Si l’histoire de la moto m’était contée…

La moto et l’Oncle John, c’est une longue histoire d’amour commencée en banlieue bruxelloise il y a 45 ans en 1976 lorsque papa lui offrit une Gilera 50 RS

Grâce à elle, il put enfin se mesurer à ses copains qui chevauchaient eux, des Honda, Yamaha, Suzuki et autres Kreidler. Toutes des motos qui s’apparentaient en fait à des cyclos 49cc plus ou moins trafiqués (plutôt plus que moins …). Aucun de ses copains ne connaissait la marque Gilera. Pourtant celle-ci s’était couverte de gloire dans les années cinquante en remportant plusieurs fois le championnat du monde des 500cc.

Après de nombreuses années d’infidélité pour cause de mariage et famille à partir des années quatre vingts, l’Oncle John s’est remis à la moto en 2010. D’abord prudemment sur un scooter 49cc avant de passer aux choses sérieuses : Honda 125, Honda 500CX, Yamaha 500 Virago et, depuis sept ans, Honda CB 750 Seven Fifty.

L’histoire de la moto est un sujet très vaste et nous devrons nous limiter ici à quelques évocations.  Durant les années cinquante, soixante et au début des années soixante dix, ce sont les marques italiennes qui ont largement dominé les championnats du monde avant la déferlante nipponne. Vous pouvez consulter ici le tableau du championnat du monde de vitesse moto :

Dans l’histoire de la moto quatre pays constructeurs se sont particulièrement illustrés en course : l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Dans une moindre mesure, nous mentionnerons aussi l’Espagne (Bultaco) et les Etats-Unis (Harley Davidson).

Les deux pilotes ayant remporté à ce jour le plus grand nombre de victoires en course sont respectivement les Italiens Giacomo Agostini (122 victoires et 15 titres) et Valentino Rossi (115 victoires et 9 titres).

A noter que le 27 mars 2021, lors d’essais libres, le champion français Johann Zarco a battu le record du monde de vitesse moto sur une Ducati à 362, 4 km/h !

 

Les petites motos de l’Oncle John

Après vous avoir brièvement raconté l’histoire de ses motos à l’échelle 1/1, voici quelques miniatures de l’Oncle John.

L’année 1969 marqua une sorte de sommet de la technique. En effet, le 9 février de cette année là, le Boeing 747 effectuait son premier vol. Le 2 mars, André Turcat s’envoyait en l’air aux commandes du Concorde. Le 21 juillet, Neil Armstrong posait le premier pas de l’homme sur la lune et, plus discrètement, la Honda 750 Four était commercialisée dans le monde. Sa qualité de fabrication, facilité d’emploi, modernité et prix attractif  lui assura un succès planétaire et marqua un tournant décisif dans l’histoire de la moto.

A la même époque, une autre marque italienne qui s’était aussi particulièrement distinguée en championnat, Moto Guzzi, proposait sa 750 V7 qui, si elle était aussi une excellente moto, coûtait beaucoup plus cher que la Honda pour des performances et équipements inférieurs. La Honda préfigurait la domination japonaise sur l’industrie européenne.

Moto Guzzi déclinera aussi sa V7 en version police qui équipera longtemps les forces de l’ordre italiennes.

Voici une moto allemande, la BMW R 60, que la Honda 750 Four relégua également à l’histoire et qui prouve bien, rien qu’à la regarder, à quel point la nouvelle Honda faisait rentrer la moto dans une nouvelle dimension. Cette moto dont la conception de base remontait à la seconde guerre mondiale avait aussi été étudiée pour être attelée à un side.

Les constructeurs européens cherchèrent à apporter une réponse à la nouvelle concurrence asiatique. Ainsi Ducati déclina une excellente moto, d’abord en 750cc, ensuite en 900cc, la fameuse mais chère Ducati 900SS.

