Beaucoup de hauts fonctionnaires du Quai d’Orsay travaillent discrètement depuis des mois pour Macron

« Beaucoup de hauts fonctionnaires du Quai-d’Orsay travaillent discrètement depuis des mois pour Macron

Alors que le prochain président de la République n’a pas encore été élu, de nombreux diplomates s’activent au service du banquier. En plus de la complaisance médiatique, du soutien de la caste politique au pouvoir, Macron dispose d’une armée de fonctionnaires qui travaillent pour lui. Beaucoup de hauts fonctionnaires du Quai-d’Orsay travaillent discrètement depuis des mois pour le candidat d’En Marche ! La plupart préfèrent, au nom de l’obligation de réserve, demeurer discrets. Qui sont-ils ? C’est l’ancien condisciple de Macron à l’ENA, Aurélien Lechevalier, ex-conseiller diplomatique d’Anne Hidalgo à la Mairie de Paris et ancien conseiller culturel à Beyrouth, qui anime l’équipe diplomatique. Plusieurs importants diplomates en poste font part de leurs avis : parmi eux, le directeur adjoint du cabinet de Jean-Marc Ayrault, Guillaume Ollagnier (qui fait, dit-on, le lien avec l’ensemble du cabinet), Emmanuel Bonne, actuel ambassadeur au Liban, Justin Vaïsse, directeur du Centre d’Analyse, de Prévision et de Stratégie du Quai-d’Orsay, Antoine Michon, le chef de la division « climat et environnement » au ministère des Affaires étrangères, ou encore, comme l’a révélé le « Journal du Dimanche » dimanche dernier, l’ambassadeur français à Washington, Gérard Araud, ex-représentant de la France à l’ONU. L’un des principaux poids lourds du Quai qui pourrait être nommé sherpa à l’Elysée en cas de victoire du jeune inspecteur des finances, plutôt inexpérimenté en matière de politique étrangère. D’autres figures de la diplomatie font partie du réseau Macron : notamment l’ancien directeur de la DGSE, Jean-Claude Cousseran, qui a été ambassadeur en Syrie et en Egypte, Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique et spécialiste des affaires nucléaires, Muriel Domenach, ex-consule à Istanbul et directrice du comité interministériel de la prévention de la radicalisation), ou encore la directrice de l’ENA, Nathalie Loiseau, une ministre plénipotentiaire proche d’Alain Juppé et ex-directrice générale du ministère des Affaires étrangères. Celle que certains voient déjà secrétaire générale du Quai-d’Orsay refuse de confirmer. « En tant que fonctionnaire, déclare-t-elle, je ne m’exprime pas publiquement sur mes choix politiques. »

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170418.OBS8155/ces-diplomates-qui-s-activent-pour-macron-en-coulisses.html

 

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15 Commentaires

  1. Une seule chose à faire c’est de se débarrasser de toute cette chienlit purger tous les ministères des fonctionnaires qui ont copinés et qui n’ont jamais rien divulguer de quoi que se soit , des magouilles et autres saloperies .qui ne dit rien consens .Tout est pourri dans tous les rouages de l’état , si jamais ça tourne au vinaigre , nous les Patriotes allons avoir du boulot par dessus la tête .
    La Veuve ne va pas chômer.

  2. Petit requin aux dents longues, au « charisme » inexistant (quelle différence avec une Marine ou une sublime Marion !) petit roquet malsain…à renvoyer dans les égouts de la Ve !

  3. J espere que marine passera et une enquête sera ouverte sur les comptes de macron

  4. Preuves des investigations publiées dans le Livre « Dans l’Enfer de Bercy »

    • merci Laila, on ne peut plus publier d’article sur les candidats je laisse en attente ceux que l’on pourra éventuellement utiliser pour le second tour. Par ailleurs, je vous signale que même si vous prenez la responsabilité de vos textes j’en suis légalement responsable en tant que directeur de publication donc je me dois d’être prudente….

  5. C’est formidable ! Ils font tout seuls « Le Cam des Sales » ; le tri sera vite fait au moment de faire le ménage
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    «Trahison», «collaboration»… Le ralliement de Villepin à Macron suscite l’ire de la droite
    21 avr. 2017
    :: https://francais.rt.com/france/37243-trahison-collaboration-ralliement-villepin-macron

    L’ancien Premier ministre de droite Dominique de Villepin a apporté son soutien à Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle, suscitant des réactions mitigées dans la sphère politique.

