A cause de l’euro, chaque Français aurait perdu 56000 euros entre 1999 et 2017

Naturellement ce laboratoire d’idées allemand tire de son étude une conclusion… que l’on pourrait trouver paradoxale quand elle n’est qu’un petit service rendu à Macron, l’ami de la grande prêtresse Merkel :

Puisque l’euro n’a pas réussi à la France, eh bien il faut encore plus d’euro, plus d’Europe, il faut donc que Macron fasse encore plus de réformes…

Et les réformes de Macron, on les connaît ce sont celles qui sont préconisées par Francfort, par le FMI, par Strasbourg… baisse du smic, des retraites, de la protection  sociale, fermeture des hôpitaux, des écoles, des services publics…

On connaît, les Grecs aussi.

Selon une étude allemande, l’euro aurait particulièrement nui aux Français

Selon le Centre de politique européenne, la France et l’Italie sont les pays qui, faute de réformes suffisantes, ont le plus pâti de l’adoption de l’euro. Chaque Français aurait perdu 56.000 euros sur la période 1999-2017. Et les grands gagnants seraient l’Allemagne et les Pays-Bas.

Un très sérieux think tank allemand au secours des intuitions eurosceptiques… ou des défenseurs de l’euro, selon le point de vue. Selon une étude du CEP, Centre de Politique Européenne, intitulée «20 ans d’euro: perdants et gagnants, une enquête empirique», la monnaie unique aurait largement pris à certains pays ce qu’elle a apporté à d’autres, depuis son introduction.

Le centre s’inscrit dans la tradition de l’école de Fribourg, d’inspiration libérale. La méthode retenue consiste à imaginer une évolution du PIB pour chaque pays, dans l’hypothèse où l’euro n’aurait pas existé. Les projections ont été réalisées en récréant virtuellement des trajectoires économiques à l’aide d’algorithmes, eux-mêmes basés sur les données de pays hors zone euro. Le think tank précise que l’influence des évènements économiques indépendants est neutralisée.

Un appauvrissement de 56.000 euros par Français

Selon le CEP, c’est bien l’Allemagne qui est le grand vainqueur de l’introduction de l’euro, avec 1893 milliards d’euros supplémentaires pour le PIB, sur la période 1999-2017, soit un gain de 23.116 euros par habitant. Les Néerlandais ont gagné presque autant (21.003 euros), et première surprise, les Grecs n’auraient pas pâti de l’euro (+190 euros par habitant depuis 2001). Invité à préciser ce résultat étrange, l’économiste du CEP Matthias Kullas a souligné auprès de Die Presse que concernant la Grèce, l’euro a en effet apporté un gain de prospérité au début, qui a été ensuite annihilé par la crise économique à partir de 2010. Concernant l’Allemagne, pas de surprise: le pays s’est appuyé sur la stabilité de l’euro, dans la continuité du Deutsche Mark, pour exporter ses produits de haute valeur ajoutée.

Commence ensuite la liste des perdants. Si l’Espagne et la Belgique n’ont pas trop vu baisser leur PIB par habitant (-5031 et -6370 euros), les Portugais ont plus fortement souffert de la monnaie unique (-40.604 euros par personne). Et les deux pays les plus négativement affectés sont la France et l’Italie, qui ont perdu respectivement 3591 et 4325 milliards d’euros sur 20 ans, soit 55.996 euros par Français et 73.605 euros par Italien. Le bilan global semble donc, à l’échelle de l’économie européenne, plutôt négatif.

La fin du recours à la dévaluation

En ce qui concerne les deux lanternes rouges du classement, le Centre de Politique Européenne mentionne l’importance d’un outil de politique économique mort avec l’adoption de l’euro : la dévaluation. Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la France et l’Italie avaient en effet eu plusieurs fois recours à la dévaluation du franc et de la lire, pour soutenir leur compétitivité. Une pratique aux avantages et revers nombreux, utilisée pour la dernière fois en France en 1986, justement pour rééquilibrer la valeur du franc par rapport au mark allemand, et défendre les entreprises exportatrices. Depuis l’usage de la monnaie unique, les gouvernements des deux pays n’ont plus la possibilité de dévaluer, et selon le CEP, n’ont pas engagé les réformes qui leur auraient permis de rendre l’économique plus efficace, et de bénéficier de l’euro.

Au lieu de conseiller à la France de reprendre le contrôle de sa monnaie, et donc de précipiter la fin de la monnaie unique, le think tank souligne plutôt l’importance d’engager des améliorations structurelles sur l’économie et l’État: «des réformes structurelles sont nécessaires maintenant». Jusqu’à donner un avis très personnel sur la politique économique française: «pour profiter de l’euro, la France doit suivre avec rigueur la voie de la réforme du président Macron», conclut l’étude.

