Macron, écouteras-tu Asli Erdogan, Omar Youssef Souleimane, Kamel Daoud et Nabil Ayouch à défaut de RR ?

Illustration : “Razzia” du cinéaste franco-marocain Nabil Ayouch

Poker menteur

L’intelligent maKron dit maîtriser le jeu…
Avoir des cartes en main, n’est pas gagner l’enjeu !
Les joueurs de l’islam pratiquent,
une stratégie chariatique !
Il faudra un peu plus que des vœux tapageux…

PACO Dresseur d’animots.
16/03/2018.

 

Macron ne peut pas dire, ne pourra pas dire : “je ne savais pas“.

Il paraît que Résistance républicaine est un site « islamophobe ». Bon, un petit peu, c’est vrai…

Mais être islamophobe n’est pas un délit, ni même une opinion : c’est une « peur », une « crainte » de ce que représente l’islam. Rien à voir avec l’antisémitisme ou le racisme.

L’islamophobie, la critique de l’islam, à moins de faire ressurgir le moyenâgeux délit de blasphème, ne sauraient être condamnés judiciairement. En France, on ne met pas en prison des gens qui « craignent » l’islam » et qui le clament. Enfin, pas encore.

Des turpitudes de ceux qui fuient cette idéologie, les mieux placés pour en parler sont finalement les musulmans.

Par exemple, le journaliste algérien Kamel Daoud, la romancière turque Asli Erdogan, l’écrivain syrien Omar Youssef Souleimane et le cinéaste franco-marocain Nabil Ayouch.

 

Illustration : Le Point

 

Kamel Daoud, « La misère sexuelle du monde arabe » pour le Sunday Review

« Les attaques contre des femmes occidentales par des migrants arabes à Cologne, en Allemagne, la veille du jour de l’an ont remis en mémoire le harcèlement que d’autres femmes avaient subi à Tahrir durant les beaux jours de la révolution. Un rappel qui a poussé l’Occident à comprendre que l’une des grandes misères d’une bonne partie du monde dit “arabe”, et du monde musulman en général, est son rapport maladif à la femme. »

[…]

« Dans certaines terres d’Allah, la guerre à la femme et au couple prend des airs d’inquisition. L’été, en Algérie, des brigades de salafistes et de jeunes de quartier, enrôlés grâce au discours d’imams radicaux et de télé-islamistes, surveillent les corps, surtout ceux des baigneuses en maillot. Dans les espaces publics, la police harcèle les couples, y compris les mariés. Les jardins sont interdits aux promenades d’amoureux. Les bancs sont coupés en deux afin d’empêcher qu’on ne s’y assoie côte à côte. »

[…]

« Certains religieux lancent des fatwas grotesques : il est interdit de faire l’amour nu, les femmes n’ont pas le droit de toucher aux bananes, un homme ne peut rester seul avec une femme collègue que si elle est sa mère de lait et qu’il l’a tétée.

[…]

 « L’Occident s’est longtemps conforté dans l’exotisme ; celui-ci disculpe les différences. L’Orientalisme rend un peu normales les variations culturelles et excuse les dérives : Shéhérazade, le harem et la danse du voile ont dispensé certains de s’interroger sur les droits de la femme musulmane. Mais aujourd’hui, avec les derniers flux d’immigrés du Moyen-Orient et d’Afrique, le rapport pathologique que certains pays du monde arabe entretiennent avec la femme fait irruption en Europe.