    Le rapprochement entre l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande et l’ex-locataire de Matignon sous Jacques Chirac (2005-2007) était en cours depuis plusieurs semaines et ce ralliement ne faisait plus mystère. Il est survenu à trois jours du premier tour.
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    VOIR
    [2011] Bourgi : “J’ai vu Chirac et Villepin compter les billets”
    :: https://www.les-crises.fr/2011-bourgi-jai-vu-chirac-et-villepin-compter-les-billets/

    L’avocat Robert Bourgi, successeur de Jacques Foccart, révèle vingt-cinq ans de pratiques occultes sous Chirac. Pour la première fois, un homme avoue des financements occultes en provenance d’Afrique.

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  6. Et parmi les cadeaux empoisonnés que Hollande et ses ministres ont fait au peuple français, que Marine aura réequilibrer ! Lisez

    toujours dans le Livre « Dans l’Enfer de Bercy »

    Chapitre – Le Pacte de responsabilité –
    pages 204, 205 –

    { Au moment de débloquer la dernière tranche du pacte de responsabilité pour 2017, c’est le Président de la République, encore lui, qui décide de la changer en hausse du CICE.

    L’astuce permet de faire face aux dépenses exceptionnelles liées aux attentats, et de reporter la dépense de l’Etat à 2018, année lointaine, où le Chef de l’Etat , n’occupera – peut-être – plus ce poste. }

  7. MACRON A REDIGE LE PROGRAMME ECONOMIQUE DE HOLLANDE
    toujours dans le Livre « Dans l’Enfer de Bercy »
    – à la page 290 –
    Chapitre – Des Hauts fonctionnaires au service des candidats –

    { Ce soir-là, la cafétéria du bâtiment Necker accueille les huiles de Bercy. Emmanuel Macron assiste, tout sourire, à ce pot de départ. Pas encore le sien, nous sommes à la fin de l’été 2015. La directrice adjointe du Trésor Sandrine Duchêne, quadragénaire aux cheveux clairs, quitte Bercy pour rejoindre l’assureur AXA.

    Dans son discours, elle s’adresse à « Emmanuel » : « tu te souviens, Emmanuel, de toutes ces heures passées à travailler sur le programme de 2012 ? »

    Personne ne semble surpris. Nul n’ignore que tous deux ont rédigé une partie des propositions économiques de François Hollande pour la présidentielle… }

  8. Bercy et Hollande ont constitué la French Tech spécialement pour Macron,
    Rappelez-vous la fameuse campagne passée à Las Vegas que nombre ont dénoncées et passées sous silence, Macron encore ministre de l’economie a dépensé plus de 381 000 € pour sa campagne à Las Vegas avec l’argent PUBLIC ! Je vous donne les preuves écrites et videos , depuis le mois d’aout 2016 j’achète tous les livres d’investigation (par expérience professionne ayant traaillé plus de 25 dans le milieu diplomatique et de la Fonctin Public dans le domaine juridique) , pour qu’une synthèse soit solide il faut qu’elle soit étayée et pris suffisamment de recul !

    PREUVES ECRITES –
    Toujours dans le Livre « Dans l’Enfer de Bercy »
    chapitre : Le Carnet d’adresses

    { Volontiers critique du « système » et des « élus », Emmanuel Macron n’a pourtant pas manqué de les courtiser en privé. Une trentaine de fois, il a rallié de grandes capitales européennes, où il a noué des liens avec les décideurs de l’Union. Notamment la commissaire européenne à la concurrence, la Danoise Marghrethe Vestager, et le vice-chancelier allemande, le social-démocrate Sigmar Gabriel.

    Ces déplacements à l’étranger lui ont aussi permis de tisser des réseaux dans la société civile. Comme parmi les entrepreneurs français à Londres, rencontrés à l’occasion du lancement du French Tech Hub, en avril 2016.

    Certains de ces patrons de startups ont été surpris de se voir contacter, cinq mois plus tard, par le mouvement d’Emmanuel Macron, « En Marche » !