MV Agusta, qui dominait outrageusement depuis plus d’une décennie le championnat du monde de vitesse moto déclina une 750 civile aux performances identiques à la Honda 750 Four mais pour le double du prix de cette dernière. Résultat : si Honda vendit sa moto à 553 400 exemplaires, MV ne réussi à vendre la sienne qu’au chiffre modeste de 583 machines … La messe était dite …

Au cours des années soixante dix, les constructeurs nippons commencèrent à s’imposer sérieusement pour asseoir leur suprématie sur les circuits de courses grâce à leurs quatre principaux constructeurs : Honda, Yamaha, Suzuki et Kawasaki. Voici ci-après la Suzuki 500 Daytona de 1977 du pilote italien Gianfranco Bonera :

En 1956, la marque italienne MV Agusta commençait à écrire sa légende qui allait dominer de façon ininterrompue (sauf en 1957 remporté par la Gilera 500) la catégorie reine des 500cc jusqu’en 1972.

Pour finir, voici les deux motos des deux plus grands champions de l’histoire du championnat du monde de vitesse moto à ce jour. Il s’agit de la MV Agusta 500cc du campionnissimo Giacomo Agostini de ses exploits durant les années soixante et soixante dix et de la Yamaha du « doctor » Valentino Rossi toujours en activité.

Je termine par une anecdote. Au début des années soixante dix, le pasteur de l’église de l’Oncle John organisait chaque année pour les jeunes un camp de préparation aux examens de fin d’année scolaire. Cette année là, le camp était organisé dans la petite ville de Chimay dans laquelle au même moment se déroulait sur le circuit de la même ville l’épreuve belge du championnat du monde de vitesse moto. Pendant que ses coreligionnaires étudiaient sagement dans leur chambre, l’Oncle John et le fils du pasteur firent l’école buissonnière et entrèrent « gratuitement » sur le circuit en forçant les barrières qui entouraient celui-ci … C’est ainsi que l’Oncle John pu assister de visu à la victoire ce jour là de son champion favori Giacomo Agostini et rata bien sûr ses examens … Il faut savoir choisir …

L’homme qui n’a jamais roulé en moto n’a jamais pleinement vécu. La preuve :

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« Pour le pilote, l’accident, c’est de mourir dans son lit »  Jean Mermoz

Oncle John

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45 Commentaires

  1. J’aime les motos des bikers, même si je ne suis pas « branché » moto.
    Je roule en Traction Avant Citroën 11 Commerciale de 1955.
    Le même bonheur, mais avec cinq roues…
    Une dans le coffre!!!

  2. Bonjour oncle John,

    Merci pour cet article qui a ranimé les souvenirs d’une époque…les 30 glorieuses pendant laquelle je roulais en italiennes, Laverda 1000 Jota et Benelli Sei !! comme je regrette aujourd’hui de ne pas les avoir gardées car elles sont devenues rares de nos jours et c’était de superbes motos !

    • Effectivement, ces deux motos très désirables sont considérées aujourd’hui comme des joyaux de la production motocycliste de l’époque et sont très recherchées particulièrement en Italie. Ceci dit, l’entretien de la Benelli Sei équivaut à une complication semblable à celle d’une DS Citroën par exemple. La devise de ces marques semble être celle-ci: « pourquoi faire simple alors qu’il est possible de faire si compliqué … ».

      • Je suis d’accord avec vous au sujet de l’entretien, surtout de nos jours, trouver des pièces c’est la grosse galère garantie !!

    • Ah ouais ! 2 engins mythiques ! Etait-ce la Jota calée à 120° ou celle calée à 180 ° ? Quant à la Sei, je ne sais même pas si les pots d’origine sont encore trouvables ! On en voit une dans le film  » Le grand escogriffe » avec Claude Brasseur au guidon et Yves Montand en passager.

      Je comprends vos regrets, mais vous n’êtes pas le seul à en avoir. Quand on pense aux véhicules que l’on a eus, puis vendus dans notre jeunesse et qui sont devenus rares et chers alors qu’ils ne coûtaient rien à l’époque, aujourd’hui on « pleure ».

      • Le modélisme permet de consoler nos souvenirs en 3D et il existe de fort belles reproductions de nos petites chéries (entre autres la Guzzi California).

