Département chéri de Jacques Chirac et de Denis Tillinac, la Corrèze recèle bien des trésors.
Entre Brive-la-Gaillarde et Aurillac, l’un d’eux se révèle au détour d’un virage, dans la vallée encaissée de la Maronne : les Tours de Merle.
Ici, en Xaintrie, plusieurs co-seigneurs se partageaient un castrum étroit de 130 m de long sur 50 m de large. Du XIe siècle au XVe siècle, les nobles familles de Carbonnières, Merle, Veyrac, Saint-Bauzille et Rochedragon établirent là leurs hôtels fortifiés, résidences et tours de défense.
En contrebas de l’éperon, au bord de la rivière, vivait une centaine de villageois. Vidé de ses habitants pendant les guerres de religion puis occupé de nouveau, le site est abandonné en 1732.
De ce passé médiéval, aux confins de la Corrèze et du Cantal, quelques ruines majestueuses subsistent, loin de la cohue des grandes villes et de l’esprit start-up nation cher à Emmanuel Macron. Pas assez de diversité et d’exotisme non plus pour l’intéresser.
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Reconstitution du site
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Quelles beautés !
Excellent article, tout y est.
Encore une merveille de plus ce bon matin, ce qui va me faire passer une bonne journée, malgré le salaud de Macron. Il ne m’enlèvera pas le plaisir de ces superbes photos des Tours de Merle. Merci François !
Dingue ça ! Même chose que mon post que l’Abbaye des Gardes de notre ami Côme. Les premières lettres sont démesurées, je n’y suis pour rien du tout !!!!!
Bonjour @cachou
Merci pour votre gentil commentaire.
Vous avez maintenant la possibilité de modifier la police, de joindre des liens etc. Peut-être avez vous fait une mauvaise manip’. Bon, j’ai réduit la taille de votre police.
👍
Très impressionnant ; belle présentation !
mais comment ont-ils fait à cette époque sans aucun engin de chantier pour hisser toutes ces pierres de taille sur ces hauteurs escarpées ? Incroyable, l’ingéniosité et les travaux titanesques de nos aïeux !!
il faut drôlement s’éloigner des sentiers battus pour tomber sur ces tours, et souhaitons que la diversité ne s’en approche jamais. 21.50 LE 17/12
Murs éventrés, balafres, trous béants,…On se demande ce qui empêche la restauration de ces parties gravement abîmées au motif que ce serait falsifier l’histoire. Certains endroits se sont écroulés probablement en raison d’un manque d’entretien. La raison pécuniaire ne me semble pas suffisante d’autant plus que l’argent investi à cet effet pourrait être récupéré au moyen d’une utilisation touristique. On restaure bien de vieux tapis, de vieux tableaux, de vieilles statues, de vieux vases, de vieilles reliques, pourquoi pas de vieux châteaux? A étudier,…
En Angleterre, Ecosse, Irlande, il est extrêmement fréquent que des ruines soient entretenues telles qu’elles sont, sans chercher à les reconstruire telles qu’elles étaient à l’origine.
Le résultat est souvent meilleur qu’une ruine reconstituée » à l’identique « .
2 exemples :
Urquhart Castle, au bord du loch Ness, en Ecosse : https://www.google.com/search?q=urqhart+castle&tbm=isch&ved=2ahUKEwirm6T99tXtAhUE4RoKHT2jASAQ2-cCegQIABAA&oq=urqh&gs_lcp=CgNpbWcQARgAMgQIABATOgQIIxAnOgUIABCxAzoCCAA6BAgAEEM6BwgAELEDEEM6CAgAELEDEIMBUKrMHljI3x5gmPoeaABwAHgAgAF1iAHHA5IBAzAuNJgBAKABAaoBC2d3cy13aXotaW1nwAEB&sclient=img&ei=hMnbX6vJGoTCa73GhoAC&bih=657&biw=1366&rlz=1C1CHBD_frFR699FR699#imgrc=RN6oFhA0eWiElM
Dunluce Castle, en Irlande du Nord : https://www.google.com/search?q=dunluce+castle&rlz=1C1CHBD_frFR699FR699&sxsrf=ALeKk01sKKMhmggzmFiJHmffjBe-4ASEkg:1608239566834&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwj90OCg99XtAhW18uAKHeIdAqUQ_AUoAnoECBAQBA&biw=1366&bih=657#imgrc=cpQG42-VZlt8uM
L’histoire se mêle alors à la légende et à la poésie.
@claude t.a.l
« Le résultat est souvent meilleur qu’une ruine reconstituée à l’identique ».
Meilleur? Ca ça reste à vérifier. De plus comment exploiter de tels lieux d’un point de vue touristique si tous les murs sont éventrés, les toits inexistants et les chemins impratiquables ? Les visiteurs risquent de ne plus revenir à la longue.