[…]

Ce qui avait été le spectacle dépaysant de terres lointaines prend les allures d’une confrontation culturelle sur le sol même de l’Occident. Une différence autrefois désamorcée par la distance et une impression de supériorité est devenue une menace immédiate. Le grand public en Occident découvre, dans la peur et l’agitation, que dans le monde musulman le sexe est malade et que cette maladie est en train de gagner ses propres terres. »

 

Illustration : La Croix

Entretien avec Asli Erdogan, romancière en exil à Francfort, pour son roman L’Homme coquillage (Le Point) :

« Le jour, j’étais physicienne, la nuit, j’avais une autre identité, tellement il était difficile à l’époque pour une Turque d’être avec un Africain. J’ai découvert la communauté africaine à Istanbul dans ces années-là. Et en vivant en proximité avec ces immigrés africains, j’ai été témoin de leur expulsion, lors d’une rafle, vers un camp d’où certains, parmi la centaine, se sont échappés, et d’autres non. Le camp a déménagé dans une région kurde, en plein conflit avec l’armée turque. Ces Africains, avec leurs vêtements d’été, ont été pris sous les bombes en 1993, au plus fort du conflit. Et après une dispute entre les Africains et les militaires turcs, les soldats ont roulé sur une tente avec leur tank écrasant ceux qui y vivaient. »

[…]

« Vous imaginez les années 1990 en Turquie, le machisme. Le fait même d’être une femme blanche avec un Africain m’a mise en danger à plusieurs reprises, j’étais comme une criminelle sans crime […] Alors j’ai écrit des lettres sous de faux noms pour témoigner de ce que j’avais vu, un ami physicien les a distribuées un peu partout en Europe, mais peu à peu j’ai vu que j’étais suivie par la police turque, et je suis partie au Brésil, en deux mois j’ai quitté la Turquie. Mes engagements politiques ont commencé comme ça. Parce que j’étais amoureuse d’un Africain et que j’ai découvert le racisme dans mon pays. Personne ne pouvait y croire, chacun disant que non, il n’y avait pas de racisme en Turquie, nous sommes un pays musulman. Come on boys ! Prenez un thé avec un Africain et demandez-lui, répondais-je alors. »

 

Illustration : Le Point

 « La gauche halal » d’Omar Youssef Souleimane, romancier d’origine syrienne, réfugié en France (« L’invité » du Point)

« En France, certains, à gauche, ne voient pas ainsi les islamistes. Ils se sentent solidaires d’eux, parce qu’ils sont contre l’impérialisme. C’est ce qui s’est passé en Iran quand Khomeiny se préparait à renverser le Shah, et qu’une bonne partie de la gauche française le soutenait. Les militants lui rendaient visite à Neauphle-le-Château, dans les Yvelines. Mais après son retour en Iran, son parti, celui de la République islamiste, écrasa la gauche iranienne.

[…]

« Depuis la publication début janvier de mon livre Le Petit Terroriste (Flammarion), je reçois des messages m’accusant de faire le jeu de l’extrême droite. Une militante de gauche m’a dit que j’étais un traître et que je soufflais sur les braises du Front national. Un autre m’a mis en garde, quand je critique l’islam, de ne pas oublier le contexte.

Le problème de cette gauche, c’est qu’elle regarde la réalité d’un œil mi-clos. Elle désapprouve ceux qui ferraillent contre l’islam politique, ce qui ferait du tort aux musulmans de France. Elle fait mine d’ignorer que de nombreuses femmes sont victimes de violences dans le monde arabe ainsi que ce verset coranique : « Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. » Ils négligent aussi les massacres perpétrés par Daech ainsi que cet autre texte coranique : « Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité. » Cette gauche ne sait pas que le régime en Arabie saoudite coupe toujours les têtes et les mains en vertu de la charia, ni que beaucoup de personnes dans ce pays croient que le soleil tourne autour d’une terre immobile. »

[…]

« Après le massacre de Charlie Hebdo et des clients juifs de l’Hyper Cacher, certains ont déclaré que les tueurs étaient des malades, des fous, qu’ils ne représentaient pas le véritable islam. La première fois que j’ai entendu ce propos de la part d’une militante d’extrême gauche, je lui ai demandé : « Et qui représente le vrai islam ?

– Je connais beaucoup de musulmans sympathiques.

– Ma question porte sur l’islam, pas sur les musulmans.

– N’oublie pas que chez les chrétiens, dans la Bible, on trouve aussi de la violence.

– Ce n’est pas le sujet.

