L’être humain, une erreur de l’évolution ? Neuro-biologie de nos schizophrénies ordinaires
« Schizophrenie: coupure entre la perception de la realité, la pensée rationnelle et les émotions.
Forme benigne et courante: Croire en quelque chose et rejeter tout ce qui pourrait nuire ou detruire cette croyance.
Exemple: Nous lisons les journeaux qui confirment nos points de vue. »
Les certitudes sont des choses dangereuses. Mais il y a quelque chose de plus dangereux encore : les certitudes inconscientes.
En fait, je n’ai rien contre les certitudes quand:
1) Je les connais
2) Je les ai vérifiées
3) Je suis prêt à les laisser tomber si les faits s’y opposent
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Les certitudes ne sont pas seulement le fruit de traumatismes ou de hasards de la vie. Dans la petite enfance, nous apprenons par l’observation des parents, leurs commandements, leurs interdictions, les récompenses et les punitions.
Ensuite par l’éducation. L’éducation n’est rien d’autre qu’ apprendre à l’enfant comment se comporter pour être accepté dans la société.
Notre éducation n’est pas l’apprentissage d’une pensée autonome, n’est pas apprendre à vérifier nos « certitudes » et nos convictions, n’est pas apprendre à formuler des hypothèses transitoires et à vérifier leur validité….
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Cette influence énorme de la société sur notre façon de penser, de sentir et de nous comporter sera mieux comprise à travers une petite histoire vraie, racontée par Michael Lukas Möller, un thérapeute de couple.
Le jour J (juin 1944), il y avait plus de 1,5 million de soldats américains en Grande-Bretagne. Une mine d’or pour les sociologues et les psychologues qui étudièrent les différences culturelles entre boys US et jeunes filles anglaises.
« Une histoire est souvent citée, celle des boys américains et des filles anglaises dont les rencontres ne se passèrent pas très bien.
Pourquoi ? Parce que l’Américain voulait un baiser après seulement une soirée de rencontre, un baiser tendre, pas trop fugace, comme c’était courant aux USA ! Pour l’Américain, c’était une chose parfaitement normale qui n’obligeait, ni lui ni la fille, à rien de plus que cela.
Mais souvent, la relation échouait déjà à ce stade. La jeune fille anglaise bien élevée pensait que quelqu’un qui l’embrassait tendrement aurait sûrement envie d’aller au lit avec elle: « Comment ose-t’il? » pensait elle.
Mais parfois,certaines jeunes femmes britanniques, séduites par le jeune homme, embrassaient le garcon avec passion et étaient prêtes à aller plus loin.
C’était maintenant l’Américain qui était contrarié : « Elle va beaucoup trop vite au but. Elle fait cela avec n’importe qui…Je ne veux plus rien avoir à faire avec elle ! »
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J’aime raconter cette histoire parce qu’elle contient les « ingrédients » de tous ou presque tous les désaccords, querelles, bagarres, séparations et divorces entre personnes pourtant de bonne volonté. Voici deux peuples qui étaient un seul peuple il y a moins de 250 ans, qui ont la même langue mais qui ont développé des cultures si différentes qu’ils ne peuvent plus s’entendre sur ce qui est approprié et ce qui ne l’est pas et ce parce qu’ils n’ont pas conscience des différentes cultures dans lesquelles ils baignent comme des poissons dans l’eau.
Ils réagissent automatiquement en fonction de leur logiciel culturel inconscient.
Vous et moi ne sommes pas différents ! La culture qui nous entoure nous est complètement inconsciente bien qu’ elle soit le logiciel de nos comportements.
Encore une histoire vraie qui se passe en Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid. Une famille blanche avait une Nounou noire pour leur fille de 6 ans. La famille était très gentille avec la Nounou, mais la vaisselle et les couverts étaient strictement séparés (apartheid). La petite fille savait qu’ il était absolument interdit d’utiliser la vaisselle et les couverts de la Nounou mais un jour elle oublia cet interdit, mangea son plat préféré dans l’assiette de la Nounou. Quand elle réalisa son « erreur », son conditionnement était si fort qu’elle dut vomir.
