Le Paris de l’ Hydre Algo : balade hivernale dans le Paris enchanté d’Anne Hidalgo (1)

” J’aime flâner sur les grands boulevards
Y a tant de choses, tant de choses
Tant de choses à voir “ .

C’était une chanson d’ Yves Montand :

.

C’est vrai qu’il y a toujours des tas de choses à voir, surtout en 2020, sur les Grands Boulevards …. 

La Tribune de l’Art nous montre des photos prises  hier, 11 janvier 2020, sur les Grands Boulevards :

 

Lors de l’été 2018, nous avions consacré trois articles à des balades dans Paris tel que la municipalité d’Anne Hidalgo l’a transformé. Un an et demi après, et alors que la maire semble favorite dans les sondages, pas moins d’un quart des Parisiens étant près à voter pour elle au premier tour, nous entamons une nouvelle série qui montre l’état dans lequel se trouve cette ville qui fut naguère la plus belle ville du monde. Paris est une œuvre d’art, Paris est un élément essentiel du patrimoine artistique mondial. Il est donc normal que nous nous attachions également à dénoncer le vandalisme qu’elle subit, même si cela oblige à publier des photos bien loin des œuvres que nous mettons en ligne habituellement. Paris est une œuvre d’art menacée, mais beaucoup semblent s’en accommoder. Nous ne l’accepterons jamais. Imaginons l’état de la ville dans six ans, si par malheur elle était réélue…

.

Nous commencerons sur les Grands Boulevards. Qu’y a-t-il qui fasse plus rêver que les Grands Boulevards ? Quoi de plus délicieusement parisien ? Ce cœur du Paris du XIXe siècle, célébré par Marcel Carné, ne ressemble plus à rien. Ce qui est certain, c’est que Montand ne pourrait plus chanter qu’il fait bon y flâner. La preuve en images, sur un tout petit secteur, celui compris entre la Porte Saint-Denis et le Grand Rex, soit le boulevard de Bonne-Nouvelle. Nous sommes d’abord partis sur le trottoir nord, puis nous avons traversé et sommes retournés sur nos pas, sur le trottoir sud. Il ne s’agit donc ici – et nous ne sommes pas exhaustif – que d’à peine 350 mètres de voirie parisienne. Y’a tant de choses, tant de choses à voir…

.

Ajoutons que nous avons fait ces photographies aujourd’hui 11 janvier entre 13 h 30 et 14 h. Alors qu’autrefois le ramassage des ordures avait lieu tôt le matin, aujourd’hui, dans ce quartier de Paris, il a lieu en fin d’après-midi. Résultat, à tout cela, on doit ajouter toutes les poubelles des immeubles qui restent dans la rue une partie de la journée.

.

La mairie aime bien accuser tout le monde, sauf elle. Dans un débat télévisé récent, Emmanuel Grégoire (le premier adjoint) mettait en cause les migrants pour expliquer la situation du nord-est parisien. Il y a assez peu de migrants sur les Grands Boulevards. Anne Hidalgo aime bien accuser les touristes ou les Parisiens. Des touristes en cette partie de l’année, il n’y en a guère sur les Grands Boulevards (et qu’y feraient-ils d’ailleurs tant ces lieux sont désormais dépourvus de charme). Ce doit donc être la faute des Parisiens, ou du gouvernement, ou des extra-terrestres. Mais certainement pas celle de la Mairie, bien sûr.


1. L’Arc Saint-Denis, monument historique édifié sous Louis XIV
a été restauré il y a quelques années…
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

2. Des travaux de voirie ont dû être exécutés devant cette façade. Comme presque partout dans Paris, la réfection définitive du trottoir attend des mois, voire des années.
Le règlement de voirie de la Ville de Paris (article 8.4) prévoit pourtant un délai maximum de 30 jours ouvrés pour réaliser ce revêtement. La Ville peut même faire des travaux d’office, aux frais de l’intervenant…
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

3. Un nombre considérable de supports d’affichage et de publicité sont installés ainsi, sans que le trottoir ait été refait. Comme nous le disions plus haut : c’est obligatoire dans les 30 jours ouvrés…
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

4. On ne sait ce que sont ces travaux, où personne ne travaille. Dans tout Paris, il y a ainsi des chantiers abandonnés ou quasi-abandonnés.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

5. Exemple d’implantation publicitaire faite n’importe comment.
C’est général, dans tout Paris, avec les nouveaux panneaux qui viennent d’être installés.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

6. Même problème que pour les illustrations 3 et 5.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

7. Un peu partout, des bouts de trottoir manquent, sans qu’on sache pourquoi.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

8. Même lorsque les anciennes grilles subsistent (ce qu’on aimerait voir plus souvent),
rien n’est entretenu : ici les grilles sont à moitié descellées.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

9. Est-ce un chantier abandonné ? Une installation d’art contemporain ? Une décharge ?
On ne sait pas bien.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

10. Design médiocre (mais c’est pourtant sans doute le moins laid de tous les nouveaux
mobiliers urbains de la ville), emplacement absurde, tags, affichage sauvage
Trois bancs sortis d’on ne sait où.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

11. Nous ne savons pas exactement à quoi correspond cette entrée souterraine condamnée. Mais elle pourrait être mise en valeur. Elle est au contraire taguée, en partie rouillée…
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

12. Un peu partout des déchets jonchent le trottoir. Ce n’est qu’un exemple.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

13. Ce réceptacle pour le recyclage des vêtements a un design sobre et pas
trop intrusif (il n’est pas beau non plus, il ne faut pas rêver). En lui-même
il ne poserait pas trop de problèmes. Sauf que comme tous les autres éléments
de mobilier urbain, il est recouvert d’affiches, et tagué…
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

