Danemark : la gauche anti-immigration n’est pas morte !

18 novembre 2019 • Son Excellence Mette Frederiksen devant le Palais de l’Élysée

Islande, Norvège, Finlande, Danemark… On ne parle que trop rarement de ces petites nations porteuses de riches enseignements. Pour des raisons que la raison ignore, la presse people a mis à l’honneur ce 15 juillet la Première danoise Mette Frederiksen.

 

Un report de mariage est généralement la résultante du bon sens à la vue de la future belle-doche mais dans le cas présent, il booste la popularité politique. Pour Mette Frederiksen, un mariage reporté plusieurs fois pour des raisons de calendrier politique. La quatrième fut la bonne pour Mette, 42 ans et le réalisateur danois Martin Bo Tengberg, 55 ans. Après référendum sentimental, ils se sont dit oui à l’unanimité le 15 juillet 2020.

Mette : « Je me réjouis d’épouser cet homme fantastique. Mais apparemment ça ne peut pas être aussi simple car je suis désormais convoquée pour un Conseil européen à Bruxelles, précisément le samedi de juillet où nous avions prévu notre mariage ». Mette a donc avancé son mariage au mercredi (quelle honte) 15 juillet, date lui permettant d’assister au Conseil européen des 17 et 18 juillet en présence des 27 chefs d’État et de gouvernement. À l’agenda : budget européen 2021-2027 et fonds de reconstruction post-pandémique, rien que du lourd pour la frêle Scandinave.

15 juillet 2020 • Report de mariage = dolce vita de popularité

Un pedigree impressionnant

La petite Mette est née en 1977 à Aalborg, nord du Danemark. Un joli parcours estudiantin pouvant inspirer Grâce Greta : licence en sciences administratives et sociales (Université d’Aalborg, 2007) et surtout, sans doute pour mieux saisir les enjeux de la mondialisation ethnique, un master d’études africaines (Université de Copenhague, 2009)

Mette Frederiksen est ministre de l’Emploi 2011-2014 et ministre de la Justice 2014-2015. En 2015, elle prend la présidence d’une social-démocratie SD en perte de vitesse. Elle remporte les législatives 2019 et est nommée Premier ministre du Danemark le 27 juin 2019. Un an plus tard, un sondage propulse la social-démocratie à 35,5% de popularité, 10% de plus qu’en juin 2019. Pas de doute : le logiciel Mette fonctionne.

Considérée comme une femme de gauche idéaliste, elle fut longtemps dans l’ombrelle de la sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt, à la tête du Danemark de 2011 à 2015 et surnommée Gucci Helle pour ses goûts de luxe. Mette fait plutôt dans la discrétion prêt-à-porter chic et pas trop cher.

Le programme économique de Frederiksen n’a rien de révolutionnaire : promesse de diminution d’émission de CO2 et d’augmentation d’émission des dépenses sociales SO2, élasticité du départ à la retraite pendant que Macron joue à l’élastique devant le même type de dossier.

En mars 2020, à l’inverse de la légendaire « rivale suédoise », Mette ordonne la fermeture des frontières danoises et la stricte quarantaine. Au 20 juillet, le Danemark déplore 610 décès, la Suède 5.620 pour une population quasi double. Même si le Danemark s’attend à une baisse du PIB de 5,3% et un passage de 4 à 10% du taux de chômage en 2020, la sirène Mette sort gagnante de la pandémie, tout comme la scie reine Merkel.

Notons ici que les petits mensonges féminins agrémentent la vie pour se conformer aux schémas de la gauche. Lors d’une belle scénographie Facebook, Mette a posé devant un HLM d’Aalborg en prétendant y avoir vécu alors qu’en réalité son enfance, c’est une villa bourgeoise de banlieue albourgeoise…

Mette Frederiksen masquée

Mette Frederiksen démasquée

Helle Thorning-Schmidt

 

Première danoise 2011-2015, social-démocratie SD. Après la double attaque de 2015 : « Ce n’est pas un conflit entre l’islam et l’Occident »

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Capitalisme rhénan + État-providence + bon sens = Danemark

 

Immigrants ? Nein, danke

Mette Frederiksen casse les pattes arrières du dogme socialo-bobo : stricte limitation de l’accueil des étrangers hors UE, droit d’asile très difficile à négocier et siège éjectable en cas de refus. Depuis 2018, il est interdit d’afficher burqa et niqab sur l’espace public danois : aucune protestation de la part du SD.