J’aimerais en dire un peu plus sur ces deux histoires réelles :
1) Elles ne décrivent pas des exceptions mais sont la règle. Presque tous les problèmes interpersonnels sont basés sur des présuppositions dont nous sommes inconscients, qui sont exclusives et que nous avons « absorbés » comme une éponge, dans notre enfance et bien évidemment sans esprit critique puisqu’il n’était pas encore formé.
Un psychologue l’a formulé ironiquement ainsi : « La manière dont je vois le monde est la seule possible ».
2) Toute tentative d’explication de ce fait échouera. On obtiendra un accord superficiel mais cela ne changera rien à la manière de penser du lecteur ou de l’auditeur. Les exemples et explications présentés dans le présent texte ne changeront rien non plus à ta maniére de penser, cher lecteur.
3) Lorsque des centaines de millions, voire des milliards de personnes vivent sous l’emprise d’idées inconscientes et exclusives, on ne peut plus parler de stupidité, de vision etriquée ou d’étroitesse d’esprit, ni de conditionnement, de propagande ou de conspiration. Il doit s’agir d’autre chose, peut-être même d’un défaut de construction dans notre cerveau.
Cela me rappelle le livre d’Arthur Koestler : « L’homme, erreur de l’évolution ? »
Arthur Koestler était un aventurier, un journaliste, un écrivain et un philosophe génial des cultures.
Il fut membre du Parti communiste, combattit les troupes fascistes de Franco pendant la guerre civile espagnole (1936), et quitta le communisme dès que des informations sur les crimes du stalinisme furent connues (1938).
Plus tard, il s’interessa entre autres à la science du cerveau humain et écrivit: « L’homme, erreur de l’évolution ? »
Son hypothèse est dérivée de la théorie de Papez et MacLean sur les émotions, théorie basée sur trente ans de recherches neurologiques expérimentales.
Cette théorie est appelée la théorie des trois cerveaux. Elle est basée sur les différences anatomiques et fonctionnelles fondamentales entre les structures cérébrales archaïques que les humains partagent avec les reptiles, le cerveau émotionnel, qu’il partage avec les mammifères, et le néocortex spécifiquement humain qui s’est développé en un temps très court sans être correctement relié avec les deux cerveaux plus anciens (reptiliens et mammifères).
La conséquence de cette « erreur évolutive » est une coexistence tendue et des conflits fréquents et éruptifs entre les anciennes structures du cerveau – les centres du comportement instinctif et émotionnel – et le néocortex responsable du langage, de la rationalité, de la logique, de la pensée symbolique. C’est comme si l’on emprisonnait un Homo Sapiens avec un tigre et un crocodile, selon la devise : « Mettez vous d’accord! » Dur!…
Le problème est qu’au cours des 500 000 dernières années, le néocortex des hominidés a connu une croissance presque explosive, sans précédent dans l’histoire de l’évolution. Par conséquent, les voies neurologiques entre les structures archaïques du paleoencephale et le néocortex semblent être insuffisantes.
Le résultat : un développement technique et scientifique incroyable, couplé à une psyché primitive, instinctive et émotionnelle. Une combinaison ultra dangereuse à l’époque des bombes atomiques ou des virus fabriqués en laboratoires (Wuhan?)
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Cela pourrait expliquer beaucoup de choses, tant au niveau des relations individuelles (querelles et conflits récurrents, crises de colère explosives, violence ou même meurtre par jalousie : « Parce que je l’aimais » etc…) qu’entre Etats : Les guerres qui coûtent plusieurs fois les profits que l’on espére faire, la destruction de nos moyens de survie, stratégies de Mutually Assured Destruction (MAD qui dit bien ce que cela veut dire: Folie).
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Au début de ce texte, j’ai expliqué qu’une grande partie des problèmes et des conflits est causée par des cultures différentes et inconscientes. Quel est le rapport avec la théorie Papez-MacLean, avec les trois parties du cerveau insuffisamment connectées ?
Cela est dû à ce que dans notre enfance, nous avons absorbé notre culture émotionnellement (c’est-à-dire avec notre cerveau archaïque) : « Comment peux-tu faire cela ? », « Tu dois le faire ? », « Sois gentil et mange tes épinards », « Maman t’aime quand... ».
