C’est l’été : allez donc flâner sur les îles méditerranéennes Paul Ricard !

Oh que la France est belle ! Oh que la France est le plus beau pays du monde ! Dommage, mille fois dommages, qu’elle se détruise par elle-même avec la dynamique du peuple français qui l’a ainsi décidé depuis 50 ans.

Oui, que la France est belle, et que les îles de Méditerranée sont belles ! Je sais que vous en êtes convaincus vous, patriotes et vous, de passage sur Résistance Républicaine. Alors nous allons découvrir, voire redécouvrir pour beaucoup d’entre vous certainement, deux d’entre elles que l’on nomme les îles Paul Ricard. Mais avant de nous lancer dans toutes ces beautés, je vous offre l’apéro, comme il se doit, et comme d’antan.

En effet, les îles Paul Ricard sont dans le Var, et il se fait que votre serviteur habite également dans le Var à 45 minutes de voiture des dites îles. Il se fait qu’il les a visitées plusieurs fois, la dernière fois ne dépassant pas trois semaines en recevant des amis.

Alors, pourquoi LES îles ? Tout le monde parle de l’île Paul Ricard. Et bien il y en a deux. L’une est très connue, et l’autre très méconnue. En effet, l’île communément dénommée Paul Ricard est celle qui est officiellement nommée l’île des Embiez. Et la méconnue s’appelle l’île de Bendor. Ainsi, on ne doit pas dire l’île Paul Ricard ou île des Embiez, mais les îles Paul Ricard ou l’île des Embiez ou l’île de Bendor.

Alors, où se trouvent-elle ces merveilles ? Ici.

Paul Ricard, en achetant ces îles dans les années 1950, a fait le pari que la nature à l’état brut plaira et sera un argument qui attirera les touristes de façon louable. Mais au fait, qui était Paul Ricard ?

Paul Ricard était un chef d’une entreprise française né le 9 juillet 1909 à Marseille et décédé le 7 novembre 1997 à Signes (dans le Var). Il est à l’origine d’un célèbre pastis ainsi que de la création d’un circuit automobile dans l’arrière-pays varois.

Paul Ricard a conçu lui-même son propre pastis, en effectuant différents mélanges afin de trouver la composition adéquate, dans les années 1930, et le faire aimer par le plus grand nombre. Cependant, une loi interdisait à l’époque la fabrication et la commercialisation des boissons anisées à 40°. Il doit donc attendre un décret annulant cette loi qui est arrivé en 1932. À partir de là, son entreprise se développe par la vente de millions de bouteilles dans presque tous les pays de la planète, puisque en 2000 il a dépassé le cap des ventes de bouteilles de 2 milliards.

Ses employés bénéficiaient pour l’époque d’avantages consistants. Ils étaient très bien payés, bénéficiaient d’avantages conséquents (primes, protection sociale, etc.) et avait beaucoup d’autres facilités. Tout cela existait peu ou prou à cette époque. Ils lui étaient tout dévoué.

Paul Ricard était un passionné de sport. Il fit construire près de Signes, dans l’arrière-pays varois, le célèbre Circuit du Castellet (appelé indifféremment Circuit Paul Ricard ou Circuit du Castellet). Ce circuit va très vite devenir une référence dans le domaine des sports mécaniques et accueillir de grandes compétitions automobiles : la F1 de 1971 jusqu’en 1990, les grands prix de moto ainsi que le Bol d’Or. Et bien d’autres.

Paul Ricard a également été le mécène du navigateur Alain Colas en 1973. Il était un véritable passionné du monde de la mer et possédait même son propre bateau de croisière le Garlaban. C’était un grand ami du commandant Cousteau.

En 1968, Paul Ricard se retire de son entreprise en prenant sa retraite.

 

L’ÎLE DES EMBIEZ

Commençons par la plus grande, et la plus célèbre, l’île des Embiez. Une petite précision géographique afin d’éviter toute confusion. L’archipel des Embiez regroupe l’île des Embiez, les îles du Petit et Grand Rouveau et les rochers des Magnons.

En ce début d’été, votre serviteur conseille à tous ceux qui passent dans le secteur d’aller se balader sur cette île merveilleuse des Embiez, île de rêve qui sent bon le soleil du midi !

Le souci de la famille Ricard, dès l’acquisition de cette île il y a 70 ans, a été de lui donner un caractère extrêmement exceptionnellement écologique, et de les ouvrir à la recherche et à la connaissance océanographique, par son Institut Océanographique Paul Ricard qui abrite un aquarium. Et on peut dire qu’elle a réussi !

