Hommage à Laurent François : n’oubliez pas la Toussaint rouge, le 31 octobre 1954 en Algérie

Ci-dessous un hommage aux morts avec l’évocation du début de 7 ans et demi de terrorisme en Algérie. Le discours date du 2 novembre 2015. J’ai rappelé la réalité des évènements de cette nuit du 31 Octobre 1954. Réalité occultée pendant 4 décennies. Réalité qui complète l’article de Manuel Gomez donné en lien après mon témoignage.

Témoignage de Regis Guillem

Je me permets d’attirer votre attention, en ce triste anniversaire, sur la réalité de la première victime.Ci-après l’article que j’ai rédigé en hommage à notre compatriote Laurent François .

Mémoire… ne nous abandonne pas
Dans la nuit du 31 Octobre au 1er Novembre 1954 plusieurs attentats étaient perpétrés en une trentaine de points du territoire Algérien.

Soixante-dix attentats furent commis causant une dizaine de victimes civiles et militaires.

Les deux premières victimes, assassinées la veille de la Toussaint, sont deux Français d’Algérie : un chauffeur de taxi de confession juive, Georges-Samuel Azoulay et Laurent François, libéré depuis 6 mois du service militaire. Les autres victimes sont l’agent forestier François Braun, l’agent de police Haroun Ahmed Ben Amar et quatre appelés : le soldat Pierre Audat et le brigadier-chef Eugène Cochet, tués en pleine nuit dans le poste de Batna, dans le massif des Aurès, ainsi qu’André Marquet et le lieutenant Darneaud basés à Kenchela. Sont également tués le caïd Ben Hadj Sadok et Guy Monnerot, qui voyageaient ensemble.
A Oran, il est 0h20, lorsque Georges-Samuel Azoulay, chauffeur de taxi, prend en charge un musulman pour le conduire à Eckmühl ; en cours de route le client demande un changement d’itinéraire vers la poudrière. Azoulay refuse ; le client l’abat de trois balles, jette le corps sans vie et s’empare du véhicule. L’assassin est arrêté quelques semaines plus tard dans un douar près de St-Denis du Sig. Cet assassinat sera considéré comme un fait divers de droit commun.
Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre à 1h.30, le garde-forestier François Braun est attaqué dans la maison forestière de la Mare d’ Eau (entre Zahana et Oggaz ; il refuse de remettre son arme ; il est abattu par Ahmed Zabana qui est arrêté le 8 novembre 1954.
L’exécution de la sentence est l’enjeu d’un bras de fer entre les élus d’Algérie, les responsables du FLN à Alger et les autorités françaises..
Des élus d’Algérie réclament l’exécution des condamnés à mort, et le chef de la zone algéroise du FLN Abane Ramdane menace : « si le gouvernement français faisait guillotiner les condamnés à mort, des représailles terribles s’abattront sur la population civile européenne ». Khalfa Mameri, biographe d’Abane Ramdane, attribue à son héros une stratégie d’« accélération voulue de la répression », pour unifier le peuple algérien autour du FLN.
Le ministre résidant Robert Lacoste laisse finalement guillotiner à la prison de Barberousse, le 19 juin 1956, deux condamnés à mort, dont Ahmed Zabana. Aussitôt, Ramdane Abane et Larbi Ben M’hidi, arrivé depuis peu à Alger, rédigent un tract menaçant : « Pour chaque maquisard guillotiné, cent Français seront abattus sans distinction». C’est l’enclenchement de la bataille d’Alger.
Fait remarquable, François Braun était le beau-frère de l’oncle de Laurent François.
Lundi 1er novembre 1954 à 7 heures sur la route qui va de Biskra à Arris, un car avance lentement. La voie est étroite, sinueuse. Dans le car, des musulmans dont Hadj Sadock, le Caïd de M’Chounèche, une petite localité des environs, et deux Européens. Un jeune garçon de 23 ans et son épouse de 21 ans, des nouveaux mariés, Guy et Jeanine Monnerot, instituteurs auxiliaires à Tiffeflel. Tous deux Limousins,en Algérie depuis trois semaines, ils ont profité du week-end pour visiter un peu la région. Le vieux car bringuebalant s’engage dans les gorges sauvages de Tighanimine… C’est au kilomètre 77, la route qui surplombe le vide s’élargit, le chauffeur aperçoit un mince barrage de pierres au milieu du chemin. Au lieu d’accélérer et de bousculer le fragile obstacle, il stoppe.