– Je sais que tu es contre l’islam, moi, je suis quelqu’un de modéré, ces gens sont malheureux, victimes, et il faut les comprendre. »

Cette solidarité avec les musulmans menacés par le Front national peut aller jusqu’à la complicité avec les mouvements islamiques, en particulier les Frères musulmans. Cette gauche n’a pas tiré les leçons de l’expérience iranienne. Elle soutient le Hamas et le Hezbollah, deux organisations terroristes, parce qu’ils seraient contre Israël.

Peut-être, demain, verra-t-on dans le monde arabe une nouvelle fatwa permettant d’utiliser sans limite la senestre afin de soutenir cette gauche-là, la gauche « halal ». L’autre, celle qui met tous les ennemis de l’humanité dans le même sac, sera sans doute qualifiée de gauche « haram ».

Autre article intéressant sur Omar Youssef Souleimane : « C’est grâce au Coran que je suis devenu athée », paru dans Le Point du 4 janvier 2018.

 

Source : Relikto

Entretien avec Nabil Ayouch sur son film « Razzia » pour Le Point Afrique :

Le Point Afrique : Razzia s’ouvre sur cet instituteur du Haut Atlas à qui l’on vient imposer l’enseignement en arabe classique au détriment du berbère, en 1982. Amorcée après l’indépendance du pays, cette réforme d’arabisation de l’école s’est amplifiée au début des années 1980. Quel est son impact sur le présent, où se déroule la suite de votre histoire ?

« Ce phénomène est l’un des fers de lance d’un sentiment global d’acculturation, ce déshabillage de la diversité culturelle marocaine, le cœur de son identité. Lors de cette réforme de l’enseignement vers l’arabe classique, comme les professeurs du Maroc n’étaient pas formés pour cela, on a fait appel à des instituteurs du Moyen-Orient : Arabie saoudite, Syrie, Égypte… Ils ont apporté leur idéologie, leur islam wahhabite, rigoriste, qui a engendré le salafisme. Un islam très éloigné de celui du Maroc, rite malékite basé sur la tolérance. De manière plus large, trente ans plus tard, on retrouve les conséquences sur cette génération éduquée ainsi. Il y a eu aussi la suppression des humanités à l’université, la sociologie, la philosophie…, annihilant l’esprit critique. Et puis, l’arrivée des chaînes satellites du Moyen-Orient ont fait beaucoup de mal à cette identité plurielle marocaine […] Aujourd’hui, le folklore disparaît, et l’on empêche de plus en plus de femmes de chanter, danser, de se mêler aux hommes… […] Cette question identitaire est selon moi commune aux trois pays du Maghreb. »

[…]

L’émancipation féminine est centrale dans le film. Ce sont les femmes qui peuvent faire évoluer la société ?

« C’est ma conviction […] Aujourd’hui, la vraie bataille est celle des femmes. Cela dépasse le féminisme, c’est de l’humanisme. Les hommes peuvent rejoindre les femmes dans cette lutte. Mais si les femmes ne décident pas de s’affranchir de la tutelle de l’homme, personne ne les prendra par la main pour les faire changer de statut »

À l’image du personnage de Salima : elle s’affranchit à la fois de son compagnon dominateur et du regard réprobateur de la société…

« J’aime montrer des femmes qui se battent dans la société marocaine, car il y en a, certes peu. Je n’ai pas envie de raconter des histoires de femmes qui ont abdiqué, même si elles sont majoritaires […] Beaucoup de femmes peuvent être les pires ennemies d’elles-mêmes […] En 2015, quand le Conseil national des droits de l’homme a posé la question de l’égalité dans l’héritage, des femmes étaient au premier rang parmi les conservateurs pour manifester contre ! J’étais choqué… C’est important de le savoir. »

A l’islamophile président Macron, aux politiciens opportunistes de gauche comme de droite, à la Justice et aux médias complaisants, aux Français un peu naïfs : vous ne pourrez pas dire « nous ne savions pas ».

