L’esclavage moderne des jeunes garçons dans les centres coraniques du Sénégal

Au Sénégal, des jeunes garçons sont exploités par leurs maîtres coraniques. Human Rights Watch dénonce les « énormes souffrances » des enfants talibés.
Ces enfants ou adolescents qui suivent un enseignement coranique finissent presque toujours dans la rue,  devant mendier pour le compte de leur maître.

On parle de « talibé » pour qualifier le fléau des enfants des rues. Qu’exprime réellement ce terme ?
Des parents envoient souvent leurs enfants étudier le Coran dans des internats où, en leur absence, les maîtres coraniques deviennent de facto leurs tuteurs. Toutefois, des milliers de soi-disant « maîtres coraniques » se servent de l’éducation religieuse comme couverture pour l’exploitation économique des enfants qui leur sont confiés, sans crainte d’être l’objet d’une enquête ou de poursuites judiciaires.

Au Sénégal, la population est à 95% musulmane.

Le mot daara (ou dahra), au Sénégal, se réfère le plus souvent à une école coranique.

D’origine arabe, passé au wolof, le terme désigne d’abord une cour, une villa, une maison, puis plus précisément un centre d’éducation religieuse, voire tout lieu où s’enseigne le Coran.

100.000 garçons concernés au Sénégal.

Comment ces enfants se retrouvent-ils dans les rues ?

Leur itinéraire résulte d’un système sociologique très complexe et les causes sont plurielles. Tout d’abord, la traditionnelle polygamie est très fréquente dans les zones rurales. Les hommes ont de nombreux enfants de femmes différentes et ne peuvent en assumer les responsabilités. Les mères, elles, ne prennent pas de moyens de contraception en raison de croyances religieuses teintées d’animisme. La précarité extrême de certaines familles les pousse à abandonner leurs enfants dans des daaras (écoles coraniques en langue wolof).

Venant principalement des campagnes du Sénégal et aussi des pays frontaliers, les enfants  sont des garçons de 4 à 18 ans.
Ils sont  envoyés par leurs familles pauvres chez des maîtres afin de suivre une éducation coranique.
Les maîtres recrutent de préférence de très jeunes enfants supposés être plus rentables car plus attendrissants lorsqu’ils mendient. Certains parents acceptent cette exploitation et peuvent recevoir 10 000 F CFA (15 euros) par mois en contrepartie.
Pourquoi les confier à des daaras en ayant conscience des risques?
Les maîtres échangent aux parents, souvent peu instruits et dénués de ressources, des denrées alimentaires contre un enfant.
Ils construisent également des mosquées fabuleuses dans le pays et des routes… Un trompe l’œil qui les rend indispensables. C’est un cercle vicieux qui mène à la mendicité.
Des conditions de vie épouvantables.
L’accès à l’eau, l’électricité, la santé et la nourriture est souvent difficile
Quand on  leur inculque le coran,  les enfants sont assis à même le sol, serrés dans des pièces où ils dorment également.
Ils ne possèdent pratiquement rien, leurs maigres affaires  logent dans un sac petit  suspendu au plafond.
Ils n’ont pas de matériel scolaire. Juste des tablettes de bois où sont inscrits des versets du Coran. A peu près la seule discipline enseignée aux enfants.
 

Photo : pensionnaires d’écoles coraniques, ils seraient plus de 100 000 forcés de mendier quotidiennement sous peine de brimades physiques ou psychologiques.
Sous la coupe du  maître coranique et ses lieutenants, un objet d’exploitation.

Les enfants sont contraints de mendier dans la rue afin d’apporter à leur « maître » une récolte journalière bien définie. Sous peine de quoi, ils s’exposent à des violences physiques et sexuelles.
« L’enfant devient objet d’exploitation, dénonce Fodé Sow, responsable de l’association Intermondes. Il ne faut pas confondre les talibés avec les enfants des rues qui mendient pour survivre et se sont, la plupart du temps, enfuis de chez eux. » (Le Monde)

 

Photo : un abri de fortune utilisé par une école coranique (« daara ») à Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, exhibe les conditions déplorables qui sont typiques d’un grand nombre de ces écoles.

