Islam assassin : un journaliste marocain confirme, oui, ça a à voir avec l’islam

Faut-il envoyer les juges de la 17ème Chambre faire un stage au Maroc, en pays musulman, pour qu’ils comprennent ce qu’est l’islam ?

Ils seraient bien capables d’utiliser leur stage contre moi en me tenant pour responsable des propos séditieux écrits dans le Coran…

Christine Tasin

Edito. Oui, ça a à voir avec l’islam

A chaque fois que se produit un attentat ou que le monde découvre une atrocité commise par Daech, on entend immédiatement des affirmations du genre “ça n’a rien à voir avec l’islam”, ou “ces gens-là n’ont jamais lu le Coran”.

Ces arguments sont souvent bien intentionnés et sincères, mais ils sont, hélas, faux et intellectuellement malhonnêtes. Ils n’aident ni à comprendre la réalité ni à avancer pour sortir de cette impasse historique dans laquelle le monde musulman s’est englué. Les fanatiques qui se réclament de Daech parlent et agissent à l’intérieur de l’islam. Leurs convictions, leurs actes et leur vision du monde se veulent comme une réplique parfaite de l’islam des origines.

Les adeptes de Daech appliquent le Coran à la lettre, font des hadiths le fondement même de leur vie quotidienne, et veulent reproduire intégralement la première forme politique connue de l’islam, le califat. Leur univers est certes fantasmé et anachronique, mais il correspond à une réalité qui a existé il y a 14 siècles. Le nier ou refuser de le reconnaître serait un aveuglement.

Les textes religieux sont l’alpha et l’oméga des soldats de Daech. Comme les autres groupes jihadistes (Al Qaïda, les groupes égyptiens des années 1980-1990), ils justifient massivement leurs actes par des références au Coran et à la Sunna. Leurs documents, leurs communiqués et leurs livres sont construits comme des démonstrations théologiques et religieuses. Ils s’appuient sur des versets et des hadiths qui sont le résultat d’un contexte particulier, marqué par les guerres menées par le prophète Mohammed contre ses adversaires et la naissance du premier État musulman à Médine. Des versets comme “tuez les infidèles où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les”, ou un hadith qui énonce que “le jihad est le plus haut sommet de l’islam”, sont cités abondamment par les intégristes de Daech. Ils ne les ont pas inventés ni détournés de leur sens littéral.

Le Coran, comme tous les autres livres religieux, contient des passages violents et belliqueux. Ils sont l’expression de leur temps et le contexte de leur révélation. Le calife Ali, cousin et gendre du prophète, résumait l’affaire en une formule limpide et clairvoyante: “Le Coran c’est deux lignes écrites dans un livre. Ce sont les hommes qui les interprètent”, disait-il. Lui qui a été assassiné aux premières années de l’islam par un fanatique qui préfigurait les sectaires de Daech. Notre refus de voir cette vérité en face, de reconnaître la part de violence dans l’islam et de vouloir la dépasser nous entraîne dans une spirale d’hypocrisie et de déni de réalité.

Les théories du complot, la rhétorique creuse et vaine et le rejet de toute responsabilitésont les manifestations d’un malaise et d’une impasse. En rabâchant des slogans comme “pas d’ijtihad en présence d’un texte” et “le Coran est valable en tout lieu et tout temps”, on s’est empêchés d’avoir une lecture rationnelle et historique des textes religieux. Le regard critique, l’usage de la raison et l’adaptation à notre monde seront toujours sacrifiés et relégués au second plan. Et, entre-temps, les fanatiques de Daech continueront leur lecture littérale et mortifère des mêmes textes religieux que nous partageons avec eux.

 589 total views,  1 views today

image_pdf

5 Commentaires

  1. “Déni de réalité”
    Bel euphémisme, ça oui!
    Je crois savoir que le degré de dangerosité determine la nécessité d’une hospitalisation forcée. Quand on voit que ce déni de réalité, cette peur paranoïaque de passer pour raciste a fait fait et fera encore autant de morts, il est temps de passer à l’action!
    Hypocrisie: oui! Surtout quand ils se couvrent au lieu de couper les main des voleurs et des racailles!

  2. Cette voie est une impasse. Dire cela (qu’il faut contextualiser le Coran), c’est comme dire : “Allah a parlé dans le Coran, pour les hommes de l’époque, mais ses commandements n’ont plus cours aujourd’hui”.
    L’intention est bonne, mais le fond du propos ne tient pas la route.
    En effet, qui serait habilité à dire “cette sourate correspondait à telle époque mais n’a plus autorité tandis que telle autre continue de s’imposer aujourd’hui.”
    Le problème c’est l’Islam. Le cancer ne se soigne pas avec de l’aspirine mais par un traitement de fond et lui ce qu’il propose c’est de résoudre le problème de l’Islam avec un dose d’aspirine. La problématique de l’analphabétisme du prophète, meilleur des exemples à suivre, restera entière, par exemple.
    Le droit de battre préventivement sa femme reste entier.
    L’absence de liberté inhérent à la “soumission” reste entier, l’horreur du Mohalel (faire coucher sa femme avec un gars qu’on paye pour son bon service en cas de divorce hâtif) reste entier. La haine de l’autre reste entière.
    Le problème c’est l’Islam et même si ce journaliste est sincère, son propos reste superficiel.

  3. > Arbre de couleurs « devinez ? »
    Arbre de couleurs VERTE, couleur de l’islam, évidemment. Un signe du fanatisme de ces pseudo-français que les gôchistes idiots-utiles de l’islam ne verront pas, aveuglés par leur bien-pensance. Et quand ils se feront égorger, ces gôchistes n’auront cette fois, même pas assez de temps pour comprendre que ce sont leurs erreurs qui les ont menés à l’abattoir.

  4. Voilà des journalistes sérieux et intelligents CE N’EST pas comme nos médias, ils feraient bien de prendre des cours auprès de ces derniers avant de parler d’extrême droite; de racistes, xénophobes antisémites je vois de plus en plus de jeunes dans ma région qui arborent dans leur voiture pendu, des désodorisants en forme d’Arbre de couleurs “devinez ? ” le chapelet aurait disparu ???

Les commentaires sont fermés.