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20 Commentaires

  1. Vous avez raison de dire qu’ils ne pourront pas dire qu’ils savaient pas et je ne crois pas un seul instant qu’ils ne savaient pas, bien au contraire ils le savent et depuis très longtemps ce qu’est l’Islam criminogène et mortel pour les peuples du monde.
    Ils le savent depuis le début de l’Islam.
    Nous les peuples du monde sommes devant l’impensable à tout moment, comme si nous étions une semaine avant la divulgation des camps de la mort Nazi, nous le croyons pas jusqu’au dernier moment, pris sur le faite accompli, l’impensable de l’extermination des juifs et les horreurs des camps de la mort inhumaine, que seuls les inhumains sont capables de faire.
    Les humains sont incapables de tels atrocités inhumaines, parce que nous refusons l’inéluctable qui est notre point faible que les inhumains connaissent bien.
    De tels êtres capables de tels atrocités, n’ont aucune humanité et n’ont rien d’un être humain comme nous l’entendons.
    Nous devons cesser de se voiler la face et d’accepter que ces êtres là existent et sont capables de tels atrocités, tant que nous refusons la possibilité de leurs existences, ils continuerons de faire des horreurs à notre insu, avec nos habits d’apparats et nos manières de vivre qui nous ressembles en apparence, les déguisements simples pour eux, pour nous tromper, comme tout le reste ils nous manipulent quand ils veulent.

  2. Asli Erdogan

    son type racial me fait penser chaque fois aux momies caucasiennes du Taklamakan – voir homme de Cherchen- rousse, rande, yeux verts 😆

    Kamel Daoud de l’ écho d’ oran, l’ inoubliable auteur du poème “les arbes , toujours les arabes” devenu introuvable sur internet, a du etre traqué ( le poème) et éliminé parce que trop vrai et trop beau
    il commencait par

    “les arabes eux aussi ont fait le voyage vers la Lune, mais ils n’ en sont jamais revenus…etc etc …”

    Nabil Ayouche et son magistral et tellement remueur de tripe ‘Much Loved” tout comme “Razzia”
    Nabil Ayouche, le “juif” selon ses détracteurs mizilmons au motif de sa mère, Juive de Tunisie, ayant épousé un musulman marocain de Sarcelles, comme elle….

    • c’est toujours un plaisir de vous lire, Machinchose, vous me faites penser à Cyrano de Bergerac venant narrer à sa Roxane sa Gazette… Et c’es t un sacré compliment dans ma bouche.

      • Vertuchou !!! comme dirait notre brave a Roxane!

        vous me touchez beaucoup chère Madame Tasin….vraiment….

        d’ ailleurs a propos du “poème” , plutot billet de Kamal Daoud , je l’ ai retrouvé et ou ???

        chez RR en Juillet 2017 !! 😆

        je ne résiste pas au plaisir de le republier

        “”

        les Arabes, vus par un Arabe

        Par Kamel Daoud – journaliste a « l’ écho d’ Oran »

