Trèbes : après les bougies, pousser un chariot de supermarché pour dire non aux attentats musulmans

Les Français sont devenus des consommateurs davantage que des citoyens. Il est normal d’être un consommateur dans une société moderne, mais cette qualité qui relève de la nécessité ne doit pas remplacer celle de citoyen.
Or, c’est bien ce qui se passe.

Après les poèmes, les bougies, les chansons, les fleurs, le caddy plein devient un nouvel emblème de la riposte du Français-consommateur.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/super-u-de-trebes-il-etait-important-d-etre-la-ce-matin-12-04-2018-7660533.php
« Près de trois semaines après l’attentat, le Super U de Trèbes, où trois personnes ont été assassinées, a accueilli de nouveaux clients ».

L’Etat a été défaillant dans le traitement de Radouane Lakdim, en le laissant en liberté au lieu de le poursuivre pour intellligence avec l’Etat islamique et l’enfermer à titre provisoire en attendant un jugement le condamnant à titre définitif. Il doit indemniser suffisamment le supermarché pour faute lourde.
Être victime n’est pas un acte de résistance en soi. C’est terrible pour celui à qui cela arrive mais c’est le fruit de politiques laxistes.

Les Français, en reconduisant les mêmes forces politiques au pouvoir, acceptent de payer le prix du sacrifice qu’ils ont, dans l’ensemble, offert à Radouane Lakdim.
Le sacrifice de trois personnes :
– le boucher Christian Medves
– le client Hervé Sosna
– le colonel Arnaud Beltrame.
« « La vie triomphe toujours de la barbarie et de la folie. C’est pour cela que ce lieu de vie doit continuer à exister » a lancé Éric de La Jonquière, le PDG, dans une très brève prise de parole ». Sauf que la vie n’a pas triomphé. La menace demeure. Ici ou ailleurs. La prévention demeure insuffisante. Tout laisse donc à penser que ce n’est qu’un répit.
« C’est la solidarité citoyenne qui m’a fait pousser mon caddie ce matin » conclut un client dans cet article qui, à aucun moment, n’évoque la nécessité d’une solution politique.

Ces clients ont cependant raison de continuer à fréquenter ce magasin pour éviter que des difficultés économiques ne s’ajoutent à la situation critique actuelle. Mais cela ne peut pas suffire à constituer une riposte citoyenne. Il y a un non-dit fondamental dans cette situation.

C’est d’autant plus regrettable que le préfet était là et c’était l’occasion, lorsqu’il a lu « la rose et le réséda », de lui faire bouffer les épines de sa rose. Il est préfet de Macron après avoir été préfet de Hollande. http://www.aude.gouv.fr/curriculum-vitae-du-prefet-a63.html

Alors à quoi cela sert-il que des candidats s’engagent courageusement dans des élections présidentielles, législatives, etc. ?
A quoi cela sert-il que des citoyens écrivent, militent, distribuent des tracts, financent l’opposition à la politique macronienne, tout en étant régulièrement insultés pour leur soutien aux forces patriotiques ?
Si finalement tout le monde paraît quitte en poussant un caddy de supermarché…

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8 Commentaires

  1. À la prochaine tuerie, je vous propose de jouer à la balançoire en tenant une bougie allumée.
    C’est une idée comme ça, mais il faut tout essayer qui ne froisse ni les musulmans ni leurs fiché S.

  2. Merci @Denise.
    On rit, mais jaune… J’ai plus souvent envie de pleurer devant cette chronique d’une mort annoncée.
    Ce qui est consternant est que cette attitude reflète une résignation et une acceptation de la violence musulmane, terroriste ou ordinaire (ah, ces “incivilités”) comme s’il s’agissait d’une fatalité à laquelle on ne peut rien, un cataclysme naturel, les forces supérieures de la nature, à moins que ce ne soit la volonté des dieux…
    On a l’impression d’être dans la situation des dinosaures voyant arriver l’astéroïde qu’ils vont prendre dans la tronche et qui va les faire disparaître, engendrant un inexorable sentiment d’impuissance.
    Sauf que cette impuissance n’a rien d’une fatalité, elle est celle des élites dirigeantes et de leurs sbires, politiques, juges, intellectuels, journalistes, par leur complaisance, leur opportunisme et leur veulerie, pour ne pas dire leur soumission servile devant les revendications suprématistes et l’attitude conquérante des musulmans.

