Renée Fregosi dénonce l’antisémitisme musulman et les nouvelles féministes mais elle a appelé à voter Macron

Voici un cas de schizophrénie intéressant.

Renée Fregosi,  philosophe lucide sur les dérives de notre temps et sur les nouveaux totalitarismes qui nous menacent, qui ” dénonce le féminisme moderne « victimaire, puritain et sexiste » et appelle à « défendre la civilisation occidentale » contre l’islam et l’immigration8.”( wikipedia) a pourtant signé avec d’autres une tribune en 2017, révélant qu’elle avait voté Macron et qu’elle appelait à voter pour lui au second tour.

 

Comment cette femme qui a les yeux ouverts sur les dysfonctionnements les plus criants et les dangers de notre temps, parlant de”nouveau  négationnisme”, peut-elle ne pas voir que Macron  les cautionne et génère ?

 

Faut-il voir dans sa tribune de 2017 une erreur ? Je ne pense pas, puisque l’appel de 2017 était le fait de chercheurs anti-FN et d’européistes béats… et partisans de l’imposture climatique ! 

Nous, universitaires signataires de cette tribune, tenons à manifester notre soutien à Emmanuel Macron. Dans le contexte actuel, ce soutien a d’abord pour but d’appeler à faire résolument barrage au Front National. Mais il est aussi motivé par une adhésion à un projet tourné résolument vers l’avenir. Si nous avons voté au premier tour pour Emmanuel Macron, c’est en raison de son programme dont nous avons jugé qu’il est le meilleur garant d’une France modernisée et solidaire, dans une Europe renouvelée et protectrice et dans un monde conscient des nécessités écologiques. 
Si nous avons choisi Emmanuel Macron, c’est parce qu’il ne tourne pas le dos à l’Europe en faveur de laquelle toute notre histoire plaide depuis 1945. C’est aussi parce qu’il est conscient de la nécessité de nous sentir grands de notre passé et en même temps de comprendre qu’il nous appartient de ne pas attendre l’avenir mais de le bâtir. Cet avenir est dans l’Europe, repensée. Dans un monde déstabilisé par le terrorisme, nous avons besoin d’une France forte, fière de ses libertés et de ses valeurs. Cela a été inscrit dès le début dans le projet d’En Marche.
Si nos suffrages se sont portés sur ce mouvement, c’est aussi parce qu’il incarne le renouveau de l’offre politique si longtemps attendu : son programme l’atteste. Et quand En Marche se promet d’accueillir chacun en raison de ce qu’il veut faire et non du parti d’où il vient, il donne à voir exactement, dès le soir du premier tour, l’esprit d’intelligence dans lequel nous attendons de voir se recomposer la vie politique française. C’est dans ce refus des luttes partisanes que l’on pourra fonder notre société tout à la fois sur la juste reconnaissance du travail et sur la protection des plus faibles.
Si nous avons voté pour Emmanuel Macron, c’est aussi parce que ses projets pour l’enseignement, la recherche et la culture permettent de regarder vers cette France et cette Europe modernisées, ouvertes et généreuses, que nous appelons de nos vœux, vers une France concurrentielle et soucieuse de mettre en valeur les femmes et les hommes qui œuvrent chaque jour pour offrir à nos jeunes la garantie d’une formation pour réussir tout au long de leur vie et de bâtir la France de notre XXIesiècle.
Sa réponse aux problèmes scolaires par des classes à faibles effectifs dans les zones en difficulté est la seule viable. Le rétablissement du latin et des parcours bi-langues est le gage d’un enseignement secondaire fondé sur toutes les humanités. L’accompagnement des élèves après la classe, l’individualisation des apprentissages par les supports numériques et la garantie pour tous les enfants d’un accès à des enseignements de pratique artistique construiront une réelle égalité des chances.
La volonté d’Emmanuel Macron de donner aux Universités une vraie autonomie permettra d’aller au bout de la logique de la loi ESR et de sortir de ses actuels inconvénients. En donnant aux universités la liberté de recruter leurs enseignants et de définir leurs formations, Emmanuel Macron libèrera les énergies dont elles ont besoin pour former leurs étudiants, en regardant résolument vers les besoins de demain et après demain. La France doit retrouver confiance en elle-même en étant fière de son innovation et de son enseignement. Pour cela, elle doit renforcer l’enseignement supérieur et la recherche. Nous approuvons la volonté d’Emmanuel Macron de miser sur l’émancipation de tous par le savoir. Nous approuvons sa volonté de permettre à chaque jeune d’accéder à la connaissance et à une formation adaptée. Chacun doit pouvoir trouver dans l’enseignement supérieur un outil essentiel de la mobilité sociale.
[…]