Les sévices corporels sont courants.
Il est habituel que les enfants soient sévèrement battus par leur maître parce qu’ils n’ont pas ramené la somme d’argent fixée par ce dernier. Ils sont exploités non seulement par leur maître mais aussi par la femme de celui-ci, par ses assistants d’éducation et par des talibés plus âgés.
Les « énormes souffrances » dénoncées par Human Rights Watch.
De nombreux pensionnaires de ces écoles coraniques du Sénégal sont victimes d’abus sévères et de négligences, ayant entraîné la mort d’une quinzaine d’entre eux ces deux dernières années.
Human Rights Watch a réclamé  que le président Macky Sall (réélu en février) mette fin à ces « énormes souffrances ».

« Plus de 100 000 enfants seraient forcés de mendier chaque jour par leur maître coranique pour ramener de l’argent ou de la nourriture, sous peine de brimades physiques ou psychologiques de leur maître, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest dominé par l’islam confrérique », indique un rapport publié par l’ONG britannique et la Plate-forme pour la promotion et la protection des droits humains (PPDH), un réseau d’ONG sénégalaises.

Seize jeunes sont morts en 2017 et 2018 « des suites de passages à tabac, d’actes de négligence ou d’une mise en danger par certains maîtres coraniques dans leurs écoles, appelées “daaras” », indique ce rapport de 81 pages, fruit de 150 interviews, dont celles de 88 talibés ou anciens talibés, de 23 maîtres coraniques et de travailleurs sociaux, experts et responsables gouvernementaux.
« Enchaînés, séquestrés »
Il fait également état d’abus perpétrés à l’encontre de ces enfants « dans 8 des 14 régions du Sénégal, dont 61 cas de passages à tabac ou d’abus physiques, 15 cas de viols, tentatives de viols ou abus sexuels, 14 cas d’enfants séquestrés, attachés ou enchaînés, et un recours généralisé à la mendicité forcée ».
« Ce problème continue encore aujourd’hui, cela ne cesse pas », a déclaré un agent des services de protection de l’enfance. « Un daara compte près de 1 000 enfants. C’est une catastrophe humaine. Ils vivent dans des conditions incroyables – insalubres, abusives, il y a aussi des sévices sexuels. Et l’accès n’est pas facile, même pour nous. » Un travailleur social a souligné que « Les enfants sont régulièrement victimes d’abus dans le daara mais personne n’agit et c’est devenu comme une routine. »
« Je n’aimais pas l’école parce qu’on nous frappait tout le temps, si on ne mémorisait pas les versets du Coran ou si on ne rapportait pas d’argent », a déclaré un talibé de 9 ans, cité dans le rapport.
« Si on essayait de s’enfuir, le marabout nous entravait les jambes avec une chaîne », a expliqué un autre, âgé de 13 ans.
Des enfants ont signalé avoir été « attachés, enchaînés ou séquestrés dans des salles comparables à des cellules, parfois pendant des semaines voire des mois, en guise de punition », selon Human Rights Watch et la PPDH.

Un garçon âgé de 15 ans et originaire de Guinée-Bissau a décrit comment il avait été exploité et maltraité pendant plusieurs années dans son école coranique avant de s’enfuir en décembre: « Le marabout nous demandait de rapporter 600 CFA (un dollar) chaque jour. Si je ne rapportais pas cela, le petit marabout me battait avec un fil électrique jusqu’à ce que je pleure. Cela arrivait souvent. Je restais souvent dehors jusque tard le soir pour trouver les 600 CFA. Et si j’oubliais les versets du Coran, il me battait aussi. » 

http://grigriinternational.over-blog.com/2016/12/senegal/encore-un-talibe-de-5-ans-viole-pedophiliedecertainsmaitrescoranniques.html

Chacun peut s’autoproclamer directeur d’école coranique

La perception négative du terme « talibé », c’est-à-dire écolier coranique, est récente. Autrefois, devenir « talibé » était un honneur. Lorsqu’un enfant était confié à une daara, il devenait disciple d’un savant et obtenait donc le mérite de recevoir une éducation.

Cependant, le manque de contrôle gouvernemental a entraîné qui veut à s’autoproclamer directeur d’école coranique, même les moins bien intentionnés. Voilà pourquoi les talibés se retrouvent à mendier dans les rues de Dakar.