Et si ces commandements, interdictions, culture et idéologies, qui ont été repris par le cerveau archaïque, sont mis en danger ou seulement contredits, le tigre en nous rugit et le crocodile attaque.
Dans un texte antérieur je regrettais que lorsque quelqu’un est idéologiquement convaincu de quelque chose, il soit absolument fermé aux faits qui contredisent ce en quoi il croit, fermé à la pensée logique et critique :
« Un phénomène m’a toujours surpris, étonné, déconcerté, consterné, choqué, effaré et stupéfié, et c’est que la croyance en une idée, une idéologie, une religion, une vision de la vie, une conception, une vision du monde, puisse tellement nous influencer qu’aucun fait, aucun argument, aucune contre-preuve ne peut nous faire changer d’idées.
Malgré toutes les preuves du contraire, malgré des faits d’une clarté aveuglante… il est presque impossible d’amener à la raison des gens qui se sont donnés corps et âme à leurs idées…«
Après de nombreuses années d’incompréhension de ce phénomène et de nombreux maux de tête, d’hypothèses émises et rejetées (stupidité, entêtement, conditionnement, identification avec la foi, dissonance cognitive, etc…), j’ai le sentiment d’avoir enfin compris l’énigme.
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Je pense que je comprends maintenant ce phénomène : La pensée logique et rationnelle est située dans le néocortex, les croyances sont situées dans le cerveau archaïque. Ainsi, lorsque j’argumente, je n’atteins pas les croyances, car elles sont stockées ailleurs que dans la pensée logique.
Imaginez un homme qui cherche sa clé sous un lampadaire (parce qu’il y a de la lumière = néocortex et pensée logique) alors qu’il l’a perdue dans l’obscurité (cerveau archaïque = émotionnel et instinctif).
Ou bien imaginez un sourd-muet qui essaie de communiquer en langage corporel avec un aveugle... Incommunicado!
« Objection » pourrait-on me dire: Pourquoi la nature et l’evolution feraient-elles de telles erreurs de construction?
1) Ceci s’est produit souvent dans le passé et ces espèces ont disparu. Les scientifiques estiment que durant toute l’évolution 5 à 50 milliards d’espèces ont disparu ce qui représente 99.9%de toutes les espèces ayant un jour existé sur terre. Rien ne nous permet de croire que nous serions éternels, que ce destin nous serait épargné. Ainsi que je l’ai déjà dit: Un incroyable développement technique et scientifique, accompagné d’un instinct primitif et d’une émotionalité irrationnelle est une combination dangereuse à l’époque du coronavirus et des bombes atomiques… Notre survie biologique est donc rien moins qu’assurée. Ce défaut de construction qui est loin d’être le premier dans l´evolution pourrait très bien nous faire disparaitre de cette terre.
2) Nous ne sommes même pas sûrs qu’il s’agisse d’un défaut de construction de la part de l’évolution. Nous oublions trop souvent que notre cerveau n’a pas pour mission d’ếtre raisonnable mais d’assurer notre survie. Le cerveau est là pour aider les humains d’il y a 80.000 ans à survivre, à cueillir des pommes, à chasser le mammouth, à se protéger et protéger sa famille mais pas vraiment ầ comprendre la theorie de la relativité ou la mécanique quantique.ou plus simplement savoir comment vivre en harmonie
Resumé:
1) Les connexions neuronales entre le neocortex et les parties archaiques du cerveau (instinct et emotions) sont faibles.
2) La communication entre ces deux parties du cerveau est déficiente, mal assurée. Elles ne sont pas integrées dans un ensemble harmonieux.
3) Nous pouvons être rationnels tant que nous ne subissons pas de fortes réactions emotionnelles ou instinctives
4) Dans ce cas (fortes réactions emotionnelles ou instinctives) les arguments du neocortex ne nous atteignent plus. Essayez de dire à une personne qui a une phobie des araignées qu’elle ne risque rien étant bien plus grande et plus forte que l’araignée et que celle-ci n’est d’ailleurs pas venimeuse…
5) Les commandements, les interdictions, les idéologies, les religions et les cultures (cultures = comment nous devons nous comporter dans la societe où nous vivons) sont appris et absorbés dans notre enfance, c’est à dire à une époque où notre neocortex n’est pas encore développé. Ils sont donc « stockés » dans le cerveau archaique (paléoencéphale) et sont inaccessibles à la logique et aux arguments rationnels. Lorsque ces commandements, interdictions, ideologies, religions et cultures qui sont stockées dans la partie archaique du cerveau se sentent agressées, sont contredites ou mises en cause par des faits nouveaux, nos reactions suivent les trois modes de survie de l’évolution: Fuite (déni), attaque (faire taire le contradicteur) ou paralysie (état de choc)
6) Vu l’impuissance de l’argumentation logique il serait souhaitable de développer un langage symbolique qui aurait des chances d’atteindre les parties archaïques du cerveau.
