HISTOIRE
Parmi les éléments qui participent au prestige des nations figurent incontestablement leurs réussites techniques et en particulier les moyens de transport tels les avions, les navires et les trains. Mais si tous les pays utilisent ceux-ci par contre seulement quelques-uns possèdent les industries capables de les produire.
Lors de la fondation de l’Europe des six, un véritable climat d’émulation et de fierté nationale animaient les six premiers pays qui sont à l’origine de l’Union Européenne. Et ceux-ci étaient enthousiastes à l’idée de pouvoir produire le meilleur d’eux-mêmes. De plus, concernant les chemins de fer, chacun de ces pays possédait une industrie dans ce domaine particulier ce qui rajoutais encore du piment à la compétition. Il serait injuste d’oublier de mentionner la Suisse qui, si elle ne faisait pas partie des six pays fondateurs : la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, se trouvait géographiquement encerclée mais voulait participer à la fête. Ainsi naquirent les fameux Trans-Europ-Express (TEE) qui ont étendu un réseau ferré rapide qui a sillonné ces pays pendant 30 ans, du 2 juin 1957 au 31 mai 1987.
On peut partager cette période en deux parties : l’apogée de 1957 à 1973 et le déclin, de 1975 à 1987, déclin qui correspond au passage de l’Europe des six à l’Europe des neuf puis des douze … Ainsi qu’à l’avènement des TGV qui allaient reléguer progressivement le matériel TEE à des tâches subalternes. Enfin, concernant les TGV, seulement les trois plus grandes nations de l’Europe des six initiale resteraient dans la course : La France, l’Allemagne et l’Italie, seuls capables de produire des trains à grande vitesse.
Durant la période initiale, pendant les trente glorieuses, et jusqu’à leur apogée, la plupart des TEE avaient une livrée identique rouge et beige qui permettait de les reconnaître au premier coup d’œil et, prestige oblige, n’offraient qu’un service de première classe à leurs voyageurs composés principalement d’une clientèle d’affaire. Ensuite, progressivement, ces rames perdirent quelque peu de leur unité de couleur et de leur prestige et ouvrirent aussi, sur la fin, un service de deuxième classe.
Les premiers TEE se composaient de matériel diesel car les pays traversés ne possédaient pas un réseau électrique identique. Ils étaient conçus pour des vitesses de l’ordre de 140km /h et de rames unifiées réversibles. Par la suite, il assurèrent le trafic voyageurs avec des voitures classiques mais toujours de première classe et tractées souvent par les meilleures locomotives du moment.
Pour approfondir l’histoire des TEE c’est ici.
LES TEE EN MODELISME
En modélisme, le sujet a été abondamment traité par de nombreux fabricants et ce n’est pas fini. Le premier à se lancer dans la course fut l’italien Rivarossi qui produisit dès 1959 une très belle rame qui connu beaucoup de succès pendant plusieurs années. Il s’agissait d’une rame diesel fabriquée par le constructeur Breda animée par des moteurs Isotta Fraschini. Isotta Fraschini était, au départ, un constructeur de voitures de grand luxe qui s’est reconverti par la suite en fournisseur de moteurs diesel réputés qui équipent encore aujourd’hui de nombreux navires de l’US navy ainsi que de nombreux trains de part le monde.
L’allemand Märklin se devait de réagir qui produisit dès 1965 cette rame des chemins de fer suisses qui relia longtemps la Suisse aux Pays-Bas avant d’être exportée au Canada sous une autre livrée et portant le nom de Northlander, très convoité des collectionneurs de matériel Märklin.
L’italien Lima, ne voulant pas rester en reste produisit vers la même époque cette rame caractéristique des chemins de fer français :
Par la suite, les voitures des TEE furent également tractés par les locomotives les plus prestigieuses de leur époque, chacun voulant montrer aux autres ce qu’il avait de meilleur :
Enfin, pour terminer, voici une motrice belge qui assura également la traction des TEE sur le territoire du plat pays ou l’Oncle John a vu le jour précisément l’année de naissance des TEE.
Oncle John
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Encore merci Oncle John pour ces souvenirs. J’ai un coffret en bois dépliable Jouef HO avec le TEE » Etoile du Nord » et sa magnifique loco CC la série 40100. Que d’heures passées à jouer sur le réseau que j’avais construit avec mon père et mon frère !
Très beau coffret rare et cher. Prenez-en bien soin!
J’ai lu avec grand intérêt et plaisir, le monde du train est passionnant
Ca me rappelle, le titre, celui du groupe Kraftwerk » Trans-europe-express » :
https://www.youtube.com/watch?v=NEZCDfA_PqM
Sinon, sympa la collection de trains miniatures :-)))
Bonjour,
j’ai pris le TEE en juillet 1972 à Athènes. Il venait de Turquie et arrivait à Paris après un passage à Thessalonique où des militaires décorés ont squatté la presque totalité des wagons… malgré les réservations! J’y ai rencontré de jeunes voyageurs formidables, qui rentraient d’Afghanistan avec des turquoises à écouler.Notre train fut arrêté constamment par les convois albanais militaires. Comme il me restait avec d’autres, des drachmes inutilisables, nous allions dans le wagon-cuisine (3ème classe?) nous faire cuire des brochettes et préparer des petits beignets, pour.. presque rien! Souvenir d’une autre Europe,en dépit des visas et des changes !!
Merci de ce magnifique voyage que tu nous offres, et qui nous fait rêver de grands espaces et de découvertes !
Le train est toujours synonyme d’évasion et en plus quand il traverse de nombreuses contrées, pour ceux qui n’ont pas eu le plaisir de le prendre, l’imagination travail à fond !
Tes maquettes sont tellement réalistes, qu’on croit voir les trains d’origine à chaque fois que l’on regarde une de leurs photos.
Merci à toi.
J’adore les trains, pas du tout le TGV. Les trains de mon enfance : le Capitole, que je prenais quand je descendais en Corrèze, la Micheline que nous prenions pour aller à Tulle reprendre un autre train pour remonter sur Paris. Ah! la belle époque! Merci pour ce moment de rêve et quelle belle collection!
J’ai travaillé à la SNCF de. 1970 a 2006
Et donc au matériel TEE grand confort
Aquitaine et Capitole
Ces trains pouvait rouler à 200kmh
Pour le Capitole Paris atz a Toulouse
Mais a 200 sur un court parcours de Etampes a Châteauroux.
On aurait dû garder ce matériel, qui était bien plus confortable que ces espèces de teozs qui valent rien.
Trop bruyants et inconfortables
Et très lent
. Juin
Bonjour,
Merci pour nous avoir raconté cette belle histoire des TEE !
Parmi les « pays TEE » on pourrait aussi citer les Pays-Bas, car sur les cinq rames diesel identiques mises en service sur la ligne Bâle-Amsterdam, 3 appartinrent aux CFF, et 2 aux NS.
C’est exact. Merci de mentionner cet oubli.