L’une des femmes yézidies enlevées par Isis en 2014 a échappé au califat avec son fils de 5 ans après avoir passé 4 ans comme esclave sexuelle d’Isis.
Par Louisa Loveluck du journal « The Indépendant » (Grande-Bretagne)
« Il était terrifié», a-t-elle dit parlant de son petit garçon, racontant leur évasion ce mois-ci.
« Je lui ai tenu la main et nous avons continué à marcher».
La marche vers la liberté a duré 53 heures et le petit garçon a pleuré tout le temps.
Ce n’était pas leur première tentative d’évasion, Faryal avait déjà tenté cinq fois de fuir Isis ; ils seraient abattus sur place si les militants les prenaient maintenant.
Ils ont passé des cadavres dans l’obscurité, et quand ils étaient épuisés, ils se cachaient au mieux pour tenter de dormir sur le sentier poussiéreux.
Faryal rassurait son petit garçon en lui disant que ses grands-parents les attendaient et qu’après quatre ans comme prisonniers de l’Etat islamique , ils rentraient enfin chez eux. Il ne voulait pas la croire.
Comme membres de la minorité yézidie d’Irak, un groupe religieux à majorité kurde, ils ont échappé à ce que l’ONU a appelé un génocide.
Les militants de l’Etat Islamique ont kidnappé des milliers de Yazidis en un seul jour d’août 2014, massacrant les hommes, les jetant dans des fosses communes et obligeant les femmes à devenir esclaves sexuelles.
Pendant sa captivité, Faryal a déclaré qu’elle avait eu six propriétaires différents, parfois transmise lorsqu’un combattant voulait un nouveau partenaire sexuel ou simplement régler une dette.
« Ces monstres nous traitaient comme des animaux», c’est ainsi qu’elle les a décrits.
Les atrocités commises contre les Yazidis avaient initialement incité les États-Unis à lancer des frappes aériennes contre les militants et à lancer une campagne militaire visant à faire reculer le califat d’Isis qui, quatre ans plus tard, devrait être éliminé sous quelques jours.
Les derniers soutiens d’Isis ont été encerclés par des forces soutenues par les États-Unis dans le hameau syrien de Baghouz, dans l’est du pays.
Sur des photos prises par des aides humanitaires la nuit de son évasion, un compagnon cache son visage mais Faryal regarde fixement la caméra de ses yeux noisette.
Le visage de son fils est trempé de larmes
. « Je ne peux pas dire ce que je ressentais à ce moment-là», a-t-elle déclaré.
« Tout ce que je pouvais penser était : ‘S’il vous plaît, emmenez-moi loin d’ici’».
Faryal, 20 ans, a raconté son histoire la semaine dernière à Amuda, ville du nord de la Syrie, après y avoir été transférée par les forces kurdes soutenues par les États-Unis venues à leur secours.
Tout au long de l’entretien, elle surveillait Hoshyar, son fils, le tenant contre elle alors qu’il pleurait, essayant, sans succès, de le faire rire.
Des détails de son récit ont été corroborés par des membres de sa famille dans le nord de l’Irak et par une équipe de militants yézidis qui avaient secrètement communiqué avec elle pendant des mois avant sa tentative d’évasion.
En ce jour de 2014 qui allait voir la vie de Faryal changer pour toujours, le jour s’était levé à Tel Banat, comme dans tout autre village irakien. Elle se promenait dans la maison, se souvient-elle, prenant soin de son fils Hoshyar, son bébé.
À la mi-journée, le soleil chauffait dur et, bien que les rumeurs disaient depuis des semaines que les forces d’Isis se rapprochaient, peu de personnes à Tel Banat étaient au courant de la tempête imminente. Les militants islamistes arrivèrent au crépuscule.
« Nous ne pouvions pas courir assez vite », se souvient Faryal, décrivant comment elle et 10 membres de sa famille s’étaient entassés dans une voiture et avaient rejoint un exode épique.
Les villes et villages yézidis autour du mont Sinjar, dans le nord de l’Irak, se sont vidés en quelques heures, alors que plus de 100 000 personnes se réfugiaient dans les hauteurs. Faryal et son mari, Hachem, n’ont parcouru que quelques kilomètres avant que les militants ne bloquent leur chemin.
Les Yazidis sont depuis longtemps confrontés à la persécution pour leurs convictions par des groupes religieux plus puissants, en partie à cause de la fausse mais commune impression qu’ils adorent le soleil ou le diable.
Il y a moins d’un million de Yazidis dans le monde et, selon l’ONU, I’Etat Islamique avait l’intention d’éliminer complètement ceux à leur portée.