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En tout cas, depuis elle a pris quelques  distances :

Le 19 mars 2018, elle fait partie des signataires de l’Appel des 100 “contre le séparatisme islamiste”19 et le 21 avril 2018, du Manifeste contre “le nouvel antisémitisme”20.

Le 1er janvier 2019, elle fait partie des premiers signataires de l’appel des 113 contre la modification de la loi de 190521

 

On lira notamment avec intérêt ci-dessous son dernier article sur Causeur (merci  à Jean-Paul Saint-Marc qui nous l’a signalé), où elle raconte le sectarisme – et c’est peu dire- d’enseignants de lycées qui ont travaillé en long et en large avec leurs élèves sur les massacres au Rwanda et sur le génocide juif pendant la seconde guerre mondiale, mais qui refusent  que Renée Fregosi, pendant sa conférence, évoque l’antisémitisme présent dans le Coran et les roquettes tirées sur Israël depuis Gaza….

Mais, si demain une élection opposant Macron à Marine avait lieu, pour qui appellerait-elle à voter ? Le pire n’est pas sûr mais il demeure possible… Même des gens comme Renée Fregosi ne vont pas jusqu’au bout de leurs idées, alors que peut-on attendre du Français moyen intoxiqué par France 2 et TF1 ?

 

 

On ne parle pas de la haine des Juifs aux petits lycéens niçois

Mais on peut leur décrire les massacres à la machette au Rwanda

La victime devient coupable

Contactée par les organisatrices de cette rencontre pour y faire une intervention, j’avais proposé d’aborder la question de la stratégie de victimisation mise en œuvre par les autorités pour persécuter leurs ennemis voire aller jusqu’à leur massacre de masse. Mon exposé étant le dernier de ces journées, je lui donnai une forme un peu conclusive en insistant sur les mécanismes de retournement des termes et l’inversion des charges de la preuve très souvent utilisés par les persécuteurs pour présenter leurs victimes comme des agresseurs.

Évoquant des sujets traités par des orateurs précédents et étudiés par les lycéens, je rappelai donc brièvement que les Turcs massacrant les Arméniens pendant la guerre de 14-18, les présentaient comme des agents de l’ennemi après les avoir exclus de la communauté ottomane et soumis à une ségrégation rigoureuse. Les nazis massacrant les Juifs d’Europe, dénonçaient leur visée dominatrice et les présentaient comme les fauteurs de guerre et les corrupteurs de la race aryenne, justifiant leur exclusion de la nation allemande puis leur relégation dans les ghettos et enfin la « solution finale ». Les massacreurs hutus présentaient les Tutsis comme des privilégiés et des expropriateurs et les déshumanisaient en les qualifiant de cafards à exterminer systématiquement. Les Khmers rouges présentaient leurs victimes comme des exploiteurs occidentalisés à éradiquer jusqu’au dernier, en les traitant de punaises qu’il fallait tuer jusqu’aux œufs (les enfants).

La vérité des lycéens

Puis je me hasardai à aborder la stratégie palestinienne de victimisation et le dit « antisionisme ». Ayant remarqué que l’intervenant qui m’avait précédé avait montré dans son document PowerPoint des photos de victimes françaises récentes d’actes antisémites (Ilan Halimi, les enfants de l’école Ohr Torah, Mireille Knoll, Sébastien Selam, Sarah Halimi) sans indiquer explicitement le lien avec le caractère islamiste de l’antisémitisme de leurs auteurs, je rappelai les différents types de haine des Juifs à travers les âges (antijudaïsmes romain puis chrétien, antisémitismes politiques modernes, antijudaïsme musulman et antisionisme déniant en fait le droit à l’existence de l’Etat d’Israël).

