, et sans doute les lecteurs de cet article seront dans le même cas. Il est connu surtout pour un air extrait de son opéra Richard cœur de Lion, « Je crains de lui parler la nuit » :
Alors, pourquoi s’intéresser à cet air en particulier ? C’est qu’il est repris par Tchaïkovski dans son opéra La Dame de pique : la vieille comtesse évoque sa jeunesse passée à la cour du prince de Condé à Chantilly et se rappelle cette musique. En tout cas cela prouve que Tchaïkovski était conscient qu’il existait une VRAIE culture française. Le passage que vous allez voir est assez flippant, la comtesse va bientôt mourir par la faute d’Hermann qui veut lui soutirer un terrible secret :
Avançons encore dans le temps avec Jean-Philippe Rameau (1706 – 1764) connu pour Les Indes galantes et pour L’hymne à la nuit utilisé dans le film « Les choristes ». C’est La poule que je vous propose, c’est une pièce courte pour clavecin qui imite le caquètement de la gallinacée. Le morceau a été repris dans la suite d’orchestre d‘Ottorino Respighi (1879 – 1936) Gli ucelli (les oiseaux) :
Et pour terminer, ce que je considère comme une pépite, le dernier mouvement de La symphonie à 17 parties de François-Joseph Gossec (1734 – 1829). Le nom de cette œuvre, écrite en 1809, fait référence à l’orchestration très étoffée. On retrouve l’orchestre Les Siècles, quelle énergie dans cette interprétation et le bonheur se lit dans les yeux des interprètes !
Au fait, Manu1er-lumière-éternelle, parmi les dix compositeurs qui figurent sur le drapeau (désolé, pas de drapeau européen), lequel a écrit Le chant du départ ? Sache, ô président omniscient, que je n’ai pas cité tous les noms, tu en connais d’autres ?
BONUS
En premier lieu, la suite intégrale Les oiseaux, de 1928, en cinq mouvements : Prélude – La colombe – La poule – Le rossignol – Le coucou
Et un flash mob en conclusion, réalisé en Espagne :
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Si. Il y a un ART DE VIVRE à la française, et notre façon de vivre représente nos valeurs : la joie, la liberté, le débat et la confrontation, l’esprit critique et la culture, le plaisir de la table et des vins et notre Histoire, tant catholique que laïque ou romaine et grecque…
La culture française, à travers tous les arts et toutes les disciplines est notre héritage et non pas le rapp, le slam et toutes ces dérives dégénérées que l’on s’efforce de nous imposer.
Bien sûr qu’il n’y a plus à présent pour nos « zélites » que la soi disant ‘culture’ islamique (en fait l’absolue barbarie)… Puisque c’est ça qui rapporte tant en corruption… merci les émirs !!!
Le problème est que nos enfants sont élevés dans la détestation de la culture française. Hier, pour les 400 ans de la naissance de Molière la 5 diffusait « Le bourgeois gentilhomme », pièce que nous ne verrons plus jamais dans le futur puisque l’on y voit des turcs ridicules qui font « Allah ackbar ». J’ai essayé d’y intéresser mes enfants. Au bout de dix minutes, ils sont retournés à leurs écrans en disant que c’était une pièce de m… avec de la musique de m… et que c’était bon pour les croulants.
je crains fort que la culture française disparaisse avec nous et dans un grand holocauste.
Magnifique! Merci.
J’avais cru comprendre que Brizitte sortait parfois son gamin au théâtre, pour assister à quoi, des pièces écrites par توفيق الحكيم
Pas de culture française, 400 ans après sa naissance Molière doit se retourner dans sa tombe en entendant ça.
Quel emmerdeur ce macroute.
La culture, ce n’est pas uniquement les arts, je considère que les savoirs en font partie.
L’histoire est une forte composante de la culture avec, encore plus loin les connaissances sur l’antiquité, les origines de l’Homme.
La connaissance de l’Univers, les sciences et j’en omets !
Bien sûr, mais la musique fait partie de la culture…
Excellente réponse au dégénéré Macron ! Merci Filoxe pour cette plongée dans le beau. C’est peut-être parce qu’ils crachent sur nos productions artistiques et intellectuelles, entre autres, que les dégénérés ne créent que du laid. Ils ne sont plus capables de se dépasser, c’est sans doute pourquoi aussi ils méprisent l’homme et veulent le rééduquer…
J’ai oublié de te remercier Filoxe, en plus du reste pour ce magnifique Flash mob qui prouve s’il en était besoin à quel point le peuple, pas musicien, pas éduqué, aime le beau, tout simplement.
A ma connaissance il n’y a pas dans toute l’Afrique et dans tout le monde musulman un seul compositeur de génie capable de sortir des œuvres aussi gigantesque. Car comme disait un grand zérudit muzz la musique transforme les gens en porc et en singe. Bon d’accord uniquement chez eux.