Quel est l’objectif de l’expérience de Stanley Milgram (psychologue américain) ? Cette expérience publiée en 1963 permet d’évaluer le degré d’obéissance à l’autorité contre sa propre conscience et sensibilité.
Le but de Milgram était d’essayer d’expliquer les horreurs des camps de concentration de la seconde guerre mondiale, et ce qui a pu mener des personnes ordinaires à tuer ou à torturer sur ordre hiérarchique pendant le nazisme et par banalisation du mal. En effet, les responsables nazis lors du procès de Nuremberg avaient tenté de se réfugier derrière l’argument de l’obéissance aux ordres sans pouvoir faire état de leur conscience ou décision d’action par eux-mêmes.
Suite à des annonces dans les journaux proposant à des gens d’être volontaires pour une expérience sur l’étude de la mémoire, avec rémunération non négligeable pour l’époque, Milgram et son équipe ont recruté 40 individus nécessaires pour réaliser leur expérience.
L’expérience se déroule avec trois personnes. Un élève qui doit mémoriser des listes de mots et les répéter à la demande, un enseignant qui dicte les mots et vérifie s’ils ont bien été mémorisé, un expérimentateur à l’allure peu sympathique, sûr de lui, affublé d’une blouse grise représentant l’autorité.
Le choix entre les deux personnes pour savoir qui sera l’élève et l’enseignant est fait par un tirage au sort.
En présence de l’enseignant, l’élève est installé dans une pièce avec un bracelet au poignet permettant de recevoir des chocs électriques. L’enseignant est ensuite amené dans une pièce différente et se trouve face à un générateur de chocs électriques avec 30 positions incrémentée chacune de 15 votes pour un maximum de 450 votes. Milgram a aussi placé des étiquettes indiquant le niveau de choc, comme ‘modéré’ (de 75 à 120 Volts) et ‘fort’ (de 135 à 180 Volts). Sur les commutateurs de 375 à 420 Volts, on pouvait lire ‘Danger: choc sévère’ et sur les deux niveaux les plus hauts (de 435 à 450 Volts), on pouvait lire ‘XXX’. |
L’expérience commence. L’élève commence à effectuer des exercices de mémoire. À chaque erreur, l’enseignant actionne une manette qui envoie une décharge à l’élève qui augmente systématiquement d’un palier. L’objectif affiché est de déterminer si les décharges électriques peuvent stimuler la mémoire de l’élève.
Bien entendu, comme tout le monde l’a compris je pense, l’élève censé recevoir les décharges électriques et l’expérimentateur sont des comédiens. Il n’y a aucune décharge électrique d’envoyée, l’élève est même sorti de sa pièce, et toutes ses réactions d’oubli, de cris, de souffrance, de supplication d’arrêter, et autres sont des enregistrements tout simplement. Mais l’enseignant, lui, ne le sait absolument pas. Il croit à la réalité de la situation. De même, le tirage au sort initial pour déterminer qui sera l’enseignant et l’élève était truqué. |
Voici les séquences audios préenregistrée (transcrite de l’américain en français) de ce que disait l’élève quand l’enseignant déclenchait un choc à certains niveaux.
Dans l’expérience, le volontaire obéit à des ordres simples, il pense torturer, voir tuer l’élève avec les chocs électriques, uniquement dans le but de faire correctement le travail qui lui a été demandé. L’expérimentateur est chargé de rassurer l’enseignant (qui envoie les décharges) en lui affirmant qu’il n’est pas tenu pour responsable des conséquences de ces décharges puisqu’il ne fait qu’obéir. Quelles que soit les réponses de l’élève si elles sont fausses, ou même si l’élève ne répond pas, l’enseignant doit passer à la décharge électrique supérieure.