    Quelques jours après la démission du ministre, Albin Serviant, cofondateur de French Connect London, organisait à Londres un petit déjeuner et deux diners, où il était clairement question de collecter de l’argent pour l’homme politique. Emmanuel Macron est parti en emportant les fichiers de la French Tech ! », accuse un autre ministre de Bercy.

    Le mélange des genres ne s’est pas arrêté là. Pas moins de quatre conseillers au cabinet d’Emmanuel Macron ont relu et amendé son grand discours du 12 juillet 2016 à la Mutualité. Problème, il ne s’agissait pas d’un discours du ministre, mais celui du dirigeant d’« En Marche »! }

    Video News

    https://www.dailymotion.com/video/x5eteq2_macron-a-las-vegas_fun

  9. Les conseillers fantômes de Macron qui ont travaillé pour lui à Bercy sans apparaitre dans aucun organigramme, les mêmes qui l’ont rejoint à  »EN MArche » et travaille encore pour lui !

    Mon Dieu, c’est répugnant !

    Etrait du Livre « Dans l’Enfer de Bercy »
    – Pages 164 à 166 –
    Les Conseillers Fantômes

    { Combien de têtes bien faites et bien pleines au ministère des Finances, combien d’as des chiffres, et pourtant… Nous l’avons constaté : le nombre de conseillers dans les cabinets ministériels dépasse souvent les limites fixées par le gouvernement. Des règles pourtant simples : les ministres disposent de quinze collaborateurs au maximum, les ministres délégués de dix. « On triche un peu », admet un conseiller ministériel. « C’est un secret de polichinelle, c’est un peu plus que la règle à chaque fois », concède Laurent de Jekhowsky, le secrétaire général du ministère. « Avec deux ministres et trois secrétaires d’Etat, le nombre de conseillers serait théoriquement à soixante. Mais nous sommes plutôt, disons, à soixante-dix, quatre-vingts conseillers 1. » De quoi faire exploser les coûts : l’administration estime que chaque conseiller induit l’équivalent de deux personnels « support » secrétariat, maintenance, logistique… En l’occurrence, cela porte le nombre de personnes dédiées aux cabinets ministériels à deux cent quarante, soit un effectif supérieur à celui de de la direction du Budget. Et les coûts augmentent également : cette inflation de conseillers ne se fait pas à envellope constante. Les conseillers fantômes existent, nous en avons rencontré un. Son exemple est révélateur des techniques employées pour sortir des limites posées par le Chef du gouvernement. A l’époque, ce trentenaire travaille pour une institution publique sous un contrat de droit privé. Le cabinet d’un ministère de Bercy le contacte. « EN deux temps trois mouvements, je me trouve prêté à Bercy, relate notre témoin encore étonné. L’institution me payait et Bercy lui remboursait on salaire ! » L’homme se vit qualifié de « chargé de mission » et non de conseiller . Ce qui lui permet de ne pas apparaître dans l’organigramme officiel du cabinet. Donc de ne pas être détecté. La même astuce fonctionne avec des fonctionnaires venus des directions de Bercy. Ils y restent rattachés, tout en travaillant officiellement officieusement pour le cabinet.

    Outre les vrais-faux « chargés de mission », une autre technique consiste à jouer sur la notion de « conseillers partagés » entre plusieurs ministres.

    Par exemple, quatre conseillers d’Emmanuel Macron étaient – officiellement – aussi conseillers de secrétaire d’Etat Axelle Lemaire. Chacun les comptabilissant don à un mi-temps. Sauf que, selon notre enquête, trois de ces quatres « conseillers partagés » travaillaient en fait exclusivement pour Emmanuel Macron. « On ne les a jamais vus », confirme une source proche d’Axelle Lemaire. Un tour de passe-passe qui permet de ne pas excéder les limites officielles, dans un contexte d’économies.

    Que risquent ces contrevenants ? Pas grand-chose, en fait. Le secrétaire général de Bercy avoue son impuissance : « Je rappelle la règle aux cabinets. On me dit  »oui, oui très bien » et à côté, bon … » Matignon, qui édicte ces règles, n’est pas plus dissuasif. « Il n’y a pas de police des cabinets », s’excuse presque Laurent de Jekhowsky.

