Les révolutionnaires de 1793 auraient forcément voté Marine… Robespierre avait prédit ce qui se passe

Bataille de Valmy, 20 septembre 1792. Tableau d’Horace Vernet.

Robespierre distinguait déjà ceux voulant la république pour eux-mêmes et ceux la voulant pour le peuple…

Electeurs de gauche, avez-vous oublié ces paroles de Robespierre prononcées en octobre 1792, après la proclamation de la République française  le 22 septembre de la même années?

« Aujourd’hui que l’ennemi commun est terrassé, vous verrez ceux que l’on confondait sous le nom de patriotes se diviser nécessairement en deux classes. Les uns voudront constituer la république pour eux-mêmes, et les autres pour le peuple, suivant la nature des motifs qui avait jusque-là excité leur zèle révolutionnaire. »

Citation extraite de l’article ci-dessous publié par l’Humanité en septembre 2014.

Les communistes qui appellent aujourd’hui à voter Macron publient des textes montrant leur oubli de l’histoire et des fondamentaux de la gauche. Quelle dégénérescence…

Eh oui, la vraie gauche, il y a des lustres, était patriote et lucide… Et n’aurait jamais appelé à voter pour un mondialiste voulant le pouvoir républicain… pour lui et ses amis, 1% des habitants de la planète détenant plus de la moitié des  richesses de celle-ci… Robespierre aurait fait juger et sans doute décapiter Macron (et ses amis Attali, Hollande…) sans barguigner pour traîtrise à la France et à son peuple.

Les révolutionnaires de 1793 auraient forcément voté Marine… qui ne parle que de la France et des Français, qui ne pense ni à elle ni au pouvoir, qui est d’une sincérité et d’une humanité bouleversantes, qui est d’un amour immodéré pour les faibles, les petits, les Sans-dents….

Le 22 septembre 1792, premier jour de la République française

Hervé Leuwers Professeur à l’université Lille-III, directeur des Annales historiques de la Révolution française. Dernier livre paru : Robespierre, Fa yard, Paris, 2014.

Le 22 septembre 1792, deux jours après Valmy, la France devient une première fois république. Dans un pays qui craint l’invasion, dans Paris qui vient de connaître les massacres de septembre, l’incertitude est forte ; à la Convention, les députés savent que, pour l’emporter, il leur faut gagner la guerre contre la Prusse et l’Autriche, imposer le régime nouveau à l’Europe et, surtout, transformer les citoyens en républicains. L’entrée en république n’est pas l’oeuvre d’un jour !

Pendant longtemps, nombre de patriotes sont restés méfiants envers ce régime. En hommes du XVIIIe siècle, ils ont soutenu que les citoyens peuvent être libres sous un roi, à condition que la souveraineté soit reconnue au peuple. Plus qu’au souvenir des républiques de Rome et d’Athènes, plus qu’à l’exemple américain, c’est par la dénonciation croissante de la duplicité royale que l’idée de république a fait son chemin. Rares sont ceux, tel Desmoulins, qui se sont montrés séduits avant l’été 1791 et la fuite manquée du roi. Après Varennes, d’ailleurs, beaucoup pensent remplacer Louis XVI par une régence en faveur du dauphin, ou un changement de dynastie qui profiterait aux Orléans. La république n’est que l’un des possibles. Un an plus tard, elle s’impose avec l’entrée en guerre, les défaites militaires, les choix politiques du monarque, puis la prise des Tuileries (10 août) et ses suites. C’est ainsi, par la rupture avec le roi, que commence l’entrée en république. Élue au suffrage universel masculin, la Convention l’a affirmé avant même le 22 septembre et sa décision de dater les actes publics « de l’an premier de la République française ».

