QUAND DE VRAIS HOMMES COMMANDAIENT …
SÉRIE DE TROIS ARTICLES
1/3 LECLERC
Trois biographies à lire pour se revivifier au contact de trois vrais grands hommes dont le caractère, la lucidité, l’intelligence et l’action ont été déterminantes pour notre Patrie et la liberté, dont beaucoup de nos contemporains d’aujourd’hui n’apprécient ni la valeur ni le prix.
Selon le livre de Jean-Christophe Notin :
« LECLERC, LE CROISÉ DE LA FRANCE LIBRE » (PERRIN, Maîtres de Guerre) :
Le maréchal Philippe de Hautecloque, dit Leclerc, patriote opiniâtre et humble soldat, discipliné et rebelle comme ses deux illustres collègues de cette série d’articles.
Dès ses fiançailles avec Marie-Thérèse de Gargan, il lui demande : « Acceptez-vous de toujours passer après la France ? » La mère de leurs six enfants le lui rend bien lorsque, en 1940, en pleine débâcle et ayant cependant réussi à échapper aux nazis, il retrouve femme et enfants alors qu’il projette de rejoindre les combattants de la France Libre. Citation :
« Quatre jours plus tard, il retrouve les siens, qui le découvrent barbu, fatigué, la tête encore bandée… et les convictions vacillantes. Décider à Paris, loin des siens, de partir défendre l’honneur de la France est une chose ; passer à l’acte une fois entouré de ses enfants en est une autre. « Vous m’empêcherez d’être un médiocre », avait lancé Philippe à sa femme lors de leur mariage. À ce moment fatidique, Marie-Thérèse s’exécute. Leclerc expliquera par la suite qu’il se sentait libre, n’ayant plus de troupes à commander ; mais il est peu probable qu’il eût fait le même choix si Marie-Thérèse l’avait supplié de rester. En l’occurrence, voyant le doute l’assaillir, celle-ci lui ordonne presque de ne pas renoncer. Par son truchement, c’est comme si la France lui accordait son visa de sortie. »
Comment mieux magnifier le rôle féminin ?
Toujours en citant ce livre, un éclairant passage pour nos généraux d’aujourd’hui autant que pour le commun des mortels :
« Tout ce que j’ai fait de grand, dira-t-il plus tard, je l’ai fait en désobéissant. » En l’occurrence, le capitaine ne désobéit pas à une hiérarchie qui n’existe plus, mais à la logique qui voudrait qu’un officier assuré de la plus belle des carrières fasse le choix de la sécurité… »
Il faut dire que le capitaine de Hautecloque a sans doute aussi été stimulé par les paroles d’un officier allemand, lequel n’imaginait sans doute pas à qui il s’adressait pour le futur, ni la haute portée de son propos. Citation :
« … démasqué peu après à un poste de contrôle allemand. Papiers d’identité et ordonnance de quinine à l’appui, il prétexte avoir été réformé en raison de sa nombreuse progéniture et du paludisme contracté au Maroc. Il obtient gain de cause… mais la saillie de l’officier allemand qui l’interroge a valeur de coup de cravache sur un pur-sang ; « Que dites-vous d’une nation dans laquelle, avec six enfants, on n’est plus tenu de défendre son Vaterland ? » (Terre des Pères).
À méditer par ceux à qui le confort sert de refuge et pour qui les excuses politiquement correctes sont un alibi pratique.
En croyant fermement en la résurrection de la Patrie par le combat des patriotes et de leurs puissants alliés, en s’y engageant, il applique à lui-même ce qu’il exige des autres. Citation :
« Ne me dites pas que c’est impossible ! » répète depuis vingt ans Leclerc à tous les subordonnés et élèves passés sous sa coupe. »
Un exemple à suivre pour nous autres patriotes d’aujourd’hui.
