Juifs au nez crochu au carnaval d’Alost… pour faire plaisir aux musulmans ?

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Carnaval d’Alost, 23 février 2020

 

Rituel festif vieux de 600 ans, ce carnaval dure trois jours à compter du dimanche précédant le carême chrétien. Le cortège 2020 a été suivi par les médias du monde entier et suscite bien des controverses…

 

Alost ou Aalst en néerlandais est une ville de Flandre Orientale, sise entre Bruxelles et Gand. Elle compte deux mosquées pour 86.000 habitants.

 

 

Mosquée turque d’Alost, à chacun son carnaval à minarets

 

Alost dispose de ses propres minarets, pas besoin d’importation arabe

 

1/5  Petit historique des « exploits » alostois, j’en reste pantois

 

2005 : défilé de participants en commandos suicides islamiques avec maquette de mosquée, d’où les protestations de la Ligue arabe. Le Premier ministre belge de l’époque Guy Verhofstadt avait affirmé que ces déguisements faisaient partie d’une tradition culturelle en Belgique et qu’il ne convenait pas de prendre au sérieux de telles pratiques. En 2005, la bien-pensance islamuzze n’y était point encore hégémonique.

 

2013 : un char représente un wagon semblable à ceux convoyant les Juifs vers les camps de la mort. Au sein du défilé, participants déguisés en officiers SS et en Juifs orthodoxes. Sur le wagon, une affiche représente des responsables politiques flamands habillés en nazis et tenant des boîtes de conserve Zyklon B.

 

2019 : un char représente des caricatures de Juifs orthodoxes aux nez crochus, assis sur des sacs d’or. Ce spectacle est vivement dénoncé par diverses associations juives de Belgique. Cette édition comporte un défilé portant cagoule et robe blanche du KKK. Conséquemment, l’UNESCO décide en mars 2019 de retirer le carnaval de sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

 

2/5  2020 : la cible est la Torah, pas le Coran

 

Les chars caricaturant les Juifs ont à nouveau défilé ce dimanche 23 février. On y note la présence d’une représentation du Mur des Lamentations en lingots d’or et d’une parodie des Beatles « Hey Jude ». On y trouve également la représentation de Juifs affublés d’attributs d’insectes et la simulation d’un stand de vente de souliers des détenus d’un camp de concentration.

 

L’AJC ou American Jewish Committee a demandé à l’Union européenne l’ouverture d’une enquête contre la Belgique sur base de son article 7 : les autorités belges n’ont rien fait pour interdire les déguisements antisémites, ce qui est contraire aux valeurs européennes fondées sur les leçons tirées de l’Holocauste et de la Seconde Guerre mondiale. Au boulot les eurodéputés !

 

Boris Brexit s’invite au carnaval 2020

 

3/5  Son de cloche belge

 

Jan Jambon, ministre-président flamand et membre N-VA, critique les caricatures juives mais se dit contre la censure.

 

Philippe Close, bourgmestre socialiste de Bruxelles, affirme qu’il est grand temps qu’Unia (association belge contre la discrimination) fasse son boulot.

 

Sophie Wilmès, Premier ministre belge, soutient mordicus que ces événements portent préjudice aux valeurs ainsi qu’à la réputation de la Belgique.

 

ULB. Plusieurs professeurs de l’Université Libre de Bruxelles viennent de signer une carte blanche : liberté de rire ne peut se confondre avec « le retour des piloris, l’humiliation des victimes ou la profanation des tombes »

 

Jogchum Vrielink, constitutionnaliste Saint-Louis à Bruxelles : « Jusqu’à présent, il n’a jamais été question de faits punissables d’un point de vue juridique parce que l’intention malveillante, notamment, y faisait défaut. Mais je voudrais souligner que si les carnavaliers vont à chaque fois plus loin, les juges pourraient considérer cela comme une intention malveillante »

 

4/5  Son de cloche français

 

Jean Quatremer, correspondant Libé à Bruxelles : « La Belgique au 21ème siècle, pays où l’on peut vendre et exposer librement des reliques nazis »

 

Jean-Michou Aphatie, éditorialiste LCI : « À ceux qui croient ou répètent bêtement que la liberté d’expression permet de tout dire, l’entêtement malsain du carnaval d’Alost, en Belgique »

 

Raphaël Glucksmann, essayiste et député européen, n’y va pas par quatre chemins : « Les Juifs sont de la vermine (de la vermine pleine de fric qui contrôle le monde quand même) et les nazis sont des gars sympas que les enfants applaudissent et avec qui on a bien envie de boire une bière. Bienvenue au carnaval d’Alost en 2020, en Belgique, cœur de l’UE. Dégénérés »

 

Xavier Beauvois, acteur, scénariste et réalisateur français : «  C’est hallucinant ! J’ai pas de mots. Une ville qui vient de se couvrir de honte, d’infamie, une ville à vomir »

 

5/5  Son de cloche pro-israélien à savoir le mien

 

D’un point de vue historique, le carnaval était un moment privilégié où se manifestait sous forme de cortège un renversement des rôles entre dominés et dominants et non l’écrasement de l’une ou l’autre minorité, racisme et xénophobie étant greffés ultérieurement à tout ce folklore médiéval.