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17 Commentaires

  1. Ne soyons pas surpris ils ont fait l’ Europe du fric plutôt que l’ Europe des hommes et ça continue , et surtout que ça continue parce que nous continuons a voter pour leurs larbins aux compétences limitées et au patriotisme atrophier . Si nous observons depuis un moment la politique de la France , Ford =on ne peut rien faire , Ascoval = on a été roulé dans la farine , Air France = on a été surpris c’est inamical , Alstom ,etc ,etc ,la liste des buts est longue et tous ces gens que nous payons bien cher pour si peu de résultat voir leurs trahisons .Mais lorsque madame Le Pen ouvre la bouche là tout ce monde redevient intelligent ( médias en tête ) pour nous expliquer que cette folle n’y connait rient et quelle ferait mieux de se taire , quelle chance de pouvoir fait les intelligents a si bon compte et ne pas en rendre aux français sur le désastre de quarante ans . Citation : La politique est fait par des gens sans principe pour conduire des gens sans mémoire : Voltaire , toujours criant en 2019 de vérité .

  2. Communiqué de presse de Christelle Lechevalier, Député français(RN) au Parlement européen
    :::: https://rassemblementnational.fr/communiques/privatisation-le-gouvernement-vend-les-bijoux-de-famille/

    L’État entend privatiser trois entreprises tout à fait profitable, à savoir les Aéroports de Paris (ADP), Engie et Française des jeux. Ces trois sociétés rapportent chaque année entre 700 et 800 millions d’euros. Des profits considérables qui n’ont pourtant pas convaincu l’État de les conserver dans son giron. En vendant ces trois entreprises, le gouvernement entend récolter 15 milliards d’euros, dont cinq seraient alloués à la réduction de la dette. Quand on sait que celle-ci s’élève à 2 300 milliards d’euros, l’argument économique laisse songeur.

    Par ailleurs, dans le cas d’ADP, la privatisation prend la forme d’une concession de 70 ans. Le cas particulier est que cette fois-ci, l’Etat va payer pour privatiser – entre 500 millions et 1 milliard d’euros, selon Médiapart – dans le but de dédommager les actionnaires minoritaires. Parmi eux, Vinci (des autoroutes) actionnaire à hauteur de 8%, par ailleurs repreneur potentiel. En résumé, Vinci, qui réalise déjà des profits considérables avec les autoroutes, va probablement être dédommagé pour qu’il achète l’aéroport. Une situation lunaire !

    Cette histoire ne serait pas complète si on n’évoque pas le soupçon de copinage dans cette affaire. L’organisme chargé de conseiller le gouvernement est la banque d’affaires américaine Bank of America Merryll Lynch, dont la branche française est dirigée depuis décembre 2018 par un proche d’Emmanuel Macron, ancien membre de sa campagne.

    Enfin, il est inadmissible que le contrôle aux frontières soit effectué par une entreprise privée, dont la logique de rentabilité se heurtera nécessairement à la problématique sécuritaire.

    Nous demandons à ce que le chef de l’Etat cesse de se comporter en banquier d’affaires et abandonne ces privatisations échappant à toute logique économique. Et si le gouvernement souhaite résorber la dette et réaliser des économies substantielles, voici quelques pistes de réflexion : endiguer la submersion migratoire ou encore la fraude fiscale.

  3. Ascoval, Ford, Arjowiggins, Air France : chronique d’une industrie qui dégringole –
    :::: https://www.tvlibertes.com/ascoval-ford-arjowiggins-air-france-chronique-dune-industrie-qui-degringole-journal-du-jeudi-28-fevrier-2019
    TV Liberté : Journal du jeudi 28 février 2019

    Les usines ferment et se ressemblent. En une semaine, l’industrie française vient d’essuyer des pertes considérables avec son lot d’emplois perdus… Face à cela, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, brille par son incompétence et sa naïveté.
    Usage du LBD : Macron contre le Conseil de l’Europe

    Critiqué depuis de nombreuses semaines, le lanceur de balle de défense s’est attiré les foudres du Conseil de l’Europe. Malgré ses positions très européistes, Emmanuel Macron est allé à l’encontre des recommandations de l’instance européenne.
    Pakistan/Inde : crispation régionale dans le Cachemire

    Escalade de violence entre l’Inde et le Pakistan dans le Cachemire… des tensions qui ravivent une rivalité ancienne entre deux puissances possédant l’arme nucléaire et qui implique également le puissant voisin chinois.