Extrait intéressant pour les intolérants impulsifs, encore pour nos généraux d’aujourd’hui, et aussi pour les vaniteux :
Parlant du générale De Gaulle – « Ses éventuelles critiques au Général, Leclerc, conscient de l’extrême fragilité de l’édifice FFL, les réserve toujours au secret d’une correspondance. De Gaulle le lui rend bien, en lui offrant ses premières étoiles de général de brigade… Les thuriféraires de Vichy se gausseront bientôt de ces promotions sans équivalent depuis le Premier Empire ; Leclerc n’a que trente-huit ans ! Ils se garderont d’expliquer qu’elles ne sont que la conséquence du choix quasi unanime des généraux français de ne pas rallier Londres… De surcroît, ils ignorent que le premier réflexe de Leclerc, encore pétri des règles usuelles, est de refuser. Avec humilité, il juge que Koufra ne justifie pas pareil avancement… »
Les carriéristes français d’aujourd’hui ne valent pas mieux, ni les médias aux ordres.
Un mérite partagé et atteignant sa famille :
À propos du général Buisson – « Il ne sait pas bien sûr que le capitaine de Hautecloque dont il inscrit le nom… en vantant « l’étoffe d’un très grand chef », est ce Leclerc que la propagande de Londres cite régulièrement en exemple. Mais les autorités de Vichy, elles, on fait le rapprochement… après l’avoir déchu de la nationalité française, elles le condamnent à mort pour « crimes et manœuvres contre l’unité et la sauvegarde de la Patrie ».
Longtemps après la guerre, les Français libres se plairont à comparer les sentences dont ils auront été l’objet. La peine capitale sera considérée avec envie, puisqu’elle semble témoigner des pires torts selon Vichy, donc des plus grandes qualités à leurs yeux. En 1941, toutefois, les procédures judiciaires ont souvent des conséquences catastrophiques pour les familles qui se retrouvent dépossédées de tous leurs biens. »
En préparant le jour glorieux où nous autres patriotes en serons à ces comparaisons, nous en sommes présentement à la phrase et à la phase « En 1941… »
Une volonté et une foi inébranlables servant d’exemple pour aujourd’hui :
À propos du projet d’attaquer l’Afrika-Korps sur son flanc sud au Fezzan – « Les Britanniques y trouvent d’autant moins à redire que Leclerc ne leur demande rien. Mais la mission américaine au Tchad, elle, crie au « suicide », vu l’absence d’appui aérien, la vétusté de certains matériels et la pénurie touchant d’autres. Elle n’a pas encore saisi l’âme de Leclerc, qui est très conscient des failles de son dispositif, mais considère qu’en prouvant sa capacité à les dépasser, il envoie un message capital à l’ennemi, et à ses compatriotes restés au pays : des Français continuent à se battre envers et contre tout… »
Faisons donc ce que nous pouvons, avec ce que nous avons, là où nous sommes.
Un homme pragmatique sans être aveugle, sachant accepter les alliés nécessaires :
À propos du recrutement au sein de la 2ème DB – « Enfreignant les ordres, il laisse venir à lui les volontaires, qui demeurent toutefois largement insuffisants. Le réalisme, mais aussi l’intelligence, le conduisent donc à se montrer plus ouvert à l’égard de tous ceux qui pourraient l’aider à reconquérir la France. Ainsi reconnaît-il bien des vertus à la résistance intérieure, que la propagande ennemie décrit pourtant comme très largement communiste : « Ce dont je suis sûr, c’est que je peux leur parler de patriotisme et de la France, et qu’ils comprennent, eux ! »… Des rencontres… avec certains de ses anciens élèves de Saint-Cyr… avec son frère Guy qui avait été nommé par Vichy en Afrique du Nord avant le débarquement allié… avec celui qui fut son instructeur à Saumur, le général Touzet du Vigier, lui font mettre de l’eau de concorde dans son vin très corsé de l’après-1940. « En exceptant naturellement ceux qui ont trahi et collaboré avec ostentation, explique-t-il, il faut se garder d’être trop sévère. Ils ont été trompés (…) Du moment qu’ils travaillent chacun dans sa sphère, au but commun, nous devons les considérer tout simplement comme des Français. Il faut savoir oublier. »
Sans doute pas facile à imaginer, décider, mettre en œuvre, faire partager et appliquer, mais d’une grande objectivité. Cela rappelle De Gaulle qui, après la guerre, parlant de Michel Debré, disait : « Il voudrait couper la tête de la moitié des Français et mettre l’autre moitié en prison. » Difficile de faire avancer un pays dans ces conditions…
À nouveau une volonté et une foi inébranlables servant d’exemple pour aujourd’hui :
À propos de la libération de Paris et de la descente des Champs-Élysées – « Quatre ans plus tôt, dans un bureau de Londres, un général de brigade à titre temporaire assurait à un capitaine à la tête bandée que la France finirait par gagner la guerre. Et les voici désormais marchant l’un devant l’autre, figures éternelles de la « seule France, de la vraie France », celle qui se bat. »
Ne perdons pas l’espoir, éclairons-nous de ce glorieux passé et de ces hommes exceptionnels.