Après une restauration toujours dans le respect de l’Histoire du château, on pourrait comme cela se fait par certains en Espagne, utiliser ces endroits pour y faire des gîtes pour de jeunes mariés (période de la Lune de miel), pour des anniversaires,des cérémonies, des colloques ou des conférences, des rencontres entre chefs d’entreprise, etc. Les utilisations sont nombreuses. Au stade actuel le château est inexploitable (ou si peu).
En effet on devine d’après la maquette le potentiel de ce site au niveau touristique qui pourrait constituer un apport non négligeable à toute la région.
Personnellement je suis partisan d’une restauration maximale de tels joyaux et tant pis pour les puristes ou les frileux. On pourra toujours faire un musée limitrophe expliquant les différentes phases du château.
Si le cours d’une certaine histoire du château s’est arrêté en 1732, en revanche ce n’est pas le cas de l’Histoire tout court. Bonne journée.
Ces ruines ( Angleterre, Irlande, Ecosse ) sont parfaitement entretenues de façon a rester immuables telles qu’elles sont actuellement.
Les chemins sont parfaitement praticables et l’herbe est parfaitement tondue.
Des brochures ou des guides expliquent au cours de quelles guerres et pourquoi tel ou tel château est ainsi aujourd’hui.
Les 2 conceptions ( restauration à l’identique ou entretien des ruines ) sont, selon moi, également justifiables.
( La reconstitution » à l’identique » pouvant mener trop souvent à l’insertion malencontreuse d’un » geste architectural contemporain » comme ce qui avait été préconisé pour Notre-Dame de Paris ).
Bonne journée à vous aussi.
@claude t.a.l
Je dirais plutôt que c’est parce que les chemins sont parfaitement praticables avec de superbes dalles en pierre ou en béton désactivé et que l’herbe y est parfaitement tondue et entretenue que ces ruines dégagent une valeur. Sans cet entretien et cette logistique paysagère qui entourent ces ruines ces dernières ne revétiraient aucun attrait, ni aucune esthétique. Il n’est qu’à regarder les photos datant d’il y a un siècle, à une période où les lieux n’avaient pas encore été réaménagés pour voir que ces endroits étaient alors hideux et sans intérêt.
Mais il est vrai qu’un rémanégement du paysage limitrophe est nettement moins couteux qu’une restauration d’un château mediéval digne de ce nom. Cette dernière est longue, fastidieuse, couteuse avec des retombées économiques très décalées.
C’est ce qui explique en partie, selon moi, le choix de laisser les ruines telles quelles et de ne s’attaquer uniquement qu’au paysage environnant.
Hé oui tout est une question d’argent, tout le reste n’est que littérature.
Je serais personnellement pour une option médiane avec une restauration conséquente avec cependant une partie laissée avec ses ruines.
Ainsi on aurait une partie exploitable et qui apporterait des ressources à la région (et au château) et une autre partie sans restauration (pour les puristes).
Voir le cas du château de Tournoel :
https://www.youtube.com/watch?v=LZyMvFoItmA
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Pour Théophile.
Absolument d’accord avec les deux derniers paragraphes.
Noël est dans quelques jours.
Alors, si vous nous faisiez un article sur le château de Tournoël, ce serait de circonstance ….. 😉
Je crois me souvenir que ce château est proche du puy de la Bannière, près de Clermont-Ferrand.
@claude t.a.l
Mon but n’était pas de parler du château de Tournoël en particulier mais de prendre exemple sur ce dernier pour démontrer qu’une restauration de bâtisses datant de plusieurs siècles était tout à fait possible. La preuve a été apportée par ce couple de passionnés qu’une restauration était faisable avec toutes les retombées économiques qui en résultent par la suite pour la région. Toutes ces prétendues ruines peuvent être parfaitement remises en état, du moins en bonne partie et la vie économique peut y revenir. Toutefois pour cela il y faut une volonté politique et des passionnés de vieilles pierres, même si le chemin est long et fastidieux.
Quant à un article sur ledit château je ne suis pas un spécialiste en la matière mais il existe des dizaines d’écrits effectués par des spécialistes qui en parlent en connaissance de cause avec moult détails. Vous pouvez les trouver sur Internet.
@claude t.a.l
C’est un éternel dilemme ! Restaurer ou laisser tel quel… Je crois que sous Napoléon III, avec le château de Pierrefonds ou Notre-Dame de Paris, il y avait déjà polémique (restaurations de Viollet-le-Duc et Mérimée)
Les deux me vont également.
souvenir d’ Aurillac, il y a 45 ans……..une quincaillerie qui vendait dans des sacs en jute de la clouterie et de la visserie assortie de ses boulonneries dans des sacs en jute exposés contre la façade de la boutique
vente au détail, au poids, bien entendupas obligé d’ acheter un plastique avec 50 chevilles de diamètre 8 pour un seul trou et dont 49 finiront a la poubelle, comme ces yaourts vendus par 16, qui te laissent le choix entre la diarrhée ou nourrir avec la poubelle !
la vieille dame vendait egalement des cailloux de carbure de calcium…pour alimenter en gaz acétylène les lampes portatives
autres temps autres outils