Le débat ? Marine n’a pas été si médiocre qu’on le dit. Elle s’est montrée humaine, passionnée, vivace, guerrière et déterminée. Elle n’a laissé aucun doute sur le fait qu’elle agirait avec force pour redresser la barre.
Des mots de Marine sont restés gravés dans la mémoire : « 11 000 fichés S en liberté ! une honte absolue ! ». « Dehors » hurla-t-elle à propos des étrangers reconnus dangereux. C’était fort. Elle a semblé se donner en spectacle, mais parfois il faut savoir le faire pour parler à chacun, même le plus blasé des spectateurs.
La présence de ses dossiers avait le mérite de montrer un souci d’exactitude, même si elle pouvait donner l’impression d’être procédurière. C’était compensé par ce côté humain et passionné que n’a pas Macron.
Ses rappels, en apparence lourds, de l’appartenance de Macron au gouvernement précédent avaient pourtant du sens. Car lui, de son côté, a joué de son âge pour se faire passer pour un homme neuf, alors qu’il perpétue un système vieux. Et il a eu le culot de la dire vieille en politique, alors que ses propositions politiques n’ont jamais pu être appliquées.
Les deux candidats ont pu sembler également indignes de la fonction présidentielle par leurs comportements respectifs, en coupant la parole ou en se moquant de façon sarcastique. Cependant, Marine le Pen ne s’est pas abaissée à l’attaque horrible de Macron, consistant à la traiter de « parasite », malgré ses plus de 8 millions de voix récoltées au premier tour. Il a divisé les Français en deux mercredi, au lieu de rassembler : les « parasites » et les autres.
Critique d’autant plus injuste qu’on peut imaginer un Front national gouvernant durablement la France. Si les affaires sont bien gérées, les pouvoirs exécutif et législatif produisent moins de normes, tout simplement. Ils s’occupent des affaires courantes, tout simplement. Le bonheur est possible, même en politique. Réduire le principal parti contestataire à un parasite qui n’aurait pas vocation à gouverner durablement est une manœuvre grossière. Au contraire, avec l’UMPS, c’est une production normative folle, des réformes qui cousent et décousent en permanence, comme une Pénélope allant de gauche à droite et la sortie de crise n’arrive jamais. Ce qui coûte cher et contribue à détruire la France dans des polémiques stériles et des efforts vains.
Macron a donc insulté les Français soutenant Marine, de « parasites » en leur propre pays !
C’est elle qu’il a insultée, mais indirectement, ce sont aussi ses électeurs.
En effet, à l’heure où les djihadistes sont, pour beaucoup, en liberté et où les clandestins déferlent sous couvert de bons sentiments internationalisés, ce sont donc 8 ou 9 millions de personnes qui sont réduites au choix suivant :
– soit vous êtes un demeuré et votez Marine le Pen car vous êtes un idiot, alors je ne vous insulte pas, mais j’insulte cette « manipulatrice » qui vous vend du vent – je vous infantilise donc ;
– soit vous la soutenez en adhérant à ses idées avec lucidité, et vous êtes un parasite (par contamination).
C’est intolérable.
Sur le plan économique, certains arguments de Macron étaient pertinents, intéressants. Ils sont à prendre en compte dans la réflexion, mais la solution patriotique demeure possible. Il faut simplement savoir reconnaître à son adversaire certains mérites parfois et adapter son projet en fonction. En l’occurrence, le projet n’a pas nécessairement à être adapté car la taxe sur les produits importés pourra aider à redresser les comptes publics, quitte à avoir une allure d’impôt déguisé par son incorporation au prix final supporté par le consommateur.
Macron a décidé de porter plainte pour les documents sur le paradis fiscal. Ce qui est gênant, c’est que Marine le Pen semblait annoncer hier que le document allait sortir. Du coup, ça donne un peu l’impression de l’associer à cette manoeuvre de l’entre-deux-tours. Cependant, Macron n’a pas été brillant non plus lorsqu’il a suggéré que Marine avait des casseroles au derrière, alors qu’elle n’a pas été jugée et que les faits reprochés ne me paraissent pas choquants, seraient-ils avérés. Il n’y a pas d’enrichissement personnel ou d’abus d’argent public. Par son sous-entendu, Macron a sali Marine, qui lui a très bien expliqué ce qu’il y avait de malhonnête de son reproche, on peut donc mieux comprendre la réaction de cette dernière.
