Exposition « lieux saints partagés » : vous connaissez des lieux saints partagés avec l’islam, vous ? 

Vous êtes rabbine, portez le voile et priez au St-Sépulcre ?

L’exposition « Lieux saints partagés » au palais de la Porte Dorée (Paris XIIe) est faite pour vous !

Celle-ci propose une vision romantique de la coexistence des grands monothéismes en Europe et en Méditerranée. Cette exposition est proposée par le musée national de l’histoire de l’immigration.

Quel rapport me direz-vous entre l’immigration et les lieux saints ? Je cherche encore…

En cette époque sirupeuse de vivre ensemble obligatoire, j’émets quand même des doutes sur le thème de cette exposition. D’autant plus que ce sont toujours les mêmes qui s’y collent en matière d’acceptation de l’autre et de concessions religieuses.

Les moins jeunes se souviennent du palais de la Porte dorée et de sa grandiose façade art déco, invitant aux voyages et à l’exotisme. Construit en 1931, il fut successivement « musée des colonies » (jusqu’en 1935), « de la France d’outre-mer » (1935-1960), « des Arts africains et océaniens » (1960-1990) et « musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie » (1990-2003).

Trop connotées colonialistes, paternalistes, non inclusives, ses collections furent remisées Quai Branly et remplacées en 2007 par celles du musée de l’histoire de l’immigration, enfin inauguré en 2012 par François Hollande (sans doute effrayé d’entrer dans un lieu jadis dédié à la France « civilisatrice »).

Du musée des colonies reste un bel aquarium où tournent en rond des poissons, sans doute eux aussi migrateurs.

Source : Flickr

Sur le site, passée l’image d’une musulmane priant dans le Caveau des Patriarches à Hébron, l’exposition se présente en 4 parties :

« Le parcours débute ainsi avec une première partie dédiée à la Terre sainte, berceau des monothéismes marqué par l’exacerbation des frontières, la concurrence des corporations religieuses et l’enchevêtrement des lieux saints. Pourtant, on y observe des formes de porosité interreligieuse.

La deuxième partie est consacrée à certains carrefours des migrations en mer Méditerranée. Paradoxalement isolées et nœuds de circulation, les îles de Lampedusa (Italie), Djerba (Tunisie) et Büyükada (Turquie) sont propices aux interactions entre fidèles de religions différentes.

Cette idée se poursuit avec la section suivante qui approfondit les questions de circulations humaine et religieuse entre la rive nord et la rive sud de la Méditerranée dans les contextes colonial et post-colonial. Des cultes catholiques implantés au Maghreb tels Notre-Dame d’Afrique à Alger ou Notre-Dame de Santa Cruz à Oran, aux exemples sur l’autre rive de lieux de culte devenus multiconfessionnels comme Notre-Dame de la Garde à Marseille et à Nîmes.

Enfin « Lieux saints partagés » s’arrête sur certaines grandes figures, des « bâtisseurs de paix » à l’instar de Louis Massignon fondateur du pèlerinage islamo-chrétien des Sept Dormants ou d’André Chouraqui (1917-2007), célèbre traducteur de la Bible et du Coran, qui a œuvré toute sa vie au dépassement des clivages confessionnels en France, en Israël et dans le monde, ou encore du cheikh Khaled Bentounès, guide spirituel de la confrérie soufie Alawiyya et fondateur de l’association AISA reconnue comme organisation non gouvernementale internationale par l’ONU et qui a pour vocation d’œuvrer à l’émergence d’une société du mieux vivre ensemble. »

Musulmane priant dans le Caveau des Patriarches, Hébron, 2014 © Manoël Pénicaud / MuCEM-IDEMEC

Ah, le mieux vivre ensemble à travers la « porosité interreligieuse », les « interactions entre fidèles de religions différentes » et la « circulation humaine et religieuse » (la Bonne Mère, un espace multiconfessionnel ?), on voudrait bien y croire !

Peut-être que le but est d’amener le visiteur à espérer la venue d’une future méta-religion, issue du syncrétisme entre le meilleur du judaïsme, le meilleur du christianisme et le meilleur de l’islam ( ???)

Quant aux lieux saints partagés ? Franchement, où ça ? Une ville partagée, Jérusalem, peut-être, oui. Mais pas de plein gré…

Si le Saint-Sépulcre est ouvert à tous et que tout le monde peut se recueillir au Kotel (« mur des lamentations »), qu’en est-il de la Mosquée al-Aqsa ? Qu’un chien d’infidèle me renseigne, merci !