    • Il y a quand-même de sacrés génies de la mécanique! Ceux-là même qui ont commencé par trafiquer leur cyclo d’ados et qui ont survécu à leurs arsouilles entre copains. J’en connais hélas quelques-uns qui dorment au cimetière …

  3. a tout ceux qui étaient ados dans les années 70, vous vous rappelez du 50 cm cube gitane testi, et de la flandria, j’en ai connu dont les parents étaient aisé et qui ont offert et qui ont reçu en cadeau cette petite moto à leurs certificats d’études.

    • oh que oui ! Les Testi de route et les Flandria Comet étaient les 49,9 cc des cadors. Performances imbattables…tout comme les prix ! De plus, contrairement aux cyclos français, victimes d’une législation débile, ces engins avaient des boîtes de vitesses mécaniques, d’où une nervosité certaine.

    • J’ai eu une Malaguti ( 4v au pied ) et un copain avait une Itom , ça nous rajeunit pas ……

      • Un de mes cousins, plus âgé que moi de 9 ans, avait une Malaguti 49,9 trail. Il adorait faire des roues arrière avec moi accroché au réservoir. Je devais avoir 6 ou 7 ans…Autant dire que j’ai été baptisé très jeune aux deux-roues.

    • Tu parles, si je m’en souviens ! Mon paternel m’en a payé une pour mon BEPC en 1974. Plus tard, je m’en suis servie pour aller bosser à l’usine. Le premier jour de taf, un idiot m’a piqué la petite pompe qui se trouvait sur la protection de chaîne😕 La mienne était une 6 vitesses Champion Super de couleur bleue. J’adorais sa ligne avec son réservoir long et effilé. Ses concurrentes (Rocvale, Malaguti, Flandria…) m’attiraient moins. Quant à son prix, de mémoire je crois qu’elle coûtait 2400F.

  4. Bonjour John.
    Ma dernière, la der de der, je n’achèterai plus de motos, était une B.M.W. 1000 K100. La moto des flics à une époque… Pour un peu plus de 1000 balles, je pouvais enfin me dire :  » Je roule en Béhème… » Juste avant j’avais acheté à un gendarme un Honda 600 XLR Après de longues années sans deux roues. A l’époque ou elle est sortie, j’avais fait l’achat d’une Yamaha FJ 1200. Le bolide… En direction des 300 au compteur. je l’ai revendue, trois mois après. Pour revenir à un petit 125 DTR Yam qui m’a baladé longtemps en France et en Navarre. J’ai encore envie d’un deux roues et si je me décide ce sera un scooter 125 Japonais. Un ancien modèle à pas cher. Sur LBC il y en a à gaver !
    J’ai eu un accident, il est bon de le souligner. Crevaison du pneu arrière sur l’autoroute, un vendredi après midi en région parisienne sud. Avec le DTR, à 110.Merci mon Ange, nous sommes tombés sur le côté droit… A gauche, tout le monde à 130/140…La bécane, rien ! Nous, gros bobos…
    La moto ! Passion ultime, ravageuse et couteuse. Une passion quoi !

    • Cher Paco, je ne connais pas ton âge? Mais lorsque l’on a de vieux os, je recommanderais une 125 suffisamment légère et sûre plutôt qu’un scooter, véhicule pour handicapés. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, à 79 ans, Giacomo Agostini se contente d’un Yamaha V max pour ses déplacements. Il faut savoir raison garder …

      • La concession Yamaha du coin, m’a prêté un jour un V max pour tester l’engin. J’ai même pas fait 5 bornes et leur ai rendu la chose. Mais pardon, John, l’assise sur un scooter, c’est autre chose qu’une selle de 125… Agostini a écouté ses fesses. J’ai pratiqué un temps avec assiduité, le « vélo couché ». Une invention qui a fait pschhittt ! Pourtant à l’usage, le confort est incomparable et le rendement sur le long terme bien meilleur Il y eut quelques modèles Teutons de motos avec une assise voiture et entièrement carénés commercialisés mais à des prix élevés. Un scooter couché me tenterait bien ! J’ai déjà construit un vélo couché et même écrit un e-book sur le sujet !Une fois déshabillé de tous ses plastoques, on voit que le chassis se prèterait facilement à l’entreprise. J’ai même trouvé sur le web des exemples de cette transformation. La vitesse ne m’intéresse plus du tout, mais mon dos de septuagénaire, lui, apprécie le confort d’une assise, large et soutenant le bas du dos. A suivre !

