Après l’élimination en Irak du général Qassem Soleimani, abattu par un drone américain en janvier 2020, Téhéran rend hommage à son nouveau martyr, un scientifique de l’ombre, victime d’une attaque ciblée.
L’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh, physicien attaché au programme nucléaire iranien, suscite un tollé général et de nombreuses condamnations à travers le monde.
Bien entendu, pour Téhéran, l’implication du Mossad ne fait aucun doute, Israël ayant même agi comme “mercenaire des États-Unis”.
Il est vrai que ce n’est pas aux Israéliens qu’on va enseigner l’art des assassinats ciblés, opérations menées par l’Etat hébreu il y a 70 ans, avec la traque continue des nazis, partout dans le monde.
Plus de 2 000 cibles ont été “traitées” en quelques décennies.
On ne sait pas grand-chose de cette opération en Iran, puisque les versions diffèrent : “Attaque menée par une automitrailleuse télécommandée” ou bien “Assaut donné par 12 snipers” sur le véhicule du savant, chacun y allant de son petit scénario hollywoodien et Téhéran se contentant de souligner la complexité de l’opération, pour mieux camoufler les failles sécuritaires du régime.
Mais au-delà des larmes de crocodile versées par les chancelleries occidentales, qui recourent toutes aux éliminations extrajudiciaires plus ou moins discrètes, le point essentiel qu’il convient de souligner est que Mohsen Fakhrizadeh était dans le collimateur d’Israël depuis longtemps.
“Mohsen Fakhrizadeh avait été accusé en avril 2018 par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou d’être le chef d’un programme nucléaire à visée militaire dont l’Iran a toujours nié l’existence.”
En clair, ce physicien dirigeait un programme nucléaire clandestin.
Qu’il soit devenu la cible d’Israël, hanté par la course à l’arme nucléaire que mène l’Iran en coulisses, n’a donc rien d’étonnant.
Tout ce qui peut retarder le programme nucléaire iranien est une priorité de la politique israélienne.
Ce n’est pas la première fois que des scientifiques iraniens sont éliminés. Il n’y a jamais de trêve avec la guerre souterraine.
Et la règle du droit international humanitaire, interdisant de s’attaquer aux civils, ne pèse pas bien lourd face aux intérêts supérieurs d’un État.
En fait, quand un pays veut peser sur l’échiquier international et assurer une diplomatie tous azimuts, comme la France, les services secrets sont un outil incontournable. Les agents de la DGSE sont là pour mener ces opérations “Homo”, consistant à éliminer toute “cible de haute valeur” qui représente une menace pour les intérêts de la nation. Bien entendu, le nombre de ces opérations, aussi discrètes qu’illégales, reste inconnu, mais tout Président y a recours.
On ne compte plus les victimes des exécutions extrajudiciaires à travers le monde. Les intérêts supérieurs d’une nation englobent les domaines les plus variés, avec des limites d’action qui ne dépendent que de l’exécutif en place.
Un leader à poigne ne s’embarrassera guère de considérations humanistes superflues. La fin justifie les moyens…
Que Trump soit dans le coup n’aurait rien d’étonnant. On lui prête l’intention de vouloir bombarder des sites nucléaires iraniens, histoire de savonner la planche de Joe Biden et de plomber définitivement l’accord sur le nucléaire iranien.
Personnellement, je ne crois pas à cette option dans l’urgence, mais si Donald Trump est reconduit pour quatre ans, tout est possible.
Il est vrai que la diplomatie de Bisounours qu’entend mener Biden au Moyen-Orient a de quoi inquiéter Netanyahu.
Pour conclure, ajoutons que “l’Iran est le principal sponsor du terrorisme”, comme l’a rappelé Mike Pompeo récemment.
“Le danger, au Moyen-Orient, ce n’est pas Israël, c’est l’Iran”, a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
Car c’est bien la politique expansionniste de l’Iran qui déstabilise la région, en intervenant avec ses milices chiites en Syrie, en Irak, au Yémen et en armant le Hezbollah libanais.
Après 13 siècles de guerre ininterrompue entre chiites et sunnites, on imagine très bien ce que donnerait l’arme atomique aux mains des mollahs enturbannés de Téhéran.
Jamais les Israéliens n’accepteront un tel risque. Des attentats contre des savants iraniens, il y en aura d’autres, car avec la guerre de l’ombre et les exécutions extrajudiciaires, nul n’est à l’abri. Et c’est bien là l’atout essentiel de ces opérations ciblées.
https://ripostelaique.com/execution-du-chef-du-programme-nucleaire-iranien-raison-detat.html
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Non mais allo quoi? Comment les Israéliens pourraient accepter que les Iraniens puissent se doter de l’arme nucléaire alors qu’il ne se passe pas une journée sans que les autorités de ce pays islamiste n’exhortent son peuple à la destruction d’Israël!!
Les israéliens ne profitent pas de leur puissance militaire pour imposer leur hégémonie politico religieuse à d’autres pays comme le font les Turcs actuellement mais juste pour conserver une sécurité dans la limite des frontières de ce petit pays !
Et bien je les soutiens . La France ne le fait elle pas ? En allant au Mali ne tente -t-elle pas de maintenir la pression des islamistes ? Dans son intérêt propre
Les gouvernements qui s’indignent des actions d’Israël auraient pu envoyer leurs services spéciaux, et forces spéciales, en Arménie, au Karabakh, pour détruire les drones bombardiers vendus aux turcs par Israël … Mais non, personne n’a rien fait. Même pas Poutine.
Ils sont forts, et déterminés ces Israéliens ! Admirables. Bravo !
Hollande, matamore de pacotille, s’est laissé aller après son départ, à reconnaître qu’il avait « autorisé » ses Services spéciaux à commettre de telles pratiques.
J’aimerais savoir si Macron a déjà agi de même ? Quels pays ciblés ? quelles « personnalités » ?