7) Toute idée est bienvenue
Edmond le Tigre
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Réponse à Edmond :
Que Dieu (ou la Science), vous entendent, pour que l’on trouve un jour une telle solution « psychothérapique ».
Mais on pourrait risquer de tomber dans une autre spirale infernale, non ? celle de l’application forcée à tous d’une telle thérapie ? Certains s’y déroberaient au nom du droit à la liberté individuelle
Ou alors sous un régime dictatorial ?
Je crains donc que le double (ou triple) cerveau a encore de beaux jours devant lui
Cordialement
Tout a fait d’ accord ! C’ est ce qu j’ ai ecrit à Diogene
(voir le commentaire sous le tien)
Cher Diogéne, je suis d’ accord à fond avec ton analyse! D’ accord aussi sur « et il n’y a pas de Vercingétorix à l’horizon… »
J’ ai tendance à etre pessimiste aussi en ce qui concerne la France mais je me dis parfois qu’ en 1939 il n’ y avait pas non plus de De Gaulle à l’ horizon
« L’humanité a vécu des centaines de milliers d’années en groupe et être exclu du groupe signifiait la mort. Je pense que cette peur est enracinée très profondément en nous et cela va bien plus loin que la paresse intellectuelle. »
Cher Edmond Richter je suis d’accord avec vous : nous sommes des êtres grégaires et la peur de « l’exclusion » est bien sûr logée au fond de nos entrailles.
Pour revenir au problème, car c’est bien un problème majeur, que pose l’islam dans nos sociétés occidentales (trop accueillantes et trop naïves) comme le répète souvent Zemmour (il me semble qu’il s’agit d’un emprunt au général de Gaulle) : « au bout d’un moment la quantité devient une qualité ».
Une population agrégée autour d’une religion/idéologie, par essence intolérante et totalement opposée au judéo-christianisme, qui devient pléthorique sur un territoire finit par imposer ses mœurs.
Il n’y a donc pas mille questions à se poser : il faut stopper l’immigration et renvoyer tous les clandestins, y compris les mineurs et soi-disant mineurs. Il faut de surcroît « encourager » ceux qui préfèrent les lois de leur secte « de paix, d’amour et de tolérance » (on croit rêver !) à quitter le pays.
La première des écologies c’est de respecter les peuples autochtones et leur culture.
N’en déplaise aux « déconstructivistes » il y a bien une « culture française » qui s’est élaborée sur des siècles .
Nous sommes en pleine « décadence » par peur de l’affrontement et l’islam, ou l’islamisme qui n’est que l’islam en marche, veut conquérir l’Europe, le monde avec l’aide des dhimmis et de tous ceux qui ont des mentalités de lâches et se foutent bien de la France et des autres pays occidentaux et de leur culture.
J’aime plus la France que les français…et il n’y a pas de Vercingétorix à l’horizon…
Aucun « véritable chef » n’est en mesure de résoudre le problème colossal que- nous- subissons.
L’immigration et l’islam vont nous achever.
En attendant achetons des « SUV » et subissons le lavage de cerveau du « coronavirus », avec les refrains qui le chantent, déclinés à longueur de journée sur tous les médias, « coronavirus »qui effraie les « moutons bêlants » qui font sur eux…
Pendant ce temps les loups, la bave à la gueule, avancent et se marrent…
Diogène
Très intéressant !
je comprends mieux cette » dichotomie » que j’ai expérimentée
chez moi,
maintenant je pourrai classer mes actes et réactions,
pour reprendre votre explication sur le besoin des individus d’appartenir à un groupe, on peut citer que le bannissement de l’individu dans les sociétés préhistoriques, signifiait son arrêt de mort
Réponse à Gladius: Tout à fait d’accord sauf sur un point « Il y aura donc toujours des guerres tant que cette dichotomie existera »
Oui mais je peux imaginer des recherches visant à surmonter cette dichotomie car c’est possible, la psychotherapie en temoigne. Le problème c’est que c’est individuel, long et couteux. Si la recherche consacrait tous ses moyens à trouver par exemple des dérivés de l’oxytocine aidant à l’integration de nos trois cerveaux au lieu de virus de combat….