        • Mon ex patron pratiquait le vélo couché. Il s’est fait écraser par un camion qui ne l’avait pas vu …

  5. Bonjour Oncle John.

    Je suis motard depuis 1980 et j’apprécie d’autant plus votre article.

    Ma moto actuelle est une Moto Guzzi California III 1000cc à carbu de 1990 équipée du même pare-brise « nez-de-cochon » que celui de la photo ci-dessus. Elle a 200000 km (sic) et tourne comme une horloge. J’aurais moult anecdotes à raconter au guidon de ce tracteur !

    Comme de nombreux motards, j’avais commencé le 2-roues au guidon d’une Peugeot 103 que j’avais un peu préparée. Puis, je suis passé à la 125 cc avec une Yamaha 125 DTMX, une bécane incroyable, fiable, rapide (elle était aussi « arrangée ») avec laquelle je me « tapais » les 125 de route style Yam’ RDX, Suz’ GT ou Honda Twin.

    J’ai aussi eu une Honda 750 VFR Carat avec le monobras et une BMW R60/5 ex-police ou gendarmerie avec la selle monoplace. Ces deux bécanes étaient fabuleuses, et je n’ose dire les vitesses que j’ai atteintes sur autoroute avec la Honda…

    J’ai aussi roulé sur d’autres engins que l’on m’a prêtés, style Harley Shovelhead et Evo, Ducati 750 SS, Honda CB 750 et j’en oublie.

    Mon premier choc motocycliste fut quand un de mes voisins, début des années 1970, a acheté une magnifique CB 750 couleur vieil or. Ensuite, ce fut lorsque j’ai visité un navire exposition japonais, le Shin Sakura Maru, qui faisait le tour des ports européens pour montrer le savoir-faire technologique des japonais; à bord, il y avait un show room de motos, dont les fabuleuses Kawasaki 350, 500 et 750 deux-temps, plus des Yamaha et Suzuki.

    Depuis, le virus de la moto ne m’a jamais quitté, et je sais qu’aucun vaccin ne pourra m’en guérir !

    Allez, un V de collègue !

    • Cher Baribal, quelle expérience! J’adore la Guzzi California! Une moto mythique avec une gueule d’enfer. Si je devais changer de moto, ce serait mon premier choix! Espèce de veinard …

      • Cher OJ (pas Simpson, oeuf corse).

        Si tu trouves une Calif, n’hésite pas. Elles ne coûtent pas cher, sont fiables et attirent beaucoup de sympathie de la part des passants ou des autres motards. La mienne est équipée de deux pots Busso qui ont une sonorité de dingue et pas loin de 200000km .On dirait un bombardier bimoteur.

        Il y a une dizaine d’années, alors que je faisais la route Avignon-Le Havre et que je roulais à 150 sur l’autoroute, j’ai été rattrapé par deux motards de la Gendarmerie, vers Tonnerre. Ils m’ont fait des appels de phare, se sont mis à ma hauteur avec un grand sourire, le pouce levé, puis ils ont fait une sorte de moulinet du bras gauche dans le style « suis-nous » et sont partis. Comme je roulais trop vite, je me suis dit qu’ils me taquinaient dans le style  » elle marche bien ta bécane, mais on va discuter plus loin ». Donc, je continue quelques km et vois les deux gendarmes arrêtés sur une aire d’entretien. Alors-là, dilemme. Que voulaient dire leurs gestes ? Dans le doute, je m’arrête à côté d’eux, ils me regardent, surpris et me demandent « que voulez-vous ? ». Je leur explique donc que je n’avais pas bien compris leurs gestes et que je préférais m’arrêter pour éviter un éventuel délit de fuite, vu que je roulais à 150. Les mecs éclatent de rire et le chef me dit:  » Pas du tout ! C’est que, juste avant de partir en patrouille, je disais à mes collègues que j’aimerais m’acheter une Guzzi California, et je tombe sur vous ! » Je la ferai brève, nous avons discuté pendant 10 minutes de la moto, et il me dit  » ici, on n’arrête jamais les motos » tandis que son collègue utilisait ses jumelles pour choper les bagnoles…Je leur ai demandé s’il y avait des radars plus loin, et il m’a dit:  » Aucun radar, allez-y. »