    La directrice des ressources humaines veut croire, elle, que la tendance s’améliore. Ces conseilleurs officieux il y en aurait moins, beaucoup moins qu’autrefois : « C’est epsilonesque par rapport à avant, où c’était monnaie courante, estime Isabelle Braun-Lemaire. Il y en a peu. »

    Un optimisme démenti par la dernière photo d’Emmanuel Macron avec ses troupes, juste avant son départ le 30 août 2016. Il fait beau, ils sont jeunes, pour la plupart. Ils posent une dernière fois, ensemble, sur l’héliport, au sommet de l’hôtel des ministres. Sur le cliché on peut compter plus de soixante dix personnes en plus ministre. Les conseillers, le directeur de cabinet, ses quatre adjoints … Qui sont les cinquante autres ? }

  10. «Trahison», «collaboration»… Le ralliement de Villepin à Macron suscite l’ire de la droite
    21 avr. 2017, 14:48 – Avec AFP

    «Trahison», «collaboration»… Le ralliement de Villepin à Macron suscite l’ire de la droite © Charles Platiau Source: Reuters

    Dominique de Villepin
    L’ancien Premier ministre de droite Dominique de Villepin a apporté son soutien à Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle, suscitant des réactions mitigées dans la sphère politique.

    Le rapprochement entre l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande et l’ex-locataire de Matignon sous Jacques Chirac (2005-2007) était en cours depuis plusieurs semaines et ce ralliement ne faisait plus mystère. Il est survenu à trois jours du premier tour.

    «Il y a enfin une nouvelle voie, que veut ouvrir Emmanuel Macron, celle du rassemblement : contre l’esprit de querelle, faisons le choix de la volonté», a expliqué Dominique de Villepin dans une interview accordée au Parisien.

    «Nous avons une relation amicale et échangeons sur les grandes questions internationales», a poursuivi celui qui fut également ministre des Affaires étrangères de 2002 à 2004. Emmanuel Macron «a une vraie qualité d’écoute, une détermination et un sens de l’Etat indispensable», révèle-t-il.

    La droite indignée par ce ralliement
    «Monsieur Villepin ne déçoit jamais dans sa capacité à marquer des buts contre son camp», a déclaré Eric Ciotti au Figaro. «C’est l’homme de la dissolution qui a amené Lionel Jospin au pouvoir, c’est l’homme des coups bas contre Nicolas Sarkozy. Il poursuit aujourd’hui dans la collaboration avec Emmanuel Macron», s’est-il indigné.

    «La droite est En Marche ! vers la trahison de son électorat», a estimé le maire de Béziers Robert Ménard.

    Le candidat de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a lui déclaré être attristé par ce ralliement. «Macron c’est l’application de la feuille de route de Bruxelles», a-t-il déploré.

    Dominique de Villepin rejoint, parmi les soutiens d’Emmanuel Macron, plusieurs autres anciens ministres de Jacques Chirac, dont Dominique Perben et Pierre Méhaignerie (Justice), Renaud Dutreil (PME), Anne-Marie Idrac (Commerce extérieur), Thierry Breton (Economie) ou encore Jean-Jacques Aillagon (Culture).

  11. Bonjour @Marcher sur des oeufs

    Merci pour cette publication !

    En effet beaucoup de Hauts fonctionnaires s’activent pour Macron !

    Déjà c’est à Bercy qu’il a utilisé l’argent public, les fonctionnaires et les murs mêmes de Bercy pour lancer son parti En March, il y tenait des soirées avec milliers de ses amis et followers de Facebook + les repas au restaurant, ajouté à cela les nuits d’hôtels à Las Vegas sur le dos de la société !

    Je vous donne des extraits du Livre « Dans l’Enfer de Bercy » et je vous en conjure de les publier j’ai envoyé beaucoup de documents à Christine depuis hier mais j’ai des doutes que les Barbouzes du Net des socialo-fascistes aient détourné mes mails !

    Et oui, je suis dans l’opposition des socialistes depuis plusieurs années, je luttais seule je vous passe les détails des souffrances qu’ils m’ont fait subir d’avoir dénoncé le terrorisme islamique de leurs amis du Qatar et d’Arabie-Saoudite, je suis Chiite, j’ai vécue équestrée pendant plus d’un anà subir persécutions ….J’ai écrit à Marine, je vais la rencontrer après son élection et lui remettre les preuves.

