Illustration : Infographie Idé
Rare moment d’introspection journalistique après la percée des Démocrates de Suède (SD) aux élections législatives de dimanche. Si ce n’est pas le scénario dramatique prédit par les médias (par une sorte de diabolisation bien rodée, comme en France avec le FN), le parti « d’extrême-droite » remporte malgré tout 17,6% des voix et 62 députés sur 349 sièges. Une poussée irrésistible qui ne laisse pas d’interroger au Point…
Alors attention, ce sont pas les journalistes de l’hebdomadaire français qui s’infligent un mea culpa sur leur imprévision ! Non, ceux-ci ne font que rapporter, en fait, les états d’âme de leurs confrères et rédacteurs en chef suédois vis-à-vis de la montée d’un mouvement populiste quasi-identique à la Ligue du Nord de Salvini ou au Fidesz d’Orban.
Si ces journalistes font bien un lien entre cette percée du SD et la litanie des faits qui empoisonnent et ensanglantent l’Europe depuis, déjà, presque quarante ans (immigration de masse, délinquance, violences, islamisme, attentats…), les médias suédois font la même conclusion que leurs confrères français – à savoir l’obsolescence et la mort programmée du parti socialiste – et accusent les sites « d’extrême-droite » d’être responsables… de la montée de l’extrême-droite.
« Ha, qu’ils sont cons ces électeurs de croire aux bobards de la réinfosphère ! » semblent s’exclamer les journalistes.
En clair et sans décodage, Le Point émet un message subliminal à l’intention de ses lecteur français : plutôt que de se réinformer auprès de Résistance Républicaine, Riposte Laïque, Dreuz info, Fdesouche, Polémia, Boulevard Voltaire ou Les Observateurs.ch, relisez à nouveau la presse officielle accréditée par le Ministère de la vérité.
Au fait, venant de RR, voici une information qui sera peut-être cataloguée de « fake news » par Le Point : il y a 17 ans, jour pour jour, le 11 septembre 2001, une vague d’attentats islamistes faisait plus de 3000 morts aux Etas-Unis, abattant les deux tours jumelles du World Trade Center. L’islam, déjà, encore et toujours.
La percée de l’extrême droite en Suède dopée par les « fake news » ?
REPORTAGE. Une journaliste du « Point » a suivi la soirée électorale au sein de la rédaction du premier quotidien suédois. Et croisé des rédacteurs dépités.
Par Julie Malaure, à Stockholm
« … la nuit est déjà tombée lorsque nous nous rendons à la rédaction du premier quotidien suédois, le Aftonbladet, dont la ligne éditoriale est réputée de « centre gauche », où les journalistes du service politique ont accepté de nous faire vivre la soirée des élections législatives en direct.
À 19 h 30, 30 minutes avant la fermeture des derniers bureaux de vote, la ruche de journalistes vrombit. Ce que redoute la rédaction, c’est moins « la victoire de la droite, c’est l’effondrement de la gauche ». À 19 h 50, Kalle Sundin, 29 ans, lunettes strictes – appelé en renfort au Aftonbladet pour couvrir l’actualité – nous rappelle que les sondages annoncent une percée de l’extrême droite à plus de 20 %, mais tente d’y croire encore : « Le parti socialiste est en train de mourir, il a besoin de rajeunissement ! » …
Selon les premières estimations, le Parti social-démocrate suédois des travailleurs de l’actuel président Stefan Löfven perd plus de quatre points, par rapport aux élections de 2014. Le parti d’extrême droite, SD, atteint, lui, toujours selon les premières estimations 19,20 % des voix. Soit 6 % de plus qu’il y a quatre ans (12,9 %), 14 % de plus qu’il y a 8 ans (5,7 %), sa première apparition au Parlement suédois, avec 21 députés.
