Le 29 novembre 2009, le peuple suisse disait non aux minarets islamiques

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Il y a dix ans, on ne parlait que de lui. Oskar Freysinger avait impulsé une votation, en Suisse, pour s’opposer à la construction de minarets sur les mosquées. Et le résultat avait dépassé ses espérances : 57 % de nos voisins avaient suivi la proposition de l’UDC : OUI ! 

Riposte Laïque : Cela va donc faire dix ans qu’il y avait eu cette fameuse votation suisse sur les minarets. Pourriez-vous, pour nos lecteurs les plus jeunes, et les plus récents, nous en rappeler l’historique ?

Oskar Freysinger : Malgré l’opposition de la population, du conseil général et du conseil communal, l’autorité judiciaire avait décidé d’autoriser la construction d’un minaret dans la commune de Wangen. Afin d’éviter un tel déni de démocratie à l’avenir, il fallait un changement constitutionnel. De là partit l’idée d’une initiative populaire.

Riposte Laïque : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué, à l’occasion de cette campagne, qui fut animée, notamment sur les plateaux de télévision ?

Oskar Freysinger : La mauvaise foi de nos adversaires, leurs insultes, leur servilité et leur lâcheté envers l’islam ainsi que l’interdiction de nos affiches en de multiples endroits.

Riposte Laïque : Cette victoire, qui a surpris tous les observateurs, a-t-elle changé la donne, et a-t-elle freiné l’offensive des plus radicaux des musulmans en Suisse ? 

Oskar Freysinger : Ce fut un moment historique, dans le sens où un peuple libre signifia pour la première fois à l’islam qu’il ne saurait s’accaparer l’espace public. Et ce bien avant les attentats de Nice et du Bataclan ! Par la suite, d’autres nations emboîtèrent le pas par l’interdiction du voile etc.

Riposte Laïque : Une année plus tard, vous étiez l’invité vedette des Assises internationales contre l’islamisation de nos pays. Vous aviez reçu une ovation exceptionnelle du public. Cela vous avait-il surpris ? 

Oskar Freysinger : Oui, la surprise fut de taille, car je n’avais pas réalisé combien mon combat dépassait les frontières et concernait tous les pays démocratiques. En entrant dans la salle, je fus abasourdi par la « standing ovation » d’un bon millier de personnes et la scansion de mon nom dans toutes ces bouches. Que d’émotion, ce jour-là !

Riposte Laïque : L’UDC, votre parti, a-t-il profité de cette victoire, et est-il plus fort qu’il y a dix ans ? 

Oskar Freysinger : Il reste largement le premier parti du pays, malgré un fléchissement lors des élections récentes, fortement influencées par la manipulation médiatique entourant la « vague verte ». Mais je suis confiant, car sur la durée, il ne sert à rien de détourner l’attention des gens pour éviter de régler un problème. Le problème migratoire et l’islamisation rampante, voire galopante, se rappelleront cruellement à nous ces prochaines années et feront grossir nos rangs.

Riposte Laïque : Contrairement à la France, à l’Allemagne, à la Grande-Bretagne ou à l’Espagne, votre pays n’a pas encore été touché par le terrorisme islamique. Comment expliquez-vous cela ? 

Oskar Freysinger : Parce que nous ne sommes pas une ancienne force coloniale, ni membre de l’Otan. Nous sommes protégés par notre neutralité. Aucun soldat suisse n’a participé aux interventions de l’Otan en Irak, en Libye, en Afghanistan ou en Syrie. Quant au vote sur les minarets, il a été compris et accepté dans les pays musulmans. Le « dar el harb » est soumis à d’autres règles que le « dar el islam ».

Riposte Laïque : Vous paraissez avoir pris un peu de recul avec la politique, depuis quelques années. Que devenez-vous ?
 
Oskar Freysinger : Je fais enfin ce que j’aime le plus au monde : écrire. Depuis mon retrait partiel de la politique, j’ai publié trois livres, dont un s’intitulant « le côté obscur de la lumière », qui décrit mon expérience politique de manière philosophique et poétique et un autre, « cendre rouge », une œuvre liant roman épique et thriller, qui se déroule entre 1917 et 1951 en URSS. C’est en même temps un plaidoyer impitoyable contre toute pensée totalitaire.

Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Oskar ? 

Oskar Freysinger : Je serai à Paris entre le 1er et le 7 décembre 2019 pour la promotion de mon dernier roman, « cendre rouge », invité par mon éditeur Marc-Laurent Turpin des éditions Apopsix.

Propos recueillis par Pierre Cassen

Extraits de l’intervention d’Oskar Freysinger, le 18 décembre 2010

Discours complet :

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2 Commentaires

  1. Vraiment sympa L’Oskar, il parle franc, il parle d’Or,

    quelle lucidité ! quelle clarté !

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