 

On est en droit de se demander à qui profite cet étalage antisémite, ces stéréotypes dégradants, ces clichés de « nez crochus » assimilés à la religion juive, ceci devant un public familial. À qui profite le crime folklorique, si ce n’est aux politicards soucieux de ménager un électorat musulman en perpétuelle croissance ? On est craintif face au muzz mais pas face au Juif, il est de ces lâches ségrégations…

 

On évoque le sens de l’humour douteux du carnaval d’Alost. Je parlerais plutôt d’un sens de la proportion douteux. Si le carnaval d’Alost souhaite réellement être au goût du jour, le cortège 2021 devra parader de la sorte : 90% de niqabées/burkinées enchaînées à l’islamiste de mari marri, 8% de Jésus-Christ festifs, 2% de Juifs comptant la recette du carnaval.

 

Richard Mil+a

 

 

 

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6 Commentaires

  1. Ce ne sont pas des sujets avec lesquels on peut plaisanter ! Aucun humour n’est tolérable dans ces cas aussi graves…
    Pourquoi pas un char avec les matrones qui mutilent les fillettes musulmanes tant qu’ils y sont ? Ils diraient quoi les représentants de la religion de paix, d’amour et de tolérance ?

  2. Des chars très choquants, c’est indéniable. L’ennui de la censure, c’est que TOUT risque d’être interdit et on ne pourra plus RIEN caricaturer. Et surtout pas Mohamed et sa religion d’Amour !!. Donc on marche sur des oeufs…

  3. Enfin, ici :
    https://www.viamichelin.fr/web/Itineraires/Itineraire-Mechelen-2800-Antwerpen-Belgique-vers-Aalst-9300-Oost_Vlaanderen-Belgique

    on constate que la distance séparant Aalost de Mechelen est de 52 km. Très proche. Mechelen se nomme Malines en Français.
    Cette ville, via sa caserne (Dossin) servit de base logistique pour envoyer les Juifs vers les camps de la mort :
    https://www.kazernedossin.eu/FR/Museumsite/Memoriaal/Geschiedenis

    « La fonction de la caserne entre mai 1940 et juillet 1942 reste inconnue, mais elle remplit ensuite un bien sinistre office. Tout comme Vught et Westerbork aux Pays-Bas et Drancy en France, la caserne devient un « Sammellager », un camp de rassemblement pour les Juifs et les Roma et Sinti. La situation centrale de la caserne (exactement à mi-chemin entre Anvers et Bruxelles, où vivent la plupart des Juifs), les voies ferrées passant juste à côté et sa structure fermée en font un centre de déportation idéal. Entre juillet 1942 et septembre 1944, 25 274 Juifs et 354 Tsiganes y sont rassemblés pour être envoyés à Auschwitz-Birkenau et dans d’autres camps plus petits. Deux tiers des déportés sont gazés dès leur arrivée. Au moment de la libération des camps, seuls 1395 d’entre eux sont encore en vie.  »

    On ne peut pas faire l’impasse sur ce point fondamental : imaginez en France, un carnaval près des villes qui organisèrent la traite négrière, avec des parades de chars avec des blancs grimés en noir et portant des boulets aux pieds.
    A la rigueur, on pourrait, en rire à Marseilles ou dans le Cantal, mais dans les grands ports qui ont exploité la traite négrière, non, le passé fait que justement, cela ne peut pas passer.

  4. Je lisais les commentaires sur Dreuz, concernant ce carnaval. Personnellement, je n’y voyais pas d’antisémisme, mais une volonté de « grosse déconnade ». Un des commentateurs de l’article a expliqué que l’on ne peut pas regarder ce carnaval de manière neutre : parce que c’est une zone de l’Europe qui a activement aidé à l’extermination des Juifs (de ses Juifs). Un Juif belge y parlait de ses parents qui habitaient dans le coin et qui ont été exterminés.
    C’est un élément que l’on doit prendre en compte.
    Tex, par exemple, que l’on perçoit comme un comique très sympa, peut blaguer sur les femmes battues : on sait bien qu’il plaisante, il est doux comme un agneau et y voir une incitation à la violence est ridicule.
    De même quand Finkielkraut disait violer sa femme tous les soirs : son propos n’est bien évidemment pas à prendre comme une légitimation du viol, mais est du second degré pur.

    Ici, pour ce festival, le second degré peut difficilement jouer, du fait du passé.
    Imaginez, si le même carnaval avait lieu à Berlin !!!

    Il faut donc prendre en compte la dimension historique et l’extermination des Juifs en Belgique.

  5. C’est dégueulasse. Moi j’y vois au contraire une volonté délibérée de discrimination des juifs. L’antisémitisme n’est pas mort et glorifié le nazisme est immoral et devrait être interdit. Raphaël Glucksmann, ordure, pourriture, nazi, lâche. Qu’il essaye seulement de faire la même chose sur les musulmans. mais pas fou (mais con) le despute européen, car il sait qu’il ne risque rien car les juifs sont pacifique, pas les muzzs. Et puis ça fait toujours bien de caresser les muzzs dans le sens du poil, à des fins électoraliste surement. C’est une vrai honte. A vomir.
    C’est pour ça que ce genre de salauds protègent les muzzs, car ils ressemblent par leur haine aux nazis.

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