        Voilà le genre de rencontres sympathiques que me procure ma Grosse Mémère. J’ai d’ailleurs un slogan :  » La moto, goûte-z’y « 

        • Superbe histoire qui me rappelle mes aventures policières. Lorsque j’étais ados, nous aimions défier un motard de la police belge en banlieue bruxelloise que nous avions appelé moustache du fait de ses impressionnantes moustaches noires. Et l’un de nos jeux favoris était de tenter de lui échapper sur nos pétrolettes tandis que lui essayait de nous « éduquer » à la prudence. Un jour, assis à l’arrière du cyclo d’un copain, sans casque et démunis de reposes pieds, voilà que moustache nous rattrape sur sa béhème et nous arrête: « savez-vous qu’il est interdit de rouler à deux sans casque et sans reposes pieds passager sur un cyclo? » Et nous deux de répondre en cœur: « non ». Réponse juste de moustache: « si si, vous le savez très bien »! Nous avons fait profil bas et il nous a laissés aller. Heureusement, car le cyclo du copain était aussi trafiqué et je suis loin d’être sûr qu’il était assuré … Ouf!

  6. Excellent article, comme d’habitude avec l’Oncle John, et aussi toujours aussi bien documenté et présenté.

    J’ai eu une Yamaha XJ 900 Diversion pendant 18 ans. J’avais acheté deux ans auparavant une Yamaha 600, mais lorsque je roulais autour de 100 – 110 et que j’avais besoin de pêche supplémentaire, pour un dépassement par exemple, et bien il n’y en avait pas (ou presque). Je n’étais donc pas satisfait, je voulais avoir une réserve de pêche en cas de nécessité. D’où mon achat de la Yamaha XJ 900 Diversion. Et là, j’ai été pleinement satisfait car j’avais une sacrée réserve de pêche au-delà de 110. C’est moi qui devais freiner la moto qui voulait me donner toujours plus de puissance ! J’ai vu la différence de puissance entre une 600 et une 900. Je ne pensais pas qu’il y avait une telle différence !

    Il faut dire qu’à l’époque, quand j’étais kiné, je soignais le directeur général des usines Yamaha de la région parisienne (je ne sais plus exactement où) qui habitait la même ville que moi, au nord de Paris, là où se trouvait mon cabinet.

    Alors, à titre ultra exceptionnelle car cela n’est pratiquement jamais autorisé, il m’a fait entrer dans les usines Yamaha. Et surtout, il m’a fait bénéficier du prix d’une Yamaha XJ 900 Diversion toute neuve au prix accordé au personnel.

    De plus, ma YAMAHA était de couleur bordeaux. Cette couleur à l’époque était rarissime et dans le commerce les Yamaha XJ 900 Diversion de cette couleur demandaient plusieurs mois de délai pour les obtenir. J’ai donc également bénéficié de cet avantage supplémentaire.

    Les relations, ça sert quand même… 😊

    Alors, snif snif, quand j’ai dû me séparer de cette merveille mon cœur en a pris un coup. Je l’ai eu 18 ans et on ne se sépare pas facilement d’une telle compagne que l’on a eu aussi longtemps ! Mais j’ai décidé de m’en séparer finalement parce que :

    – avec un poids en ordre de marche de 265 kg je n’avais aucun problème en roulant mais j’avais toujours peur qu’elle tombe à l’arrêt n’ayant plus, un moment donné, la force de la retenir
    – pour faire des manœuvres, dans les dernières années, j’avais toujours cette hantise qu’elle tombe
    – dans les trois ou quatre dernières années, j’avais toutes les difficultés du monde à la mettre sur sa béquille centrale
    – en 18 ans ma femme n’a pas mis une seule fois ses fesses dessus car elle a horreur de tous les deux roues y compris le vélo
    – dans les dernières années, je ne m’en servais pas plus qu’une ou deux fois par an et ce une demi-heure à chaque fois

    J’ai donc décidé de la vendre et j’en ai quand même tiré un bon prix puisque je l’ai vendu il y a environ trois ou quatre ans la somme de 3 300 €. Pas mal, hein ? Ce qui a attiré mon acheteur c’est la moto en elle-même bien sûre, également le fait qu’elle avait moins de 30 000 km, et surtout qu’elle avait trois énormes caisses à l’arrière dans lesquelles tu peux mettre énormément de choses, celle du milieu servant en plus de dossier confortable pour le passager.