 De quelle république s’agit-il ? La veille, plus de la moitié des conventionnels sont à Paris. Ils veulent ouvrir leurs travaux par des décisions symboliques. Les échanges sont denses, mais n’évoquent pas directement la république… Danton parle de la future Constitution, et obtient que l’Assemblée s’engage à la faire sanctionner par le peuple. Un peu plus tard, à la suite d’une proposition de Manuel, relancée par Collot d’Herbois, la Convention prononce l’abolition de la « royauté ». Le pas majeur est franchi, et personne ne s’y trompe ; le soir même, le ministre de l’Intérieur Roland invite les administrateurs du pays à proclamer la République. Mais de quelle république s’agit-il ? Dès octobre, Robespierre appelle à la vigilance : « Aujourd’hui que l’ennemi commun est terrassé, vous verrez ceux que l’on confondait sous le nom de patriotes se diviser nécessairement en deux classes. Les uns voudront constituer la république pour eux-mêmes, et les autres pour le peuple, suivant la nature des motifs qui avait jusque-là excité leur zèle révolutionnaire. » L’Incorruptible veut une vraie démocratie, une république faite pour le peuple, rien que pour lui. Avec la Montagne, il l’emporte et dote la France de la Constitution la plus démocratique de son histoire, précédée d’une déclaration qui reconnaît le droit à l’instruction, à l’assistance et à la résistance à l’oppression (juin 1793).

Mais cela ne suffit pas. Les conventionnels travaillent encore à l’adoption d’un grand plan d’éducation et d’un code civil, jugés essentiels pour peupler la France de républicains. La guerre intérieure et extérieure, puis l’entrée dans le gouvernement révolutionnaire ne leur permettent cependant pas d’achever leur oeuvre. Même l’application de la Constitution est reportée au retour de la paix. Pour autant, malgré la terrible guerre civile et la justice révolutionnaire, l’organisation de fêtes, la publication de catéchismes républicains et la mise en recueil des « actions héroïques et civiques » des Français rappellent que la construction de l’esprit républicain n’est pas oubliée.

Dans les années suivantes, la fondation de la République est fêtée chaque année, au même titre que le 14-Juillet. Étrangement, la célébration survit pendant l’ensemble de « la Première République » qui, malgré son nom, est pourtant une succession d’expériences profondément différentes les unes des autres. Après les tensions de l’an II, la date du 22 septembre n’est pas reniée par la refondation républicaine de 1795, dont la Constitution est pourtant précédée d’une Déclaration des droits et des devoirs, qui dit sa méfiance envers le peuple ; elle n’est pas davantage reniée par la république consulaire naissante, si favorable à l’exécutif. La préservation de la fête dit la fidélité affichée à un régime que les hommes de 1793, de 1795 et de 1799 ne conçoivent cependant pas de la même manière ; si le 22 septembre (1er vendémiaire) continue d’être symbole d’entrée en république, il a peu à peu cessé d’être une promesse d’esprit républicain. Bientôt, l’idée même de république s’efface… pour mieux renaître en 1848, en 1870, en 1944.

http://www.humanite.fr/le-22-septembre-1792-premier-jour-de-la-republique-francaise-552866

Pour rappel, la Déclaration des Droits de l’homme et du Citoyen de 1793 et la Constitution de l’an I qu’elle précède,  considérée par l’auteur de l’article ci-dessus comme la plus démocratique  de toute l’histoire de France.

http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/les-constitutions-de-la-france/constitution-du-24-juin-1793.5084.html

On rappellera à ceux qui appellent racisme le fait de faire une disctinction entre Citoyens et Etrangers, ainsi qu’à ceux qui s’insurgent quand on dénonce la double nationalité les articles 4 et 5 de notre première Constitution

Article 4. – Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; – Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – Y vit de son travail – Ou acquiert une propriété – Ou épouse une Française – Ou adopte un enfant – Ou nourrit un vieillard ; – Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français.

Article 5. – L’exercice des Droits de citoyen se perd – Par la naturalisation en pays étranger Par l’acceptation de fonctions ou faveurs émanées d’un gouvernement non populaire ; – Par la condamnation à des peines infamantes ou afflictives, jusqu’à réhabilitation.