Les réactions de nombreux jeunes dans l’auditoire ne se sont alors pas faites attendre : négation de l’existence de propos anti-Juifs dans le Coran, renvoi dos-à-dos des Israéliens et des Palestiniens revendiquant « la même terre », accusation de manque d’objectivité de mon intervention. Cela, je m’y attendais un peu étant donné la sociologie de ce lycée « périphérique ». Raison de plus à mes yeux pour ne pas édulcorer mon propos.

« Trop jeunes pour entendre de telles choses »

En revanche, ce qui m’a interloquée c’est la réprobation explicite de mon intervention de la part des enseignantes, au motif que ces élèves « étaient trop jeunes pour entendre de telles choses et qu’il ne fallait pas les choquer ». Les récits des horreurs des camps d’extermination nazis, des massacres khmers rouges ou du génocide à la machette au Rwanda ne les auraient pas traumatisés, mais instiller un doute quant au bien-fondé des roquettes et des tirs de mortier sur Israël ou quant au mythe d’al Andalus en leur parlant de la dhimmitude, ou encore révéler l’existence de passages anti-Juifs dans le Coran et les hadiths, cela ne pouvait se faire car il ne fallait pas perturber ces jeunes esprits fragiles.

Autrement dit, la contradiction des idées reçues constituait non pas un élément fondamental de la pédagogie de l’esprit critique censé être dispensée dans le cadre de l’Education nationale, mais quelque chose d’intolérable, de nocif et d’indécent. Je pris alors conscience que toutes ces recherches en bibliothèque, ces voyages scolaires sur les « lieux de mémoire », tous ces travaux d’élèves et ces débats autour des victimes n’avaient en somme qu’agité du pathos, de la compassion voire de l’identification avec les victimes mais n’avaient nullement contribué à la compréhension de la complexité des phénomènes politiques autoritaires pouvant conduire jusqu’au génocide.

Commémorer pour ne pas comprendre, un nouveau négationnisme

Journées de la mémoire certes, mais la recherche n’était-elle pas restée vaine si la contradiction, le paradoxe et l’ambivalence étaient d’emblée refusés à la formation de ces jeunes esprits ? Les dérives de l’esprit victimaire que je m’étais proposé d’analyser étaient ici-même à l’œuvre : l’individualisation des victimes, avec l’audition de témoignages poignants notamment, conduisaient à ignorer la dimension politique des souffrances subies. Les stratégies, les modes de justification des massacres passés étant ainsi méconnus, on s’interdisait toute analyse comparative, toute réflexion en somme sur d’autres stratégies et discours de légitimation d’actions meurtrières actuelles. Le passé sert ainsi à enfouir le présent sous ses cendres, et les larmes noient l’intelligence des événements d’aujourd’hui.

C’est finalement à un nouveau négationnisme auquel on assiste : l’agression génocidaire en acte ou en projet est masquée par les horreurs du passé qui saturent l’espace mental et médiatique. Ressassant les génocides historiques dans la repentance et la bonne conscience, sans en comprendre les ressorts universels, on dénie au présent son véritable potentiel génocidaire. A dénoncer en boucle les totalitarismes d’hier, on s’aveugle sur ceux en germe aujourd’hui qui n’ont aucune filiation historique avec ceux-là. Paradoxes de notre temps : l’antifascisme occulte le totalitarisme islamiste en action ici et maintenant comme l’antiracisme dénie aux « blancs » leur statut possible de victimes, et le travail mémoriel plein de bonnes intentions entrave celui de l’histoire tentant d’éclairer crûment le présent.

https://www.causeur.fr/lyceens-juifs-memoire-genocide-fregosi-161897

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7 Commentaires

  1. On veut faire passer Marine pour une femme atteinte de pathologies psychologiques mais que dire de ce comportement complètement schyzo de cette Renée ?.
    Et la France n’est-elle pas malade comme l’a été l’Allemagne nazi en son temps ? Vouloir plus d’immigration pour rêgler les problèmes insolubles liés à l’immigration l’Islamisme , les communautarisme,ladélinquance ,la dette sociale la perte d’identité des Français etc.. Ce n’est pas un cas de folie à l’échelle d’une société ? C’est la fuite en avant ,plus vite dans le mur!