Avec l’île des Embiez, on a 95 hectares de criques, vignes, pinèdes, garrigue, jardins et calanques… Et un ensoleillement garanti presque toute l’année ! La circulation automobile est quasi interdite et les quelques véhicules de service fonctionnent à l’énergie électrique. Les visiteurs se déplacent à bicyclette ou à pied le plus souvent. Plus un port de 750 bateaux extrêmement respectueux de l’environnement (Labellisé « Pavillon Bleu », certifié « Port Propre » & « ISO 14001 », avec un poste de récupération des eaux grises et noires dans le but de préserver la faune et la flore) Pas de matelas ni de plages aménagées : ici la nature a tous les droits pour le bien-être de tous !

Avec 90 % des espèces naturelles de Méditerranée, l’île des Embiez est riche d’une faune et d’une flore abondantes. Amis patriotes, vous apprécierez j’en suis sur son côté sauvage qui est à la fois surprenant et apprécié ainsi que ses vues spectaculaires.

C’est aussi un site de réputation internationale pour les plaisanciers, les plongeurs et les amoureux de la mer. Si vous êtes un passionné de plongée, vous y trouverez à tous les coups votre bonheur.

Alors, si vous voulez passer un moment de détente, de flânerie, de rêves et d’amour de la nature, l’île des Embiez est toute indiquée pour vous. Vous aurez l’impression de vous retrouver dans un autre monde, un monde d’apaisement et un monde où la nature est maîtresse. Un monde de silence.

Faire le tour de l’île prend 1h30 à 2h à pied puisque cela fait 6 km. Il y a un petit train touristique qui nous balade sur l’île et nous la fait visiter durant 40 minutes. Au cours de votre balade, vous rencontrerez également des panneaux à thème (histoire, botanique, géologie…).

Enfin, pour terminer avec cette extraordinaire île des Embiez, votre serviteur vous propose un petit film pour y faire le tour avant de le faire, je l’espère pour vous, très bientôt en réalité. Après en avoir visionné pas mal, votre serviteur a sélectionné le film ci-dessous qu’il juge très bien fait et expliquant l’ensemble à connaître de cette île.

 

L’ÎLE DE BENDOR

Elle est moins connue que sa grande sœur des Embiez, mais pourtant si intéressante également ! Autant l’île des Embiez est attirante par la conservation de sa nature, les beautés et variétés des paysages, son institut Océanographique et son petit train, autant l’île de Bendor est attirante aussi par ses activités nautiques, ses balades en pleine nature, ses paysages, et surtout son aspect artistique c’est pourquoi elle est appelée « L’île des arts » ou « L’île la Culturelle ».

Cette superbe petite île de 7 ha située en face de Bandol est un véritable petit havre de paix propice à l’inspiration et à la flânerie. Paul Ricard l’a acheté en 1950 et elle n’était à cette époque qu’un morceau de pierre. Mais en plus de ses activités industrielles, Paul Ricard était artiste lui-même.

Alors, il l’a façonnée pour en faire un vrai petit village paradisiaque qui a été tout de suite prisé par de nombreuses personnalités des arts et du spectacle telles que Dali ou Joséphine Baker. Il règne sur cette île une atmosphère intimiste et rétro.Surnommé donc l’ « île des arts », Bendor abrite une galerie d’art exposant 150 toiles et dessins réalisés par Paul Ricard lui-même (et oui !) doué pour les portraits, un musée des objets publicitaires dédié à la célèbre marque anisé ainsi qu’un musée des vins et des spiritueux rassemblant une collection de 8 000 bouteilles du monde entier. Vous pourrez apprécier également le village de créateurs, idéal pour glaner un souvenir authentique.

Vous pourrez aussi vous promener, flâner, dans des sentiers très agréables. Il existe même un sentier pédestre goudronné qui permet de faire le tour de l’île en quelques minutes.

Bendor possède également un minuscule port croquignolet entourées de maisonnettes colorées et serrées les unes contre les autres.

Au cours de vos flâneries, vous pourrez faire une halte sur la jolie plage abritée, de serpenter entre mer bleue et roches blanches et rougeâtres, de visiter le jardin de Neptune ou d’admirer de nombreuses statues, sculptures ou vitraux.

En effet, l’île est parsemée de statues et d’œuvres d’art, dont le monolithe de Botinelly intitulé « Nul bien sans peine », qui domine le débarcadère. L’œuvre fut érigée à la gloire de Pierre Puget, sculpteur, peintre et architecte provençal du XVIIème siècle à qui Paul Ricard emprunta la devise. Au sommet de l’île, la vierge du sculpteur marseillais Raymond Servian domine la mer et est l’objet d’un pèlerinage fervent chaque année.

