Tareq Oubrou s’adresse aux « Nuls » : et si c’était l’islam, qui est nul ?

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« Tareq Oubrou explique le Coran aux « nuls » » titre l’édition du soir du Sud ouest du 4 décembre

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« Le recteur de la mosquée de Bordeaux signe un « Coran pour les nuls » qui s’attaque à nombre d’idées reçues » selon le journaliste Denis Lherm.
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Pas un jour ne se passe sans qu’on tente de nous imposer le respect de l’islam.
De gré ou de force, ils ont réussi à faire de l’islam l’obsession des médias et en même temps le tabou public n°1.
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Nous sommes sommés de nous intéresser à l’islam, d’avoir un avis sur l’islam, de respecter les musulmans, leur choix d’embrasser l’islam, puisque la loi pénale ne nous laisse pas le choix.
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Dans ces conditions, le débat n’est-il pas tronqué ?
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L’entretien que livre T. Oubrou à Sud-ouest est encore un jalon de plus dans cette course effrénée en faveur de l’islam.
Bien entendu, on peut rêver pour que Sud-ouest ouvre ses colonnes à Christine Tasin ou Pierre Cassen par exemple afin d’exercer une sorte de droit de réponse, de présenter un point de vue différent.
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La première question de « Sud Ouest » : « Est-il facile de vulgariser le Coran ? »
Et Tareq Oubrou de se plaindre : « c’est très difficile. Quand vous simplifiez, vous éliminez. J’ai accepté parce que c’est un exercice pédagogique nécessaire. On me l’a proposé car je suis un imam identifié dans le paysage, je suis capable de parler aux musulmans et aux non-musulmans. Je suis connu, je donne des conférences, et malgré mon passé islamiste, ils ont estimé que j’étais la bonne personne. Je suis un imam citoyen et républicain ».
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Ah ah ah !
On m’a presque forcé à le faire, doit-on comprendre…
Comprenez-vous, tous ces nuls à sortir de l’erreur, tous ces esprits franchouillards à dégrossir, quel travail d’Hercule. Il faut se mettre à la portée de tous ces nuls.
J’ai mis des gants pour mettre mes mains dans ce fumier puant… Mais il faut bien le faire à cause de tous ces islamoréfractaires…
Et voici qu’on découvre que l’islam pourrait être républicain. Du jamais vu dans le monde puisque aucun régime islamique n’adhère à la laïcité.
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Dès le départ, le ton est donné : non, Oubrou ne serait plus un islamiste, il aurait fait le choix de faire passer les principes républicains avant l’islam.

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Là encore, la compassion du journaliste est totale : « Ce passé islamiste ne vous prive-t-il pas de la légitimité nécessaire ? ».

Oui, pauvre chou, comment arrives-tu à t’accommoder de cette page tournée… ?

Il me semble qu’un bon journaliste aurait demandé d’abord : quelle différence faites-vous entre un musulman et un islamiste ? Comment l’islam peut-il être compatible avec la République, la laïcité, l’égalité etc. Qu’il l’aurait « titillé » à ce sujet. Mais non, ça passe comme une lettre à la Poste.

D’emblée il est acquis pour « Sud-ouest » que T. Oubrou est fréquentable.

Et ce dernier de se plaindre encore, conformément à une certaine tendance de certains à

1) se victimiser ;

2) se considérer comme issus de la meilleure communauté, ce qui leur permet de considérer les autres comme « des nuls ».

T. O: « Seuls les identitaires me le ressortent. On ne reproche pas à Mitterrand son passé pétainiste, à Jospin son passé trotskyste et à Finkielkraut son passé maoïste et marxiste-léniniste… Au contraire, le fait que je sois passé par ces mouvements, ces confréries, qui ne sont jamais impliqués dans des actions violentes – je tiens à le préciser – me donne la légitimité par expérience et par intellection pour parler de l’islam ».