Si l’enseignant souhaite s’arrêter, l’expérimentateur lui donne quatre ordres dont l’autorité croît. Si après ces quatre interventions, l’enseignant souhaite toujours s’arrêter, l’expérience est interrompue. Sinon, elle prend fin quand l’enseignant a administré trois décharges maximales (450 volts) à l’aide des manettes intitulées « XXX » situées après celles faisant mention de « Attention, choc dangereux »
Les résultats :
Avant cette expérience de Milgram des enquêtes avaient été réalisé par des médecins-psychiatres. Voici, ci-dessous, les prévisions des médecins psychiatres et les résultats réels des expériences :
Les enseignants montraient des signes stress. Les premiers signes de tension se manifestaient vers 75V lorsque l’élève commençait à donner des signes de malaise. Mais malgré leurs premières réticences, la plupart des sujets continuèrent à octroyer des décharges. Milgram a constaté que plus l’intensité des décharges augmentait, plus l’expérimentateur était hésitant et nerveux. Les sujets étaient tiraillés entre les souffrances de l’élève et le fait de devoir obéir. Milgram a qualifié ces résultats « d’inattendus et d’inquiétants ».
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Voici expliqué comment les mondialistes réalisent actuellement leur agression face à la planète en exerçant une autorité exigeant l’obéissance. Il s’agit ni plus ni moins d’une expérience de Milgram à l’échelle planétaire. L’autorité s’exerce par le prétexte du virus chinois (l’expérimentateur) sur les médias, force de l’ordre et amendes (l’enseignant) et sur les populations qui ne peuvent que subir (l’élève) en leurs imposant des règles dites sanitaires et le port d’un masque dévastateur. |
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Comme il y a toujours des mauvais élèves, l’expérimentateur qu’est l’Etat essaie de les neutraliser par de la déinformation, par l’interdiction des opposants de s’exprimer dans les médias, par des mesures dites sanitaires inacceptables, par des mensonges quotidiens d’ampleurs inégalés, par des interdictions de prescription de médicaments soignants, par des provocations de faillites économiques bien organisées, par des amendes pour non obéissance, par l’encouragement de la délation entre citoyens.
Bon, il ne faut pas oublier aussi que demander à un Français d’avoir une personnalité pour avoir le cran de réagir est aussi crédible que vouloir aller prendre un café sur Uranus aujourd’hui. Hélas.
C’est là un scandale sociéto-médicale qui fera date, et qui sera enseigné comme cas d’école de l’installation d’une dictature dans un pays démocratique pendant des générations
Pour voir la vraie expérience et réactions de l’enseignant et l’élève qui crie (!) cliquer ici (nouvelle page).
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Vade Mecum du 9 novembre 2020 à 12 h 27 min
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Oui, ce que tu dis là est très vrai. À grande échelle, au niveau des foules, ce n’est plus l’autorité qui intervient. Mais il y a un autre facteur différent mais qui amène au même résultat. Les sociologues le connaissent bien.
Au niveau des foules, il n’y a pas d’autorité individuelle, mais il y a l’autorité du groupe. La grosse majorité faisant d’une certaine façon, tout le monde a le sentiment de devoir faire pareil sinon il va s’individualiser et risque d’être regardé par tous. Et chaque membre du groupe pense ainsi.
Quand tu es propriétaire et que tu assistes à une assemblée générale annuelle, tu entends souvent des propriétaires se plaindre de choses et d’autres avant la réunion, puis au moment du vote de la réunion devant tout le monde, ils votent la majorité et non plus comme ils le pensaient avant la réunion, et votent donc à l’inverse de ce qu’ils pensent réellement. C’est un phénomène extrêmement courant.
La foule amène une perte de la personnalité et une soumission à l’action du groupe.
Sauf quelques personnes au caractère et à la personnalité affirmée y résistent.
@cachou
Voyez vous, depuis que je fais du commercial j’applique souvent ce que Caldini appelle, la preuve par l’autorité, mis en valeur par Milgram. Cette soumission à l’autorité peut effectivement prendre des formes différentes qui aboutissent toutes à influencer la décision de quelqu’un. En revanche, à plus grande échelle, je ne suis pas certain que l’on parle du même phénomène. Relisez l’ouvrage de Litell (les bienveillantes).
certains gilets jaunes ont pu vérifier » de visu » que la réalité dépasse la fiction
@ Cachou. Rien n’est gagné, je n’ai jamais dit le contraire. Mais cette fois-ci l’enjeu est colossal et je crains réellement une explosion de violence. Ces élections sont de toute évidence truquées et la stratégie de Trump apparait éblouissante. Attendons la suite … Et la Cour Suprême est théoriquement favorable à Trump …
@ gigobleu du 8 novembre 2020 à 11 h 55 min
Nous espérons tous, même si les chances sont, quand même, assez minces !