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Un homme surgit à la portière, il est armé d’un vieux fusil allemand. L’homme somme le Caïd et les Monnerot de descendre du car. Une dizaine d’hommes entourent le car. Chihani Bachir, chef du groupe de rebelles, s’adresse au Caïd et lui demande s’il a reçu la proclamation du F.L.N. « de quel côté passes-tu ? Avec nous ou chez les Français ? » Hadj Sadok n’a qu’un rire méprisant pour ces « brigands » loqueteux, puis sèchement déclare : »Vous n’avez pas honte de vous attaquer à ces enfants…Ce sont des instituteurs, ils viennent pour nous aider... » Chihani Bachir marque le coup. Sadok, profitant d’un moment d’inattention, sort un pistolet de son baudrier de cuir rouge qu’il porte toujours caché sous sa gandoura. Sbaïhi Mohamed, l’un des hommes de Chihani, a surpris son geste. Il lâche une rafale de Sten en direction du Caïd. Le Caïd s’écroule atteint au ventre ; Guy Monnerot est touché à la poitrine et sa jeune épouse à la hanche. Les rebelles embarquent le corps de Hadj Sadok dans le car qui s’éloigne, laissant sur le bord de la route les jeunes gens moribonds. Une heure plus tard, l’ethnologue Jean Servier, le seul homme à n’avoir pas perdu la tête dans Arris encerclé, est mis au courant de l’attentat. Il accourt avec un vieux Dodge et deux maçons Italiens. Monnerot est déjà mort ; sa femme sera sauvée. Elle mourra, à 61 ans, peu de jours après le quarantième anniversaire du déclenchement de la guerre.

La Toussaint rouge fut le nom donné à cette vague d’attentats, jour de la fête Catholique de la Toussaint.
L’histoire a retenu que la toute première victime de cette Toussaint Rouge fut ce jeune instituteur Métropolitain, Guy Monnerot, tout fraichement arrivé de Métropole afin d’y enseigner dans le Bled.

Bien que cet assassinat ait mérité d’être largement diffusé pour sensibiliser l’opinion, notamment Métropolitaine, il n’en reste pas moins que cette médiatisation ne devait en aucun cas occulter sciemment les 3 autres victimes civiles assassinées bien avant Guy Monnerot.
Du reste la médiatisation du meurtre de Guy Monnerot ouvrit béante la porte aux détracteurs de la présence française en Algérie qui gangrénèrent l’opinion métropolitaine quant à sa souveraineté et, par la suite, l’envoi des troupes du Contingent.

 

Depuis plusieurs années la vérité tente de s’installer, mais en vain ; l’histoire continue à poser sa chape de plomb sur les réalités.
Ainsi 3 jeunes Français d’Algérie ne firent l’objet que ’un contre-filet dans la presse.
Dès le début 2000 j’ai entrepris de relater l’histoire de Laurent François, ce jeune Mostaganémois assassiné dans des conditions abominables, le 31 Octobre 1954 à 23h.30, devant une Gendarmerie sourde aux appels de détresse.

 

Je pus recueillir et reprendre l’historique de cet évènement grâce au témoin, compagnon de Laurent François, Jean-François Mendez.
Jean-François Mendez est cousin germain de mon épouse ; lors d’une visite nous avons évoqué cet attentat auquel il avait échappé miraculeusement.

Dès lors je le décidai, malgré quelques réticences, à lui faire évoquer cette tragique soirée afin de rendre hommage à son ami Laurent François dont personne n’évoquait son assassinat, ni son acte héroïque.
Dès 2002 plusieurs sites accordèrent crédit à ce rappel : Site Algérie Française, Pieds Noirs d’Hier et d’aujourd’hui ; la Seybouse.

Les faits et témoignages ainsi furent repris par divers compatriotes et associations.
Mais cette année 2014 est plus particulière car elle marquera le 60ème anniversaire des premières tueries de civils français d’Algérie.Elle donnera l’occasion de rendre hommage aux trois premières victimes.

Laurent François est ce jeune homme de 22 ans tout juste libéré de son service militaire qui plutôt que s’enfuir fit un détour pour alerter les autorités militaires.