Il y avait des arguments imparables pour s’opposer au candidat du système. Ils offraient à Marine une voie royale pour s’élever à une stature présidentielle au nom de la France. Marine les a utilisés d’une façon non conventionnelle : elle a foncé dans le tas, alors qu’elle aurait pu se mettre en retrait, ce qui aurait, de plus, déstabilisé son adversaire, comme ce n’est pas son habitude. Cependant, cela aurait sans doute été contre sa nature. Elle a montré le visage d’une présidente passionnée, en contraste total avec Hollande le mou. Ce pourquoi, sans doute, Macron semble avoir été entraîné à « jouer les Sarkozy » dans son attitude, pour éviter de paraître trop fade. Marine a réaffirmé la singularité de son style dans le paysage politique français. Marine a parlé au nom des Français en colère, très en colère, et sans chercher à cacher sa colère.
Quelques éléments clés suffisent à décrédibiliser « le système » : il n’y a pas lieu d’en douter. Toutefois, plus le temps passe, plus il est difficile de revenir en arrière. La taxe sur les produits importés, notamment, va renchérir le coût de la vie. C’est clair et net, quand on voit tous les produits qui sont importés. Mais c’est la seule façon de stopper l’hémorragie que les traîtres mondialistes ont causée et, de toute façon, il faut redresser les finances du pays. Des économies, par l’éradication des dépenses publiques non patriotiques, seront faites par ailleurs pour compenser aussi. Il faut savoir ce qu’on veut.
J’ai apprécié que Marine semble ne pas accorder d’importance à la date d’entrée en vigueur des réformes au cours du quinquennat. Elle a ainsi manifesté un souci de l’intérêt général et de la justice, au lieu d’inciter chacun à faire ses petits calculs en fonction de son cas individuel dans deux mois, un an, trois ans, etc. (par exemple, sur l’âge du départ à la retraite). Macron m’a semblé ridicule avec son souci de tout vouloir dater avec une grande précision. Elle a semblé plus attachée à l’intérêt général ainsi.
Marine aurait pu insister sur le fait qu’elle propose d’éteindre le feu que d’autres ont mis, savamment, car la politique préconisée par elle est plus morale que celle de Macron. Des évidences, mais on ne perd rien à rappeler qu’on est mis devant le fait accompli. Et que Macron a la même philosophie que les mondialistes qui nous ont perdus. Marine est handicapée par un programme qui cherche à rallier le plus d’opposants au PS possible, qui donne parfois l’impression d’être de bric et de broc. Elle a paru parfois se disperser au lieu d’approfondir ses arguments sur les points clés, indubitables, irréfutables.J’aurais donc aimé qu’elle réponde que, sur tel thème, elle n’avait pas de proposition précise à proposer, car ça ne lui semblait pas l’urgence et qu’il reviendrait au Parlement de se prononcer après en avoir délibéré. Elle aurait pu ainsi véritablement s’approprier son rôle de présidente venue sauver la France.
En effet, un quinquennat ne dure que 5 ans et un Président ne décide pas tout. Il décide très peu de choses, en réalité.
Ce qui aurait justifié un programme beaucoup plus resserré et une meilleure pédagogie. Or, Marine n’a pas vraiment donné l’impression d’être pédagogue, contrairement à Macron qui a paru souvent élaborer des raisonnements plus complexes et articulés, ce qui ne veut pas dire que c’est bon pour le peuple français. C’est bon dans le système auquel il adhère et qu’il se propose de servir, le mondialisme et l’européisme.
Il n’y aurait aucune honte pour un candidat à la présidence de la République de présenter un petit programme. C’est la pratique qui fait que le gouvernement qu’il désigne, la plupart du temps, impulse les lois. Mais la Constitution prévoit que le parlement a aussi l’initiative des lois.
Pourquoi, alors, ne pas arrêter avec cette habitude, et ne pas laisser aux parlementaires davantage le soin de proposer leurs lois ; en somme, rendre vraiment au parlement son pouvoir d’initiative pour les questions secondaires, celles dont ne dépend pas absolument la survie de notre France ?
Le Parlement vote trop de lois. Les ordonnances et le 49.3 sacrifient le débat public des représentants de la Nation, qui donnent l’impression de ne plus servir à rien, au point de dévaluer la fonction de député. Il faut lui rendre ses lettres de noblesse.