Jolie pirouette…

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On peut rappeler à ce sujet que Houellebecq a été poursuivi pour avoir dit que l’islam était la religion la plus conne du monde. On ne sait pas, dans ces conditions, si le parquet aux ordres de Belloubet poursuivrait quiconque oserait dire que l’islam est nul.  En revanche, on a le droit de se faire traiter de « nuls » sans problème…

Nul car il faudrait faire table rase. Partir du principe que tout ce qu’on a lu contre l’islam est peut-être infondé. Et se laisser guider par Tareq Oubrou pour comprendre pourquoi, nous qui n’avons rien demandé à personne à ce sujet, nous qui sommes confrontés à devoir faire un choix politique au sujet de l’islam : « stop ou encore », nous devrions dire « encore ».

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Parce que quand on assiste à des attentats, agressions, meurtres au nom de « Allah akbar », on n’a pas le choix. Même quand on ne veut pas entendre parler de sujets religieux parce qu’on estime que la vie offre déjà bien assez d’occasions de se faire du souci et bien assez d’autres opportunités bien plus intéressantes d’exercer sa curiosité, on est obligé de s’y intéresser à cause du contexte sécuritaire tendu.

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Et loin de s’engager dans le chemin de la repentance, sieur Oubrou veut nous faire manger de l’islam, il remet le plat sur la table.

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Alors tous les incrédules, qui ne savent quel parti prendre, voter islamophobe ou pas, être anti-voile, burqini, robes de chambres en tous genres dans l’espace public ou pas, « nuls » de chez « nuls » se soumettront-ils en parcourant ce livre ou bien lui diront-ils « zut », « nul et fier de l’être, je ne crois que ce que je vois et que tous ces « Allah akbar » suffisent à nourrir mes réticences à l’égard de votre islam, M. Oubrou » ?

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L’imam voudrait nous faire croire que l’islam serait un monothéisme comme les autres, frère des autres.

Une argumentation déjà dénoncée par la sphère islamophobe :

https://resistancerepublicaine.com/2018/12/07/pourquoi-le-coran-nomme-t-il-jesus-issa/

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« Ce livre insiste sur la filiation entre le judaïsme, le christianisme et l’islam, un fait qui peut surprendre…
J’ai voulu repousser le préjugé qui fait de l’islam une religion à part, alors que le dieu du Coran est le même que celui de la Bible. Ceux qui lisent le Coran le savent, ils sont dans l’univers de Moïse, de la Vierge Marie, de Jésus, des enfants d’Israël. On est dans le monde biblique. La plupart des prophètes de l’islam sont des enfants d’Israël ».

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Préjugé : ce qui est tranché avant un examen approfondi. Les articles de David et Eva n’auront pas l’honneur d’être cités par Sud-ouest naturellement, pourtant leur argumentation approfondie ne semble pas relever du simple préjugé. Bref pas très pluraliste tout ça, et ne comptez pas sur le journaliste pour rétablir la balance. Il choisit d’ouvrir ses colonnes à T. Oubrou, malgré l’image sulfureuse qui est la sienne, et ce, sans donner de relais médiatique aux islamophobes. Et pourtant, la CEDH exige que la presse soit pluraliste. Enfin gageons que « Sud ouest » gardera ses subventions, contrairement à « Présent » et ne sera pas sanctionné par une quelconque autorité publique, contrairement à « RT France » sanctionnée par la CSA pour ne pas avoir été assez anti-Bachar (je prévois de présenter prochainement l’arrêt du Conseil d’Etat rendu en novembre à ce sujet).

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Puis on nous fait plus ou moins du « Médine au bataclan » : le djihad, effort contre soi-même avant d’être un combat contre les autres. Tareq Oubrou semble bien, même, tendre à légitimer le djihad à l’encontre des non-musulmans mais n’encourra sans doute pas de poursuite pour apologie du terrorisme, lui.

« Le djihad, c’est l’effort. Le plus important c’est l’ijtihad, un effort intellectuel jusqu’à épuisement qui consiste à réfléchir et à raisonner avant de s’engager. Le deuxième est le djihad majeur, celui consiste à affronter l’ennemi intérieur, le mal qui nous habite. Et puis, il y a le djihad mineur, qui est défensif. Les musulmans ont combattu les non-croyants pas pour leur non-croyance, mais pour leur transgression. L’islam est né dans un monde où il y avait déjà des religions, qui l’ont beaucoup combattu, le considérant comme un rival. Souvent, les combats à l’époque du prophète étaient d’ordre politique et non religieux. La tâche des religieux aujourd’hui plus que jamais est de dicerner ce qui religieux de ce qui est politique pour ne pas impliquer les religions dans un combat qui n’est pas le leur ».