… « Le parti socialiste vient de faire son pire score depuis un siècle ! Et la situation est désormais comparable à celle de la France, parce que le PS n’existe plus. »
« Il y a une sorte de rivalité en matière d’accès à l’emploi entre la classe ouvrière et les immigrés »
Jusqu’à présent, le système opposait deux blocs, droite et gauche, alliances de forces égales. « La nouvelle donne, poursuit le journaliste, marque un véritable changement au sein de la classe ouvrière. Jusqu’à présent, elle votait à 40 ou 45 % pour le parti socialiste, alors qu’à présent, soit elle ne vote pas du tout, soit pour la droite populiste, à 30 ou 35 %. » Pour Svenning, ce basculement est dû à la fin de la société égalitaire en Suède.
« L’écart s’est creusé entre les classes sociales. Le gouvernement a accepté des vagues d’immigration trop importantes pour le pays. Il y a donc désormais une sorte de rivalité en matière d’accès à l’emploi entre la classe ouvrière et les immigrés. » L’immigration, une question centrale dont Jimmie Akesson, président du SD depuis 13 ans, a fait son argument de campagne : « Arrêter l’immigration et expulser un maximum d’immigrés déjà sur le territoire »…
Au sein du journal, Anders Lindberg, le rédacteur en chef actuel du service politique, explique que « la combinaison de la crise financière et des vagues d’immigration successives – 260 000 personnes entrées en Suède rien qu’en deux ans dans un pays de 10 millions d’habitants, ce qui représente un choc, y compris culturel – a plongé un grand nombre de personnes dans une crise de confiance ».
« Défaut de confiance »
Mais quelle « crise financière », car selon l’OCDE, la Suède a augmenté son PIB de 25 % en 12 ans, le chômage est aujourd’hui retombé à moins de 6 % ? « C’est vrai, admet le journaliste à la blondeur typique, mais même si le niveau de vie général est plus élevé, le sentiment d’avoir raté le coche, de ne pas être dans le train du succès est bien présent. » L’homme dresse le portrait de l’électeur d’extrême droite en Suède ; des personnes qui ont du travail, une famille, mais avec « cette l’impression de ressentir la crise bien plus fort que les facteurs objectifs ; et c’est ce qui est effrayant ». Un sentiment « déconnecté des faits », assure-t-il. « Ce qui signifie qu’une bulle s’est créée où les gens ont créé un certain point de vue sur la réalité. Et si vous leur parlez des chiffres, des faits, ils vous diront que c’est un mensonge. Y compris véhiculé par les médias. Parce qu’ils n’acceptent pas ce genre de statistiques ou la véracité des rapports. »
Pour Lindberg, la percée de l’extrême droite relève d’un « défaut de confiance ». « Les gens ne croient plus leurs voisins, les journaux, les politiques. Ils nous lisent, mais ne nous croient pas. La crise est une crise de défiance en l’information. » Le rédacteur en chef mentionne une étude qui vient de paraître dans la presse américaine. Menée par les chercheurs de l’université d’Oxford, elle affirme qu’un tiers des articles relatifs aux élections suédoises circulant sur les réseaux sociaux serait issu de « trash websites ». Des sites « poubelles », ou, selon le New York Times, qui vient de révéler l’affaire, des sites publiant des informations « délibérément trompeuses », pour l’essentiel tournées vers le parti d’extrême droite SD, l’immigration et l’islam, en vue d’influencer les élections. Un nouveau Cambridge Analytica Gate ?
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« Pour nos journaleux, s’il y a montée de l’extrême-droite en Suède, c’est à cause… de l’extrême droite ».
Ça tourne en boucle chez nos journaleux, pas très original ! Savent plus quoi argumenter ces imaginatifs de pacotille !
En Suède : » l’ extrême » droite fait 18% des voix aux élections et se retrouve avec 67 députés .
En France : MLP fait 33% des voix au second tour des présidentielles et se retrouve par la suite avec 7 ( sic : SEPT ) députés .
Ma remarque mériterait d’ être affinée et pour naïve qu’ elle soit donne quand même matière à réflexion .
On voit la différence de conception de la démocratie entre la France et la Suède !!!
Aucun journaleux lèche-bottes à la solde de la Macronie n’ a cru bon dénoncer cette gigantesque imposture qu’ est le scrutin majoritaire .