Les hommes et les garçons yézidis qui avaient atteint la puberté étaient séparés des femmes et des autres enfants et souvent abattus au bord des routes.
Les femmes étaient transportées vers des sites de détention temporaires, puis vendues à des combattants d’Isis sur des marchés d’esclaves.
Les religieux de l’Etat Islamique avaient décidé qu’avoir des esclaves était approuvé par leur religion, institutionnalisant la violence sexuelle à travers leur califat.
Des femmes ont signalé avoir été attachées à un lit lors d’agressions quotidiennes.
Elles ont été vendues d’homme à homme.
Le viol collectif était courant.
Selon des groupes de défense des droits yézidis, de nombreuses femmes et filles se sont suicidées au cours des premiers mois de leur captivité.
D’autres se sont défigurées pour paraître moins attrayantes aux combattants qui pourraient envisager de les acheter.
Faryal a rappelé qu’un combattant irakien d’Isis du nom de Abu Kattab était son pire agresseur.
Le petit Hoshyar a également été maltraité, a déclaré Faryal.
Abu Kattab l’a tellement battu qu’il en portait les traces sur son visage.
Un autre avait forcé le bras du garçon sur une plaque chauffante.
« C’était un tout petit garçon, mais pour une raison quelconque, les combattants le détestaient », a déclaré Faryal.
« Je ne pourrai jamais lui expliquer pourquoi».
Le petit garçon, assis à côté de sa mère, scrutait la pièce comme pour chercher des menaces.
Ses cheveux blonds étaient déchiquetés.
Il ne parlait pas, il ne souriait pas.
À son apogée en 2014, le territoire autoproclamé conquis par le califat d’Isis en Syrie et en Irak, de la taille de la Grande-Bretagne, attirait des recrues du monde entier.
Dans l’intervalle, des milliers de femmes yézidies fuyaient le territoire tenu par les militants, mais Faryal n’a pas réussi à s’échapper.
A chaque tentative infructueuse d’évasion, la peine devenait de plus en plus sévère, a-t-elle déclaré.
En 2017, a-t-elle dit, elle avait abandonné. Garder la tête basse et accepter les abus semblait le seul moyen de garder Hoshyar en vie, et l’enfant s’effondrait énormément.
Leurs propriétaires l’affamaient, lui interdisant souvent d’aller aux toilettes. «
Je savais que si je me débattais, ils le prendraient pour toujours», a-t-elle déclaré.
« Ils ont fait ça à tant de femmes».
Elle a cependant eu un dernier acte de résistance : un tatouage du nom de son mari sur le dos de sa main droite.
Cela a pris cinq jours et la douleur a duré encore plus longtemps.
C’était, se dit-elle parfois, le rappel d’une vie qui pourrait encore être la sienne.
À d’autres moments, elle perdait tout espoir.
Au cours des derniers mois, alors que le califat perdait du terrain, ses ravisseurs se déplaçaient chaque semaine pour échapper aux frappes aériennes américaines.
Mais les forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis se rapprochaient.
Les approvisionnements alimentaires étaient si rares que Faryal a déclaré qu’elle passait parfois des jours sans manger, dépensant son argent en petits sandwichs pour Hoshyar.
Lorsqu’elle et son fils ont été touchés par des éclats d’obus dans le hameau syrien de Baghouz en janvier, aucun soin médical n’était disponible.
La clinique du village avait été abandonnée et était jonchée de paquets de médicaments vides et de seringues.
« Nous avons été jetés à la rue, encore saignants. Il ne restait plus de médicaments et nous avons vu des personnes sur la route laissées pour mortes», a-t-elle déclaré.
Leur chance de s’échapper survint lorsque plusieurs combattants d’Isis devinrent désespérés et complotèrent d’utiliser Faryal et Hoshyar comme moyen de s’en sortir.
Après des années de comportement abusif, les militants ont décidé de se faire passer pour les gardiens des Yazidis et de se rendre aux forces entourant leur dernier fief.
À 14h.30, un après-midi, les combattants sont sortis de leur tente à Baghouz.
Un combattant ouzbek et sa famille ont poussé la jeune mère devant eux sur le chemin poussiéreux ; ils ont marché pendant 2 jours dans le froid, suivant le seul chemin leur permettant de quitter ce qui avait été le califat.
Le deuxième jour, vers 20 heures, des cris se sont fait entendre ; des soldats soutenus par les États-Unis, s’éclairant de lampes de poche, venaient de surgir.