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Bref, c’était la faute des autres et il suffirait, pour s’en sortir, de distinguer ce qui est religieux de ce qui est politique. Mais justement, on ne croit pas savoir qu’il ait un jour existé des sociétés musulmanes où ce fut le cas. Dans le monde actuel, quel régime musulman est capable de distinguer le politique et le religieux, quand le religieux nourrit constamment le politique, ce qui caractérise la charia.

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Pourquoi le journaliste ne l’interroge-t-il jamais sur la situation de ces pays influents en Occident, Arabie saoudite, Qatar, Algérie par exemple ? Peur de parler des choses qui fâchent ?

C’est beaucoup plus facile de rouler le « lecteur-nul » dans la farine quand on reste à un niveau d’abstraction total.

Et je n’ai pu m’empêcher de sourire en lisant que l’itjihad serait un « effort intellectuel jusqu’à l’épuisement ». Là encore, on est sommé d’admirer tous ces musulmans qui s’épuisent intellectuellement pour décrocher tous ces prix Nobel et faire avancer « les Nuls » vers le progrès.

Un auteur de Riposte laïque a même osé parler à ce sujet d' »escroquerie intellectuelle », chiffrant à 0 le nombre de scientifiques musulmans dignes de ce nom : https://ripostelaique.com/le-coran-est-la-plus-grande-escroquerie-intellectuelle-de-tous-les-temps.html

Même si Riposte laïque est connue dans la France entière puisque Alain Juppé s’était plaint devant 8 millions de téléspectacteurs d’avoir été baptisé « Ali » par ce site, Sud ouest et son journaliste Lherm, très islamocompatibles, semble-t-il, ne diront rien de cet article ni rien d’autre qui puisse apporter une véritable contradiction à Tareq Oubrou…

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Difficile dans ces conditions de ne pas considérer que ce journal est en réalité une revue de propagande en faveur de la pensée unique, islamophile, celle de Macron et Mélenchon…

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6 Commentaires

  1. Je ne veux rien savoir de leurs religion ce que j’en vois de l’extérieur ne me donne pas envie d’approfondir la chose.

  2. Le type défend une idéologie mortifère habillée en religion dont la finalité est de nous imposer la charia–ennemie déclarée de notre république et de notre civilisation– et nos irresponsables politiques ne trouvent rien de mieux à faire que lui décerner la légion d’honneur !!!… A quel titre ? Même allah s’interroge encore !!!…
    Et comme irresponsable, on fait pas mieux avec l’autre là, au crâne en peau de cul, qui se demande encore pourquoi certains l’ont surnommé ali …

  3. Bonsoir Maxime

    Merci pour cet excellent article.
    Vous sachant très féru dans le domaine juridique, je vous invite à prendre connaissance d’un article à paraître dans Présent du Samedi 7 Décembre, donc demain, dont l’auteur est Xavier Eman, sur le jugement incroyable rendu par les juges italiens du Tribunal Civil de Rome condamnant le gouvernement à dédommager des migrants clandestins pour « préjudice moral », arguant que ceux-ci avaient été reconduits illégalement sur les côtes libyennes…
    Jugement du 28 Novembre dernier pour des faits remontant à 2009..
    C’est donc un nouvel exemple de la dictature des juges …

    • Merci Conan pour votre message sympathique. Je ne suis pas très surpris de ce que les juges d’ici ou d’ailleurs peuvent faire avec une notion aussi malléable que le préjudice moral…

  4. Tareq Oubrou, le copain d’ali la Jupette ? un autre qui aurait bien aimé le trône de la République

  5. Bonjour,

    Tareq Obrou ou l’art de ressortir trois énomes mensonges en moins de dix lignes …

    Le dernier encadré est un modèle du genre.

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