        Les Arabes ont eux aussi fait le voyage vers la Lune.
        Mais ils ne sont jamais revenus.
        Les Arabes sont le meilleur des peuples.
        Surtout quand ils sont assis.
        Les Arabes ont une histoire commune.
        Elle fait toujours rire à la fin.
        Les Arabes ont du pétrole.
        Mais ils n’en gardent que le désert qui va avec.
        Les Arabes sont de fiers guerriers.
        Ils se battent avec la langue.
        Les Arabes ont inventé le chameau.
        Le chameau a inventé le chewing-gum.
        Le chewing-gum a inventé l’éternité.
        Et l’éternité a réinventé les Arabes pour passer le temps.
        Les Arabes soutiennent les Palestiniens.
        En faisant les morts pour que les morts meurent plus
        facilement. En échangeant les cailloux contre les balles.
        Les Arabes aiment l’union et la fraternité.
        Et s’ils rompent entre eux, c’est pour mieux la
        recommencer.
        Les Arabes sont en vérité une détresse.
        Ils ont tous raté le train qu’ils n’ont pas construit.
        Sur des rails qui ne passent pas près de chez eux.
        Alors ils racontent leur généalogie pour mieux
        s’accrocher à la terre.
        Les Arabes aiment monter le chameau.
        Mais ils aiment mieux monter le dos d’un autre Arabe.
        Et puisque les deux sont paresseux, les deux
        n’arrivent nulle part.
        La monture parle de ses droits et le cavalier de son
        avenir.
        Les Arabes aiment les rois. Car ils aiment les coups.
        Les Arabes aiment aussi leurs présidents.
        Car ils n’ont pas le choix. Et c’est moins fatiguant
        que les révoltes.
        Mais aussi les Arabes aiment la poésie.
        Car elle permet de se laver sans utiliser de l’eau.
        Et après l’on se sent toujours mieux que d’être
        l’Arabe empaillé de manuscrits des temps présents.
        En vérité le monde a un bout. Et c’est là que vivent
        les Arabes. Vivants gouvernés par leurs morts.
        Mais les Arabes aiment aussi l’authenticité.
        La modernité.
        La nationalité.
        L’arabité.
        La fécondité.
        Tout ce qui commence par un café et se termine par
        un thé.
        Et les réponses toutes faites pour être avalées.
        Chaque jour les Arabes vont au ciel. Et en reviennent.
        Sans rien apporter.
        Et dans leur mémoire traînent les choses brisées.
        Les Arabes sont malheureux et souffrent jusqu’aux
        ongles.
        Mais il faut être Arabe pour savoir de quoi il s’agit :
        L’horreur d’avoir été réincarné en lacet de chaussures
        après avoir été un anneau d’or.
        Et ne pas avoir le courage de se le dire pour guérir.
        Les Arabes souffrent tant pourtant qu’il faut le leur
        dire tout haut. C’est un devoir d’Arabe…

    • Merci pour ces précisions !

      J’avais oublié Boualem Sansal…

  3. J’avais lu un article d’un auteur Algérien, psychiatre je crois, qui disait que le garçon maghrébin, très collé à la mère et notamment allaité très tard (je n’ai pas vérifié ses dires), avait du mal à se construire dans le rapport sexué à la femme et que c’était en fait, une société matriarcale.

    En effet, on ne peut bien sur généraliser, mais on constate pour ceux qui dérapent, que la femme ne peut qu’être envisagée que comme “mère” donc non désirable, le désir envers la femme devenant alors entaché de culpabilité produisant blocage et dévalorisation; Cela se tient.

    Je crois aussi que certains ne sont même pas arrivés dans leur construction à ce stade et réagissent par mimétisme comme signe d’identification à leur communauté, voire par pur instinct la construction qui leur permettrait une distance saine leur faisant défaut ou histoire aussi de se valoriser pour d’autres.

    Ce qui est sûr, c’est qu’il y a effectivement chez la plupart de ces populations un gros, gros,très gros problème avec l’image de la Femme..

    • Chère Amie,
      Je voudrai apporter mon humble témoignage à vos réflection sur “le rapport sexué à la femme” des musulmans et plus particulièrement des magrébins en particulier.
      Il faut vous dire que je suis né en Algérie, pied-noir, bien que le vocable ne m’a jamais entousiasmé, mais passons. Et.en suis parti, comme tout le monde, en 62, à l’âge de 20 ans. J’ai donc vécu toute mon adolescence là-bas avec les émois et les frustrations du jeune coq que j’étais sur les “choses du beau sexe”.
      D’abord, tout français d’Algérie vous dira que le rapport à la femme ou la jeune-fille là-bas, n’était possible qu’avec le consentement du pater,voire de la famille, surtout dans les familles espagnoles ou italiennes. Il n’a jamais été question de fréquenter une musulmane……..de mémoire de PN, dans ma famille ça ne s’est jamais vu. Non par racisme, comme pourrait le croire un Bobo socialo, mais parce que, à peine pubère, la jeune musulmane était cachée aux yeux des hommes sous un voile (blanc, pas comme ces “sacs poubelles” que vous connaissez). Aux yeux de tous les hommes, muzzs comme européens ou juifs.
      De plus, quand il nous arrivait de “fréquenter” à 17 ou 18 ans, une fille PN la limite autorisée n’allait pas plus loin que la taille voire les fesses, pas question du “touche pipi” et encore moins d’une relation sexuelle……
      Était-ce l’influance du monde arabe? On arrivait à ces extrémitées qu’avec la bague au doigt.
      Il fallait faire, comme nos copains musulmans : aller voir “les kharbas ” les putes, au bordel. La loi “Marthe Richard” n’était pas de rigueur en AFN !!
      Le “désert sexuel” où nous vivions était à l’image de celui des jeunes muzzs algériens.