Ce qui est certain, c’est que les Untermenschen non-musulmans sont interdits de séjour à La Mecque et à Médine, respectivement 1er et second lieu saint de l’islam.

Le guide du routard le précise bien : « Détail important : l’accès à La Mecque comme à Médine, considérées comme des villes à vocation purement religieuse, est strictement (on a bien dit strictement) interdit aux non-musulmans. L’Arabie Saoudite ne délivre pas de visa de tourisme. »

Après l’autorisation de conduire pour les femmes et l’ouverture de salles de cinémas en Arabie saoudite, on attend encore un geste du prince « cool » Mohammed ben Salmane.

Ce qui vient à l’esprit également, c’est le départ de millions de juifs et de chrétiens du Dar al-Islam (« terres d’Islam », le reste étant « terres de conquêtes ») et l’abandon ou la destruction de synagogues et d’églises.

Paradoxalement, en Europe se construisent des milliers de mosquées quand aucun pays musulman, sauf très rares cas, n’autorise la construction ou même la réfection d’une église.

Nous avons en mémoire la destruction du tombeau de Joseph, des Bouddhas de bâmiyân ou des églises de Syrie ou d’Irak. Sans oublier les innombrables monuments arméniens rasés par l’armée turque ou azerbaïdjanaise.

Donc, j’hésite encore à entrer au musée de l’histoire des migrations.

En payant mon ticket, j’aurais l’impression de cautionner une idéologie foireuse, où le migrant est « gentil » et l’européen « méchant et égoïste ». Un peu comme le Mémorial de l’esclavage en Guadeloupe où mes frêles épaules ne supporteraient pas le poids culpabilisant de 250 ans de commerce triangulaire. Mais aussi la centaine de millions d’euros nécessaires à sa réalisation et à son fonctionnement.

Cela dit, je peux encore me raviser si un lecteur de RR me donne le nom d’un véritable lieu saint partagé concomitamment par les juifs, les chrétiens et les musulmans.

Destruction du tombeau de Joseph par les Palestiniens (2000)
Destruction des Bouddhas de Bâmiyân (2001)
Eglise St-Thomas de Mossoul (2017)

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19 Comments

  1. Il est terrible de voir qu’à notre époque, plus de 200 églises, monastères, chapelles…sont en vente dont certains sur leboncoin.fr.
    Ces édifices, souvent de grandes valeurs architecturales, ne trouvent pas preneur et sont bradés.
    Le patrimoine religieux de la Petite Soeur de l’église se meurt dans une totale indifférence des pouvoirs publics, trop occupés à trouver des centaines de millions pour les migrants…

  2. Vous auriez du aller voir cette exposition qui est très étonnante dans le décalage entre le titre, les vidéos montrées et la réalité des faits. La vidéo la’plus caricaturale est probablement celle tournée dans la synagogue de Djerba qui montre effectivement une femme musulmane dans le lieu saint mais sa démarche relève plutôt de la recherche du miracle comme les personnes qui vont à Lourdes. Pas un mot de l attentat contre cette synagogue ni du départ des communautés juives de Tunisie. Une autre vidéo montre la cathedrale d Oran miraculeusement elle survit au départ des pieds noirs pas vraiment un lieu partagé plutôt un vestige que l Algérie garde. Ce qui me choque c est que vous êtes le seul média osant une critique de l expo.

  3. Partage des lieux saints de trois religions ? Très bien ! Ils auraient dû exposer une série de tableaux concernant chacune des 3 religions, ce serait beaucoup plus parlant : par ex.
    – les hébreux sortant d’Egypte par la mer rouge, les hébreux priant devant le Mur des lamentations
    – Jésus prêchant aux foules, Jésus pardonnant à la femme adultère
    – mahomet massacrant des kouffars à tour de bras, mahomet s’envoyant en l’air avec une petite fille…
    ça ferait un effet boeuf !