L’île se prête à merveille à la pratique des activités nautiques. Alors, ami patriote ou de passage, si vous êtes un averti ou débutant de la plongée sous-marine, vous pourrez la pratiquer sans problème. Pour les débutants, il y a même des baptêmes d’initiation dans les eaux turquoises de l’île. Comme dit ci-dessus, les activités nautiques ne manquent pas non plus : planche à voile, dériveur, catamaran, kayak, paddle et pédalo… A abuser sans modération !

Alors, si vous descendez sur la Côte d’Azur durant ces deux mois d’été, ou plus tard, ou bien plus tard, ne zappez pas sur les îles Paul Ricard. Vous ne le regretterez pas ! Allez, une dernière petite balade sur l’île de Bendor. Et bonnes vacances…

Comme pour l’île des Embiez, je voulais mettre à la fin de ce modeste article un petit film résumant l’ensemble de l’île de Bendor. J’en ai visionné pas mal en éliminant ceux qui sont constitués par une succession de diapositives toujours accompagnées d’une grosse musique censée impressionner.

Les films – réellement films – que j’ai trouvés n’étaient pas de qualité pour différentes raisons : images instables, éclairages non appropriés, endroits sans intérêt, commentaires inintéressants et autres. J’ai donc préféré ne pas en mettre. On s’en passera !

Très bon été à vous tous

Cachou

 645 total views,  2 views today

image_pdf

20 Commentaires

  1. Ne pas oublier quand même que Ricard est sponsor de la corrida…

    • J’ai sursauté en te lisant, et en apprenant, que le groupe Ricard est sponsor de la corrida ! Ceux qui ont suivi le forum sur ce sujet de la corrida récemment sur un RR connaissent mon opposition acharnée et massive contre cette pratique barbare, sanguinaire, violente et de la plus grande injustice qui soit que de massacrer un innocent qui n’a rien demandé et qui n’a aucune chance de s’en sortir sous prétexte que c’est un animal.
      C’est très probablement pour cela que tu me donnes cette info.
      J’ai donc immédiatement vérifié, tu as raison pour le passé mais plus actuellement. Le groupe Ricard a totalement abandonné son sponsoring et toute participation financière concernant la corrida en 2020 (référence).
      Ouf !!!

  2. J’habite à 20 mn de Six-Fours et j’y travaillais à une époque. J’assistais toujours impressionné à l’embarquement du camion de ravitaillement pour l’ile Ricard des Embiez. C’est un bateau à peine plus gros que le camion qui fait la traversée et avec des passagers. Le bateau se cabre, on pense qu’il va se renverser et puis non, en avançant le camion fait redescendre le bateau. Impressionnant.

    • Ce que tu dis est rigolo, car comme expliqué au début de l’article, j’ai à nouveau visité l’île des Embiez récemment avec des amis. Il y avait des travaux sur l’île, et donc un énorme poids-lourd transportant des matériaux de construction a fait la traversée sur le même bateau que nous. Et j’ai eu les mêmes impressions que celle que tu décris !

      Cela dit, tu habites à 20 minutes de Six-Fours, nous ne sommes ainsi pas très loin même si nous ne sommes pas littéralement à côté !

      • Oui nous sommes presque voisins. Ceci dit les 20 mn, c’est quand ça roule bien sur l’autoroute. Je suis de l’autre côté de Toulon à 10 ou 12 km.

  3. Très bon été Cachou, et merci pour ce petit rappel de l’archipel des Embiez

  4. merci pour cette flanerie dans des lieux qui font rêver : ceux qui habitent ces endroits à l’année ont une chance exceptionnelle

  5. Un coin de paradis comme il en existe beaucoup et sur lesquels ne pourront jamais se promener les chômeurs du 93 ou des favelas brésiliennes et plus largement tous  » les damnés de la terre », pas même dans leurs rêves les plus fous. Ainsi va le monde. .

  6. Merci ami Cachou pour cette superbe balade! L’apéritif anisé aussi. Malheureusement pour moi, dans la région où j’habite, la distillerie voisine ne fabrique que le Pommeau, apéritif à base de cidre et de calva, et le fameux calva lui-même. Je me console en consommant , avec modération, le vrai Ricard, pas les ersatz des sous-marques. Merci pour ce superbe moment et ce rayon de soleil! Pour moi, le soleil, les cigales, le pastis, c’est un morceau de Paradis! ☀️☀️☀️☀️☀️

Les commentaires sont fermés.