Mais la vie montre parfois des retournements inattendus.
Nous serons fixés. Il ne faut pas oublier le scrutin des élections américaines de 2000. marqué par les déboires post-électoraux des deux candidats principaux, le démocrate Al Gore et le républicain George W. Bush, qui doivent attendre les résultats de l’État de Floride, déterminants pour le résultat final, pendant plus d’un mois.
Bush gagne la Floride avec 537 voix d’avance. Ces résultats sont contestés par le candidat démocrate devant la Cour suprême de Floride et Cour suprême des États-Unis. Celle-ci estime dans son arrêt Bush v. Gore le 12 décembre 2000 que le recompte ordonné par la Cour suprême de Floride est anticonstitutionnel par 7 voix contre 2 et, par 5 voix contre 4, qu’il est impossible d’effectuer un recompte constitutionnel dans les délais impartis par la Constitution des États-Unis.
Alors, Trump qui va faire appel aux mêmes institutions…..c’est pas gagné !!
Vade Mecum du 8 novembre 2020 à 11 h 51 min
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Merci de l’intérêt que tu portes à cet article et surtout à cette expérience. L’expérience de Milgram n’a, évidemment, pas échappé à la règle des expériences novatrices et révélant des choses inattendues. Comme l’a dit le professeur Raoult il y a quelques semaines, à propos de ses différentes découvertes, tout chercheur qui trouve devra s’attendre à l’opposition, les railleries, les incompréhensions quasi systématiques de beaucoup de ses confrères. Puis, continue-t-il, au fil du temps votre découverte commence à être acceptée et devient, à un moment, une vérité scientifique. Milgram n’y a pas échappé. Son expérience a été très critiquée de différentes façons. C’est peut-être parce qu’il a réussi là à démontrer quelque chose que les autres n’avaient pas pensé ou oser faire (?). Tout comme aussi le Professeur SEMMELWEIS qui avait démontré, au XIXème siècle qu’en se lavant les mains avant de faire des auscultations gynécologiques sur des futurs mamans, le taux de mortalité avait chuté de façon extrêmement spectaculaire. Il a été humilié et renvoyé de l’hôpital dans lequel il travaillait à cause de cela, à Vienne en Autriche*.
Ton point de vue est intéressant car tu situes cette expérience dans un paradigme (une représentation du monde, une manière de voir les choses) médical avec une autorité scientifique. De même, les cobayes n’étant pas médecins, sont incapables d’évaluer les dégâts provoqués sur « l’élève ». Et bien tu vas être surpris par ce qui suit.
Tout d’abord, je ne vois pas où se trouve le paradigme médical. Trois acteurs sont en jeu, trois personnes qui ne sont aucunement médecins, un qui subit (l’élève), un qui agit en envoyant les impulsions électriques (l’enseignant) et un qui représente l’autorité (non médicale) l’expérimentateur. L’opération est présentée comme ayant un but de recherche sur la mémoire, mais nous ne sommes pas dans un hôpital, avec des lits et des appareils gigantesques partout. Mais ceci est accessoire comparé à ce qui suit.
Ce qui va te surprendre beaucoup c’est que dans un autre paradigme, beaucoup plus ordinaire, celui d’une émission de télévision grand publique, cette expérience a été reproduite et a donné des résultats encore plus effrayants que celle de Milgram**.
En 2010 France 2 a voulu vérifier l’impact de l’autorité quand celle-ci, au lieu d’être incarnée par un scientifique en blouse grise, repose entre les mains d’une simple animatrice télé, en l’espèce, Tania Young dans le jeu intitulé « Le jeu de la Mort ». Cette expérience de Milgram, a été transposé dans un faux jeu télévisé en recrutant 80 candidats (40 pour Milgram). Chacun d’entre eux pensait participer à une vraie émission pour le compte de France Télévisions. Leur participation était bénévole. Un public était présent, qui applaudissait comme dans les vraies émissions de jeu. Le voltage montait jusqu’à 460 V pour 450 avec Milgram. Bien entendu, l’élève ne recevait également aucune décharge électrique.