Bonsoir @Simone GUTTIERREZ ;
C’est tout simple ; la différence c’est que la France est une grande, très grande démocratie ; et sans doute que plus le « régime démocratique est important, moins le popolo a besoin de s’exprimer ». J’ai bon non ?!
☺
Ça aussi c’est la faute à l’extrême droâte européenne, FN/RN, la Lega,…. Ah ! eureusement pour eux qu’ils les ont sous le manto sinon ce ne serait pas la cape mais bien eux qui seraient en pièces détachées depuis lon-lontemps !
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Flambée de violence en Centrafrique sur fond de tensions franco-russes
Par Francis Dubois
10 septembre 2018
:::: https://www.wsws.org/fr/articles/2018/09/10/cent-s10.html
Les violences qui secouent depuis des mois la République centrafricaine (RCA) ont fait de nouvelles victimes civiles, le 6 septembre, dans la ville de Bria, située à 400 km au nord-est de la capitale Bangui. Bria avait déjà été le théâtre d’affrontements entre milices ayant fait plusieurs dizaines de morts en mai, puis en juillet de cette année.
On a découvert une douzaine de corps au moins, dont ceux de dix femmes dans le camp de déplacés situé à proximité d’une base de la Minusca, la force militaire contestée de l‘ONU en «mission de paix» dans le pays depuis 2014. Plusieurs centaines de déplacés furieux face à ces assassinats ont manifesté devant la base dénonçant l’indifférence des casques bleus.
On a pointé du doigt les milices de l’ex-Seleka, à l‘origine soutenue par la France. Les assassinats auraient été commis pour se venger d‘une embuscade menée par la force adverse anti-balaka. Ces deux alliances ostensiblement opposées sur une base ethno-religieuse, respectivement musulmane et chrétienne, sont depuis des années instrumentalisées par diverses puissances rivales opérant dans la région.
Ce massacre a eu lieu alors que les tensions entre la France et la Russie s’intensifient dans ce pays situé entre le Tchad au nord et le Congo au sud, et marqué depuis des années par la dévastation et les violences. La Centrafrique, que la France considère comme faisant partie de son «pré carré» africain, est déjà un des pays les plus pauvres du monde.
Depuis la demande par le gouvernement actuel du président Faustin-Archange Touadéra d‘une collaboration militaire et économique avec la Russie et l’arrivée d‘armes et de conseillers militaires russes dans le pays, ses rapports avec Paris se sont fortement tendus. L‘opération militaire française Sangaris s‘était terminée en 2016 sur fond d’accusations de violences sexuelles de ses soldats contre la population et était partie, haïe des masses. Mais Paris avait maintenu plusieurs centaines de soldats dans le pays, restant capable d‘acheminer des troupes supplémentaires rapidement. La France est intervenue militairement en juillet 2017.
Touadéra a fait appel à Moscou alors qu’il ne contrôle qu’une petite partie du pays, le reste étant sous contrôle de milices en ligue avec les États-Unis, les puissances européennes et la Minusca qui menacent régulièrement le gouvernement dans la capitale, Bangui. La population, largement déplacée, est une victime systématique des violences sur fond d’énormes tensions sociales. En octobre 2016, une grève générale «ville morte» accompagnée de manifestations et principalement dirigée contre la Minusca, avait paralysé Bangui, malgré une répression brutale du gouvernement.
Trois initiatives diplomatiques de la France, de la Russie et de l’Union africaine ont été lancées récemment avec des objectifs concurrents. Une conférence rassemblant plusieurs groupes armés à Khartoum au Soudan sous l’égide de la Russie et une autre sous celle de l’Union africaine à Bouar ont abouti à des accords de paix différents. Celle organisée par la France dans la capitale tchadienne N’djamena a pour objectif, selon des responsables centrafricains, de faire pression sur Touadéra pour qu‘il renonce à un rapprochement avec la Russie.