  2. PS:@ Zio ,
    je ne remets pas en cause votre patriotisme et votre honnêteté , je critique juste certaines dérives de certaines personnes et la mentalité clanique , qui mène à des dérives mafieuses !

  3. @ zio , bonjour,
    j’ai vus certains petits fils de harkis , ceux définir ouvertement algériens , musulmans et pro palestiniens (sic) . dans certaines villes du sud est de la France certains emplois sont prioritaires pour les fils et petits fils de harkis (re sic) . le communautarisme me gonfle .c’est trop facile ! les dérives mafieuse et clanique il y’en a marre aussi ! en France ont est français point barre , ni harkis , ni italiens , ni pied noirs , ni espagnol , ni corses …..
    moi même j’ai des origines espagnoles et pieds noirs de part mon père , je ne les renies pas , mais ne les revendique pas non plus . je suis français et occitan point barre , je ne parle pas un mot d’espagnol .
    du coté de ma mère nous sommes français depuis 2000 ans par contre !

  4. Bonjour,
    Avons nous le droit de traiter du problème des Harkis abandonnés a leur sort par des hommes politiques ?
    Ou le dire et le crier fort serait de notre part de la victimisation à outrance,du manque de patriotisme…
    Franchement il n’y a pas ici une concurrence de mémoire.
    Il y a me semble t-il juste une demande de traiter de la même façon tout ces désastres humains avec simplement le même de devoir d’écrire une histoire juste et équilibrée avec une même réparation.
    Aucune vie est plus précieuse qu’une autre!!!
    Français fils de harkis,petit fils de militaire,fils de militaire,militaire lui même et père d’un militaire…
    Ne serais pas patriote???
    Ne mériterais point la nationalité française car musulmane n’aie tué personne et je ne pense pas devoir me justifier devant quiconque,ni pire ni meilleur que d’autres

    Bien cordialement
    Français,fils de harki et fier du parcours familial

    • Bonjour,

      Les Harkis sont chers à notre coeur, à RR.

      Ce que nous ne supportons plus ce sont ceux qui se sont reniés trois fois.

      1)D’abord fiers d’être avec les égorgeurs du FLN dans les années 60.

      2)puis faisant patte blanche pour entrer en France, dans les années 70, devant l’effondrement de leur Algérie-FLN

      3)enfin, maintenant, en 2019, insulteurs de la France, une fois, bien au chaud, chez elle, au nom de l’islam, de l’antiracisme, de l’anticolonialisme etc etc

      Oumma.com, Houria Bouteldja et tous leurs semblables pour se résumer.

      Nous souffrons terriblement quand les Harkis sont insultés par ces gens …

      (Le modérateur).

  5. Robert Ménard : « On ne peut nier la réalité de l’immigration massive, il y a des zones d’apartheid dans certains quartiers »
    :::: https://www.bvoltaire.fr/robert-menard-on-ne-peut-nier-la-realite-de-limmigration-massive-il-y-a-des-zones-dapartheid-dans-certains-quartiers/
    7 juin 2019

    IMG : Portrait de Robert Ménard
    :::: https://www.bvoltaire.fr/media/2019/04/17942a636b6277aa0e1b58e9c32b500d.jpg

    La Cour de cassation a rejeté, le mardi 4 juin, le pourvoi d’associations de lutte contre le racisme, après la relaxe de Robert Ménard, jugé pour avoir évoqué le nombre d’enfants musulmans dans les écoles de sa ville.

    Réactions du maire de Béziers au micro de Boulevard Voltaire.
    …./….

    1°).- BANDE SONORE : { https://soundcloud.com/bvoltaire/robert-menard-55 }
    2°).- BANDES SONORES de Boulevard Voltaire : { https://soundcloud.com/bvoltaire }

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