  4. Pour continuer, notre dette publique est actuellement de 2 360 milliards d’€ à diviser par 67 millions de français en comptant les faux, ce qui la situe à plus de 36 700 € par français !

  5. On peut dire que la dévaluation a été freinée avec la mise en place de la dette d’Etat sous Giscard, à partir de ce moment les dévaluations ont été de 1 chiffre. Cette dette est le résultat de déficits successifs du budget, autrement dit de la démagogie… Les dévaluations sont aussi de la démagogie, mais elles n’ont pas l’effet cumulatif de la dette qui un jour va EXPLOSER !

    De toute façon, des dévaluations successives auraient fait perdre aux français de l’argent, sauf qu’avec les dévaluations vous rétablissez une compétitivité, réduisez le chômage, etc.

    Si nous sortons de l’Euro, nous encaisserons toutes ces dévaluations non effectuées d’un seul coup, comme si la dette explosait !

    Tous les responsables de l’Etat, des corps intermédiaires (syndicats) ont de lourdes responsabilités…

  6. Les amis si vous voulez éviter une nouvelle taxe qui ne saurait tarder, évitez les nains de jardins dans vos petits espaces verts et balcon ; les nains de jardin et autres, type balençoires, niches…

    Le gouvernment veut u pognon, il frappe de tous les côtés.

    Bientôt il faudra payer pour l’air pollué que l’on respire, et on ne va pas parler du masque qui lui est déjà frappé de la TVA.

    Le petit dernier racket du gouvernement.
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    La taxe « abri de jardin » augmente de 3,8% en 2019
    :::: http://www.fdesouche.com/1167071-la-taxe-abri-de-jardin-augmente-de-38-en-2019

    Mauvaise nouvelle pour ceux qui ont l’intention de construire dans leur jardin. La taxe d’aménagement, plus connue sous le nom de taxe « abri de jardin », augmente de 3,8% en 2019, après une hausse de 3% l’an passé, selon une note de l’administration mise en ligne le 19 février dernier.

    En 2019, les montants de cette perception sont fixés à 753 euros le m² hors Île-de-France (contre 726 euros en 2018) et à 854 euros le m² en Île-de-France (contre 823 euros en 2018). Un montant spécifique est appliqué aux piscines (200 euros par m²) et aux panneaux photovoltaïques (10 euros par m²).

    Pour connaître le montant qu’il faudra débourser, il faut donc multiplier cette base par la surface taxable, puis par le taux fixé par chaque collectivité territoriale. Pour ceux qui sont perdus, l’administration a mis en place un simulateur en ligne.

    • Effectivement, j’avais déjà parlé de cet article vu sur Capital depuis un moment, ici.

      • Bonjour @Amélie Poulain ;

        Vous savez, ils en créent tellement et les augmentent tellement souvent qu’on n’arrive même plus à suivre ; la seule chose qu’on retient c’est que lorsqu’on ouvre « notre caisse, notre tirelire » c’est plus entre grains de poussière que deniers que l’on cherche pour nous acquitter de l’oppression fiscale.

        Ils en usent, ils en abusent de plus en plus tout en comprenant bien que nous sommes tellement écrasés par les prélèvement, taxes et impôts, qu’ils ne peuvent plus rien cacher. Ils oublient juste un détail, c’est que même si pour la majorité nous ne sommes pas des as de la finance, l’école est obligatoire en France et on y apprend à compter au moins suffisamment pour savoir ce qui rentre dans nos porte-monnaie, ce qu’ils nous prennent, ce qui nous reste, et en fin de comptes notre pouvoir d’achat, le règlement de nos factures et constater notre qualité de vie.

      • Marine Le Pen sur KTOtv
        :::: https://www.youtube.com/watch?v=ZgrxQ5jPtWw
        DURÉE : 52m, 32s

        Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National est l’invitée jeudi 21 février de l’émission Face aux Chrétiens. La députée revient sur l’enjeu des élections européennes, les propos du Pape sur l’immigration ou l’Europe chrétienne défendue par Viktor Orban. Face aux Chrétiens du 22/02/2019

        .

    • Sur TV Libertés le 25 févr. 2019 : Récession en vue, genre tsunami

      Pierre Jovanovic – Récession en vue, genre tsunami – Politique & Eco n° 204
      :::: https://www.youtube.com/watch?v=heAJcXK2a_I
      DURÉE : 1h 02mn 39s

      Olivier Pichon reçoit Pierre Jovanovic pour sa revue de presse économique et financière.
      1. Mauvaise santé des banques européennes – Les commissaires européens : « les banques vont bien ! » – Monte Paschi, Landesbank, Deutsche Bank, Commerzbank, Société Générale – Un banquier a-t-il le droit de vous demander l’usage de vos retraits en liquide ? – Le cash en France et en Allemagne comparaison – L’inflation dissimulée – L’INSEE et ses mensonges statistiques – Qui peut désormais s’étonner des révoltes populaires ?