Son rapprochement avec Moscou et les perspectives de coopération économique accentuées avec la Russie, mais aussi la Chine, contrarient les plans néo-coloniaux d‘expansion militaire de la France et de l’Europe en Afrique. La RCA, dont la monnaie est le franc CFA lié à l’euro, était jusque là sous la domination de Paris. Ces développements agitent profondément le gouvernement Macron.
En mai de cette année, l’état-major des armées avait déjà décrit les vols d’avions de chasse à basse altitude au dessus des populations locales comme «une démonstration de force dissuasive en RCA». On avait rapporté à l‘époque que Paris était prêt a bombarder le pays.
Moscou vient tout récemment de signer des accords de coopération militaire avec la Centrafrique et le Burkina Faso. La Russie et la RCA développent également leur coopération économique, notamment depuis le Forum économique international de Saint-Pétersbourg de mai 2018.
La coopération entre la RCA et la Chine, prévoit d‘investir 60 milliards de dollars en Afrique, se développe elle aussi. Au Forum de coopération sino-africain (FCSA), Touadéra a appelé à un accroissement de l‘investissement chinois en Centrafrique. On a décidé en marge du sommet la construction d‘un barrage hydraulique à Boali, à une centaine de kilomètres de Bangui.
L’hostilité des Centrafricains au gouvernement Hollande et à son opération Sangaris est restée véhémente vis-à-vis du gouvernement Macron. Dans les rues de Bangui, on reproche ouvertement à Paris d’être la cause du désastre actuel, de manipuler les groupes armés et de participer au pillage du pays.
Pour Paris, l’enjeu est énorme comme l’a exprimé Macron dans son discours du 27 août devant les ambassadeurs. «Jamais nous ne remporterons la bataille que j’évoquais sur les biens communs, jamais nous ne parviendrons à construire ces nouvelles coopérations et alliances pour l’ordre international qui est le nôtre sans l’Afrique,» avait-il dit avant d‘ajouter: «L’Afrique est … le continent où se joue l’avenir de la Francophonie».
Une confrontation militaire entre la France et la Russie en Afrique n’est pas à exclure. L‘opération Barkhane et ses opérations connexes comme la Minusma et le «G5» (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) doivent, selon Macron, être démultipliées et étendues au sud du Sahel, «au Cameroun et au Nigeria». La Centrafrique fait partie précisément de cette zone.
Le conflit sanglant en Centrafrique a des retombées bien au-delà du continent africain. Parallèlement aux conflits que préparent les Etats-Unis et leurs alliés européens en Afrique ou encore en Syrie avec la Russie et la Chine, on prépare de larges conflits en Europe même.
L’ancien inspecteur général de l‘Armée allemande Harald Kujat avait, en avril de cette année, appelé à prendre conscience des conséquences que l’escalade du conflit syrien et d‘une guerre avec la Russie auraient pour l’Europe. Avertissant d‘une «guerre chaude» et que la situation «lui rappelait celle avant la Première Guerre mondiale», il avait dit: «Tout se dirige vers une confrontation entre les deux superpuissances stratégiques nucléaires, les Etats-Unis et la Russie. C‘est une situation qui pourrait avoir des conséquences considérables sur notre propre sécurité». »
C‘est dans ce contexte avéré de marche à la catastrophe que le gouvernement Macron, appuyé par Jean-Luc Mélenchon, exige la réintroduction du service militaire obligatoire en France. Un projet pour fournir la chair à canon nécessaire au pillage impérialiste de pays quasiment sans défense, dont Paris espère violer la souveraineté impunément, mais aussi à préparer des guerres de grande envergure entre puissances nucléaires en Europe même.
Les formations patriotes numéro vraiment que quand ça ira vraiment très mal un peu comme au Liban.
??
« Un défaut de confiance », quel crétins, cette expression me fait penser au serpent hypnotiseur du « Livre de la Jungle », surtout ayez confiance, on vous décapitera sous anesthésie.
Le drame, c’est que certains « analystes » de la conformosphère sont aussi i vités sur RT menacée de suspension par Youtube .