      Vous parlez aussi “d’une société matriarcale”, c’est absolument vrai…..La mère du musulman marié,ou si vous voulez: la belle-mère de la jeune épouse, musulmane ou non, au bled bien entendu, est la régente absolue du nucléo- familial, rien ne se fait sans son accord. C’est ainsi qu’une amie mexicaine, mariée en France à un étudiant marocain, s’est enfuie de la famille et du Maroc, avec sa fille, bébé, quand elle a vécu cette situation oppressive de la part de sa belle-famille (et encore ce n’était qu’un bébé fille……si ça avait été un garçon !!!) À sa demande, je lui avais conseillé de ne jamais aller au Maroc….Ce bébé a aujourd’hui au moins 30 ans et est heureuse au Mexique !!!
      Avec sa maman.

      • Merci beaucoup Monsieur Escande Pierre pour ces précisions que vous apportez par ce témoignage.

        Même si en France comme dans les pays occidentaux que vous citez le rapport homme/femme a pu être marqué par les interdits que vous décrivez dans votre vécu, avec aussi une notion de Pater Familias (pas au sens romain du terme quand même…).

        Que nous ne pouvons non plus échapper à cette nécessité dans l’Imaginaire humain, d’arriver, pour les hommes, à conjoindre de la façon la plus harmonieuse possible l’amour dévolu à la mère et celui dévolu à la femme, la précédente venant souvent en filigrane rappeler le spectre de l’interdit.

        Mais on constate, et ce que vous décrivez le conforte, que ce qui est le fait de la structure subjective humaine est poussé à l’extrême dans ces sociétés musulmanes où la Femme doit à tout prix masquer le désir qu’elle pourrait susciter tant celui-ci apparaît “dangereux” pour celui qui la regarde, comme si la femme ne pouvait être QUE sexuée, la mère en filigrane ne pouvant alors que prendre toute la place.

        On comprend aisément que la femme doit, dans une telle conception, s’effacer et cela bien sûr ne peut qu’entraîner un rapport malsain difficile à vivre des deux côtés dans une sorte de clivage forcé, votre témoignage l’illustre parfaitement.

        Ce sont aussi des sociétés collectives où l’Individu ne peut se construire qu’en dépendance des valeurs familiales auquel il doit tout (il y a eu des écrits aussi concernant des souffrances individuelles à ce niveau), ce qui ne favorise pas, on peut le comprendre, son épanouissement personnel.

        Bref, des structures de parenté et de rapport entre les sexes que je respecte car chaque pays s’est construit selon son Histoire, inscrite aussi dans une géographie ou des époques difficiles qui peuvent justifier certaines organisations apparaissant comme salvatrices pour les Peuples, mais (et c’est un grand “mais”) qui sont à mille lieux de la pensée occidentale donc je ne vois pas comment l’ensemble pourrait s’harmoniser.

        • On retrouve cela aussi, à un moindre degré, au Mexique, pays oú je réside depuis 40 ans, marié à une dame mexicaine….
          C’est dans la représentation de la vierge de Guadalupe, mère protectrice du Mexique et patrone des Amériques (latines). Si vous habitez Paris et entrez à Notre Dame, sur la droite, vous verrez l’autel qui lui est consacré, avec le drapeau mexicain, là, on est en présence d’un méga symbolisme élevé au niveau de tout un pays, voire de tout un continent: la mère protectrice, la mère bienfaitrice, mais aussi, pour les hommes, la mère castratrice !!
          L’influence musulmane ( presque 8 siècles d’occupation en Espagne) se fait encore sentir dans ses ex-colonies. Aujourd’hui, dimanche, les églises seront pleines à l’heure crépusculaire !!