CASSAIGNE, nuit du 31 Octobre au 1er Novembre 1954
Ce dimanche 31 octobre 1954, à la tombée de la nuit, un groupe d’hommes sous les ordres de Sahraoui et Belhamiti se réunit au lieu dit « Oued Abid ». Sahraoui dispose d’armes de guerre (3 carabines italiennes, un fusil mauser et des munitions) qui lui ont été procurées par Bordji Amar. Cette réunion a pour but l’organisation d’une attaque qui doit être déclenchée à une heure du matin.
Une première réunion animée par Larbi Ben M’hidi avait eu lieu à Bosquet le 2 Octobre 1954 ; ce dernier rencontrait Bordji Omar pour lui fixer la date du déclenchement d’un soulèvement armé. Une seconde réunion réunissant des responsables locaux dont Benabdelmalek Ramdane, Bordji Omar, , Benaroum Hamou (Ouilis) Sebaa Miloud, Bennadjar Ahmed (Bosquet), Belhamiti

Mohammed (Sidi Ali), Ouadani Youcef Ould Zine, propriétaire de l’abri, situé à l’Est du village Ouilis, se déroula le mercredi 27 octobre 1954.
L’objectif principal du groupe de Sidi Ali, conduit par Bendhiba était d’attaquer la brigade de la gendarmerie française de cette localité. Celle-ci est composée de 4 gendarmes français et un cinquième, un musulman, un certain Bacha Hussein, originaire de la région de Kabylie et qui fournissait à Belhamiti toutes les informations sur la brigade, les armes et les munitions, entre autres.

Benabdelmalek Ramdane a décidé, sur proposition de Belhamiti, de la mise en place du poste de commandement près de la zone de Djebel Chorfa à Achâacha où se trouvait une cellule composée de 13 militants non concernés par les opérations programmées. Leur rôle étant d’attendre l’arrivée de Benabdelmalek Ramdane avant le lancement des premiers tirs du 1er novembre 1954.

Fort de ses 27 militants, le groupe de Bendhiba s’est dirigé, cette nuit là, vers la brigade en se scindant en deux groupes.
Tous se réunissaient vers le centre de Cassaigne ; Belhamiti prenait la tête d’un demi-groupe composé de Mehantal, Belkoniène, Chouarfia qui devaient se poster légèrement au sud et à l’Est des bâtiments de la gendarmerie.

L’autre demi groupe sous la direction de Sahraoui Abdelkader dit Mihoub et composé de Belkoniène Taïeb, Tehar Ahmed et Beldjilali Youssef allait par l’Ouest s’approcher de la cour extérieure de la gendarmerie.
Pendant ce temps là, un autre groupe surveillait la brigade de la gendarmerie et un autre s’occupa de couper les fils téléphoniques de la brigade et ceux reliant Bosquet et Cassaigne.

Pendant que les terroristes préparent leur embuscade, Laurent François et son ami Jean-François Mendez reviennent d’un bal organisé au Grand Hôtel de Mostaganem ; Laurent François a 22 ans, il est libéré du service militaire depuis 6 mois, Jean-François Mendez est son cadet de 18 mois. Tous deux habitent Picard, petit village du Dahra situé à 70 kms de Mostaganem. Plutôt que prendre la route principale, ils décident d’emprunter la route de l’intérieur qui est un peu plus longue mais en meilleur état ; cette route passe devant la ferme Monsonégo.

Arrivés à hauteur de la ferme Monsonégo, les deux amis voient surgir dans le faisceau de la 4 CV un homme vêtu d’un tricot de peau et d’un slip qui agite ses bras de façon désordonnée en criant : »au secours ! au secours ! ».
Il s’agit de monsieur Mira le gérant de la ferme Monsonégo qui vient d’être attaquée par un groupe de fellaghas dirigé par un certain Doual Miloud.

A l’instant où Jean-François Mendez ouvre la portière des coups de feu claquent ; une balle fait éclater le pare-brise et une autre fait sauter la vitre de la portière avant gauche ; Laurent François a été touché à la tête.
L’homme hurle d’avertir la gendarmerie de Cassaigne qui est tout proche mais qui contraint à un détour. D’autres coups de feu claquent et contraignent les deux amis à reprendre la route pour se rendre à Cassaigne.
Tous deux ignorent que la gendarmerie est, elle-même, la cible de terroristes qui s’apprêtent à l’attaquer.
En quelques minutes les deux jeunes gens arrivent devant la gendarmerie.
Le demi-groupe de soutien de Belhamiti se dissimula alors dans le fossé bordant la route. Belkoniène et Tehar de leur côté, de peur d’être surpris eux aussi, cherchèrent à se cacher derrière les bâtiments de la gendarmerie ; ils y retrouvèrent Saharaoui Abdelkader qui leur donna l’ordre de se porter en avant et de tirer sur les arrivants.
Pendant plusieurs minutes qui durent une éternité, les deux amis tambourinent en hurlant à pleins poumons. Plusieurs minutes s’écoulent sans que quiconque n’intervienne.
Belkoniène et Tehar, en position de tireurs immédiatement derrière la clôture en fil de fer de la gendarmerie, à une vingtaine de mètres environ de Laurent François et de Mendez Jean-François, tirèrent chacun un coup de feu.
Laurent pousse un cri et s’écroule devant Jean-François qui continue à cogner sur la porte de la gendarmerie.