  3. voici trois commentaires qui décrivent bien l’ambiance de notre France , ils devraient être transcris sur des tracts ..; bien que , je ne suis pas sûre qu’ils seraient compris !!! mais qu’est ce qu’on ri ici , ,Adalbert …

  4. Pousser un cadi n’arrête pas les criminels, autrement les forces de l’ordre l’auraient déjà fait depuis longtemps, c’est vraiment se foutre, excusez moi l’expression, de la gueule des gens et des victimes, la vénération pour des criminels qui tuent en donnant la mort en sacrifice.
    C’est à se demander à quoi ressemble les cimetières des soldats inconnus, morts pour leurs parties et autres pour nos dirigeants aux pouvoirs, des lieux de sacrifices humains à une divinité démoniaque par des exécutants?, des trophées?, les blessures, des scarifications?.
    Tout cela ressemble au film Exterminator avec des Arnold Schwarzenegger en plusieurs exemplaires, la chasse aux humains, avec des sacrifices et des trophées, et si vous combattez avec eux, vous en avez droits aussi à des trophées et à des scarifications.
    Sauf que là le cinéma est devenu réalité et sorti des écrans de cinéma.

  5. Inutile de faire de la pub pour cette enseigne de banlieue (si on peut appeler ce bord de route “banlieue”) ,si on peut appeler ça “enseigne”.
    En fait ce no mans’land de la consommation ne ressemble très exactement à rien,un bord de route entre deux parkings vides, certainement pas un temple de la consommation. Ni n temple du sacrifice.
    Non,ne pas y retourner .Fermer,raser,aller reconstruire ce hangard ailleurs, Cet entrepôt peut se construire n’importe où. Un bord de route suffit.
    C’est très exactement le genre d’endroit qui ne devrait pas exister ,vide à 14 h la veille ,quand j’y ai acheté 2 sandwichs et un paquet de madeleines dont je n’avais pas besoin .
    Un endroit qui vivote,4 voitures sur le parking,personne à croiser ,pour dire bonjour ,non ce n’est pas un village,ce n’est rien,un bord de route où l’on s’arrête sans regarder.
    Un no mans’land de la consommation .
    Les caissières charmantes,leur petit boulot pas trop loin de chez elles ,j’ai aperçu le boucher au fond ou quelqu’un qui lui ressemble,qui fait son travail le mieux possible ,avoir du travail pas trop loin de chez soi,quel bonheur.
    Tout un petit monde tranquillou ,à l’abri de l’enseigne,ahhhh! l’enseigne !!!
    Le tueur aussi,tranquille,il avait dû venir ,repérer les lieux, remarquer la paix et l’isolement des lieux,pas de foule,pas de gros bras pour l’arrêter ,6 metres à parcourir de la voiture à la première cible ,que des gens tranquilles ,à moitié garés et égarés sur le parking vide ,facile de faire péter ce coin perdu ;
    Un coin perdu,un type paumé,dangereux ,un prédateur mortel,une sous merde d’ humain shooté au coran et aux drogues aussi dures que le coran islamiste , des gens gentils aussi paumés que moi dans ce hangar avec mes madeleines dégueu sous le bras dont je n’avais pas besoin ,c’est la vie des gens ordinaires,des endroits ordinaires ,de la violence ordinaire ,de cette sous merde ordinaire qu’est la loi de l’ignorance et dont le gouvernement de la France se fout éperdument.
    Je n’aurais jamais dû venir me garer là ce jour là,mais un bord de route avec un parking vide ,c’est si commode ….
    Un parking vide si commode ,le lendemain à 11h ……

  6. Remarquez que cette nouvelle forme de mobilisation et de résistance a un grand avantage: cela permet de comptabiliser des millions de patriotes résistants chaque jour. Voilà enfin un mot d’ordre qui fonctionne: citoyens, à vos caddies!
    Marchons, marchons (dans les allées des supermarchés), que des flot d’achats abreuvent les caisses!
    Et nique le terrorisme!
    C’est sûr qu’on va leur faire peur avec ça!

  7. J’ai, de plus en plus, les mêmes interrogations…
    Nous sommes dans une société assoupie sous la couette, regardant un spectacle où l’interaction (séquences émotionnelles orchestrées) nous donne l’illusion d’une conscience toute virtuelle remplaçant tout raisonnement.
    Les médias, la perte des libertés, les contraintes quotidiennes imposées par des lois débiles entretiennent la léthargie.
    La mondialisation s’installe sur son trône, sans visage, sans nom, sans éthique…, sans vergogne.
    “Taisez-vous, peuples, écoutez la bonne parole ! “, nous disent-ils en ricanant.

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