Réponse à Diogene: D’accord avec tout ce que vous écrivez sauf sur un point: »Mais il est tellement confortable de suivre le groupe par paresse intellectuelle et pour préserver ce qu’on appelle (c’est à la mode) sa « zone de confort ». Je pense que c’est vrai mais que plus profondément il y a un autre facteur. L’humanité a vécu des centaines de milliers d’années en groupe et être exclu du groupe signifiait la mort. Je pense que cette peur est enracinée très profondément en nous et cela va bien plus loin que la paresse intellectuelle.
La Gestalt présente beaucoup d’intérêt, en particulier pour la durée. C’est vrai. Mais il n’est pas certain que « l’individuation » s’accommode d’un rythme plus rapide.. Sur votre suggestion, je me souviens d’un film documentaire (environ années 1980) projeté dans les locaux d’Atlantis Paris où j’avais pris un abonnement. Impossible de retrouver le titre, et il n’existait pas de DVD à l’époque. Je vais chercher.
Pan sur mon bec comme dirait l’autre !
Dans mon post 7, mon néo (ou paléo) cortex a pris une mauvaise « inclinaison ».
Vous aurez rectifié vous-même, pour l’ « inclination ».
De là viendrait l’expression : » Parles à mon vécu, ma tête est malade ? «
Effectivement très belle démonstration, qui éclaire, qui explique, … et qui convainc (du moins ceux dont le néocortex prédomine, justement !)
Mais aussi qui pose clairement et radicalement la mesure des risques énormes engendrés par cette dichotomie (est-ce le bon mot ?). L’exemple cité par Cachou ((la coexistence pacifique impossible entre l’Islam et la rationalité des non islamiques (même si elle n’est pas des plus développées)), est très représentatif .
Cela implique donc, par voie de conséquence, des heurts, des conflits, des guerres.
Idem en ce qui concerne l’intellect de nos dirigeants et élites, quand on assiste à un mélange pervers des 2 genres, ce qui n’arrange pas les choses (qui les aggrave plutôt).
En effet on peut rencontrer des gens moins instruits que des diplômés, mais de bon sens, avec un néo-cortex « dominant » ou directeur. Et de l’autre côté, chez des gens très instruits, une inclinaison forte vers la perversion intellectuelle, vers l’irrationnel, le déni, vers la fascination et l’adhésion à une idéologie perverse (illustration : dans un débat à la télé hier, entre un Zemmourien et un fanatique gauchiste qui déniait tout lien entre l’immigration à tout-va et l’augmentation de la criminalité, en dépit des multiples exemples cités).
Que faire alors contre des idéologies qui pervertissent un néocortex qui aurait pu (dû) « fonctionner » autrement ?
Grave dilemme. Ultra millénaire. Qui ne se règle que par des guerres.
Il y aura donc toujours des guerres tant que cette dichotomie existera. Quoi que l’on fasse !
A nous de nous y préparer.
Réponseà Cachou: Merci! Merci! Je me sens compris!!!
Réponse à Fomalo: Vous avez absolument raison et Jung est un génie. Mais dans un texte ultérieur j’expliquerais que les differentes formes de psychotherapie, aussi excellentes soient-elles, ne peuvent résoudre le problème posé car 1) individuelles 2) longues 3) couteuses, alors que les capacités scientifico-techniques explosent. Je suis psychotherapeute depuis 34 ans (Gestalt) et convaincu de ses bienfaits (parfois extraordinaires) mais dans le problème présent souffrant des handicaps 1), 2) et 3). Si l’on pouvait mettre en film ou en « realité virtuelle » la psychologie des profondeurs et l’inconscient collectif, ce serait génial. Je me souviens d’un récit de science-fiction où l’on avait réussi à faire un film qui sans scenarios et sans histoire réussissait à projeter des images incompréhensibles mais horribles d’une guerre atomique, images qui prenaient directement aux tripes… et ce film etait projeté aux dirigeants des puissances atomiques…Un axe de recherche?