          Avez-vous lu le livre de WAFFA SULTAN intitulé je crois: l’Islam en question ? Elle fait une excellente étude du comportement de l’homme musulman face à sa sexualité……livre écrit par une ex-musulmane qui aujourd’hui vit aux USA.

          Bonne soirée, ici il est 14:30, chez vous en hexagonie : 21h30.

          • Bonne soirée à vous Pierre, et merci pour ces renseignements fort intéressants

          • De l’Algérie au Mexique : voilà un parcours original ! Merci de votre témoignage M Escande.

            La vie au Mexique est assez oppressante, notamment dans les grandes villes où la violence est latente.Je préfère la jungle du Chiapas (d’ailleurs, qu’est devenu le “sous-commandant Marcos” ?) et San Cristóbal de Las Casas.

          • Merci à vous Pierre Escande pour ce témoignage très intéressant. Merci aussi pour cette référence livresque, je ne manquerai pas de m’y intéresser.

            J’ai eu connaissance de cette vierge de Guadalupe, j’ai effectivement vu cette représentation à Notre Dame, je ne m’en souvenais plus, vous me le rappelez.

            Je connais un peu plus le Brésil où l’on retrouve aussi, bien que la colonisation fût portugaise et non espagnole (mais il y a eu aussi une influence musulmane au Brésil), cette vénération à la Vierge dans la représentation de Notre-Dame Aparecida qui est une statue de la Vierge Marie, sainte patronne du Brésil (son sanctuaire se situe à Sao-Paulo je crois, je ne connais que le Nord).

            Symbolisme national très marqué aussi comme vous le soulignez aussi pour le Mexique d’une référence maternelle idéale, “mère protectrice, la mère bienfaitrice, mais aussi, pour les hommes, la mère castratrice !!”.

            .

          • Pour répondre à Ykempenich d’abord, il faut vous dire, pour abréger qu’après avoir étè bouté par les chances pour la France, de mon pays (5 générations de PN), oú du moins leurs parents, je suis parti le plus loin possible de l’hexagone: à Tahiti, pour mon service militaire et ainsi, l’engrenage s’est déclanché et ai fait toute ma carrière outre-mer. Mais j’ai toujours des attaches en France…….

            Pour Sub-comandante Marcos, ce fut une manipulation du gouvernement pendant des années, comme un “faire-valoir” pour des manipulations politiques. Ici il existe toujours le tel-arabe bien qu’ils ne sont pas nombreux. C’est le portable qui le remplace présentement, comme ils disent au Canada.
            San Cristobal est toujours là, moi je suis entré le DF et Veracruz…..

            Pour Amélie: ici, les églises sont pleines, mais on tue, pas au nom d’Allah mais pour un autre dieu: LE FRIC…..
            Bonne soirée.

  4. Sur la photo : un rêveur à droite & deux jalouses à gauche ; tout est en ordre .

  5. En effet, on ne les entend pas beaucoup soutenir le combat des iraniennes contre le voile. Et c’est une vérité que les gauchos ont remplacé le prolétariat par l’islam dans leur lutte. Ils sont tombé bien bas.

  6. Islamophobe , ça me dérange parce que “phobe” se comprend “peur” . pas de peur du tout , du dégoût assaisonné de mépris , ça se dit comment ?

  7. Pourquoi les africains qui réussissent socialement recherchent , pour se reproduire une femme blanche ou maghrébine , et délaissent les femmes noirs , qui s’en plaignent sur les réseaux sociaux . Ces hommes la ne serait-il pas raciste envers leurs sœurs noirs condamné à se reproduire avec des hommes de conditions sociales très modeste, voir pauvres . Les noirs riches , les sportifs , artistes , ce qui ont accès aux médias sont en majorité avec des blanches.

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