Les résultats sont encore plus effrayants que l’expérience de Milgram. Seules 17 personnes sur 80 ont osé se rebeller contre l’autorité en cours d’expérience. À 320 volts, l’acteur supplie d’arrêter le jeu, mais l’animatrice Tania Young presse le questionneur : « Ne vous laissez pas impressionner, continuez… » Comment, poursuivre la torture ? Et bien 70 % de ceux qui persistent nient la victime en parlant pendant qu’elle crie. À 380 VOLTS, L’ACTEUR NE RÉAGIT PLUS. LE SILENCE FAIT CROIRE QUE LA DÉCHARGE L’A FAIT S’ÉVANOUIR. ET MALGRÉ CELA, 80 % DES QUESTIONNEURS VONT AU BOUT DE L’HORREUR… C’EST PLUS QU’EN 1963 !
Pire encore !
A 180 volts, une personne de la production fait irruption sur le plateau sur le mode « On arrête tout, ça dérape, c’est une catastrophe ! » Tania Young, au contraire, insiste pour poursuivre le tournage. Le questionneur observe donc que quelque chose cloche. Il doit choisir son camp : l’animatrice ou la chargée de production… ET BIEN, LES QUESTIONNEURS ONT CONTINUÉ À POUSSER LES DÉCHARGES EN SE RANGEANT AUX ORDRES DE L’ANIMATRICE TANIA YOUNG !
Il y a là une des différences majeures avec l’expérience de Milgram, lequel avait lui aussi introduit ce conflit entre autorités : EN 1963, LA DÉSOBÉISSANCE ÉTAIT MASSIVE. « Des situations qui produisaient le désordre n’en produisent plus », constate le professeur Beauvois, tandis que Christophe Nick, l’auteur du documentaire, en déduit que « la télévision est mûre pour accueillir un jeu où le but consiste à tuer son prochain ».
Quand ton serviteur dit depuis 40 ans que les français sont de plus en plus décérébrés, et deviennent de plus en plus des mouton, cette expérience le prouve si besoin était.
Quant à la deuxième partie de ton post dans laquelle tu dis que la rébellion des français est dû à la faible autorité médicale issue de la cacophonie, je te donnerai mon point de vue quant un fait sera d’abord acquis : y a-t-il rébellion dans ce pays, comment se voit-elle, et quels sont ses actions ? Pour le moment je n’ai encore rien vu et rien entendu de la part du peuple.
Je te remercie d’avoir lancé ce débat fort intéressant.
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* Voir mon article sur Résistance Républicaine sur ce fait d’histoire médicale en cliquant sur le lien suivant : https://resistancerepublicaine.com/2020/07/19/quelle-difference-entre-le-professeur-raoult-et-le-professeur-semmelweis-aucune/
** Référence : https://www.lepoint.fr/medias/le-jeu-de-la-mort-quand-la-tele-vous-manipule-24-02-2010-427607_260.php#:~:text=En%201963%2C%20le%20professeur%20de%20psychosociologie%20Stanley%20Milgram,plus%20en%20plus%20fortes%20%C3%A0%20un%20pr%C3%A9tendu%20cobaye.
Merci Cachou. Article brillant. Je connaissais bien sûr l’expérience de Milgram mais je ne l’avais pas appliquée à la situation politique actuelle. Et en matière de génie tactique, Trump serait un brillant stratège selon ce que l’on peut découvrir ici:
https://odysee.com/@NostradaMart:7/RQ6NOV:f
Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Les jours et les heures qui viennent s’annoncent captivants, voire extraordinaires.
Votre analyse, aussi intéressante soit-elle, n’est pas probante car vous vous situez dans un autre paradigme. Milgram s’appui sur la force de l’autorité scientifique, en l’occurrence médicale, pour dérouler son expérience: les cobayes ne sont pas médecins et ne peuvent mesurer la réalité des dommages qu’un vrai médecin atténue et légitime. Dans la crise du covid, il y a un phénomène autre, c’est la faible autorité médicale issue de la cacophonie de nos mandarins et qui entraîne une forme de rébellion des français et une remise en cause des politiques actuelles. S’il n’y avait pas des amendes de 135€ à la pelle, on ne parlerait même plus de confinement.