Mette, lors d’un débat TV en 2019 : « L’accueil des étrangers n’est ni héroïque ni humanitaire car il place la nation en face de très grandes difficultés ». En réalité, elle reprend ici les propos des libéraux-conservateurs de Lars Lokke Rasmussen qui remportèrent les élections 2015, poussant ainsi les sociaux-démocrates dans l’opposition. Mette apprend vite et bien et tire les conclusions : le virage à droite s’impose, en route vers le protectionnisme identitaire.

Le Danemark 2020, c’est 5,5 millions d’habitants dont 500.000 immigrés et descendants de migrations antérieures. Il y a actuellement sur place environ 270.000 musulmans afghans, somaliens, libanais et syriens. Mette insiste : « l’intégration n’est pas leur tasse de thé ». Et comme le Danemark a toujours été très homogène ethniquement, son discours fait mouche. Ceci explique que cette nation est considérée non sans raison comme moins politiquement correcte que sa voisine suédoise.

Mette : « Pour moi, il devient de plus en plus clair que le prix de la mondialisation incontrôlée, de l’immigration massive et de la libre circulation des travailleurs est payé par les classes populaires »

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Groenland Trumpland ? Nein, danke

Si la presse bien-pensante danoise fustigea Frederiksen pour son approche « populiste » du dossier migratoire, elle se félicita de la combativité de la sirène de Copenhague. Rappelez-vous du tweet de Trump d’août 2019 confirmant son intention de « négocier le rachat du Groenland » comme une simple opération immobilière de plus !

Fin de non-recevoir de la part de Mette : « il est fini le temps du rachat des territoires ». Alors Donaldo-bobo annule sa visite à Copenhague. Plus de Tuborg à bord, capitaine Trump ? Les Nordiques ont le sang dur et celui de Trump, aux origines germaniques, ne saurait l’ignorer.

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Mette met la gauche franco-wallonne KO

On ne peut que se réjouir de constater tout le bon sens de la social-démocratie danoise. Il est vrai que privé de toute notion de repentance et de regroupement familial giscardien, le Danemark rencontre beaucoup moins de barrières que Marianne La Bariolée.

Quand donc le socialisme français retrouvera-t-il ses dogmes mitterrandiens « d’avant 1983 », comme le dit Michel Onfray ? Où donc est passé le combat en faveur du droit des ouvriers et des classes moyennes ? Oublié au profit d’une contre-société communautariste – limite essentialiste et différentialiste ! – dont les figures de proue genre Edwy Plenel représentent l’avenir de l’humanisme maghrébin.

Alors, tout le monde se lève pour la Danoise, tout-le-monde-se-lève-pour-Danette-Danette-Danette-Mette. Au fond, mieux vaut ça que de lever le bras droit à 45 degrés pour sauver la civilisation européenne.

Richard Mil+a

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3 Comments

  1. lLe Danemark est l’exception qui confirme la règle. C’est le seul pays gouverné par la gauche, dans le monde qui a conscience des dangers d’une immigration massive et sans volonté d’assimilation. Mais comme on dit une hirondelle ne fait pasd le printemps. eEt puisse face à la pression exercé par certains pays d’Europe de l’Ouest pour que la Pologne et la Hongrie ouvre leurs fronti§res aux migrants il faudrait voir comment se positionne le gouvernement danois.

    • @Rinocero

      D’ailleurs, il y a eu récemment un conseil européen avec Merkel et Macron : j’entendais le journaliste de France Info préciser que les aides financières seraient soumises à de nouvelles conditions pour éviter la « dérive autoritaire » et « l’atteinte à la démocratie et aux droits de l’Homme » de certains. Bien sûr étaient visées la Pologne et la Hongrie, coupables de résister à l’invasion migratoire…

      Pourtant, la « dérive autoritaire » et « l’atteinte à la démocratie » caractérise aussi le régime Macron…

  2. Je préfère quand même largement Mette ou Helle aux tronches barbues ou voilées des Danois d’importation.

    Tant mieux si la gauche danoise fait son aggiornamento sur la question de l’immigration !

    En revanche, un truc me fait tiquer : « Mette a posé devant un HLM d’Aalborg en prétendant y avoir vécu alors qu’en réalité son enfance, c’est une villa bourgeoise de banlieue albourgeoise » (façon Greta Thunberg ou Camelia Jordana) et « Ce n’est pas un conflit entre l’islam et l’Occident »

    Contre l’hypocrisie et le déni de réalité, y a encore du boulot !

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