Les différentes constitutions françaises :

http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/les-constitutions-de-la-france/les-constitutions-de-la-france.5080.html

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11 Commentaires

  1. La préférence nationale dans l’emploi, par example, n’est pas une injustice. Elle n’ a rien de xenophobe ni de raciste. Confronté a un choix entre deux solliciteurs d’emploi, l’employeur va, bien sûr, considérer les aptitudes professionnelles de chacun, mais si l’un des deux est d’une nationalité etrangere, la notion de la nationalité s’introduit toute seule comme un des criteres selon lesquels le patron fera son choix.. A une époque ou la France était encore sereine ( souveraineté nationale pleinement exercée, taux de chômage assez faible, taux de natalité élevé) les patrons francais pouvaient embaucher des étrangers sans remords. Cependant, a l’heure actuelle la mondialisation est en plein cours, la délocalisation d’emplois, la vente d’entreprises francaises a des groupes financiers internationaux menacent le salariat francais, l’immigration clandestine en provenance du tiers monde submerge le pays et les machinations de Bruxelles ont pour but de faire disparaître l’état-nation en Europe. Cela devra bien inquiéter les employeurs. En ce temps de crise ou la France lutte pour sa survie, ne pas embaucher de compatriote c’est une injustice envers la nation, choisir le compatriote, par contre, c’ est faire preuve patriotisme, c’est juste et bon, c’ est renforcer le lien national, c’est promouvoir la vraie et seule fraternité.

  2. Si Macron est au pouvoir dimanche soir, y aura-t’il une insurrection patriotique révolutionnaire?

    • pas tout de suite je le crains mais ça viendra, forcément

      • C’est ce que Macron va s’employer a démontrer !
        Les risques d’une rébellion réactionnaire a l’encontre de  »sa Révolution » conjugués à un possible  »embrasement des banlieues » en cas de victoire de Marine Le Pen… Et ça va marcher. Je le crains.
        Quelquesoit le résultat, ce sera la chienlit jusqu’en septembre au moins

  3. Le concept de Nation est né sous la Révolution. Celle-ci a secoué le monde en remplaçant la monarchie de droit divin par le pouvoir du peuple. Bien sûr, la Révolution fut sanglante, mais il faut se replacer dans le contexte historique. A l’époque, les relations humaines étaient brutales, le rapport à la mort différent, le peuple, souvent illettré, n’avait pas les éléments intellectuels pour s’exprimer autrement. Ce peuple (Tiers Etat) était sous-représenté aux Etats Généraux et sa colère s’est exprimée avec les moyens de l’époque. Nous jugeons cette période à l’aune de nos valeurs » humanistes » actuelles, vaste hypocrisie quand on voit la misère qui se répand dans notre pays.

    Il n’en reste pas moins que ces révolutionnaires étaient des patriotes prêts à mourir pour défendre la nation française contre l’alliance des monarchies absolues européennes. La révolution a insufflé un espoir de libération des peuples européens soumis Austro-hongroise, Russes et Prussiens. Napoléon Bonaparte a continué dans cette voie, quoi qu’en disent les anti-Napoléon primaires.

    La situation est un peu la même aujourd’hui, et la France a un rôle primordial à jouer. Comme aux 18 ème – 19ème siècles, elle doit prendre la tête de la révolution souverainiste contre les descendants des monarchies absolutistes que sont les européo-mondialistes. C’est pour cela que le vote de dimanche est vital.

    Si la France élit Marine, c’est un séisme planétaire qui se déclenchera. Notre pays est à part dans le concert mondial. J’ai beaucoup voyagé à l’étranger, et je peux certifier qu’être français n’est pas anodin. Malgré la francophobie savamment entretenue par les élites françaises et étrangères, de nombreux étrangers admirent notre pays et le respectent. Notre pays a une aura d’insoumission à nulle autre pareille.