Une étudiante partie en séjour humanitaire, qui a considérablement changé sa vie, raconte :

« Mon premier regard sur la capitale dakaroise m’a bouleversée. La médina (quartier ancien de la ville, ndlr) fourmille d’enfants aux pieds nus et vêtements souillés. Ils tapent aux carreaux des taxis et y glissent leurs boîtes de conserve à l’intérieur pour quémander. Certains ont à peine 3 ans! Tu t’imagines le pire avant ton arrivée mais la réalité va au-delà de ton imagination. »

Toutefois, la directrice adjointe de la division Afrique de Human Rights Watch pose la question :  « Pourquoi un si grand nombre de centres  dangereux ou caractérisés par l’exploitation ou d’autres abus continuent-ils d’opérer ? »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Enfants_talib%C3%A9s_du_S%C3%A9n%C3%A9gal#Conditions_de_vie

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/12/on-se-fait-battre-jusqu-a-ce-qu-on-croie-mourir-le-calvaire-des-enfants-talibes-au-senegal_5475289_3212.html

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/11/senegal-human-rights-watch-denonce-les-enormes-souffrances-des-enfants-talibes_5474622_3212.html

Les faits-divers sont légion, tel ce maître coranique violeur d’enfants  :

Un maître coranique a été cueilli hier à son domicile. Il a été surpris sur un jeune talibé. Ils seraient environs six garçons à avoir subi le même sort. Le mis en cause âgé de 39 ans est arrêté. 

Il est accusé d’avoir abusé environ six jeunes, tous des apprenants qui seraient dans son école coranique.Réputé très religieux, les commentaires vont bon train.

https://senego.com/le-marabout-viole-six-de-ses-talibes-les-trois-envoyes-a-lhopital_606308.html


 

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9 Commentaires

  1. Le Sénégal étant membre de l’OCI depuis 1969, ça ne m’en touche pas une concernant leurs mœurs barbares.
    Par contre, ce qui me débecte, c’est que dans peu de temps ils seront probablement « MNA » en France et qu’ils appliqueront les mêmes idées tordues de leurs anciens maîtres sur la population qui les accueille.
    Le pire étant ces noirs qui appliquent le Coran alors que les musulmans arabes les considèrent comme des pouilleux ayant moins de valeur qu’un chien.
    Faut vraiment être maso.

  2. je confirme la véracité totale de cet article ! 23 ans de résidence au Sénégal !

  3. j’ai habité 23 ans au Sénégal et je confirme que tout est bien vrai …ces pauvres gosses en guenille me fendaient le coeur mais en tant que blanche, non musulmane, je devais faire profil bas…alors que je travaillais bénévolement en pédiatrie au Centre d’Appareillage orthopédique de Fann …quelle misère

  4. Les descendants des marchands d’esclaves qui massacraient les villageois, capturaient les survivants et les vendaient aux navires occidentaux qui restaient ancrés à distance des côtes.
    Pourtant, on n’a pas entendu Madame Taubira reprocher au Sénégal et aux Sénégalais la traite transatlantique et encore moins la traite négrière arabo-musulmane.
    Comme c’est bizarre, comme c’est étrange…

  5. Ça fait toujours beaucoup de noirs et ça déborde chez nous avec des enseignements coraniques hostile envers l’occident.

  6. Rien à foutre tant que cela se passe chez eux. Le coran leur permet de faire toutes les magouilles et saloperies et exploiter des enfants ne leur posent aucun problème. En fait le problème c’est qu’ils aimeraient reproduire leur culture moyenâgeuse chez nous en Europe et là je n’en ai PAS rien à foutre.
    Ils sont indécrottables, qu’ils restent chez eux. Pas besoin des cafards dans mon pays.

  7. rappelons aux noirs que les pires exploiteurs de noirs sont des noirs. Les arabes viennent ensuite et s’exploitent aussi entre eux. Ben ouais…

    • Et les Arabes ont exploité les Noirs, mis en esclavage, châtrés, pendant de nombreux siècles .Et ce n’est pas terminé.
      Et ils ne se sont pas privés de mettre aussi des Blancs en esclavage, raids meurtriers sur les côtes de la Méditerranée occidentale, bateaux arraisonnés, massacres, colonisation de la France du sud pendant près de 3 siècles, de la péninsule ibérique pendant près de 8 siècles …
      Merveilleux islam, , « religion » (sic) d’amour et de paix.

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