    Voici un Extrait du Livre sur Macron, je vais envoyer ici dans les commentaire

    MACRON – BERCY
    le financement et lancement du parti « En Marche ! »

    Extrait du Livre « Dans l’Enfer de Bercy »
    – pages 13 à 19 –
    Bienvenu au Paquebot

    { Les conseillers du ministre se sont rassemblés une dernière fois. Une écrasante majorité d’hommes, dont quelques-uns, pour l’occasion, ont fait tomber la cravate. Au septième étage de l’hôtel des ministres, dans le salon Michel-D ebré, ils devisent à voix basse. La vaste salle toute en boiseries accueille les grandes conférences de presse du ministère.

    Ce 30 août 2016, Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, y annonce officiellement sa démission du gouvernement. Face à lui, sur un mur, une tapisserie des Gobelins qui a demandé dix ans de travail.

    Le jeune ex-ministre, lui, est resté moins de deux ans dans les murs. Le temps de façonner sa cote de popularité, de renforcer ses réseaux, d’acquérir l’expérience de l’État, bref, de préparer l’offensive, dans le confort d’un ministère puissant. « Je souhaite aujourd’hui entamer une nouvelle étape de mon combat […]. Je suis déterminé à tout faire pour que nos valeurs, nos idées, notre action, puissent transformer la France dès l’année prochaine », lance le jeune loup devant les journalistes, avant de s’éclipser par une porte dérobée, au fond de la salle. Cette porte conduit à un ascenseur secret, qui permet au ministre de descendre dans ses appartements.

    Mais Emmanuel Macron a utilisé Bercy pour s’élever. Comme beaucoup avant lui, il en a fait une rampe de lancement pour sa carrière politique. « La dernière année, il a levé le pied (1) », soupire devant nous Michel Sapin, le ministre des Finances.

    Emmanuel Macron recevait à tour de bras les personnalités influentes dans son bureau du troisième étage. Y compris des hiérarques religieux, des philosophes, des responsables associatifs, tous estimables, mais qui n’avaient pas grand-chose à voir avec les attributions officielles du ministre, économie, industrie et numérique. Exemple : le politologue Stéphane Rozès, consulté pendant deux heures un samedi matin, pour évoquer « l’imaginaire politique des Français ».

    À Bercy, Emmanuel Macron réunit également son « groupe informel », comme le raconte le journaliste Marc Endeweld : « L ’écrivain et ancien conseiller de François Mitterrand, Erik Orsenna, ancien membre de la commission Attali, en fait partie, tout comme le journaliste des Échos, Éric Le Boucher, […] ou le philosophe Olivier Mongin, de la revue Esprit, ou bien encore le communicant Gilles Finchelstein, qui détaille des enquêtes d’opinion réalisées pour l’occasion (2)… » « Il multipliait les dîners, parfois deux par soir », raconte un autre membre du gouvernement installé à Bercy. Selon nos informations, en 2016, Emmanuel Macron a utilisé à lui seul 80 % de l’enveloppe annuelle des frais de représentation accordée à son ministère par le Budget. En seulement huit mois, jusqu’à sa démission en août. « S’il était resté, on ne sait pas comment il aurait fini l’année », observe une source administrative. L’enveloppe annuelle des frais de représentation du ministère de l’Économie dépasse cent cinquante mille euros, soit au moins cent vingt mille euros utilisés en huit mois par le jeune ministre pour ses seuls déjeuners et dîners en bonne compagnie.

    « Pourtant, ici, il y a de quoi s’occuper. Le matin et le soir ! » s’indigne Michel Sapin. Il a eu vent de ces repas par les huissiers et les chauffeurs de Bercy. Dans les murs du ministère, Emmanuel Macron a aussi reçu des centaines d’« amis » Facebook. Par deux fois, il a organisé avec eux des soirées de discussion, dans le centre de conférences Pierre-Mendès-France, au coeur de Bercy. « Je ne suis pas un pro de la politique. J’ai ma trajectoire, expliquait alors le ministre à ses convives. Mais, j’ai toujours une frustration de ne pouvoir voir assez de gens normaux (3). »

    A posteriori, ces rendez-vous ressemblent davantage à un pré-meeting électoral qu’à une réunion Tupperware sur l’économie ou la compétitivité. Autant de signaux d’alerte. Après coup, Michel Sapin se reproche sa naïveté : « Avec Macron, nous avions une relation très simple, très fluide. C’est un esprit alerte, très léger, pas lourdingue. Je m’en veux de n’avoir pas vu assez vite qu’il avait une ambition cachée. Ce qu’il a fait, vis-à- vis du président, c’est une trahison, nous lâche-t-il peu après le départ d’Emmanuel Macron.»