  4. desole du retard
    Je vous souhaite Madame Tassin et egalement a machinchose ainsi qu a toute l equipe de RR une exellente annee 2018
    beaucoup de bonheur ,sante,une reussite dans votre lutte pour conte l islam en europe et en France et continuer de nous(ou plutot m’) enrichir Mr machinchose et Christine de part vos commentaires et vos exellents articles.
    merci

    f

  5. il est vrai que pour acceder au kotel, NOUS sommes TOUS fouilles juifs ou non juifs, des risques d’attentats.
    Mais se rendre sur l’esplanade du temple est un calvaire (il est vrai que les juifs se dechaussent)
    Nous les juifs nous sommes entoures de gardes bien que nous savons que nous n’avons pas le droit de trop s’approcher du Har Ha Bait (c.a.d. l’emplacement de l’ancien Temple du Roi Salomon) (loi de nos maitres).
    Pour nous c’est inadmissible de voir ces gardes chiourmes autour de nous.

    • Si on virait tous les musulmans, il n’y aurait plus aucun problème d’attentat, et plus de nécessité de flics, ni de soldats,

      Cette situation est insoutenable pour les croyants qui voudraient prier ou méditer dans un climat de sérénité,
      C’est exactement le contraire, stress, oppression, suspicion, méfiance, traitements humiliants,

      La Mecque, par contre est RÉSERVÉE EXCLUSIVEMENT AUX MUZZ, ils peuvent pratiquer en toute sérénité

      • Il serait NORMAL que Jérusalem, Bethléem , le lac de Tibériade, et tous les lieux où le Christ a marché, soient réservés aux juifs et aux chrétiens, et que les muzz en soient bannis,

        les muzz ne sont que des envahisseurs qui n’ont pas à revendiquer des lieux qu’ils ont conquis et qu’ils se sont appropriés, chassant les premiers occupants et détruisant les autres religions

  6. Qu’en est-il de la mosquée al-Aqsa ? Dites-vous ! La mosquée est ouverte aux touristes deux jours par semaine et accessible par un couloir aérien qui mène à l’ancienne entrée de Salomon. On emprunte ce couloir à partir de l’esplanade du Kotel. Donc deux contrôles aux rayons X. Ces déb . . es de musulmans m’en ont interdit l’accès par ce que j’avais un… harmonica dans mon sac à dos. Si les israéliens m’ont juste demandé de ne pas jouer devant le mur, les adeptes du chamelier ont sans doute eu peur de se transformer en singe ou en porc. Tous les autres accès libres aux croyants sont gardés par la police qui en interdit le passage aux autres. Avec mon gilet reporter sur lequel j’avais collé un drapeau tricolore et mon matériel photo, je ne passais pas inaperçu.

  7. je suis desole mais la premiere photo de la musulmane priant sur le tombeau des patriarche a hebron ,ressemble plus a une israelienne d origine ethiopienne
    le tissu sur sa tete
    les musulmanes ici ne portent ce genre de voile

    • je pense comme vous, beaucoup d’orthodoxes ou de chrétiennes d’orient mettent un voile pour prier,
      Celui-là n’est pas porté à la musulmane

    • Bonjour,

      En effet, je me suis posé la question de savoir si ce n’était pas plutôt la photo d’une falasha.

      Mais je n’ai fait que reprendre l’illustration du site par le commissaire général de l’exposition, Manoël Pénicaud.

  8. Les seuls lieux saints partagés ce sont les grandes surfaces. Avec une seule religion : les soldes !! çà c’est moderne et macroniste . pour le reste à part ce musée qui est une honte de propagande, pour se faire une idée, on pourra pour commencer, interroger avec profit les arméniens, et les grecs chypriotes ..

  9. Le coran a travesti la bible originelle fondée sur l’amour, le partage et le respect de l’autre. « Aimes ton prochain comme toi-même ». se transforme en « assassine celui que tu en peux soumettre »
    Mais le plus troublant, c est que personne n ‘ose rétablir la vérité…comme si une chape de plomb entourait cette religion et empêchait les historiens de critiquer ce brulot de haine qui incite à tuer des innocents.

    • De même que le véritable procès de l’ère soviétique n’a jamais été fait: C’était, et c’est encore, comme l’islam, une vache sacrée.

  10. Depuis que le palais de la Porte dorée a été transformé en musée de l’immigration, je me suis refusée à y mettre les pieds. C’est devenu un lieu de propagande mondialiste, immigrationniste, islamo-collabo.
    Sans moi et sans, j’espère, beaucoup d’autres patriotes. Rien que les panneaux à l’entrée de l’exposition en disent long sur l’idéologie qui se cache, à peine, derrière.

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