    Chaque caisse valait une fortune puisque je les avais achetées il y a une quinzaine d’années, et à l’époque elles valaient 330 € chacune donc un équipement pour ces seules trois caisses de 1 000 €, et c’était il y a 15 ans. C’est donc en partie pour cela que mon acheteur a été intéressé.

    La vente de ma moto a été difficile, mais selon le dicton que tu connais bien « Le malheur des uns fais le bonheur des autres », cette vente a fait le bonheur de ma femme puisqu’on s’est acheté avec un très beau canapé en cuir que l’on a toujours ! 😊. Et je dois reconnaître, que ce canapé en cuir sert beaucoup plus que ne servait la moto !

    • Ah la 900 Diversion, une excellente routière! Je ne l’aurais jamais échangée contre un canapé, fut-il en cuir …

      • Tu ne sais pas ce que tu perds, sur un canapé, on ne fait pas que regarder la télé…….

    • Merci cher François, mais tous les modèles que j’ai évoqués sont du siècle dernier (sauf la Yamaha de Valentino Rossi).

  7. Merci de nous avoir fait partager cette passion. Mais j’ai une peur bleue des motos, surtout quand j’aperçois les flics perchés dessus! Un de mes oncles n’a eu que des motos jamais de voitures! Il gardait celles qui avaient rendu l’âme dans son hangar, avec dans le but de les retaper. Et ce depuis la guerre de 40. Il avait des Terrots, des Gnome et Rhônes. Quand il est décédé, un collectionneur les a acquises! Soyez prudent, on tient à vous, et bonne route!

    • « A quoi bon prendre la vie au sérieux puisque de toute façon nous n’en sortirons pas vivants ». Alphonse Allais

      • J’ai une devise, elle vaut ce qu’elle vaut, la mort arrive plus vite qu’on ne le pense; pourquoi aller à sa rencontre à grande vitesse. Prenez soin de vous, amitiés!

    • J’ai aussi connu quelqu’un qui avait rempli un hangar de vieilles machines il y avait de tout , des Anglaises , des italiennes , des japonaises des années 60-70 dont plusieurs 750 Four et deux 900 Kawasaki etc….On m’a dit que la plupart avaient finies a la ferraille il y a quelques années ……

  8. Bonjour et merci Oncle John , que de souvenirs en 1976 je roulais en T500 Suzuki et puis d’autres machines me sont passées par les mains , certaines sont devenues aujourd’hui des légendes inaccessibles comme la 750 Kawasaki H2 ( jusqu’a 40000 euros ) ou la 500 Suzuki Gamma , les 350 RD et 500 RDLC Yamaha étaient aussi de merveilleuses machines . Il ne faut pas non plus oublier les Italiennes , les Norton et Triumph et bien d’autres , l’industrie du deux roues française ne produisait plus a l’époque que des mobylettes malgré un glorieux passé avec des Marques comme Peugeot , Motobécane , Motoconfort , dollar etc …Néanmoins Motobécane sortit au début des années 70 une 125 et surtout une 350 fort jolie https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Motoconfort_350.jpg
    et très recherchée aujourd’hui mais qui fut un échec commercial avec un peu plus de 770 exemplaires vendus . On pourrait en parler des heures de cette époque où il n’était point besoin de chercher le logo du constructeur pour savoir qui avait construit la machine que nous croisions sur la route .

    • Merci Palimola. C’est vrai qu’à la grande époque de la moto (la nôtre), on reconnaissait au premier coup d’œil la marque des engins que nous croisions.

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