Le gardien de prison réveillé par les cris et coups de feu a allumé la rue.
Il est 23h.30 ; Laurent François est à terre, râlant, crachant du sang ; une balle lui a fracassé le crâne.
Les gendarmes sont toujours inexistants. Jean-François Mendez se précipite chez le docteur Gilbert qui s’habille promptement et se rend immédiatement sur les lieux du drame.
La cour de la caserne est allumée mais la porte de la gendarmerie est toujours fermée. Laurent François, le malheureux, est là inanimé, baignant dans une large mare de sang. L’infortuné jeune homme est toujours en vie mais il rendra son dernier soupir à la clinique.

Un gendarme, revolver à la main, se décidera à sortir après de nouveaux appels de Jean-François Mendez et du docteur Gilbert.
L’intervention de ces deux jeunes gens aura fait échouer l’attaque prévue de la gendarmerie et ainsi saura ans nul doute sauver bien des vies ; devant cet échec les terroristes s’enfuirent et se replièrent au lieu-dit « La pierre Zerouki ».
De même qu’ils ne purent faire sauter le transformateur électrique de Ouillis qui alimentait toute la région du Dahra.

Le 2 novembre 1954, Belhamiti Mohammed fut arrêté lors d’une embuscade dressée par les forces de l’ordre.
Le groupe d’Achâacha, constitué de 13 terroristes, n’a été arrêté, quant à lui, qu’au bout de deux mois.
Benabdelmalek Ramdane, quant à lui, a été abattu le 4 novembre 1954 dans la forêt proche du village d’Ouled Sidi Larbi après un violent accrochage avec les forces de l’ordre. Son compagnon, Doual Miloud, a subi de graves blessures. Il fut condamné à 20 ans de travaux forcés.
De tout le groupe de terroristes qui ont participé à l’assassinat de Laurent François, seuls sont encore en vie en 2014 Belhamiti Mohammed, Graoui Abdelkader et Mehantal Afif.
Les gendarmes, quant à eux, firent tous l’objet de mutations sans qu’un motif ne soit évoqué ; et pour cause !
De même on n’entendra plus parler de Cassaigne… jusqu’au jour du procès des assassins de Laurent François le 23 Juillet 1955.
Le verdict de la Cour d’Assises de Mostaganem fut prononcé le 24 juillet 1955
Condamnés à la peine capitale : Belkoniène Taïeb, Tehar Ahmed et Saharoui Abdelkader ;
Travaux forcés à perpétuité : Belhamiti Mohamed; ce dernier fut libéré le 4 mai 1962.
20 ans de travaux forcés : Chouarfia, Belkoniène Mohamed.
Ainsi périt dans l’indifférence générale un jeune Français d’Algérie, Laurent François né un 6 Février 1932, assassiné un 31 Octobre 1954 à 23h.30, qui n’hésita pas à se détourner de sa route pour alerter les autorités d’attaques
Ce n’est qu’en 2007 que Laurent François eut les Honneurs de la Nation et fut reconnu Mort pour la France.Le rappel de ce tragique évènement démontre que les Français d’Algérie étaient déjà des « Français entièrement à part ».