14. Un panneau d’affichage pour les associations, qui sert en réalité à l’affichage sauvage.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

15. Panneau d’affichage qui ne ressemble à rien, tagué et victime d’affichage sauvage.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

16. Voir la légende de l’illustration 3.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

17. Même le joli mobilier urbain en fonte sur des modèles anciens sont tagués et support de l’affichage sauvage, sans que jamais ils ne soient nettoyés.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

18. Même les bancs anciens – il en subsiste encore, heureusement – sont tagués et victimes de l’affichage sauvage sans jamais être nettoyés.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

19. Voir la légende précédente. Beaucoup de ces bancs, qui n’ont pas été entretenus ni repeints depuis très longtemps, se détériorent fortement (voir l’illustration 23).
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

20. Voir la légende de l’illustration 17.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

21. On trouve un peu partout des déchets qui peuvent rester des jours
ou des semaines sur le trottoir. Encore un exemple ici.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

22. Nous ne donnerons ici que quelques exemples : les poubelles ne sont pas vidées régulièrement. Pleines, elles peuvent rester ainsi plusieurs jours, en espérant qu’elles ne soient pas percées et qu’elles ne se répandent pas sur la chaussée.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

23. Ce banc est particulièrement abimé. Jamais restauré, jamais nettoyé, jamais repeint. On se demande qui peut avoir envie de s’y asseoir.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

24. Même les arbres sont tagués…
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

25. Sont-ce des champignons ? Eh bien non : il semble qu’il s’agisse d’une nouvelle espèce de mobilier urbain. Ce qui est certain, c’est qu’elle est vénéneuse.
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

26. Les transformateurs sont, comme le reste du mobilier urbain, tagués et victimes de l’affichage sauvage – voir aussi l’illustration 35. Celui-ci a été forcé, et on peut voir de près les fils électriques. Cela ne semble déranger personne.
Photo : Didier Rykner

https://www.latribunedelart.com/balade-hivernale-dans-le-paris-enchante-d-anne-hidalgo-1 

 

.

Que des détritus, des tags, des trottoirs défoncés, des ” travaux en cours “, du ” mobilier urbain ” dégueulasse…..

Rien que du hideux.

Le Paris de l’Hydre Algo ! 

__________

” Paris reine du monde …. “, c’est fini !

 

Pourtant, on aimait bien ….

 

Sur le même sujet, lire et relire les articles de Jules Ferry :

Place de la Chapelle à Paris : l’abominable évolution d’un square parisien (Partie 1 : images)

Place de la Chapelle à Paris : terrifiant compte-rendu d'une association de riverains (Partie 2)

 512 total views,  1 views today

image_pdf

13 Commentaires

  1. Vidéos impossibles à voir, une erreur s’est produite parait-il. Est-ce vraiment une erreur technique ou tout simplement une censure ?

    • Bonjour ami Jack, les 2 videos ne fonctionnent plus en effet, je vais essayer d’en trouver d’autres sur yooutube et les remplacer mais ce ne soont que des exemples de nos belles et vieilles chansons correspondant au temps où Paris était beau… l’essentiel de l’article ce sont les photos et commentaires de la Tribune de l’Art . je vous embrasse, belle année à vous deux et à ceux que vous aimez

      • Merci de vos voeux chère Christine et les nôtres à vous et ceux qui vous sont chers. J’écoute parfois des vieilles chansons françaises, jolies comme on n’en fait malheureusement plus et ici, c’est à qui criera le plus fort, en tenues débraillées, tatouages en tous genres et bidules qui pendent aux lèvres etc… Je les appelle des « braillards ». Voici une jolie chanson de Caura Vaucaire (Trois petites notes de musique) : https://youtu.be/9VH6iGPrlec

    • Salut Jack,

      Je ne pense pas que ce soit de la censure :
      – la première vidéo, c’était Yves Montand chantant ” les grands boulevards ”
      – la seconde, Mistinguett dans ” ça, c’est Paris ”

      claude

      • je n’avais pas réussi à retrouver le titre de la seconde, avec l’adresse qui ne marchait pas je l’ai donc supprimée désolée

  2. une ville à l’abandon…
    une capitale du tiers monde…
    il ne doit plus y avoir beaucoup d’authentiques Parisiens à Paris,
    lannie dingo de toute façon, elle n’est pas du coin, du moment qu’elle peut profiter de sa position, c’est ce qui compte,
    je pense qu’elle doit soigner son quartier, mais seuls les Parisiens peuvent le savoir

  3. Il faut venir voir la Place Gambetta dans le 20ème, ce qu’elle est devenue, d’une laideur inimaginable avec des travaux qui ont duré des mois avec notre argent.
    Maintenant il y a des embouteillages tout le temps sur cette place devant la mairie. Elle n’était pas comme ça avant. Une fontaine en béton au milieu faite il y a 25 ans par l’ancien maire qui a couté 20 millions de francs de l’époque et qui encombre le milieu, et qui ne fonctionne plus depuis 20 ans.

  4. Je me pose la question de l’absurdité d’ouvrir des places de responsabilité telle que Maire, Ministre à des personnes qui ont le DOCUMENT ADMINISTRATIF DE NATIONALITE FRANCAISE depuis quelques années et je pense à Vals, Hidalgo, Sibeth etc et surement bien d’autres et qu’il serait peut être judicieux de revoir ces règles ( c’est comme pour le droit de vote des étrangers !).

Les commentaires sont fermés.