Les combattants de l’Etat Islamique ont levé leurs mains au-dessus de leurs têtes et ont réclamé la miséricorde.
Ils ont affirmé qu’ils aidaient une Yazidi à s’échapper et l’avaient gardée en sécurité, selon une personne présente au point de contrôle cette nuit-là.
L’appel est tombé dans l’oreille de sourds et les deux hommes ont été arrêtés alors que Faryal et Hoshyar continuaient leur chemin.
Il a fallu à Faryal et son fils une certaine détermination pour enfin croire qu’ils pourraient être libres. Ils craignent toujours que les extrémistes reviennent les chercher.
« Aussi longtemps que je vivrai, j’aurai peur d’eux», a déclaré Faryal, serrant sa main tatouée dans l’autre.
« Mon âme peut être forte, mais elle ne se reposera jamais».
Traduit par Jack pour « Résistance Républicaine ».
446 total views, 1 views today
Ouf ! Heureusement pour elle, elle n’a pas demandé asile en France. Les meilleurs amis des djihadistes sont au gouvernement.
Un seul traitement pour éradiquer ce mal :
une dragée de 5,56, une seule prise suffit si elle est bien administrée !
Et cela se passe pendant que l’on parle inlassablement de la Sohah… Non qu’il faille l’oublier mais les crimes d’hier sont prioritaires sur ceux d’aujourd’hui… L’ONU qui est si forte pour donner des leçons d’humanisme aurait dû tout entreprendre pour empêcher ce génocide !
Pour les mêmes faits les nazis ont été traduits devant la justice internationale.
Qu’attend-on pour faire de même avec ces nouveaux nazis?
Que soit révélée au monde entier leur idéologie mortifère.
Le problème est qu’aujourd’hui c’est tout pour l’Islam, donc à n’en pas douté, ce que cette pauvre jeune femme a vécu avec son enfant, et ce que toutes les autres comme elle ont vécu, on peut librement supposer que les Politiques Français souhaitent que la France devienne ce que la Syrie est devenue…, que le Peuple endure la même chose et ceci est à ne surtout pas en douter…
La preuve, est-ce que l’ONU a fait véritablement quelque chose pour éviter cela, et pour que ça se termine plus vite????, j’ai en plus de gros doutes… à savoir est-ce que l’ONU n’a pas aidé DAESCH et tous ses sbires à tuer toujours plus, à détruire toujours plus…, oui j’ai de très gros doutes…!!!!
Il est dit que la France est la future Syrie… Alors si c’est le cas…, on attend quoi… pour faire dégager tous ceux qui se servent de la France et des Français à des fins atroces et peu scrupuleuses???!!!!
Macron connait toutes ces atrocités,et c’est pour cette raison,qu’il a tenu a signer le pacte de Marrakech. Qui donc,n’a pas encore compris que cet homme qui nous a été imposé comme président,ne souhaite en réalité,qu’une seule chose..,la souffrance,et la destruction de notre peuple..! Observons bien le sourire sadique de Macron,et tout est dit..! Cet homme est un malade mental,d’une extrême dangerosité…
Tiens,tiens étrange ressemblance avec le pédophile musulman le sanguinaire mohamet tuer les maris des captives pour en faire des esclaves sexuelles.Tel maître (mohamet)tels fidèles .
C’est horrible…. Pas de mots pour une telle souffrance.
Et c’est des gens comme cela que l’on veut ramener en France ? Et c’est des gens comme cela que l’on veut à tout prix garder en France ?
Macron, regarde toi enfin VRAIMENT dans une glace pour voir qui tu es vraiment et arrête d’écouter les mauvais conseilleurs. Après, tu changeras peut-être d’avis.
Dédié aux bonnes âmes qui veulent à tout prix faire revenir dans le giron de la patrie magnanime les « Français » partis là-bas pour combattre aux côtés de l’Etat islamique.
Il y a aussi le cas des Yézidies qui en redemandent :
» Les mémoires brisées de ces femmes yézidies, ex-esclaves qui regrettent leur vie sous Daech »
» Zena n’est pas un cas isolé dans le camp de Kaya. D’anciennes esclaves qui regrettent Daech, il y en a d’autres, explique le directeur d’une ’ONG. … »
https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/offensive-jihadiste-en-irak/document-franceinfo-les-memoires-brisees-de-ces-femmes-yezidies-ex-esclaves-qui-regrettent-leur-vie-sous-daech_3212805.html
Syndrome de Stockholm ? Ou syndrome de l’islam ?
( je ne suis pas partisan de la destruction de Stockholm )