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En complément, lire aussi l’article de Manuel Gomez

https://ripostelaique.com/toussaint-rouge-la-nuit-du-31-octobre-au-1er-novembre-1954-en-algerie.html

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12 Commentaires

  1. Macrote ne peut honorer un héros Français, mort pour la France et décorer de la légion d’ horreur l’ allemande merkel qui a réussi à mettre la France sur les genoux du point de vue économique.
    C’est pour la remercier d’avoir imposer des migrants à toute l’Europe que ce sous-fifre la décore.
    Qu’ils s’embrassent et se covidisent !!!😠😠😠

  2. JE VOUS REMERCIE EN TANT QUE MOSTAGANEMOIS DE VOTRE HISTORIQUE SUR LES PREMIERES TUERIES DU FLN QUI RAPPELONS SERA PRESENT ACTIVEMENT SUR LE TERRITOIRE EN METROPOLE COMME EN ALGERIE SE SERVANT DES TRAVAILLEURS ALGERIENS COMME SUPPORTS ACTIFS (ATTENTATS )

  3. Cet article me touche beaucoup. Mon père policier avait été muté à Mostaganem. C’est ainsi que nous sommes arrivés à Mostaganem quelques jours avant Noël 1957. J’avais 7 ans et ma sœur 6. Nous sommes rentrés en janvier 1962. Dans ma tête je suis pied-noir.
    Je peux vous assurer que mes souvenirs de cette époque sont intacts. Nous avons eu quelquefois très peur (plastic devant l’immeuble, courir sous les pierres en allant à la messe pour les Rameaux, sortie d’école anticipée car coups de feu dans les rues,
    grenade dans un restaurant où nous étions attendus et en retard ce qui nous a sauvés). Je suis émue en relatant ces années.

  4. On a rien appris, on les fait venir par million. Et tout ça dure depuis 40 ans, preuve que nos dirigeants n’ont rien retenu, ou alors c’est voulu pour détruire le peuple de France en vu du grand remplacement.

  5. Merci Monsieur Guillem pour cet article et merci à RR de le publier . Il y a eu aussi le couple d’instituteurs, Jeanine et Guy Monnerot assassiné par le FLN alors qu’il venait d’arriver en Algérie pour enseigner dans le bled et instruire les enfants musulmans. Ils n’étaient pas de droite, loin s’en faut. On n’a jamais entendu Benjamin Stora relater cet épisode. Voici quelques articles :
    https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/le-1er-novembre-1954-guy-monnerot-tombe-sous-les-balles-du-fln-la-guerre-dalgerie-debute_11201184/
    https://www.breizh-info.com/2020/11/01/152595/1-novembre-1954-avant-samuel-paty-le-fln-islamiste-executait-linstituteur-guy-monnerot/
    https://www.leparisien.fr/politique/dans-les-aures-un-instituteur-assassine-01-11-2004-2005419840.php

    • @claude; L’assassinat de Guy Monnerot est dû principalement par l’intervention du Caïd Hadj Sadock pro-Français. En effet sans l’intervention du Caïd il est fort vraisemblable que Guy Monnerot n’aurait pas été tué.
      Le fellagha qui en est la cause avait lâché une rafale de PM visant notamment le Caïd (condamné à mort par les rebelles); Guy Monnerot fut atteint mortellement, Jeanine blessée.
      Il fut aussitôt désigné comme la première victime du FLN ou plus exactement des terroristes afin de sensibiliser les Français. C’est l’effet inverse qui s’est produit.
      Cela étant; la mort de ce jeune instituteur permis d’alimenter tous les opposants à l’Algérie Française. Je rappelle que Guy Monnerot était au Parti Communiste (ce qui n’enlève rien à son engagement d’instituteur auprès des populations musulmanes).
      Le Parti Communiste a exploité le meurtre de Guy Monnerot pour dresser les Métropolitains et réclamer l’indépendance de l’Algérie.
      Le PCF a réussi à dresser une parti des appelés à se rebeller et à refuser à franchir la Méditerranée pour défendre des “colons”.
      Je rappelle que le PCF fût la cause de nombreuses désertions d’appelés dont certains rejoignirent le FLN avec armes et bagages.
      Je rappelle aussi que le PCF fut les premiers soutiens du FLN.
      Cela étant Guy Monnerot fut une mauvaise victime et hommage doit lui être rendu.

  6. Et Macron lèche le c. du FLN! Saloperie de traître de colabo! Il m’écoeure ! Même pas fait son service, et ça se dit chef des armées ?

  7. Merci Christine de ce rappel dont on a perception du début de la barbarie, mais dont aujourd’hui encore on n’en connait pas ni la fin, ni l’issue.

  8. Quand on lit cet article, alors que notre magnifique Président s’apprête à combler d’honneurs la mémoire d’une certaine Avocate Halimi, il y a de quoi être dégouté des hommes et femmes politiques !
    J’ai envie de vomir …..

  9. Eh macron???
    Pas d’hommage national en jour anniversaire triste???
    T’es vraiment un “sans c…” devant les rebeux (modification par le modo).

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