    N’oublions-pas que si la révolution française n’avait pas eu lieu, le monde n’aurait pas évolué aussi vite.

    • Bonsoir Baribal
      Votre point de vue rejoint celui du Pr JJ Rosa qui estime que l’UE et l’euro conviennent bien surtout aux grands « managers » aussi bien du public que du privé … (entendu sur RC Lundi 01/05)
      Merci Christine pour cet excellent article qui situe bien où sont les véritables républicains aujourd’hui ! Du côté des gueux et des sans-dents auxquels nous revendiquons l’appartenance …

  4. Oui, Christine, quelle dégénérescence !
    On ne peut plus ouvrir un poste de radio sans entendre ces pseudo-politiques de pseudo-gauche appeler à voter Macron ; cette semaine c’est un déluge, tout le monde s’y met, c’est monstrueux, j’en ai la nausée.
    Et hier encore, le rédacteur en chef de La Croix qui appelle à voter Macron en s’embourbant de manière ridicule dans des arguties indignes : encore un chrétien qui s’offre au couteau sanglant de l’Islam, « pour contrer Marine Le Pen ». Ils sont fous, stupides, ignobles, tous autant qu’ils sont. Et des millions de pseudo-français vont glisser un bulletin « Macron » dans l’urne… J’ai envie de vomir.

  5. Oui, mais vu comment a fini Robespierre, il n’est peut-être pas le meilleur exemple à citer. Les fameux « antifa » ne seraient que trop prompts à rappeler qu’il a versé dans la tyrannie et la psychose.
    Pour ma part, j’ai toujours préféré Danton, en espérant que celui-ci n’aurait pas eu la même indulgence pour les traîtres à notre pays.

  6. Force est de constater que nos dirigeants désirent plus que tout la destruction de notre pays . L’éducation accentue l’oublie de toutes les valeurs qui font notre république en ajoutant une lobotomisation du peuple par tous les medias . Nos droits sont actuellement bafoués avant d’être supprimés prochainement . Nos « élites » ont compris , tout comme Hitler , que l’islam est prédisposé pour ça ! Un renouvellement du peuple s’impose donc comme première opération . Jusqu’à présent des patriotes tels que vous ont eu le courage de défendre difficilement la France avec la plume . Après ce ne sera tout simplement pas difficile mais impossible … Si Macron passe , des heures sombres attendent les Français …..

  7. Même un étranger qui n’aurait pas démérité n’a pas forcément vocation à devenir français.
    Cela dépend à cet égard des conditions économiques.
    Le groupe social des citoyens français est souverain pour décider s’il décide de s’élargir ou non.
    La surpopulation sur un territoire contient des dangers. Si l’on refuse l’immigration à cet égard, il faudrait aussi ne pas encourager à la natalité pour rester cohérent.
    Certains pays n’ont aucun état d’âme à cet égard. On ne peut s’installer librement notamment aux Etats-Unis ou au Canada. On n’obtient pas facilement la carte verte ; est-ce une raison pour traiter les Américains de fascistes ?
    Enfin, si de nombreuses dispositions de la Déclaration de 1789 s’appliquent aux étrangers, ce n’est pas en vertu d’une application immédiate de celle-ci à ceux-là, mais par des mécanismes d’application indirecte. La condition de l’étranger est réglée par le principe de réciprocité (art. 11 code civil et 55 de la Constitution) : on en fera bénéficier un étranger résidant en France si, réciproquement, le Français vivant dans le pays étranger correspondant en bénéficie. Cependant, le pouvoir politique a fini par ne plus vérifier que la condition de réciprocité, principe constitutionnel, est bien remplie. Mais c’est une anomalie sur le plan des principes.
    Si on s’attache au paiement des impôts par exemple, tout dépend concrètement de conventions internationales. Un étranger peut être redevable de l’impôt en France, mais seulement parce que c’est le résultat d’une répartition de l’impôt organisée pour éviter les doubles impositions.

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