Un homme humble et respectueux :
« … devant les déportés de Dachau qui ont suivi ses exploits autant que possible, il laisse parler son cœur comme rarement : « Nous avons lutté pour la même cause, nous sommes passés par les mêmes phases : éloignés les uns et les autres de la France, sans nouvelles des nôtres, la souffrance a été glorieuse pour nous, dure et humiliante pour vous (…). Votre souffrance dans le silence vous confère plus de mérite qu’à nous qui étions soulevés par l’enthousiasme. »
Souvenons-nous en lorsque viendra la victoire des patriotes.
Un homme d’une fidélité à la Patrie communicative :
Faisant ses adieux à la 2ème DB – « Quand vous sentirez votre énergie fléchir, déclare-t-il, rappelez-vous Koufra, Alençon, Paris, Strasbourg. Retrouvez vos camarades, recherchez vos chefs, et continuez en répandant dans le pays le patriotisme qui a fait notre force. »
La plus belle des conclusions.
Note de Christine Tasin
Mille mercis à Daniel Pollett pour ce remarquable travail qui est un extraordinaire encouragement à ne pas baisser les bras, à ne pas renoncer à se battre. Oui, quand on veut on peut.
N’hésitez pas à faire suivre et poster cet article sur les réseaux sociaux. En ces temps de médiocrité des dirigeants et autres élites, il faut rappeler ce qu’est un homme, un vrai. Ce que nous pouvons tous être si nous le voulons.
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Merci Para d’Avant, vous pouvez aussi, si vous voulez bien, faire connaître mon livre : « Citoyens ce roman est le vôtre » (Édilivre).
Bonjour à tous. Bravo à vous Daniel pour votre travail. Je suis en contact avec des responsables d’associations d’anciens Militaires de tous grades et tous horizons et je leurs ai transmis ce sujet. D’une part pour vous faire connaître et par la même occasion faire découvrir notre site de Résistance Républicaine au plus grand nombre d’entre eux. Salutations Patriotiques.
Bonjour,
Un grand merci, Paras d’avant, de faire connaître notre site autour de vous.
(Le modérateur).
Je n’ai oublié personne, il s’agit de trois livres que j’ai lus et dont les héros ont œuvré en commun. Il y en a bien d’autres, chacun peut faire un article sur le sujet.
De la même trempe,le Général Bigeard
Oui absolument, il y en a bien d’autres. Malheureusement ils sont presque tous au cimetière…
Vous oubliez Le Maréchal De Lattre De Tassigny .
et le Maréchal JUIN, le vainqueur du mont Cassin (épisode souvent oublié), le seul général de la Seconde Guerre mondiale à avoir été élevé à la dignité de maréchal de France de son vivant, en 1952.
Il reste des vrais mecs…
Défilé de maillots de bain « homme » en Italie, saison 2018
http://lesobservateurs.ch/wp-content/uploads/2017/11/maillotdebain-homme-italie-saison2018.jpg
Oui ce sont ces grands hommes que j’ai étudié à l’école, pas l’islam, ni le chamelier pédophile qui pourri nos valeurs et surtout nos enfants, non moi j’ai eu la chance d’étudier les grands personnages de l’histoire qui ont tout donné pour la France qui l’ont fait ou qui l’ont délivré de l’ennemi, pas comme nos dirigeants actuel qui la trahissent en la vendant aux parasites envahisseurs. Rien à voir avec ces grands hommes.
Bravo pour ces articles, espérons qu’ils réveilleront les consciences !
La Grèce en passe de tomber : http://www.20minutes.fr/monde/2172819-20171121-grece-veut-rendre-charia-facultative-minorite-musulmane