    Les autres locataires de Bercy ne se montrent pas plus tendres avec ce curieux trentenaire, ministre le jour, animateur de réseau le soir, puis dirigeant de son mouvement « En Marche » le week-end, à partir d’avril 2016. « Je ne sais pas comment il trouve le temps de gérer un mouvement politique, grogne Christian Eckert, dans son bureau de style Empire. Moi je n’ai même plus le temps d’aller à la pêche, aux champignons, au cinéma, ni au théâtre ! On a un boulot à faire pour les gens, c’est vraiment engageant (4). »

    Il arrive que le président de la République lui-même, sentant son chouchou prêt à s’émanciper, se joigne aux critiques de ses ministres. Off the record, bien sûr. En mai 2016, lors d’un déjeuner avec quelques journalistes, le chef de l’État compare Emmanuel Macron à… Donald Trump ! « Trump est un milliardaire, donc les gens se disent : “Tiens, il ne va pas être corrompu car il est déjà riche.”» Cette observation s’appliquerait aussi à Macron, ancien banquier d’affaires chez Rothschild: « Comme il n’est pas politique, il a pour lui une présomption de sincérité et de vérité. Il n’est pas membre d’un parti, il n’est pas député, pas élu. Les gens se disent : celui-là, il doit être plus pur que les autres1 ! » Devant ses convives, le président de la République ajoute, l’air innocent : « Quand j’ai rencontré Macron, sa première volonté était d’être député au Touquet. » Une pique discrète, allusion aux déclarations du jeune ministre à l’automne 2015. Invité à un forum, il avait qualifié de « cursus d’un ancien temps2 » le fait de se présenter à la députation.

    1. Entretien avec les auteurs, le 27 septembre 2016.
    1. Marc Endeweld, L’Ambigu Monsieur Macron, Flammarion, 2015, p. 316.
    2. Ibid.
    1. Entretien avec les auteurs, le 1er juin 2016. }

    • Bonjour @Laila ;

      Je regrette les évènements tristes et douloureux de votre histoire et célèbre que vous ayez rejoint le rang des patriotes dans lesquels vous serez bien, n’en doutez pas et plus encore si nos espoirs sont couronnés de succès.

      Vous m’interpellez pour quelque chose sur quoi je n’ai aucun pouvoir ni influence. Sur Résistance Républicaine je ne suis qu’un lecteur qui commente de temps à autres certains sujets, voilà ce que je suis, rien de plus.

      Mais, ne doutez pas un seul instant que Madame Tasin qui est l’Administrateur et responsable du site ne fera pas la sourde oreille et saura vous répondre ; de plus si vous l’avez solisciter personnelement en privé elle ne vous laissera pas sans réponse.

      Je relève que vous vous vous êtes également mise en contact avec Marine et que comme vous le dites elle reprendra contact avec vous « dès son élection ». Cela veut donc dire qu’elle vous a entendue et que tôt ou tard le Parti FN/RBM reprendra contact avec vous ; alors ayez confiance !

      Mais je retiens ce « dès mon élection » ; cela signifierait-il que Marine sait d’ores et déjà qu’elle remportera ces élections ? Se serait vraiment formidable alors courage et confiance ! il ne reste que peu.

      Pour en revenir au livre auquel vous faites référence; permettez-moi d’en donner quelques informations pour les lecteurs de Résistance Républicaine qui ne connaîtraient pas.

      —————————–
      Dans l’Enfer de Bercy :
      :: https://www.challenges.fr/politique/dans-l-enfer-de-bercy-dix-anecdotes-surprenantes-sur-le-ministere-de-l-economie-et-des-finances_448808
      AUTEUR : Marion L’Hour est chef adjointe du service économie et social à France Inter. Frédéric Says est journaliste politique à France Culture, où il signe chaque matin l’édito politique.

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