      2. Le chômage, un génocide à bas bruit – Le suicide des chômeurs, un chiffre jamais communiqué – 100 000 chômeurs ont mis fin à leurs jours, comparaison avec les accidents de la route – Un chômage mondial et structurel, automation et grand remplacement – Licenciements dans l’industrie automobile, Audi WW, Ford Général Motors… – L’antisémitisme comme diversion ? – Les « enterrements de pauvreté », un signe économique et social fort

      3. Nos voisins européens font-ils mieux ? – Les banques françaises très exposées sur le risque Italien – La Société Générale continue à se défaire de ses succursales étrangères – Salvini : si la BCI (Banque centrale Italienne) et l’autorité des marchés financiers italiens n’ont pas fait leur travail, la prison pour leurs dirigeants ! – Chantage des banquiers sur les politiques, les épargnants en otage – Retour sur le suicide à la Monte Paschi – La Standard Chartered et Goldman Sachs, truanderie sur les devises – Qui parle de la dette ? – Paradoxe : les bons du trésor italiens ont trouvé preneurs !

      4. Retour en France, la classe politique et les Gilets Jaunes – Hollande financé par PIMCO, plus gros hedge found mondial… « mon ennemi c’est la finance ! » – Conférences de M. Hollande à l’Hôtel Le Meurice : 200 000 euros – Condescendance de la classe politicienne – Les Gilets Jaunes : une tâche (de sang) sur le quinquennat – BCE : le bilan gonflé de rachat d’obligations – Reprise des « facilités monétaires » des deux côtés de l’Atlantique – La loi du 3 janvier 73 en question – L‘adresse à M. Villeroy de Galhau à venir sur le plateau de Politique & Eco pour s’en expliquer – Le service de la dette est égal à la moitié de la DGF aux collectivités locales, voilà l’explication aux fermetures de tribunaux, de maternité et de commissariats. Conclusion : les Gilets Jaunes une répétition générale

    • TV Liberté : Zoom avec Michel Drac : l’insurrection dans l’impasse !
      :::: https://www.youtube.com/watch?v=EXET7oiWais
      18 févr. 2019

      L’écrivain et blogueur à succès Michel Drac livrera une brillante analyse sur les profonds changements qui secouent la société française. Il évoquera la mutation du paysage politique en cours et à venir, la révolte des Gilets Jaunes qu’il qualifie d’impasse et la peur grandissante des élites.

    • taxe pour les panneaux voltaïques ?? ah ! voilà la raison de l’engouement des verts pour cette énergie,

      pas croyable ! ce qu’on pense gagner d’un côté, on doit forcément le perdre de l’autre

  7. En absence de possibilité de d’évaluation, la variable d’ajustement passe par l’humain, le salaire, le social, les retraites, etc…
    S’y ajoute le problème migratoire au coût faramineux (70 milliards par an), la dette publique dont le remboursement des seuls intérêts absorbe la totalité de nos impôts directs. Et aussi la fraude, l’exil, et l’optimisation fiscales… Avec comme cerise sur le gâteau, le coût des normes européennes et autres directives obligées. Soit 53 milliards par an…
    Voilà pourquoi la France, prise dans ce carcan, ne peut plus s’en sortir. Pas sans quitter cette Europe en tout cas, à défaut de pouvoir la transformer…

  8. « Puisque l’euro n’a pas réussi à la France, eh bien il faut encore plus d’euro, plus d’Europe, il faut donc que Macron fasse encore plus de réformes… »
    Effectivement, cela me fait penser à un remède utilisé par la médecine il y a fort longtemps : la saignée. Ainsi, pour soigner le malade, on le saignait. Bien sûr, la quantité de sang évacuée faisait qu’il s’affaiblissait. Alors les médecins disaient que c’était parce que la quantité de sang versée n’avait pas été assez importante. Donc, on le saignait à nouveau, il s’affaiblissait encore plus, on continuait donc à le saigner et, complètement exsangue, il finissait par crever.
    L’UE nous affaiblit ? Il faut donc encore plus d’UE et plus de réformes. Jusqu’à ce que les nations européennes, comme des malades vidés de leur sang, finissent par crever.

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