Je pense en effet que c’est une erreur que de vouloir réduire le nombre des députés. Il faut que les députés gardent une proximité avec les électeurs de leur circonscription. Mais il faut qu’ils produisent moins de normes inutiles, c’est là le seul problème. Il faut un député pour exercer correctement son devoir de vigilance et sans cumuler les mandats. C’est déjà très bien payé !
Marine a peut-être gâché sa chance en ne saisissant pas l’occasion de montrer un autre visage. Elle aurait pu prendre un parti minimaliste, n’envisager que ses arguments irréfutables et savoir garder le silence parfois, pour, justement, persuader d’autres électeurs. Qu’ils voient une autre Marine le Pen. Mais n’aurait-ce pas été se trahir ? Pour cette raison, je suis finalement convaincu par sa prestation, malgré ses quelques défauts.
Complément de Renoir
Est-ce que Marine a été « faible »mercredi ? Etait-elle « épuisée » ? C’est possible, mais son sourire et même son rire tout au long de lémission semblent contredire ces jugements. Je gage qu’elle a joué une partition soigneusement préparée à l’avance.
Essayons d’y voir plus clair: le débat a certes été violent et souvent confus, les noms d’oiseaux volant de part et d’autre. Mais Marine, en prenant cette position très offensive dès le début a réussi à maintenir Macron « dans les cordes », ne lui laissant pas le temps de déployer son discours.
Je crois que c’était ça le but recherché : l’empêcher de « dérouler » son discours lisse et attrape-tout. Car nous qui jugeons ici, nous sommes très politisés, mais le Peuple de France, ces gens au nom desquels Marine a pris la parole, étaient-ils bien nombreux devant leur écran pour commencer, et comment pouvaient-ils juger un débat qui se serait déroulé dans des conditions « acceptables » pour l’establishment, policées, respectueuses de l’adversaire ?
Marine avait prévenu: Macron n’est pas un adversaire, c’est un ennemi. Un malfaisant. Aucune concession aux bienséances télévisuelles, donc.
Trump n’avait pas agi autrement, avec une communication en direction du peuple, pas des intellectuels (dont nous sommes).
Dimanche dira si cette intuition que je prête à Marine se justifiait ou non, mais déjà la batauille essentielle est gagnée: Marine s’est imposée comme le leader incontesté d’une ALLIANCE des Patriotes.
Grâce à la ligne Philippot, elle a sorti son parti de l’isolement politique qui le maintenait dans un rôle contestataire.
Et n’oublions pas que même si Macron est élu, il devra faire face en juin à des élections pour lui très difficiles… alors que Marine, grâce à sa campagne présidentielle, aura toutes les armes pour lui faire la guerre avec de bonnes chances de succès. N’oublions pas que Macron n’a aucune majorité d’adhésion: s’il est élu ce sera uniquement en négatif, contre Marine. C’est un peu léger pour diriger la France avec une majorité stable, on va s’en rendre compte très bientôt. Son éventuelle victoire ne soulèverait aucun enthousiasme dans le pays, juste un lâche soulagement d’avoir pu, encore cette fois, évité le « pire » en faisant barrage à Marine. Mais dans les arrière-cuisines les longs couteaux s’aiguisent : ceux de Mélenchon, du PS et de l’UMP, tous les mauvais perdants du premier tour qui veulent une revanche… aux détriments de leur « héros » présidentiel.
Je le répète: si Marine dépasse les 40%, même battue ce sera elle le vainqueur incontestable du scrutin, et pratiquement tous les commentateurs auront tôt fait de reconnaître ce fait politique majeur.
Comme le dit souvent Christine: on vit un moment formidable de notre Histoire, avec la légitime fierté d’y être pour quelque chose nous les Résistants.
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Marine n’a pas été médiocre , je l’ai trouvée très juste dans ses propositions et dans ses attitudes, oui, elle souriait souvent et alors ? Vous avez vu le sourire carnassier du roquet? C’est une femme souriante et elle a bien du mérite avec tous ces médias contre elle. Si elle a un peu cafouillé, si peu du reste , où est le mal . L’autre m’a fait penser à Moi Président avec ses Moi Je… Vous mentez etc , oui , lisez vos notes , mais au fond, que pouvait il lui répondre d’autre ? Rien, Marine a eu raison sur toute la ligne. Elle l’a bien maté , d’ailleurs il en bavait et buvait souvent . Le bougre a fait beaucoup d’efforts certainement pour garder son sang froid.