Il y a aussi la notion (ou le concept) de « proximité affective ».
Ainsi le petit enfant qui est dépendant affectivement et matériellement de ses parents les prend comme des sortes de dieux tant son besoin de protection pour assurer sa survie physique et psychique est grand.
Un enfant élevé dans un milieu religieux n’a pas d’autre choix que d’adhérer aux croyances qu’il subit. Cependant, souvent, au moment de l’adolescence, son esprit critique basé sur l’utilisation de son néocortex peut émerger.
Il n’empêche que remettre en cause les croyances de papa et maman, c’est être : dans un « conflit de loyauté ». ça peut-être vécu intérieurement comme une trahison. En fonction de son éducation, de son accès à la « culture »: que je définis également comme la capacité à user de sa réflexion, d’être capable d’un esprit critique permettant d’analyser, de mettre en perspective, de prendre du recul, donc en fonction de la raison calme et posée, d’un esprit « philosophique » un individu peut sortir du « déterminisme » de son milieu.
Pour parler clairement et mettre les pieds dans le plat : il est parfaitement possible à un être humain qui a baigné dans la religion musulmane, juive ou chrétienne d’accéder à une « autonomie » de sa pensée et donc d’échapper à « l’hétéronomie » (les « lois » que lui assène une croyance).
Le flux des pensées évolue constamment au cours d’une vie. Il y a plein de cas où des personnes immergées dans des sectes ont fini par se libérer intellectuellement d’une emprise.
Alors bien sûr il y a (comme toujours) un prix à payer :
1) rejet social (une sorte d’abandon affectif)
2) dépression nerveuse parfois !
Il faut du temps pour faire un homme, c’est-à-dire (pour moi) une personne « autonome » et non pas un mouton avide de plaire qui subit l’hétéronomie.
Toute éducation digne de ce nom devrait tendre à former des êtres « autonomes ».
Mais il est tellement confortable de suivre le groupe par paresse intellectuelle et pour préserver ce qu’on appelle (c’est à la mode) sa « zone de confort ».
L’être humain est un animal, le plus souvent complexe, qui subit plein d’influences et est effectivement sous l’emprise de ses trois cerveaux.
Réfléchir demande un effort.
L’humanité ne se débarrassera jamais des idéologies (car elles fédèrent et rassurent en désignant l’ennemi) : quand l’une disparaît une autre prend sa place (c’est comme les virus).
Ce qui est fort agréable dans la vie c’est de rencontrer des personnes capables de raisonner et qui ne recherchent pas la popularité à tout prix !
Réponse à Cachou: Merci!!! Je me sens vraiment compris!
Absolument passionnant.
J’ai appris beaucoup de choses. Merci.
C’est aussi la démonstration que l’islam ne sera jamais compatible en Occident.
Et tu expliques très bien la schizophrénie des gens au pouvoir dans notre pays.
Merci à Edmond le Tigre pour cet exposé clair et bien construit. Votre conclusion sur le souhait « de développer un langage symbolique qui aurait des chances d’ atteindre les parties archaïques du cerveau », est me semble-t-il la méthode de travail qui a présidé à l’ensemble des recherches du psychiâtre et psychanalyste suisse, C.G. Jung, depuis « La dialectique du moi et de l’inconscient » jusqu’au recueil de textes essentiels « L’âme et la vie ». Ce que l’on a appelé la psychologie des profondeurs repose précisément sur cette confrontation mise en scène par les rêves, révélant ça et là la présence d’archétypes propres à » l’inconscient collectif » des civilisations et des peuples, variables dans leur dramaturgie mais assez constants dans leurs images. Nous avons en France mis à la porte pour ainsi dire les enseignements de ce grand chercheur et ce n’est certes pas le Cercle jungien parisien actuel qui va redonner vie à ce travail génial, car son inestimable collaboratrice M.L. Von Franz n’a pas vraiment d’héritier, en France s’entend . Ailleurs? ? ?