J’ai ressenti le débat comme vous.
Je trouve que l’acharnement contre Marine Le Pen est injustifié et devient même pathologique.
Cette projection massive d’agressivité et de caractéristiques ou traits de personnalité qu’elle n’a pas, relève de la pathologie tant cela est déconnecté de la réalité.
Ceux qui en sont les instigateurs montrent par contre, eux, par leur attitude, une dynamique et des traits très inquiétants de leur personnalité.
Que les gens enfin en prennent conscience avant qu’il ne soit trop tard !
Si nous atteignons le seuil des 40 %, ce sera une victoire énorme. Cela voudra dire qu’il y a une vraie opposition au Système, et une remise ne cause totale de celui-ci, et que nous serons au pouvoir dans dix ou quinze ans.
Mais ils en sont parfaitement conscients et il faut s’attendre à des fraudes comme il y en a déjà eu (chez nous), et en Autriche dernièrement.
sauf que le fn n’est crédité que d’une petite trentaine de députés, donc quasiment sans influence si ce n’est d’avoir empêché Fillon d’être président
Il faut un début à tout et on peut empêcher Macron de gouverner en votant pour un député Front de gauche dans les régions où le cas du FN est désespéré.
Dans ma circonscription, Macron est arrivé premier, puis Mélenchon, puis Fillon puis Marine.
On a tout intérêt à ce que le candidat « Front de gauche » double le candidat « En marche » et à ce que les deux « Fronts » collaborent à la ruine du projet mondialiste et européiste. Ces rapprochements devraient, de plus, permettre d’ouvrir les yeux à certains partisans du « Front de gauche » sur la nature réelle de ce mouvement pour rallier une solution patriotique qui reste encore à rénover car elle fait la part trop belle à la droite actuellement.
Des recherches sur face de bouc , une photo agrandi de profil circule de sieur macreusac , il est montrer avec » une oreillette translucide » .au débat du 3 Mai
Très belle analyse de ce débat. Personne n’est parfait et il y a des choses que Marine aurait pu aborder ou dire autrement certes, mais si on analyse globalement ce débat pour ce qui me concerne Marine a donné l’image de quelqu’un qui savait très bien où elle voulait aller et comment elle voulait y aller alors que Macron m’est apparu comme un pantin du vieux système se contentant de traiter Marine de menteuse, d’insulter ses électeurs et de reprendre les poncifs de toute cette bande de politiques et de journaleux qui trahissent et vendent la France chaque jour. Je ne peux que former des vœux pour que les français fassent un effort d’analyse objectif et ne se laissent pas assourdir par ce tohubohu médiatique partisan et bien orchestré par les traitres à la France, qui a suivi ce débat.
Je suis d’accord avec votre analyse du débat, j’ai ressenti la même chose.
Le plus agressif était, de loin, Macron avec ses réflexions et sous-entendus larvés qui rabaissaient sans cesse Marine Le Pen, voire même la diffamait. Les réactions de cette dernière étaient justifiées, elle n’arrivait pas à aller au bout de sa pensée, interrompue sans cesse.
Le « jeu » c’est Macron qui l’a mis en place dès le départ. Je pense que Marine Le Pen ne pouvait que sourire à tant de mauvaise foi de la part de Macron quand elle touchait des points de vérité.
Hier, Marine lors de son déplacement a eu droit à deux attaques :
1°).- jet d’oeuf sur la tête (au passage si cela avait été un autre projectile, je n’ose penser…
2°).- Un maghrébin lui a menacé en hurlant, on restera en France ; je vais te (je ne me souviens plus du verbe) peut-être exploser LA TËTE ; donc il s’en prenait à la tête de Marine, ce n’est pas anodin.
Marine ose prendre les risques pour NOUS RENDRE NOTRE FRANCE sortie des mains de l’oligarchie et de l’islamisme.
Merci à elle et puisse Dieu la garder sous protection.
Très bel article ; merci !
Elle a martelé une phrase, ce n’est pas la première fois remarquez, mais là l’accent était encore plus prenant.
S’adressant à la foule, au peuple, aux Français elle clame :
« Je VEUX, JE VAIS VOUS RENDRE LA FRANCE ! »